| | Test
: Fable II | Xbox
360 | |
| |  | Editeur
: Microsoft
Développeur : Lionhead
Site officiel : fable2.com
Vidéos : rubrique
vidéos
Date de sortie : 24.10.2008
Achat : Amazon.fr,
CeDe.ch | | |
| | Langue
: français
Joueur(s) hors ligne : 1 à 2
Xbox Live : oui
Joueurs en ligne : 1 à 2
Age recommandé : dès 16 ans | |
Quatre ans après le premier
Fable, qui avait été
suivi l'année d'après par Fable
The Lost Chapters, la série d'action-RPG de Lionhead fait son
retour, sur Xbox 360 cette fois. Les attentes face au premier épisode,
placées bien trop haut à l'époque, seront-elles comblées
cette fois-ci ?
500 ans se sont écoulés
depuis notre précédente visite en Albion. L'histoire débute
dans la ville de Bowerstone, avec comme par le passé une phase d'enfance
du héros, qui sert à apprendre les bases du jeu. Après avoir
choisi le sexe de son personnage, seul élément de personnalisation
possible en début d'aventure, on doit aider notre soeur à récolter
quelques pièces d'or dans le but d'acheter un mystérieux objet,
capable peut-être de changer le destin de ces deux orphelins. Chaque petite
quête peut être résolue différemment, selon des choix
moraux qui font leur grand retour ici, et qui sont cette fois complétés
par les notions de pureté et de corruption. Les choix moraux sont le bien
et le mal, tandis que la pureté et la corruption sont déterminées
par la paresse, la cupidité ou encore la gloutonnerie. La plupart de ces
choix, même ceux effectués en début d'aventure, ont une influence
sur l'apparence du héros (allure démoniaque ou angélique,
corpulence, etc.), sur la façon dont les habitants réagissent à
notre approche, et parfois même sur l'évolution d'une ville. A ce
niveau, on peut déjà dire que Fable 2 répond mieux que son
aîné à la promesse "A Chaque choix, une conséquence".
Dès
l'âge adulte, on est accompagné en permanence dans notre quête
par un chien, dont l'apparence évolue également en fonction de l'alignement
de son maître. Ce sympathique compagnon à quatre pattes s'avère
étonnamment attachant et se rend bien utile en nous signalant les coffres
à proximité, les lieux où creuser avec une pelle pour dénicher
un trésor enfoui, pour nous alerter de la proximité d'ennemis en
grognant, et enfin pour achever les ennemis à terre. Il est possible d'interagir
avec son chien en jouant avec lui, en le soignant, en le félicitant ou
encore en lui faisant apprendre de nouveaux tours et améliorations de combat
et recherche de trésors.
Comme dans le premier Fable, on retrouve un
système d'expressions pour interagir avec les villageois. On peut ainsi
par exemple séduire une personne en lui envoyant un baiser ou en faisant
une pose héroïque, faire rire en dansant ou en faisant un rot, menacer,
être vulgaire, montrer un trophée pour augmenter sa renommée,
etc. Chaque villageois possède sa propre opinion sur le héros, qu'il
est possible de consulter en détails pour connaître quelle expression
ou quel cadeau il apprécie ou déteste le plus. Utile notamment lorsque
l'on souhaite obtenir une ristourne chez un commerçant, recevoir un cadeau
en retour, ou séduire un(e) partenaire potentiel(le). Deux expressions
sont accessibles via la croix directionnelle, et on accède aux autres grâce
à un menu en cercle où les expressions sont classées de façon
pratique par catégories. Certains gestes et attitudes peuvent être
prolongés afin de produire plus d'effet, mais il faut pour cela relâcher
le bouton au bon moment sous peine sinon de se ridiculiser et de produire une
réaction contraire à ce que l'on cherche. Le système d'expressions
est original et fonctionne bien, même si après un certain temps il
devient forcément répétitif, et qu'on est bien loin de la
richesse de dialogues que l'on trouve par exemple dans Oblivion
et Mass Effect.
