Test : Le Seigneur des Anneaux : BTM2
Xbox 360
 
 Editeur : Electronic Arts
Développeur : Electronic Arts
Site officiel : www.ea.com/bfme2
Vidéos : rubrique vidéos
Date de sortie : 13.07.2006
Achat : Amazon.fr, CeDe.ch
  
 

Langue : français
Joueur(s) hors ligne : 1
Xbox Live : oui
Joueurs en ligne : 4
Age recommandé : 12+

 

S'il y a une licence qu'Electronic Arts exploite à fond c'est bien le Seigneur des Anneaux avec, depuis la sortie des films de Peter Jackson, une multitude de jeux en tous genres. EA a tenté cette fois le pari d'adapter un jeu de stratégie en temps réel (STR), le Seigneur des Anneaux : la Bataille pour la Terre du Milieu II (LSDA BTM2) sorti au mois de mars dernier sur PC, sur Xbox 360. Alors, pari réussi ? Oui et non. Mais avant de rentrer dans les détails de ce titre, faisons un petit tour du propriétaire.

Tout d'abord il faut savoir qu'Electronic Arts a racheté à Vivendi Universal en 2005, les droits pour exploiter l'univers du chef-d'œuvre de Tolkien. Oublions donc l'épopée fantastique de Frodon et des compagnons dans leur quête pour détruire l'anneau puisque LSDA BTM2 retrace les grandes batailles du nord de la terre du milieu en puisant ses sources dans la référence du genre Heroic-Fantasy. Vous allez donc découvrir de grands noms qui n'apparaissent pas dans les films de New Line Production comme Glorifindel, le roi Gobblin, le roi nain Dain ainsi que Gloin le père de Gimli ou encore Tom Bombadil. Les héros tels qu'Aragorn, Legolas, Gandalf ou Sarouman sont également présents et tout ce petit monde vous sera d'une grande aide pour venir à bout de l'ennemi.

L'aventure commence juste après la formation de la communauté de l'anneau et deux campagnes s'offrent à vous. Dans celle du bien vous prenez le contrôle des elfes pour défendre Fondcombe afin de créer une alliance avec les nains mais également les hommes pour vaincre les troupes de Sauron. Pour ce qui est de la campagne du mal, vous commencez avec les gobbelins puis des corsaires vous viennent en aide et pour finir par incarner les armées d'Isengard et du Mordor pour sceller le sort de la Terre du Milieu. Ces deux campagnes comportent huit missions chacune ce qui s'avère assez peu. Des héros sont également à débloquer en remplissant certaines conditions.

Ces héros, parlons-en. Ils sont tous très résistants et possèdent des pouvoirs qui peuvent galvaniser vos troupes ou diminuer l'ennemi. De plus, si l'un deux venait à mourir au combat, vous pouvez le ressusciter dans votre forteresse. Ce sont donc des personnages primordiaux dans votre armée pour tenir en échec et vaincre l'ennemi. Autre particularité de LSDA BTM2, les pouvoirs du palentir que vous pouvez acheter grâce à des points gagnés au combat. Ils sont d'ordre défensifs et offensifs comme invoquer un tremblement de terre ou un dragon ou encore soigner vos troupes ou augmenter vos ressources.

Les ressources, ce sont les bases de tout STR, ou plutôt la ressource dans le cas de LSDA BTM2 puisqu'une seule est exploitable grâce à des bâtiments spécifiques à chaque faction. De plus, pour avoir un rendement maximum, il faut construire sur un terrain dégagé ce qui implique que votre base va s'étendre rapidement et sera plus difficilement défendable. Mis à part cette petite particularité, c'est du STR classique : construire des infrastructures pour défendre votre camp comme des remparts et des tours de guet mais surtout des bâtiments pour entraîner vos guerriers, archers, piquiers ou développer des machines de guerre pour détruire le camp adverse.

