Test : Silent Hill - Homecoming
Xbox 360
 
  Editeur : Konami
Développeur : Double Helix
Site officiel : www.konami-shh.com
Vidéos : site officiel
Date de sortie : 19.02.2009
Achat : Amazon.fr, CeDe.ch
   
 

Langue : Anglais sous-titré français
Joueur(s) hors ligne : 1
Xbox Live : non
Joueurs en ligne : aucun
Age recommandé : 18+

 


Le véritable retour de la saga Silent Hill se fait sur consoles HD, via ce Silent Hill Homecoming. Épisodes PSP et remake mis à part, cela fait quatre bonnes années que la terreur de cette célèbre et effroyable ville ne nous a pas glacé le sang, pris aux tripes. C'est donc un cinquième épisode qui nous arrive entre les mains, avec tout ce qu'il faut pour satisfaire les adeptes de jeux bien gores, au détriment parfois d'une finition mal élaborée...

Cette fois-ci, c'est au tour d'Alex Sheperd d'aller se perdre dans les méandres de Silent Hill, et comme le veut la tradition, il s'y rendra plus par obligation que par pur envie touristique. En effet, de retour dans sa ville natale, Sheperd's Glen, il aura pour but de retrouver son petit frère, Joshua. Sans nouvelles de lui depuis bien longtemps, ses recherches mènent notre héros - militaire en congé forcé de son état – dans la demeure familiale, au nord de la ville. Avant d'en arriver là, le joueur va devoir se familiariser avec les commandes du jeu et la nouvelle orientation de la série.

C'est en effet très vite que dans l'aventure, on tombe nez-à-nez avec nos premiers ennemis : une ribambelle d'infirmières à moitié dénudées sorties tout droit du film de Gans. On apprend grâce à elles les rudiments de l'attaque et de la contre-attaque. Très simple, on « locke » la cible à l'aide de la gâchette gauche, on attaque avec X ou A, respectivement coups puissants et faibles et on se défend avec la touche B. Les esquives s'exécutent quant à elles grâce à la combinaison du joystick gauche et du bouton B. Une interface de jeu assez simple et relativement intuitive, si ce n'est le manque de souplesse d'Alex. L'anticipation lors des combats devient alors vraiment la clé du succès, y compris lors des combats contre les nombreux et très divers boss.
En plus des armes de poings (couteau, canalisation, hâche, etc.) Alex pourra mettre à profit son expérience de l'armée en utilisant des armes à feux telles que le fusil et le classique pistolet entre autre. Mais gare aux munitions qui sont réellement rares, à n'utiliser qu'en dernier recours, surtout sachant qu'un chargeur de pistolet entier est juste suffisant pour certaines créatures. A bon entendeur.
Si jusqu'ici, cette description du système de jeu vous rappelle un beat-them-all, vous n'êtes pas si loin de la vérité. A la différence que les combats sont ici bien moins nombreux que dans n'importe quel Devil May Cry, et heureusement. Les combats dans ce Silent Hill sont justement plus récurrents que dans les autres épisodes de cette majestueuse série. Plus récurrents, avec une interface plus intuitive, mais globalement, toujours avec les même tares : Rigidité et IA à l'ouest.
Fort heureusement, Silent Hill Homecoming ne se limite pas à cela et la partie exploration joue un rôle majoritaire dans l'aventure. Exploration en ce sens que les immanquables allez et retours seront nécessaires pour récupérer tel item, qui actionnera tel interrupteur que l'on ne pourra activer qu'au moment propice. Les lois du survival horror sont ici appliquées à la lettre. Ce principe, qui pourrait dans d'autres genres s'avérer ennuyeux, n'est ici qu'un prétexte à des séquences qui foutent les chocottes. On a beau connaître le coin par cœur depuis les premiers épisodes, il y aura toujours ce petit détail en plus qui nous fera sursauter au moment le moins opportun. A ce titre, il faut également lever notre verre à ce bon vieux Akira Yamaoka et son équipe qui a eux seuls parviennent à distiller une ambiance sonore des plus favorables à la crainte, au mal à l'aise, à l'insécurité. Ces tonnes de bruitages lugubres à souhait, ces musiques douces, mais avec un je-ne-sais-quoi de dérangé. Mention spéciale à la musique de fin, d'une beauté à la hauteur de la tension que l'on a endurée tout au long de notre périple. Merci à Melissa Williamson pour sa voix toujours aussi en accord avec l'aura de la série.