Les
combats de Fable 2 s'appuient sur trois disciplines : la force, l'adresse et la
volonté. Chaque ennemi tué libère une petite quantité
d'orbes de couleur, en fonction de la façon dont il a été
éliminé. En quantité suffisante, ces orbes d'expérience
permettent ensuite d'améliorer les trois disciplines, qui sont divisées
en plusieurs sous-catégories. Par exemple, en récoltant des orbes
bleues correspondant à la force, on peut choisir d'augmenter sa vigueur
pour obtenir plus de santé, développer le physique pour infliger
plus de dégâts et paraître plus musclé, ou encore apprendre
divers coups de corps à corps, tels que parade, bottes et enchaînements.
L'adresse correspond à l'utilisation d'armes à distance, comme les
arbalètes, les pistolets et les fusils à silex. La volonté
comporte sept pouvoirs magiques différents, et il est possible pour chacun
d'entre eux d'apprendre cinq degrés de puissance de sort. Lors d'un combat,
les sorts de degré supérieur prennent plus de temps à être
chargés. Une jauge de sorts, composée de cinq emplacements, fait
son apparition. Chaque emplacement doit être rempli par un sort d'un degré
différent, on place donc dans l'emplacement numéro 1, un sort de
degré 1, dans le 2, un de degré 2, et ainsi de suite. L'idée
est bonne sur le papier, mais dans la pratique, cela signifie que l'on ne peut
pas utiliser en même temps des sorts puissants de force équivalente.
Un peu frustrant. De plus, il est bien difficile de réattribuer ses sorts
en plein combat sans passer par le menu, ce qui, soit casse le rythme des affrontements,
soit nous cantonne à l'utilisation de deux ou trois sorts. Dommage également
qu'il n'y ait pas de sort de protection parmi les sept disponibles, on est en
effet bien exposé lors du chargement de ces offensives magiques. C'est
entre autres pour cela, que contrairement à bon nombre de jeux de rôle,
on ne se spécialise pas dans une seule discipline dans Fable 2, et chaque
héros s'il veut survivre doit développer à la fois force,
adresse et volonté pour être un combattant équilibré.
Si la quête principale est plutôt
courte, comptez une dizaine d'heures pour la finir, la durée de vie de
Fable 2 reste très correcte grâce aux quêtes secondaires, et
surtout grâce à tous les petits à-côtés qu'offre
le jeu. On découvre ainsi un système économique intéressant
avec des magasins en pénurie et d'autres en période de soldes, permettant
de faire de juteux bénéfices pour qui a l'âme commerçante.
On peut également acheter des commerces et des maisons, pour les louer,
les habiter ou encore installer sa petite famille. Le système de location
est bien pensé, avec la possibilité d'améliorer la décoration
d'une maison pour en accroître sa valeur (et donc les revenus) ou encore
la possibilité d'ajuster le loyer avec une influence sur la morale du joueur
et sur l'économie d'une ville. Les locations sont perçues dans le
jeu chaque cinq minutes, et même lorsque la console est éteinte,
les bénéfices continuent à être encaissés (chaque
trente minutes dans ce cas). Divers petits travaux, tels que forgeron ou bûcheron,
et des mini-jeux de hasard (ceux du titre Xbox Live Arcade Pub Games) permettent
également d'augmenter ses économies. L'exploration et la découverte
d'Albion occupent également plusieurs heures, avec des gargouilles à
trouver et détruire, des portes démoniaques dont il faut résoudre
les énigmes pour qu'elles livrent leur secret, des clés d'argent
à dénicher ou tout simplement contempler la richesse et la cohérence
de ce monde vivant. A noter qu'une fois la quête principale achevée,
il est possible de continuer à jouer pour terminer les autres quêtes
restées en suspend et accroître encore sa richesse et sa renommée.
La rejouabilité est ici importante grâce aux choix moraux qui offrent
des aventures différentes.
