Test : Banjo - Kazooie : Nuts & Bolts
Xbox 360
 
  Editeur : Microsoft
Développeur : Rare
Site officiel : banjo-kazooie.com
Vidéos : site officiel
Date de sortie : 14.11.2008
Achat : Amazon.fr, CeDe.ch
   
 

Langue : français
Joueur(s) hors ligne : 1 à 2
Xbox Live : oui
Joueurs en ligne : 2 à 8
Age recommandé : 7+

 

Après deux épisodes cultes sur Nintendo 64 et huit années d'attente, la tant espérée suite de Banjo & Kazooie arrive. Bien reposés, nos deux héros vont de nouveau avoir à faire à la méchante – et sorcière de son état – Gruntilda (Grunty pour les intimes). Mais cette fois, ce n'est pas elle qui tient les rênes, ce sera le respectable Seigneur Absolu des Jeux (S.A.J). Il jouera ici le rôle de l'arbitre entre l'équipe formée de Banjo et Kazooie et celle composée de Grunty et Piddles (son chat).
Non sans un embonpoint manifeste, notre ours favori va devoir plus que faire chauffer ses mollets, faire travailler ses méninges. Car si la plate-forme n'est pas totalement absente de Banjo - Kazooie Nuts & Bolts, elle laisse surtout une énorme place à la construction de véhicules en tout genre. La multitudes de défis éparpillés ici et là dans les différentes zones du jeu vous donneront en effet l'occasion de sélectionner parmi des véhicules déjà conçus ou d'en construite de plus performants pour avoir les meilleures chances. Les épreuves étant pour la plupart limitées par le temps (ou votre résistance), il va falloir passer parfois des dizaines de minutes dans le garage de Mumbo afin d'y apporter d'infimes réglages (poids, puissances, forme) en sachant qu'il est même possible de partir de zéro. La base étant d'avoir un moteur, un réservoir à carburant un siège et un type de moyen de déplacement (ballons, roues, ailles, hélices, ressorts, tout à la fois...) Les possibilités sont infinies et elles n'ont de limite que notre imagination.
Partant de ce constat, on peut, durant les premières heures s'inquiéter du déroulement du jeu. Au début, il est courant d'avoir d'office le meilleur véhicule, puis, petit à petit, le S.A.J commence gentiment à réclamer un véhicule capable de tirer, un engin à ailes, un bolide pour les courses, etc. Tout ceci pousse, pour notre plus grand bonheur, à une exploration intense de la ville centrale de ce titre, à savoir : Duelville. Celle-ci, sorte de point de ralliement entre tous les mondes du jeu ( 6 au total) renferme en effet une foultitude de secrets qu'il serait dommage de rater. A force de progression et d'évolution, nos deux compères découvriront donc des tas de caisses renfermant des éléments mécaniques parfois indispensables pour les épreuves (des hélices par exemples). D'ailleurs plus on découvrira de caisse, plus Humba Wumba (jeune fille ressemblant étrangement à Kameo) nous proposera des plans de véhicules prêt à être modelés à notre convenance, moyennant quelques pièces de musique (monnaie du jeu).

Sous certaines conditions, le S.A.J nous donnera l'accès à de nouveau monde, mais même là, tout n'est pas précuit. Il donne la clé, sous forme de globe, qu'il faut ensuite amener à un point bien particulier, avec parfois des puzzles tordus à résoudre dans le but de réellement ouvrir les premières portes de niveau. Chacun des 6 mondes (ou presque) sont décomposés en 6 niveaux à la différences que les 6 niveaux se déroulent toujours dans le même monde, mais avec un point de départ différent. Ce qui fait qu'au final, on a vite l'impression de connaître par cœur les lieux, surtout lorsque l'on commence à se balader en hélicoptère.

Toutes les 131 épreuves de Banjo (pour être exact) nécessitent un véhicule et celles-ci sont aussi diverses que variées. Une course de saut de haies, du bowling, jeu de domino, concours de tir, crever les rustines d'un ballon géant, course sur l'eau, combat aérien, livraison de colis, destruction d'éléments particuliers ou protection de champs de coco pour n'en citer que quelques unes. La variété est donc au rendez-vous et Rare a su faire de ce jeu hybride aventuro-mécanico-plateforme, une expérience unique.

