Test : Tony Hawk's Project 8
Xbox 360
 
 Editeur : Activision
Développeur : Neversoft Ent.
Site officiel : tonyhawksproject8
Vidéos : rubrique vidéos
Date de sortie : 17.11.2006
Achat : Amazon.fr, CeDe.ch
  
 

Langue : anglais, sous-titré français
Joueur(s) hors ligne : 1 à 2
Xbox Live : oui
Joueurs en ligne : 2 à 8
Age recommandé : dès 16 ans

 


Loin d’être un nouveau venu dans l’univers des jeux vidéo, Tony Hawk fait, avec ce Project 8, sa seconde apparition sur Xbox 360. Celle-ci apporte-t-elle un souffle nouveau à la série ? Est-elle à la hauteur des attentes de toute une communauté de fans ? C’est ce que nous allons voir.

En premier lieu, plusieurs modes de jeu sont à notre disposition : le jeu à deux, le jeu sur le Xbox Live, le Free ride (où l’on se promène librement dans la ville) et, le plus intéressant, le mode Carrière. C’est dans celui-ci que tout un tas d’épreuves nous attendent. Une option nous permet également de visionner des figures réalisées par des pros. Pour commencer dans le mode Carrière, on a la possibilité de créer son propre skater. On choisit parmi plusieurs modèles de base que l’on peut modifier. On peut choisir parmi trois types de visages différents, changer la couleur des yeux, la coupe de cheveux, les vêtements (couleur plus logo avant et arrière), couvre-chefs et lunettes, les baskets, les chaînes et pendentifs. Les modifications étant somme toute assez limitées dans le nombre de choix que l’on a à notre disposition.

L’aire de jeu est relativement vaste. Outre les passants lambdas, on y croise de grands noms du monde du skate comme Rodney Mullen, Bam Margera, Stevie Williams ou, bien évidemment, Tony Hawk himself. La ville est découpée en secteurs bien définis, fermés au début et qui deviendront accessibles au fur et à mesure que l’on progressera dans le jeu. C’est généralement lorsque l’on est contacté sur notre visiophone par quelqu’un qui nous donne rendez-vous pour une épreuve bien spécifique et que l’on réussit cette épreuve que de nouvelles zones se débloquent. Chacune d’elles proposant son lot d’épreuves. Celles-ci comportent généralement trois niveaux. Le niveau Amateur, le niveau Pro et le niveau Dément. Chaque niveau correspondant à un nombre de points à atteindre ou à une figure bien particulière à réaliser ou les deux à la fois. Lorsque l’on réussi à passer certaines épreuves, on peut débloquer des vidéos où des pros (comme Rodney Mullen par exemple) font une démonstration de leurs talents. Et c’est véritablement impressionnant. A noter que lorsque l’on a raté une épreuve, il suffit d’ouvrir le menu et d’appuyer sur l’option correspondante pour la recommencer ou la quitter instantanément. On n’est pas obligé d’attendre la fin de celle-ci. Il est également possible, toujours via le même menu, de recommencer instantanément la dernière épreuve que l’on a faite. Et ceci s’avère très pratique.

Ces épreuves sont assez variées. Suivre un reporter sur un parcours qui nous prendra en photo lors de figures imposées, ramasser les balles de golfs de notre père, aider une mascotte à prendre des cours de danse en gagnant de l’argent pour elle en roulant sur des affiches, aider un agent immobilier à mettre fin à la concurrence en semant le chaos dans la ville, faire des figures en sautant par-dessus un escalier, créer ses propres tricks, impressionner les groupes de skaters qui résident à divers endroits de la ville, tomber en se faisant un maximum de fractures et en ayant une grosse somme de frais d’hôpital ou en passant à travers des portes en bois, sauter par-dessus un Tramway en effectuant des Tricks sur une distance prédéfinie, participer à des compétitions pour être remarqué par Tony Hawk et pour qu’il nous recrute pour son fameux Project 8, etc.
Si le jeu semble très simple à prendre en main au début, en réalité, il en est tout autrement. Devant le nombre de combinaisons possibles et réalisables, on s’y perd très rapidement. Fort heureusement, un tutorial assez bien fichu, indispensable et accessible à tout moment, nous apprend les bases du skate. Cela permet de revoir des mouvements spécifiques que l’on doit faire dans le jeu et dont on ne se souvient pas forcément. D’autant que chaque figure possède un nom différent et que si un connaisseur ou un adepte du skate s’y retrouvera très certainement, pour le profane, c'est très loin d’être le cas. On peut arpenter les rues de la ville en skate ou alors à pieds selon notre envie du moment. La marche s’avérant bien pratique pour se tirer de certaines situations comme monter un escalier (impossible en skate) ou sortir d’une piscine dans laquelle on est tombé par exemple. Chaque figure à Skate réalisée fait monter une barre de Special qui, une fois remplie, nous permet de déclencher le mode Bullet time par simple pression sur le pad analogique de gauche et d’enchaîner les figures.

