Test : Red Dead Redemption
Xbox 360
 
  Editeur : Rockstar Games
Développeur : Rockstar Games
Site officiel : rockstargames
Vidéos : rubrique vidéos
Date de sortie : 21.05.2010
Achat : Amazon.fr, CeDe.ch
  
 

Langue : anglais sous-titré français
Joueur(s) hors ligne : 1
Xbox Live : oui
Joueurs en ligne : 2 à 16
Age recommandé : dès 18 ans

 

Red Dead Redemption était l’un des jeux les plus attendus de cette année 2010. Celui qui se présentait sous l’aspect d’un GTA au Far West suscitait bien des espoirs de la part de nombre de joueurs depuis ses premières exhibitions sur le net. Rockstar San Diego a-t-il réussi à créer un jeu aussi bon que GTA 4 ou était-ce un pétard mouillé ? C’est ce que nous allons voir immédiatement.

Red Dead Redemption nous met dans la peau de John Marston, un ancien hors-la-loi forcé par le gouvernement américain à retrouver certains membres de son ancienne bande. Pour le motiver, ils ont capturé et retiennent en otage sa femme et son fils. Le jeu commence alors que l’on part à la recherche du premier bandit, Bill Williamson.

Rockstar a su synthétiser, dans Red Dead Redemption, plus de 60 ans de Western. Tout ce qui a fait le succès du genre au cinéma se retrouve ici. Par exemple, les duels. Il arrive fréquemment, qu’au hasard d’une rue, un individu nous provoque. A nous alors de démontrer que l’on est le tireur le plus rapide de l’Ouest et d’abattre notre adversaire. On peut attraper des chevaux sauvages au lasso et les dresser. On mène des troupeaux, devant parfois récupérer des vaches égarées ou bien encore ramener au calme et sauver un troupeau affolé par un orage et fonçant à toute allure vers un précipice. On peut également aller se désaltérer dans un bon vieux saloon bien typique. Tout est fait pour nous plonger dans l’ambiance de l’Ouest sauvage.

L’aire de jeu est tellement vaste que l’on dispose de divers moyens de locomotion. En premier lieu un cheval, que l’on peut appeler à n’importe quel moment du jeu en le sifflant. Diverses races de chevaux, chacune avec des caractéristiques différentes, sont présentes dans le jeu. Si on peut acheter le cheval lambda dans certains commerces, pour les plus performants, on doit tout d’abord réussir à les capturer et à les dompter. Une fois cette formalité accomplie, ils seront disponibles en magasin. On peut sauvegarder son cheval en l’attachant à un endroit prévu à cet effet. Il devient ainsi notre fidèle destrier. A noter que l’on ne peut en avoir qu’un seul de sauvegardé. On peut également prendre le train ou bien voler ou « emprunter » des diligences, des ânes ou des carrioles pour nos déplacements. On a aussi accès à des moyens de transports rapides, comme des diligences (moyennant finances et nous laissant libre de passer le trajet ou non) pour nous rendre plus rapidement à un endroit précis. Autre moyen, notre campement, qui nous permet lui aussi un voyage rapide. Mais, aussi surprenant que cela paraisse, on évite ces moyens de locomotion rapides au maximum et on passe le plus clair de son temps, même si cela s’avère beaucoup plus long, à se promener d’un endroit à un autre à cheval, admirant ainsi les paysages magnifiques. Surtout que, très régulièrement, on est mis à contribution lors de nos chevauchées, par exemple en sauvant un homme d’une horde de loups ou de couguars qui le poursuivent, ou en aidant un homme dont la femme a été capturée par des bandits ou encore en aidant une jeune fille en détresse… ceci évitant toute monotonie et renforçant l’impression de monde vivant.

Diverses boutiques comme des armureries, des magasins, des tailleurs ou bien encore des docteurs se trouvent un peu partout. On peut leur rendre visite afin d’acheter armes, munitions, chevaux, ou bien encore des remèdes ou divers accessoires. On peut aussi leur vendre diverses choses comme, par exemple, des peaux de bêtes ou des plantes afin de se faire de l’argent. Mais, force est de constater que cela ne s’avère pas du tout indispensable puisque l’on se fait de l’argent relativement facilement sans avoir réellement besoin de vendre quoi que ce soit. Des quêtes secondaires, appelées « Services », se déclencheront au fur et à mesure de notre progression. Celles-ci nous permettent de monter notre réputation et de gagner de l’argent et s’avèrent assez variées. On doit, par exemple, aider un homme à construire sa machine volante, un autre a récupérer un trésor, ou bien encore un vieil homme a cueillir un bouquet de fleurs pour sa femme.