Expérience unique sur le plan de l'originalité, mais en ce qui concerne le gameplay, on aurait apprécié plus de souplesse. Ne serait-ce que pour la partie création de véhicules qui se révèle assez fastidieuse. Il nous faudra en effet plus d'une dizaine d'heures avant de réellement maîtriser ce processus. Tellement complet et utilisant toutes les touches du pad, on s'y mélange longtemps les pinceaux. Mais il faut avouer qu'une fois le véhicule réalisé et apte à nous gratifier d'une nouvelle victoire, la satisfaction s'empare du joueur et le syndrome «c'est moi qui l'ai fait» se fait entendre.
Au delà de cette élaboration de véhicules, il arrive souvent que l'on conspue ces satanées caméras qui ne suivent pas correctement l'action, que l'on se tire les cheveux sur des épreuves isolées où la perfection est de mise ou que l'on haïsse cette maudite dernière bosse, avant la ligne d'arrivée qui provoque dérapage et donc perte de l'épreuve.
Avec Banjo, il faut donc savoir faire preuve de patience et être muni d'un bon paquet de nerfs d'acier, faute de quoi, c'est votre manette qu'il va falloir rafistoler.

Graphiquement, Nuts & Bolts paraît simpliste. Plein de couleurs vives, de textures arrondies et de détails à perte de vue, mais rien n'impressionne, on aurait pu s'attendre à mieux et la marge de progression technique entre ce titre et Kameo (2005 déjà) reste assez mince. Il est même régulier de constater durant certaines phases rapides un clipping assez grossier ou un affichage de texture trop tardif pour nous duper. Pire, beaucoup de ralentissements (même avec installation sur le disque dur) se font ressentir sans doute dus à une trop grande distance d'affichage.
Nuançons cela car Rare nous gratifie quand même de chouettes effets. Entre effets aquatiques, éclaboussures et gestions des éléments volatils (feuilles, poussières, papiers). Tout cela déguise légèrement la pauvreté et le vide de certains endroits. A contrario, certaines zones (la place centrale de Duelville) semblent bien trop chargées d'éléments (bancs, villageois, oiseaux, police, etc.) ce qui rend la progression en véhicule plus ou moins délicate.
Les environnements, même s'il est question de seulement six zones de jeu, restent relativement variés. Un petit marécage au centre de la plaine, un volcan au loin depuis lequel on peut voir un champ. Ailleurs, c'est un colysée qui servira de terrain de jeu tandis qu'un niveau pour le moins original nous transportera dans une console de jeu, la bien nommée SAJbox 720 avec tout ce qu'il faut de composants, de ventilateurs et de lecteur de disque (on y voit même tourner Grabbed by the Ghoulies ). La morosité n'est alors pas de mise.

Niveau ambiance, on remarque bien l'humour et la marque de fabrique de Rare. Des clins d'œil par centaines sur les productions de la société, Viva Pinata et Grabbed by the Ghoulies entre autres, des dialogues pleins d'humour. Aussi, ils ont même poussé le vice jusqu'à créer un jeu de plateforme 2D avec Klungo le crocodile, 5 niveaux et un Boss, de quoi passer deux bonnes heures à se casser la tête à grands coups de bruitages et de musiques datant de deux bonnes décennies.
Au sujet des musiques justement, elles sont dans la droite lignées des productions Rare, pleines d'envolées lyriques, de musiques bon enfant qui correspondent à merveille à ce Banjo. Il est à regretter, pour préciser, qu'il n'y ait pas de doublage pour les dialogues, on se contentera de simples ânonnements. Mais à bien y réfléchir, Banjo, avec une voix, ce serait un choc.

Pour venir à bout de l'aventure, comptez une bonne trentaine d'heures, restant ensuite à votre charge de gagner tous les trophées, les pièces de puzzles et de musiques ainsi que toutes les boîtes d'accessoires. De quoi passer un long moment en compagnie de nos animaux. De plus, quoi de mieux que de comparer ses scores avec ses amis sur le Live, ou même de les affronter sur vos épreuves fétiches? Banjo est un jeu complet qui vous donnera d'ailleurs beaucoup de fil à retordre. Il ne faut pas se fier à l'habillage enfantin et aux premières heures de jeu. C'est un titre pour les joueurs, les vrais.

Banjo - Kazooie : Nuts & Bolts, c'est l'inattendu qu'on attendait. Un vrai-faux jeu de plateforme. Un jeu hybride à la croisée des genres. Action, aventure, courses et conceptions. Un cocktail détonant et un pari risqué pour le développeur. Mais sans hésitation, et muni de nerfs d'acier, vous pouvez vous procurer ce titre qui apporte une bouffée d'air frais à la ludothèque Xbox 360. Et en plus, il est à petit prix.

Inspecteur Gadget - 27.03.2009


 
LES PLUS
LES MOINS
 
 

Propre graphiquement
Constructions infinies
Ambiances
Challenge
_________________________

Caméras
Difficulté exagérée
Les ralentissements

_________________________

 
 
Technique :
 
Graphismes :
Son :
Jouabilité :
Durée de vie :
 
Note : 7.5/10