Test : Dark Sector
Xbox 360
 
 Editeur : D3 Publisher
Développeur : Digital Extremes
Site officiel : darksector.com
Vidéos : rubrique vidéos
Date de sortie : 11.04.2008
Achat : Amazon.fr, CeDe.ch
  
 

Langue : français
Joueur(s) hors ligne : 1
Xbox Live : oui
Joueurs en ligne : 2 à 10
Age recommandé : dès 18 ans

 

Présenté en 2004 comme l'un des premiers jeux à venir sur "Xbox 2" et prévu à l'origine pour une sortie en 2006, Dark Sector, des Canadiens de Digital Extremes (Unreal Championship, Pariah), arrive enfin sur nos consoles avec deux petites années de retard. Le jeu nous propose d'incarner Hayden Tenno, un agent spécial envoyé à Lasria, une ville en ruine d’Europe de l’Est, où il découvre un inquiétant secret datant de la Guerre Froide. En cours de mission, Hayden est attaqué par un ennemi qui lui transmet un mystérieux virus. Suite à cela, notre héros doit apprendre à contrôler et survivre aux effets de ce virus, qui, outre de fortes douleurs et une pigmentation quelque peu particulière de la peau, lui confère également des pouvoirs surnaturels.

Dark Sector se joue avec une vue à la troisième personne. Il reprend bon nombre de caractéristiques des récents jeux avec utilisation de couverture, et en particulier Gears of War. On retrouve en effet ici le tir à couvert, le franchissement d'obstacle sans véritable saut, le sprint en maintenant une touche enfoncée, la petite glissade avant d'atteindre un élément de couverture, etc. Il manque cependant quelques mouvements dont on avait désormais presque l'habitude, tel que le tir à l'aveugle ou encore le "swat turn" qui permet de passer d'un mur à un autre, chose pourtant présente dans le jeu, mais qui étrangement ne permet pas ici de rester collé aux décors.
Les débuts du jeu sont classiques et à vrai dire même peu engageants. Les armes à disposition manquent de punch et, une fois que l'on est infecté, celles trouvées à terre vont même jusqu'à s'autodétruire après une brève utilisation. Frustrant. Puis... on reçoit le glaive, une sorte de boomerang à trois lames. Peu convaincant au début, il se révèle ensuite assez vite comme étant le gros point fort du jeu, qui du coup regagne nettement en intérêt. On débloque en effet au cours de l'aventure des aptitudes spéciales permettant d'utiliser au mieux cette arme. Le glaive permet d'attraper des objets à distance, mais surtout de découper bras, jambes, têtes et torses de nos ennemis. Le lancer de puissance, que l'on obtient assez tôt, permet d'augmenter la puissance du lancer si l'on relâche le bouton RB au bon moment. L'after-touch quant à lui donne la possibilité de diriger le glaive une fois lancé, avec un effet bullet time où l'action passe au ralenti. En combinant lancer de puissance et after-touch, les effets dévastateurs sont garantis. Et le plaisir de voir les têtes voler également. Cette arme peut par ailleurs être chargée d'un élément tel que l'électricité ou le feu, pour peu qu'un brasier ou qu'une source électrique soient à proximité. Ces particularités donnent lieu d'ailleurs à quelques énigmes un peu tordues, voire parfois pénibles, pour franchir des niveaux (exemple : briser une statue pour que des flammes en jaillissent, charger ensuite le glaive avec ces flammes, pour enfin le lancer sur une sorte de grosse toile d'araignée obstruant un passage).

Si le glaive donne un sentiment de puissance très agréable, ce n'est pas non plus l'arme de toutes les situations. La distance du lancer est en effet limitée et pour les cibles lointaines, c'est sur les armes à feu traditionnelles qu'il faut compter. Les intéressantes, celles qui ne s'autodétruisent pas, peuvent être achetées au marché noir, qui est un menu d'achat/vente accessible via des bouches d'égouts disséminées dans tous les niveaux. On y trouve les armes à une main tels que les pistolets, qui peuvent être utilisés conjointement au glaive, et les fusils, plus puissants, mais qui demandent l'utilisation des deux mains. Ces armes sont par ailleurs améliorables grâce à des valises bonus trouvées dans les niveaux. L'arsenal est varié et intéressant à utiliser grâce aux diverses améliorations possibles. On note également quelques petites phases en véhicule, qui sont plutôt réussies et permettent un peu de varier l'action qui se fait malheureusement assez répétitive, lors des huit heures qu'il faut environ pour boucler les dix chapitres.

Cette répétitivité se ressent également dans les décors, qui, s'ils sont plutôt bien réalisés, se ressemblent beaucoup. Tous sont glauques, ternes et moroses que ce soit en extérieur ou en intérieur. Même si le cadre du jeu justifie en partie cela, on aurait aimé un peu plus de variété; on retrouve d'ailleurs des endroits déjà visités au cours de l'aventure. Dommage. Techniquement, on constate quelques bugs de collision, mais le jeu reste fluide. Les animations sont correctes sans jamais atteindre le spectaculaire, mention quand même aux ennemis dont on coupe un membre, ce qui donne souvent droit à des gesticulations ou chutes amusantes. A réserver vous l'aurez compris à un public adulte, en raison de la violence graphique très prononcée et d'une ambiance qui lorgne du côté de l'horreur. Malgré un bestiaire finalement pas si varié, le jeu propose de gros boss agréables à affronter. Côté audio, les bruitages soutiennent bien l'action, tandis que les musiques se font souvent lugubres, adéquates, mais sans marquer les esprits cependant.

Le multijoueur est vraiment l'aspect le plus pauvre de Dark Sector. Aucun mode coopératif n'est en effet présent pour un jeu qui s'y prêtait pourtant bien. Pour les affrontements à plusieurs, il faut se tourner du côté du Live ou encore en réseau de consoles, où jusqu'à dix joueurs peuvent s'affronter. Hélas, là aussi le contenu est maigre, avec seulement deux modes de jeu (infection et épidémie), et seulement cinq cartes disponibles.

Dark Sector propose une aventure solo sympathique mélangeant jeu de tir et action. Malgré des éléments très classiques, le jeu innove avec le glaive, cette arme dont l'utilisation est aussi efficace que jouissive. On apprécie également les boss plaisants à combattre, une bonne prise en main, ainsi que les armes à disposition et le fait de pouvoir les améliorer au marché noir. Malheureusement en dehors de ceci, le jeu peine à convaincre totalement, en partie à cause du scénario et des personnages peu développés et manquant de charisme. On regrette également le manque de consistance du multijoueur, un début d'aventure peu engageant même si cela s'améliore bien ensuite, ainsi qu'une action et des décors répétitifs.

Max73 - 03.05.2008



 
LES PLUS
LES MOINS
 
 

Le Glaive
Les améliorations
Bonne prise en main
Action agréable

_________________________

Manque de charisme
Environnements répétitifs
Début peu engageant
Multi anecdotique
_________________________

 
 
Technique :
 
Graphismes :
Son :
Jouabilité :
Durée de vie :
 
Note : 6/10