Le plus important dans ce style de jeu, c’est le fun. Et force est de constater que l’on prend un grand plaisir à se promener dans la ville, à glisser sur le moindre muret, rail ou trottoir. A rouler sur les murs ou à sauter par dessus des objets en enchaînant le maximum de figures possibles. D’autant qu’au fur et à mesure de nos exploits, notre skater améliorera ses compétences dans différents domaines comme par exemple le Wall Ride (rouler sur les murs). On s’obstinera à recommencer inlassablement certaines épreuves pour réussir à obtenir la récompense suprême, le niveau Dément. Celles que je préfère étant celles où l’on doit réaliser des Tricks pour atteindre un score prédéfini. Grande et principale nouveauté de cet épisode et baptisée Nail the Trick, son principe est simple. On prend de l’élan et on saute par-dessus un escalier (par exemple). A ce moment, on passe dans un mode de type Bullet Time, dans lequel l’écran s’illumine et où le temps s’écoule au ralenti. Il faut alors, avant de retoucher le sol, jouer avec les deux pads analogiques, chacun symbolisant une des deux jambes de notre skater, pour agir sur les mouvements de notre skate et lui faire faire des figures. Pas évident du tout au début car on a vraiment tendance à s’emmêler les pinceaux. Mais, une fois le truc compris, c’est vraiment très amusant. On ne compte pas non plus le nombre de gadins que l’on se prend en tentant de joueur les virtuoses de la planche à roulette. Et, une fois encore, au lieu de tout arrêter et d’hurler de rage, on persiste et signe et on recommence jusqu’à parvenir à nos fins. Chacune des ces chutes engendrant d’ailleurs une note d’hôpital qui, selon la gravité de la chose, coûte plus ou moins cher. Cette somme étant purement virtuelle. On peut également en jouant avec certains boutons de la manette, soit arrêter sa chute, soit faire une roulade pour l’amortir, ou alors rebondir sur le sol. Tout ceci s’avère d’ailleurs nécessaire pour le succès de certaines épreuves.

La maniabilité, élément fondamental dans tout jeu, est ici parfois quelque peu problématique. Si notre skater répond bien à nos commandes, il arrive fréquemment, lors de certaines épreuves, qu’il échappe à notre contrôle. Particulièrement dans celles où on a affaire au reporter qui nous prend en photo. On doit le suivre en respectant un parcours bien précis et des figures imposées dans un temps déterminé. Très souvent, on se retrouve sans trop savoir comment ni pourquoi hors du parcours après avoir effectué une figure, emporté par notre élan et perdant ainsi de précieuses secondes. La durée de vie est très correcte car, non seulement le nombre d’épreuves est conséquent mais il y a également des zones secrètes a débloquer, des objets secrets à trouver ou bien encore des lettres à récupérer à travers la ville pour former le mot Skate.

Techniquement, le jeu est relativement beau et bénéficie d’un moteur graphique largement supérieur à celui d’American Wasteland, le premier Tony Hawk a être sorti sur Xbox 360. Les personnages et la ville sont correctement modélisés, même si on est très loin du photo réalisme et que des problèmes de ralentissement nuisent au rythme du titre. Les effets, en mode Bullet Time, sont très biens rendus. L’animation est également un des gros points forts du jeu. Les différentes figures, calquées pour la plupart sur des figures existantes, sont plus vraies que nature. Les musiques, très Rock et Hip Hop, collent bien à l’ambiance djeun’s et survitaminée de ce milieu. On peut sauvegarder à tout moment. Les temps de chargement sont assez longs mais, une fois arrivé dans la ville, tant que vous ne faites pas d’épreuves, il n’y en a aucun.

Le mode multijoueurs permet de s’affronter dans les divers secteurs de la ville dans différents types de coures : Free skate, Trick attack, Graffiti, Défi de score, Défi combos, Combo Mambo, Pendu et nous laisse choisir le score à atteindre et la limite de temps pour ce faire. En cas de jeu à deux sur une même console, on peut également choisir si la séparation de l’écran est verticale ou horizontale. Il est important de préciser que, si on peut également créer un skater personnalisé pour ce mode, on ne peut pas prendre le même que l’on a créé pour le mode Carrière. Il faut obligatoirement en recréer un nouveau. Le mode Xbox Live, quant à lui, permet jusqu’à 8 joueurs de s’affronter et propose une comparaison des performances des différents joueurs.

Si ce Tony Hawk Project 8 ravira les fans de skate, il risque fort de captiver pas mal de gens au-delà de cette communauté. Grâce au fun qu’il dégage, au grand nombre de combinaisons qu’il offre, à la variété de ses épreuves et à l'étendue de son aire de jeu, il s’avère être une réussite qui risque de rendre plus d’une personne accro. On peut toutefois regretter que quelques problèmes de maniabilité se fassent sentir, que quelques ralentissements soient présents et qu'hormis le mode Nail the Trick, il n'y ait pas de réelle grosse nouveauté par rapport au précédent épisode de la série. Mais tout ceci n’entrave, fort heureusement, en rien notre plaisir. Un très bon jeu.

Xav - 18.12.2006





 
LES PLUS
LES MOINS
 
 

Très fun
Les combinaisons
Nombreuses épreuves
Tutorial bien conçu
_________________________

Maniabilité perfectible
Ralentissements
Peu de nouveautés

_________________________

 
 
Technique :
 
Graphismes :
Son :
Jouabilité :
Durée de vie :
 
Note : 7.5/10