La durée de vie de Homecoming reste équivalente aux précédents épisodes. Pour une première partie en facile, on en vient au dénouement après quelques huit heures de jeu. Ce n'est pas un défaut en soi, même si cela peut paraître insuffisant. On lui pardonne cette durée car comme souvent dans pareil genre, la rejouabilité est assez intéressante, de quoi récupérer des objets manqués, récupérer des armes dévastatrices, entre autres la scie circulaire, et de découvrir les autres fins. Cet épisode en comporterait quatre, les scènes de fin dépendront du parcours et des choix, réellement cruciaux, lors de certaines phases assez dures pour les yeux et la conscience. Impossible d'en dire plus au risque de gâcher de très bons/mauvais moments.
Concernant la difficulté, il faut avouer que le dosage est assez mal équilibré. Jusqu'à la moitié de l'aventure, on peine à conserver ses boissons de santé et ses trousses de soins si bien qu'à de nombreuses reprises, il faut envisager de faire un parcours parfait, sans heurts avec les ennemis, afin de récolter plus loin, bien plus loin, ces items salvateurs. De fait, on arrive parfois devant un boss avec en tout et pour tout qu'une boisson de soin et deux balles de fusil... Assez délicat quand ce même boss dispose de bras aussi grands qu'Alex tout entier et qu'il faut se résigner à amocher cet énergumène cauchemardesque à grands coups de hâche. On s'y fait, aux game over aussi d'ailleurs...

Finissons sur la partie graphique de Silent Hill Homecoming. Alors qu'il atterrit sur les plateformes HD, on s'attendait à une réalisation de haute volée. Beaucoup seront déçus de ne pas se retrouver devant un jeu aussi impressionnant qu'un Gears Of War 2 ou qu'un Assassin's Creed, mais la force d'un Silent Hill ne se situe pas, et ne s'est jamais située là. Les graphismes sont justes acceptables, pas de fioritures, un peu de sang par-ci, beaucoup de chair par là, des couloirs sombres, des portes rouillées qui grincent, une ville envahie par la brume, ce cimetière éclairé par des torches, les passages dans « l'autre monde » alors que le décors se décomposent. Bref, du déjà vu, du déjà fait, du déjà parcouru, mais ici avec quelques polygones supplémentaires. L'essentiel étant que la base graphique soit de la partie : la pénombre, l'obscurité et les projections lumineuses de notre lampe torche. Des éléments primordiaux à tout Silent Hill qui se respecte. Il faut les voir ces reflets de chacun des objets contre les murs, ces ennemis qui grandissent par-delà le faisceau de vie de cette lampe qui sera bien plus que votre meilleure alliée. Silent Hill Homecoming est fidèle à la série sur ce point-là aussi, grand bien lui fasse.

Double Helix, qui s'est chargé de cette première itération haute définition, est plutôt nouveau sur le sol de la Xbox 360. Sans doute par peur de devoir se justifier auprès des fans, ils ont préféré opter pour la facilité. Reprendre les recettes qui font tout le charme de la série et les mettre au goût du jour. Parfois fait avec maladresse, notamment pour l'ergonomie que l'on aurait préféré plus souple, qu'il s'agisse d'Alex ou des menus. Il en ressort néanmoins qu'au moment où s'inscrivent les crédits de fin sur notre écran, on ressent une certaine satisfaction, celle d'avoir vu un beau jeu, qui plus est bon, avec un challenge à la hauteur. Une aventure à vivre pour tout fan de Silent Hill ou simplement pour s'initier à la saga d'une bien belle manière.

Inspecteur Gadget - 11.10.09

 
LES PLUS
LES MOINS
 
 

Les musiques
L'ambiance
La lampe torche
Rejouabilité
_________________________

Originalité?
Assez rigide

Peu d'énigmes

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Technique :
 
Graphismes :
Son :
Jouabilité :
Durée de vie :
 
Note : 7.5/10