Tout est dit en ce qui concerne le scénario mais avant de débuter concrètement l'aventure, il est conseillé de faire un petit tour du côté du tutorial pour vous familiariser aux multiples commandes utiles pour mener votre armée sur le champ de bataille. Les jeux de stratégie en temps réel sont généralement réservés au monde PC grâce à la combinaison clavier/souris. La grande difficulté lorsqu'on adapte ce genre sur console, c'est bien évidemment la maniabilité avec une manette. On peut dire qu'Electronic Arts a fait un gros travail pour rendre la prise en main conviviale. Une simple pression sur la gâchette droite ouvre le Palentir qui se trouve en bas à gauche de votre écran et vous permet d'accéder aisément à toutes les fonctions comme sélectionner votre bâtisseur, vos héros mais également vos pouvoirs. Après un peu d'entraînement, tout se passe assez instinctivement même si on peut regretter un zoom arrière un peu léger qui ne permet pas d'avoir une bonne vue d'ensemble pour bien gérer votre armée. On aurait également apprécié le fait de pouvoir faire un cadre pour une meilleure sélection de vos troupes mais dans l'ensemble, on peut, sans rougir, dire que c'est une réussite.

Graphiquement, c'est fin, joli et on retrouve avec plaisir Fondcombe ou la Comté et son célèbre Cul-de-Sac. Par contre, les unités manquent singulièrement de détails lorsque l'on zoome un peu trop et il est difficile de différencier s'il s'agit d'archers ou de guerriers quand plusieurs centaines de combattants se livrent bataille. Malgré tout, l'ensemble reste agréable à regarder même s'il on peut s'attendre à mieux sur Xbox 360. Niveau sonore, c'est fidèle au Seigneur des Anneaux avec des thèmes que l'on ne se lasse pas d'écouter et qui renforcent l'immersion. Les bruitages sont excellents et les voix collent très bien aux personnages. De plus le jeu est entièrement en français.

Ce qui fâche vraiment dans ce titre, ce sont les ralentissements assez fréquents qui apparaissent même lorsque peu d'unités sont présentes. Mais ce n'est pas tout, l'intelligence artificielle laisse vraiment à désirer. Les ennemis attaquent toujours au même endroit et les réactions de vos troupes sont parfois surprenantes. Ils se laissent attaquer sans réagir ou sont parfois bloqués par un élément du décor sans réussir à en faire le tour. Incompréhensible et très énervant sur une console dite Next-Gen.

Après ces points noirs et pour finir en beauté, parlons de ce qui fait la force de ce titre : son mode multijoueurs. Avant toute chose, il faut savoir qu'en plus des deux campagnes solo, il existe un mode escarmouche qui va vous permettre de vous entraîner contre l'ordinateur avant d'affronter vos amis sur le Live. Mais venons-en au fait : cinq modes de jeu jusqu'à quatre joueurs sont disponibles. Le premier se nomme "Duel" et c'est également le plus joué sur le Live. Le principe est simple, deux joueurs ou deux équipes de deux joueurs s'affrontent dans le but d'anéantir l'adversaire. Le deuxième est le mode "Occupation" où comme son nom l'indique, il faut prendre le contrôle d'un bâtiment au sommet d'une colline le plus longtemps possible. Le troisième, "Assaut" y ressemble beaucoup à la différence près que ce sont plusieurs points qu'il faut occuper. Le mode "Ressources" est un peu moins barbare puisqu'il suffit de récolter une quantité précise de ressources pour gagner. Et enfin, le mode "Duel Héroïque" où seul quatre héros sont disponibles. Si le mode solo du titre est à la portée de tous, ce n'est pas vraiment le cas en multijoueurs. Il vous faudra devenir un fin tacticien, construire les bons bâtiments et entraîner les bonnes unités si vous ne voulez pas voir apparaître le mot défaite après 15 minutes à peine tant certains joueurs sont déjà très affûtés. On peut regretter que quelques cartes soient un peu petite mais mis à part cela, ce n'est que du bonheur et même jouissif lorsque, après plus d'une heure de bataille intense, le mot victoire s'affiche.

Au final, le Seigneur des Anneaux : la Bataille pour la Terre du Milieu ravira tous les adeptes de jeux de stratégie mais également les néophytes qui découvriront ce genre peu connu sur console de salon. On peut quand même regretter un mode solo assez pauvre et ces ralentissements qui auraient dû être évités mais on oublie assez vite ces petits couacs grâce au mode multijoueurs sur Xbox Live qui justifie à lui seul l'achat de ce titre.

Strongbow - 20.08.2006



 
LES PLUS
LES MOINS
 
 

Enfin un vrai STR sur console
Les modes Xbox Live
Le système de commande
L'univers de Tolkien
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Les ralentissements
Le mode solo un peu pauvre
La modélisation des unités
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Technique :
 
Graphismes :
Son :
Jouabilité :
Durée de vie :
 
Note : 7/10