| Test
: Viva Piñata - Pagaille au Paradis |
Xbox
360 | |
|  | Editeur
: Microsoft
Développeur : Rare
Site officiel : vivapinata.com
Vidéos : rubrique
vidéos Date de sortie : 05.09.2008 Achat : Amazon.fr,
CeDe.ch | | |
|
Langue : français Joueur(s) hors ligne : 1 à
2 Xbox Live : oui Joueurs en ligne : 2 à 4 Age recommandé
: 3+ | |
Deux
ans après le premier Viva
Piñata, le jeu de gestion tout en couleurs de Rare, et un an
après l'épisode moins convaincant Viva
Piñata Party Animals, le party games de Krome Studios, les Piñatas
sont de retour dans Viva Piñata - Pagaille au Paradis. Rien ne va plus
sur l'île de Piñata. Le professeur Pester, plus terrible que jamais
et aidé par ses acolytes voyous, a effacé la base de données
de Piñata Central. Il va falloir travailler durement pour reconstituer
toutes les données des Piñatas perdues.
Le
principe du jeu reste le même depuis le premier épisode : le joueur
dispose d'un lopin de terre, d'une pelle, d'un arrosoir et de quelques autres
accessoires, et doit attirer des créatures colorées dans son jardin
pour qu'elles y habitent, ou plus si entente. Un des plaisirs de ce deuxième
épisode étant, pour les habitués du premier, la découverte
des nouveautés, nous n'allons donc pas tout énumérer dans
les détails. Sachez cependant que de nombreux ajouts et petites modifications
sont présentes. Le jeu se veut plus accessible, cela se traduit tout d'abord
par un didacticiel bien pensé montrant tout en douceur les principes de
base. Le jardin de départ possède un sol déjà aplani
et en partie aménagé de quelques clôtures, fleurs et même
d'une créature résidente, rendant les débuts moins fastidieux.
De nombreux raccourcis ont été ajoutés, permettant d'acheter,
de vendre ou encore de retrouver une Piñata donnée sans obligatoirement
repasser à chaque fois par les menus comme c'était le cas par le
passé. Une bonne idée qui simplifie le travail, si ce n'est concernant
l'utilisation de la touche back, qui selon le contexte permet de sortir d'un menu
ou d'annuler une action, alors que lors d'une vente, cette même touche confirme
la transaction. Plutôt confus, et source de ventes non désirées
dans les premières heures de jeu. Les menus par contre ressemblent beaucoup
à ceux du premier opus et conservent leur aspect fouillis, notamment en
ce qui concerne le journal. A l'aide de la pelle, on peut désormais définir
une surface pour creuser ou remplir du terrain plus rapidement. On peut citer
également diverses actions qui se situaient autrefois dans les menus et
que l'on trouve cette fois présentes à l'extérieur du jardin
(accessible désormais avec le curseur), comme l'éditeur d'étiquettes,
le menu d'aide, ou encore la caisse permettant d'envoyer les Piñatas à
une fête (pour autant que leur sucromètre, soit leur degré
de satisfaction, soit à son maximum).
Une
des principales nouveautés est l'apparition de deux nouvelles zones : Le
Désert des Desserts et le Piñartique. Ces deux endroits sont de
petits jardins auxquels on accède en cliquant sur un panneau, et où
l'on trouve des Piñatas sauvages, respectivement du désert (serpent,
scorpion, hyène, ...) et de région glaciale (pingouin, yak, renard
des neiges, ...). Ces deux zones ne sont pas aménageables, elles sont uniquement
utilisées pour attraper de nouvelles espèces, en utilisant un piège
et le bon appât, pour qu'elles soient ensuite transférées
dans le jardin principal, dans lequel on a préalablement "semé"
une petite surface de sable et/ou de glace. Trente nouvelles espèces de
Piñatas font ainsi leur apparition portant le total de créatures
présentes dans le jeu à une centaine.
Piñartique
et Désert des Desserts
Autre
particularité de Pagaille au Paradis : le support de la caméra
Xbox Live Vision. Grâce à cet accessoire, que l'on aura
pris soin de dépoussiérer pour l'occasion, il est possible de scanner
des cartes Piñata Vision pour que le sujet présent sur l'image (une
Piñata, un accessoire, un rabais chez les commerçants) fasse instantanément
son apparition dans le jardin. On trouve une de ces cartes dans la boîte
de jeu, d'autres sont disponibles sur le net, notamment sur le site
officiel où l'on peut d'ailleurs envoyer nos propres photos
prises en cours de partie. La reconnaissance de l'image se fait sans trop de difficulté
pour autant que la carte soit imprimée (un scan d'un écran d'ordinateur
semble ne pas fonctionner) et qu'elle soit suffisamment éclairée.