Fable
2 propose un jeu en coopération à deux joueurs sur une console,
mais également sur le Live, chose très appréciable et peu
habituelle pour ce type de jeu. Le multijoueur est possible en tous temps, sans
avoir besoin de créer une partie spécifique pour cela. Malheureusement,
lorsque l'on rejoint un autre joueur, on est obligé d'utiliser un héros
d'apparence prédéfinie. Quand on sait l'importance de l'apparence
et du renom dans ce jeu, c'est assez peu compréhensible. De même,
en tant qu'invité, on ne peut pas importer son équipement, ni échanger
des objets avec l'autre joueur, ni en acquérir de nouveaux, ni même
interagir avec les vendeurs. Le rôle du joueur rejoignant une partie se
limite donc exclusivement à celui d'homme de main aidant le joueur principal,
qui lui par contre conserve toutes ses capacités. Il est possible cependant
de relier la partie à une sauvegarde existante, ce qui permet de conserver
ainsi l'expérience gagnée, l'or accumulé et les succès
débloqués (plusieurs sont réservés au mode coopération).
Même lorsque l'on joue seul, pour autant que l'on soit connecté à
Xbox Live, on peut voir par moment des orbes se déplacer dans les villes
et sur les routes. Celles-ci représentent d'autres joueurs (par défaut
ceux de la liste d'amis) parcourant les mêmes contrées d'Albion en
même temps que nous, chose plutôt sympathique et originale. On peut
à ce moment interagir avec une orbe en la ciblant pour discuter via le
micro, consulter les stats du joueur dans Fable 2, le rejoindre (en tant qu'homme
de main donc) ou encore envoyer un cadeau. Il existe des classements, mais étonnamment
ceux-ci ne sont disponibles que sur internet.
Le
côté technique est le plus gros point noir de Fable 2. Si les graphismes
sont dans l'ensemble réussis, avec des paysages variés, magnifiques
et remplis de poésie, les ralentissements sont par contre fréquents,
surtout lorsqu'il y a de nombreux personnages à l'écran. Ils sont
accompagnés par toute une série de bugs plus ou moins gênants,
comme des villageois incapables de nous suivre car bloqués à l'intérieur
d'escaliers ou sur un mur, des bugs d'affichage, des pub games au format étiré
sur un écran 4/3, des ralentissements et coupures de son, ou encore, et
c'est bien plus gênant, des sauvegardes inutilisables. En effet, les développeurs
ont pris le parti de ne laisser aux joueurs qu'une seule sauvegarde possible par
personnage créé, ce qui peut se comprendre au niveau du poids des
conséquences que l'on fait dans le jeu, mais le hic avec cette décision,
c'est qu'en cas de sauvegarde corrompue, on est quitte pour recommencer une partie
à zéro, ce qui est déjà arrivé à plusieurs
joueurs, dont votre serviteur. Puisqu'on en est aux regrets, il est
dommage de voir que pour obtenir tous les objets du jeu, il faille en débloquer
une partie via le jeu Xbox Live Arcade, une autre partie via le
net et d'autres encore qui ne sont disponibles qu'avec la version collector
du jeu. On a un peu l'impression d'un jeu en kit. Autre regret : l'impossibilité
d'assigner soi-même certains objets ou actions aux touches de raccourci;
en cas de santé faible, le jeu nous propose d'office une potion ou un aliment
à consommer, mais ce n'est pas forcément celui qu'on désire
utiliser. On doit donc repasser par les menus, un peu lourds à utiliser,
pour prendre ce que l'on veut. La partie audio s'en sort nettement mieux, avec
des voix, qui bien qu'un peu répétitives, sont convaincantes et
en français. Les musiques sont splendides et accompagnent à merveille
l'aventure; mention spéciale à celle de la cinématique d'intro.
Fable
2 est un action-RPG sympathique, proposant un système de combats efficace,
des interactions originales avec les habitants, un humour très british,
et un aspect bac à sable très prenant. L'ajout du chien et du jeu
en coopération sont réussis, même si pour ce dernier on aurait
aimé la possibilité en tant qu'invité d'importer son vrai
héros, et non un avatar-mercenaire. Tout n'est pas parfait cependant, avec
une durée de vie courte pour la quête principale (compensée
il est vrai par une durée de vie de l'ensemble très correcte), un
système de sorts peu pratique, des ralentissements et des bugs trop nombreux
pour un jeu de ce calibre. Malgré cela, le plaisir d'explorer Albion est
intact, grâce notamment à un monde riche, cohérent et captivant.
Max73
- 30.10.2008
Accueil
Monde
riche et prenant
Bugs et ralentissements