L’attitude des passants variera selon notre alignement. Celui-ci est décomposé en deux parties : l’honneur et la réputation. Ils sont déterminés par notre attitude. Régulièrement, on peut aider (ou pas) des gens dans le besoin. Par exemple, au hasard de nos pérégrinations, on peut sauver plusieurs prostituées de clients voulant les tuer, récupérer l’argent d’un commerçant volé ou ramener un cheval ou une charrette à leur propriétaire, sachant que l’on peut soit tuer le voleur ou bien le ligoter et le ramener prisonnier. Si on devient un hors-la-loi notoire, les gens nous fuiront. Par contre, si l’on multiplie les bonnes actions, ils nous salueront et seront plus enclins à nous demander de l’aide. Certains, comme des bonnes sœurs, viendront même nous récompenser pour nos bonnes actions en nous donnant de l’argent. A noter la possibilité de couvrir son visage avec un foulard afin de ne pas être reconnu. Ceci permettant que nos actions, bonnes ou mauvaises, n’influent pas sur notre Honneur ou notre Réputation.

Le jeu est truffé d’activités secondaires et de mini jeux comme le Lancer du fer à cheval, le jeu du couteau, un concours de bras de fer, le Poker, le Poker menteur ou bien encore le black jack. John peut également, pour se faire de l’argent, travailler en dressant des chevaux, en effectuant des rondes de nuit ou bien en devenant chasseur de primes. Tous ces éléments ont été astucieusement intégrés dans le jeu puisque l’on devra obligatoirement les faire toutes et les réussir au moins une fois puisqu’ils sont nécessaires (avec d’autres objectifs) à l’obtention de certaines tenues. Ces tenues, outre le fait d’offrir un aspect esthétique différent, ont également une utilité. Ainsi, par exemple, celle de Légende de l’Ouest permet de rallonger la durée du mode Sang froid et celle de Gentleman, permet de tricher au poker. John Marston a un charisme fou. Il en impose et les divers protagonistes qu’il croise ne sont pas en reste. Certains, comme, West Dickens, vieux marchand de potions miracles et charlatan de son état sont de pures merveilles de composition et d’interprétation.

La modélisation et l’animation des personnages est exemplaire. Les nombreuses cinématiques sont sublimes. On a l’impression de regarder un film. Les décors sont simplement hallucinants. Villes typiques du Far West, plaines gorgées de cactus, Canyons, forêts enneigées, marais… on voit du pays. Cycle jour nuit, effets météo, sensation de chaleur écrasante, rien ne manque à l’appel. La musique, juste parfaite, le doublage impeccable (bien qu’en Anglais) et les divers bruits d’ambiance (galop, animaux, coup de feux….) nous plongent immédiatement au cœur du jeu et contribuent à une immersion totale. On prend un plaisir fou à chevaucher au soleil couchant ou sous une nuit étoilée. On se surprend souvent à s’arrêter à un bon point de vue pour contempler le paysage, avec en bruit de fond un orage grondant au loin, des biches sautillant tout autour de nous, le sifflement d’un train passant à proximité ou le cri strident d’un aigle au dessus de notre tête. Question ambiance, c’est phénoménal.

Le travail effectué sur la faune est tout simplement sublime. Biches, lapins, coyotes, couguars, loups, ours, bisons, ratons laveurs, castors, corbeaux, vautours, sangliers, wapitis ; la liste des animaux présents est impressionnante. Ils sont remarquablement modélisés et disséminés à travers les différents lieux de la carte, en corrélation avec l’environnement. Ainsi, on ne trouvera pas d’ours en plein désert mais dans les montagnes enneigées. Chaque animal dispose d’une attitude propre et si les biches et autres lapins fuient à notre passage, d’autres, comme les loups, les ours ou les couguars s’avèrent de redoutables prédateurs et n’hésitent pas à nous attaquer. De même, les développeurs ont respecté les cycles de vie et partir à la recherche d’un animal nocturne en pleine journée s’avèrera souvent sans succès.