Cette fonction est cependant à utiliser avec modération, car il
est très facile ainsi de se laisser tenter et tricher en important de nombreuses
Piñatas rares et chères dès le début d'une partie.
A réserver donc plutôt pour l'acquisition d'une créature rare
qu'on n'arrive pas à trouver autrement, sous peine de gâcher une
bonne partie du plaisir de progression.

Carte
Piñata Vision
Quelques mini-jeux
font aussi leur apparition. Dans ceux-ci, on choisit l'une de ses Piñatas
pour la faire concourir contre trois autres adversaires virtuels. L'idée
de varier les plaisirs est bonne, mais hélas ces petites épreuves
ne convainquent pas de par leur interactivité plus que minimaliste et leur
côté vite répétitif et aléatoire.
La progression dans le jeu se fait agréablement
et sans contrainte. On est libre d'avancer à son rythme en essayant diverses
activités comme la capture de nouvelles espèces, l'aménagement
du jardin, la plantation de diverses graines, la reproduction de Piñatas
accompagnée d'une version évoluée du mini-jeu de recherche
de l'âme soeur, ou autres. Une grande liberté donc, qui plaira aux
joueurs de tout âge, mais aussi plusieurs défis et challenges intéressants
pour les joueurs plus expérimentés. Les Piñatas piquantes
sont de retour, amenant un peu de difficulté mais toujours gérable,
avec notamment de nouvelles conditions pour les apprivoiser. Le professeur Pester
et ses voyous sont par contre toujours autant pénibles, amenant destruction
et chaos dans le jardin, sans que l'on puisse faire grand chose au début.
Frustrant quand une Piñata rare et de grande valeur se fait casser sans
pouvoir intervenir. Autre frustration que l'on rencontre lors du jeu : la limite
du nombre d'objets et de créatures présents dans le jardin. Même
si cette limite semble être un poil plus élevée que par le
passé, elle est bel et bien présente et stoppe souvent les jardiniers
en herbe dans leurs élans créatifs. A noter que pour les plus jeunes,
un mode "pour du beurre" permet de créer un jardin sans limite
de pièces en chocolat, sans voyous ou autres sources de problèmes,
et avec accès dès le début aux meilleurs outils et achats,
mais par contre sans défi de Piñata Central et sans succès
déverouillable.
Déjà
présent dans le premier Viva Piñata, le jeu en coopération
était jusqu'ici très limité puisque les deux joueurs se partageaient
le même curseur. Cette fois, deux personnes peuvent collaborer en local,
mais avec deux curseurs et donc pour chacun la possibilité d'interagir
véritablement avec le jardin. Le premier joueur conserve l'exclusivité
de l'accès aux différents menus et actions complexes, tandis que
le second bénéficie d'outils plus efficaces (pelle, arrosoir et
sacs de semence évolué) pour donner un coup de main. Cette collaboration
est aussi possible jusqu'à quatre sur Xbox Live, et l'hôte peut définir
les droits d'interaction de chaque joueur avec le jardin. Pour finir avec l'aspect
multijoueur, on retrouve le bureau de poste et donc la possibilité d'envoyer
des Piñatas à ses amis.
La
réalisation est de qualité, avec un univers riche et coloré
et des animations vraiment variées pour toutes les espèces de Piñatas.
Quelques ralentissements sont toutefois à signaler. L'univers sonore est
également de qualité avec des bruitages différents pour chaque
créature et des musiques reposantes, en partie reprises du premier opus.
Viva
Piñata Pagaille au Paradis est un jeu original, rempli de surprises, donnant
la possibilité aux joueurs de devenir jardiniers et éleveurs de
créatures mignonnes et colorées. Ceux qui n'avaient pas été
convaincus par le premier épisode ne le seront pas d'avantage cette fois-ci,
le principe général restant le même. Par contre, tous les
autres, petits et grands, devraient être conquis par les nombreuses nouveautés
de ce deuxième épisode, avec une trentaine de nouvelles espèces,
de nouvelles régions, de nouvelles activités, une prise en main
et un jeu en coopération mieux pensés, une réalisation à
la hauteur et une durée de vie très importante. Quelques aspects
du jeu sont toujours sources de frustration, tels que la limite du jardin, certain
menus où l'on se perd ou encore les destructions du Professeur Pester,
mais ne parviennent pas à ternir le plaisir et la détente que procure
ce jeu familial et très réussi.
Max73 - 21.09.2008
