Test : Skate 2
Xbox 360
 
  Editeur : Electronic Arts
Développeur : EA Black Box
Site officiel : ea.com/skate
Vidéos : rubrique vidéos
Date de sortie : 22.01.2009
Achat : Amazon.fr, CeDe.ch
  
 

Langue : français
Joueur(s) hors ligne : 1 à 4
Xbox Live : oui
Joueurs en ligne : 2 à 6
Age recommandé : 16+

 


Skate, un titre évocateur pour un jeu qui a su, fin 2007, redonner ses lettres de noblesse à ce sport et surtout répondre aux attentes de nombreux joueurs déçus par l'orientation arcade prise par la série Tony Hawk's d'Activision. Le premier essai dans ce domaine des Canadiens de Black Box fut donc une franche réussite avec une véritable simulation de skateboard où le simple fait de plaquer parfaitement une séquence sur les marches d'un escalier nous arrachait presque une larme à l'oeil. C'est donc sans surprise et même avec un certain enthousiasme que l'on voit débarquer sur notre chère console ce second volet de ce que l'on doit désormais nommer, la licence Skate.

San Vanelona est mort, vive New San Vanelona. En effet, la ville, contraction entre San Fransisco, Vancouver et Barcelona, du premier épisode a été complètement dévastée afin de laisser la place à une nouvelle cité qui, bien que ressemblant beaucoup à l'ancienne, comporte bien plus de spots et de skateparks. Certaines zones perdent alors un peu de crédibilité mais l'ensemble reste cohérent. Divisé en quartiers, on y trouve les pentes vertigineuses inédites de la montagne Cougar qui surplombe San Vanelona pour des courses de la morts démentielles, un centre ville qui permet de faire un pied de nez aux forces de l'ordre en tapant un grind sur les marches d'un bâtiment public, le tout à l'ombre des grattes-ciel, un front de mer à l'architecture moderne où chaque statue et objet d'art devient un spot potentiel ou encore un quartier chaleureux typique de la cité catalane propice là aussi à de nombreux tricks sur des sets de marches. Les possibilités offertes par cet immense terrain de jeu sont donc innombrables et il n'est pas rare, même après des heures de jeu, de découvrir un coin jusqu'alors immaculé par nos truks. Qui plus est, cette ville est bien plus vivante que la précédente grâce aux nombreux piétons qui, pris de peur, se poussent désormais pour nous laisser passer. Cela permet d'éviter les frustrations que pouvaient provoquer cet aspect dans le premier épisode. Gêné par un passant alors que l'on était à deux doigts de réussir une ligne d'anthologie pouvait en effet donner des ailes à notre manette. Le métro qui permettait de passer d'une zone à l'autre dans le premier volet a quant à lui été supprimé pour un système plus simple et rapide. On peut alors se téléporter directement, via la carte de la cité, vers les différents centres d'intérêt au détriment, il est vrai, de l'aspect découverte. On regrette toutefois que cette carte soit aussi sommairement présentée alors que celle de Skate premier du nom ne manquait pas de style. Reste que l'on peut sans autre se passer de cette aide et explorer librement la ville à la recherche des spots et ceci sans aucun chargement.

Ce titre est bien entendu toujours articulé autour de son mode carrière qui est encore plus impressionnant en terme de contenu avec plus 100 défis en tous genres. Mais avant de rentrer dans le vif du sujet, les gars de Black Box nous ont concocté une vidéo d'introduction pour le moins originale. Celle-ci relate notre sortie de prison avec en guest star, tous les skateurs pros représentés dans le jeu. Ces derniers endossent pour l'occasion des rôles étonnant tels que Dany Way en gardien de prison ou encore Eric Koston en fugitif. La grande majorité des stars ont donc répondu à l'appel tout comme d'ailleurs les grandes marques. Celles-ci sont alors très utiles pour personnaliser de la tête au bout de la planche notre avatar fraîchement créé grâce à un éditeur relativement complet. Et comme le skateboard n'est pas un sport macho, on peut désormais choisir le sexe de notre personnage. Par la suite, on peut au choix parcourir librement San Vanelona à la recherche des spots à prendre ou alors enchaîner les nombreuses épreuves disponibles au fur et à mesure de notre progression. A ce niveau, il y a en vraiment pour tous les goûts avec entre autres des courses de la mort, contests de rue ou de skatepark, séances photos pour les magasines Skateboard Mag et Trasher, tournages de vidéos pour les sponsors ou encore des défis lancés par les pros. Si on rajoute à cela les succès à débloquer, Skate 2 affiche une durée de vie plus que conséquente. De plus, certains objectifs sont plutôt ardus et il n'est pas rare de passer des heures pour les réussir. On pense notamment à celui du Français Lucas Puig où il faut poser un tailslide sur un curb, passer le gap, puis poser un noseslide. Seul ombre au tableau, les nombreux et parfois longs chargements avant chaque challenge. Enfin, pour compléter cette partie hors-ligne, on peut défier jusqu'à trois amis sur des épreuves choisies au préalable ou encore faire du freeskate en définissant la densité des piétons et des forces de l'ordre.

