Test : Universe at War - Earth Assault
Xbox 360
 
 Editeur : Sega
Développeur : Petroglyph
Site officiel : universeatwar.com
Vidéos : rubrique vidéos
Date de sortie : 02.04.2008
Achat : Amazon.fr, CeDe.ch
  
 

Langue : Français
Joueur(s) hors ligne : 1
Xbox Live : oui
Joueurs en ligne : 1 à 4
Age recommandé : 16+

 

Après la Bataille pour la Terre du Millieu II et Command & Conquer 3 et avant Supreme Commander et Halo Wars, la Xbox 360 accueille un nouveau jeu de stratégie en temps réel (STR), Universe at War : Earth Assault. Un genre qui se démocratise donc gentiment sur console avec cette adaptation du titre de Petroglyph sorti en janvier sur PC.

Nous sommes en 2012 et la Terre est attaquée subitement par la Hiérarchie, une race extraterrestre très évoluée qui a comme objectif de prendre le contrôle de toute la galaxie. Bien inférieure technologiquement, la race humaine est complètement anéantie et seuls quelques résistants, dirigés par le Colonel Randal Moore, essaient de faire face à l'envahisseur. Les deux premières missions nous placent par ailleurs dans la peau dans ce dernier afin de trouver le président des Etats-Unis et le mettre en lieu sûr. Mais l'expérience dans les rangs de l'humanité s'arrête là puisque une nouvelle force mystérieuse entre en jeu, les Novus. Ennemie jurée de la Hiérarchie, elle compte bien l'annihiler grâce à son armée de machines intelligentes. La Terre est donc au final un simple terrain de jeu pour ces deux puissantes factions qui vont se livrer une guerre sans merci arbitrée plus tard par les Masari, une troisième espèce extraterrestre qui avait pris refuge sur Terre lors de l'accession au pouvoir de la Hiérarchie.

La particularité principale de Universe at War est de proposer trois factions totalement différentes. On débute réellement l'aventure dans le camp des Novus et ses unités composées principalement de machines au design blanc, lisse et immaculé. Leur technologie repose surtout sur la tromperie, la guérilla, la furtivité et la possibilité de transmettre des virus informatiques afin de prendre le contrôle ou de détruire l'ennemi. Ils peuvent également utiliser le réseau électrique qui alimente la base pour se déplacer rapidement vers n'importe quel lieu de la carte pour autant qu'il soit desservi par des pylônes prévus à cet effet. Le mode campagne permet ensuite de jouer avec la Hiérarchie, les méchants de l'histoire qui sont prêts à tout pour assouvir leur domination galactique. Leur organisation est différente puisque, mis à part le portail d'arrivée, tous les bâtiments sont mobiles. Regroupée derrière trois différents et immenses marcheurs, cette espèce ne fait pas dans la dentelle et use principalement de sa puissance de feu pour venir à bout des opposants. Ces mechs qui occupent facilement la moitié de l'écran peuvent être customisés de la tête aux pieds. On peut par exemple ajouter des tourelles plasma, du blindage ou encore des modules de création d'unités terrestres, de véhicules et de vaisseaux. Pour finir ce petit tour d'horizon des factions disponibles, attardons nous sur les Masari. Cette civilisation ancestrale est tout simplement le berceau de l'humanité et par la même occasion créateur de la Hiérarchie. Peu nombreux mais puissants, ils ont la particularité de modifier leur comportement en fonction de l'énergie sélectionnée. En invoquant la lumière, les unités se déplacent plus rapidement tandis que le côté obscure limite la vitesse, cloue les unités volantes au sol mais en contre partie, renforce l'armure. A noter également que chaque camp tire son unique ressource des matériaux inorganiques présents sur la carte mais avec toutefois un moyen de prélèvement automatique propre à chacun. Pour terminer cette présentation, il est important de souligner que malgré des forces en opposition bien distinctes, l'ensemble est parfaitement équilibré.