Déjà bien étoffée dans la mouture précédente, la partie en ligne n'a pas été oubliée avec des ajouts importants. Si les affrontements classés ou non jusqu'à six joueurs sur les épreuves du mode carrière sont reconduits sans grand changement, le mode « skate libre » online prend lui une toute autre dimension. Ici il ne s'agit pas de terminer en haut du classement mais de jouer la carte de la coopération afin d'accomplir les quelques 150 objectifs disponibles que l'on peut à tout moment proposer à nos amis alors que l'on parcourt tranquillement la cité. A souligner qu'aucun lag n'est venu entacher nos nombreuses parties. Rentrer la ligne de nos rêves c'est bien mais la partager c'est encore mieux. Pour ce faire, on peut sauver nos exploits via des photos ou des courtes vidéos que l'on peut éditer à souhait avant de les partager et de les soumettre aux autres joueurs. Le tout peut-être consulté directement par le menu Xbox Live du jeu ou alors par le biais du site skate.reel. A noter également qu'il est possible de créer des spots très simplement grâce un éditeur et de la même manière, les partager avec la communauté.

Quant au gameplay, on retrouve avec plaisir les commandes axées principalement sur les deux sticks analogiques, soit le gauche pour faire des rotations et le droit pour les différents sauts. Pas de révolution donc (elle avait été opérée lors du premier Skate) mais une maniabilité qui demande toujours autant d'entraînement et de persévérance si on veut maitriser parfaitement l'ensemble des tricks. Une fois de plus, la marge de progression est immense et chacun trouvera certainement son style à la fin du compte. Black Box ne s'est toutefois pas reposé sur ses lauriers à ce niveau puisque de nombreux nouveaux mouvements en plus des classiques Ollie Flips, Nollie Flips et autres Air Grabs font leur apparition notamment grâce aux boutons A et X, chacun associé à un pied. On peut alors exécuter des One Foot, Hand Plants Foot Plant, Finger Flips et même des Hippy Jump. Les connaisseurs et adeptes de ce style de skate des années 80 apprécieront certainement. Il est même possible de s'accrocher à l'arrière des voitures afin de prendre de la vitesse. Mais la principale nouveauté de cette suite est certainement le fait de pouvoir quitter sa planche. Cela permet de rejoindre les spots et passer des obstacles plus facilement mais aussi de modifier l'environnement en bougeant certains éléments du décor. Malheureusement le déplacement à pied est si rigide et maladroit que l'on évitera dans le mesure du possible de descendre de notre skateboard.

Techniquement, Skate 2, et ceci malgré certaines textures en retrait, reste très proche de son grand frère, c'est-à-dire très correct. On constate toutefois des améliorations visuelles avec des graphismes plus fins et contrastés et des couleurs plus chatoyantes. Des petits plus viennent également renforcer l'immersion comme nos vêtements qui se maculent lorsque l'on chute ainsi que l'apparition d'hématomes sur les avant-bras et les jambes. Concernant l'animation, la motion capture fait une fois de plus des merveilles avec un rendu à l'écran très réaliste, que cela soit lors de l'exécution des tricks ou lorsque l'on se vautre lamentablement. Qui plus est, il est aisé de distinguer les pros simplement grâce à leur style. Pour ce qui est de la gestion de la caméra, Black Box a conservé la vue proche du joueur mais en propose aussi une deuxième plus lointaine. Si on a de ce fait une meilleure vue d'ensemble, le résultat est toutefois moins plaisant et immersif. Quant à l'aspect audio, difficile de reprocher quoi que ce soit au studio canadien tant la playlist est parfaitement en raccord avec le milieu avec entre autre des titres de Motorhead, Judas Priest, RATM ou encore Public Ennemy et LL Cool J. Les bruitages ont aussi été particulièrement soignés et sont d'un réalisme saisissant.

Au final, il est évident que ce second volet souffre du syndrome 1.5 avec relativement peu de nouveautés et une New San Vanelona qui ressemble beaucoup à la précédente. Le fait que Skate premier du nom était déjà excellent influence sans aucun doute ce sentiment. Néanmoins, on ne peut que conseiller ce titre à ceux qui désirent découvrir cette série mais aussi aux fans qui s'y retrouveront sans aucun problème. Le charme opère en effet immédiatement grâce à un gameplay réaliste qui offre une marge de progression importante et une réalisation tout à fait à la hauteur. Si en plus on rajoute une durée de vie impressionnante grâce aux modes hors et en ligne très complets, de nombreux nouveaux tricks qui viennent compléter la gamme ou encore la possibilité de quitter sa planche pour modifier le paysage urbain, Skate 2 remplit parfaitement son rôle de digne successeur.


Strongbow -
04.03.2009


 
LES PLUS
LES MOINS
 
 

Plus de tricks
Plus de défis
Mode en ligne Freeskate
Création de Spots
Bruitages _________________________

Déplacement à pied rigide
Chargements



_________________________

 
 
Technique :
 
Graphismes :
Son :
Jouabilité :
Durée de vie :
 
Note : 8/10