Les missions sont relativement variées au niveau des objectifs à remplir. On doit par exemple défendre une position, secourir des unités en danger, construire une base ou encore capturer un lieu stratégique. Rien de bien original par rapport aux autres STR si ce n'est la partie des Masari qui propose de conquérir le monde via une carte de la terre découpée en territoires. On décompte au final environ une demi-douzaine de missions par camp. Cela peut paraître peu mais certaines sont suffisamment longues pour nous occuper plus de 10 heures au total. A côtés de cette campagne solo, on trouve le mode "scénario" ou conquête du monde qui serait plus parlant. Il permet d'affronter les deux autres camps dirigés par l'IA et consiste à prendre le contrôle de toutes les zones géographiques. On retrouve aussi de l'escarmouche sur environ 30 cartes très similaires afin d'affronter d'une manière plus classique la console avec néanmoins une petite subtilité, l'option Defcon qui débloque automatiquement toutes les améliorations en début de partie. En ce qui concerne le mulitjoueur via le Xbox Live, Universe at War est, après Shadowrun, le second titre cross-plateform qui permet de se mesurer aux PCéistes possédant un abonnement Live for Windows. Par contre, on ne peut à aucun moment savoir si on joue face un adversaire console ou PC. Un filtre aurait été le bienvenu surtout que la rapidité d'exécution des commandes au pad est de loin inférieure au combo clavier/souris. Pour ce qui est du contenu, on retrouve des duels en parties classées ou non et le mode conquête du monde, le tout jusqu'à quatre joueurs.

Le gros point d'interrogation lorsqu'un STR est adapté sur consoles, c'est évidemment la maniabilité. Electronic Arts nous a prouvé avec C&C 3 et BTM 2 qu'il est possible de rendre la prise en main au pad conviviale et efficace. Les commandes de Universe at War sont quelque peu différentes mais se laissent facilement apprivoiser après un peu d'entraînement. Le bouton A est utilisé pour sélectionner une unité. Une deuxième pression sur celui-ci permet de regrouper tous ceux du même genre. Il permet également de déplacer nos troupes et d'ordonner d'attaquer. Le bouton X sert à désigner toutes les unités présentent à l'écran et la totalité de nos troupes si on appuie une seconde fois. Quant aux gâchettes et bumpers, ils permettent d'accéder à la carte pour un scrolling rapide, aux améliorations possible ainsi qu'aux supers armes, à la sélection rapide des groupes ou encore aux capacités spéciales. Tout cela se fait assez instinctivement mais sans jamais vraiment atteindre le confort d'un clavier et d'une souris. Il est même difficile d'élaborer une tactique rapide lorsque l'on se trouve sous le feu de l'action. On préconisera donc souvent la sélection complète de nos unités pour faire face à l'ennemi au détriment de la stratégie, essence même d'un STR. Le zoom, que cela soit avant ou arrière, est également un peu faible ce qui rend difficile l'identification de nos troupes et empêche d'avoir une vue d'ensemble correcte surtout quand plusieurs marcheurs obstruent pratiquement l'écran.

Techniquement, Universe at War déçoit. Les cartes sont très similaires entre elles, souvent bien vides et affichent des textures très peu détaillées. La fluidité n'est également pas toujours au rendez-vous avec un framerate chancelant que cela soit en solo ou en multi. Quant au design des factions, on aime ou n'aime pas mais dans l'ensemble, ils retranscrivent très bien les différents univers. Pou ce qui est du son, chaque camp à son propre thème, un peu répétitif à la longue mais plaisant tout de même. Les dialogues et infos pendant les parties sont par contre d'une redondance affligeante et tapent sur les nerfs après quelques minutes. Au niveau des regrets, mentionnons aussi l'IA qui est très moyenne, surtout pour nos unités qui restent de marbre quand l'ennemi attaque ou encore les unités qui arrêtent de tirer lorsqu'elles ont détruit une partie d'un marcheur.

Universe at War n'est certainement pas le jeu de stratégie en temps réel qui va donner les lettres de noblesse à ce genre sur console. Il propose néanmoins des choses intéressantes comme trois factions complètement différentes mais équilibrés, un mode conquête original et une prise en main accessible. On regrette cependant des graphismes très moyens, une IA un peu limite ou encore un framerate pas toujours au top de sa forme. La concurrence est certes faible pour ce type de jeux sur Xbox 360 mais on ne peut que conseiller de se rabattre sur la version PC, moins chère et bénéficiant de graphismes plus détaillés.


Strongbow - 30.05.2008


 
LES PLUS
LES MOINS
 
 

Trois factions distinctes
La "conquête du monde"
Prise en main rapide

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Graphiquement moyen
IA pas au top
Pas toujours fluide
Zoom pas assez puissant
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Technique :
 
Graphismes :
Son :
Jouabilité :
Durée de vie :
 
Note : 6/10