Le jeu est violent, reflet d’une époque ou la loi du pistolet était de mise. Le scénario tient remarquablement bien la route. Les dialogues sont cinglants et non dépourvus d’humour. Et, comparativement à GTA 4, les personnages secondaires sont beaucoup mieux introduits. Les relations de Marston avec eux se construisent au fil du temps. Ici, pas de personnage débarquant d’on ne sait trop où et pour qui il faut sans cesse risquer sa vie alors qu’on le connaît depuis à peine 15 minutes. Afin de mener sa mission à bien, John Marston dispose d’un arsenal relativement fourni. Fusils, carabines, pistolets, bouteilles incendiaires. Bref, de quoi avoir des arguments convaincants face à ses adversaires. Lors des phases de combat, le système de jauge de vie et de couverture à la Gears of War est de mise. On court, on se cache on tire avec une grande aisance et les commandes s’avèrent intuitives. Si on est trop touché, on reste à couvert le temps de récupérer. On peut également faire cracher la poudre en étant à cheval. A noter une visée semi automatique bien utile. Maintenir LB enfoncé nous permet d’accéder à une « roue des armes » dans laquelle on choisit notre bonheur parmi notre arsenal. John possède également la faculté de « Sang froid » qui n’est autre qu’un marquer – exécuter (similaire à ce qu’on a pu voir dans Splinter Cell Conviction) et qui ralentit le temps nous laissant ainsi le soin de viser au mieux. Très pratique pour se débarrasser de cibles multiples et salvateur en cas d’urgence. La maîtrise de notre cheval nous demandera un petit temps d’adaptation mais, globalement et malgré parfois quelques petites difficultés bien agaçantes, il répond plutôt bien a nos injonctions.

Les sauvegardes se font automatiquement au fil de notre progression mais on peut également sauvegarder dans des chambres ou maisons que l’on a loué ou acheté. Il est d’ailleurs conseillé de faire plusieurs sauvegardes, ce qui permet de revenir en arrière après un épisode malheureux qui pourrait, par exemple, compromettre une réputation chèrement acquise. Quelques petits bémols tout de même. John Marston, quoique pourtant très polyvalent, s’avère incapable de nager et des bugs d’affichages (notamment au niveau des diligences) et de collision se font régulièrement sentir. Mais, devant la qualité générale du titre, on pardonne ces quelques défauts. Le monde se décompose en trois parties qui se débloquent au fil de notre progression. Il faut compter une bonne quarantaine d’heures, ce qui est conséquent, pour venir à bout du mode solo, sachant que finir le jeu à 100% n’est pas chose aisée.

Le mode multijoueur rallonge cette durée de vie déjà remarquable. Celui-ci nous permet de choisir notre avatar virtuel parmi les membres de différentes factions croisées au cours du jeu comme, par exemple, la bande des Bollards, les mineurs ou encore les rebelles Mexicains. Si au début le choix est limité, cela ne dure pas. Le jeu offre un système de progression par niveaux. Plus on monte et plus on débloque de nouveaux avatars, de nouvelles armes et de nouvelles montures. En se connectant aux Xbox Live, on arrive dans le mode Exploration qui nous donne entièrement accès au monde ouvert du jeu et qui permet de relever des défis (chasse, herboristerie….) ou bien de rejoindre divers endroits de la carte pour lancer des parties précises. A noter que celui-ci peut être privé, auquel cas seuls des amis que l'on a invité peuvent y accéder, ou public, donc accessible à tout joueur.

On peut aussi, comme dans GTA 4, non pas grâce à notre portable (époque oblige), mais via l’interface du jeu, rejoindre directement des parties, où que l’on se trouve sur la carte, et auxquelles jusqu’à 16 joueurs peuvent prendre part. Au menu, les fusillades en bande ou les captures de sac, chacune possédant plusieurs variantes. Pas de capture et de défense de territoire, ni de courses ou de contrats à remplir pour un commanditaire comme dans GTA 4. Globalement, les cartes sont assez réussies et reprennent des lieux du jeu comme Armadillo, Fort Mercer ou encore le Ranch Mac Farlane. On se retrouve soit dans une équipe, soit en solo, seul contre tous. Chaque partie débute par une fusillade entre notre équipe et celle adverse. L’équipe gagnante remportant un bonus d’Xp. Chaque adversaire tué et chaque victoire nous rapporte de l’Xp, permettant ainsi notre progression et notre montée de niveaux. A noter également des défis liés au Rockstar Social Club accessibles via le mode exploration et où l’on doit nettoyer des repaires de bandes en respectant certains objectifs. Dommage que les modes de jeu soient très classiques et que l'on ne puisse pas participer à des tournois de Poker, de bras de fer ou de lancer de fer à cheval en ligne ou bien à des courses mais, peut-être que cela sera prochainement possible via un futur DLC, qui sait ?

Doté d’une très bonne réalisation, malgré quelques bugs et d’un scénario en béton armé, Red Dead Redemption s’impose comme l’un des meilleurs jeux de la console. L’ambiance du Far West reconstituée de façon extraordinaire, la durée de vie, le nombre d’activités secondaires, le mode multijoueur sont autant d’atouts qui contribuent à faire de ce jeu une merveille, qui permettra à toutes celles et tous ceux qui, étant gamins, ont rêvé de chevaucher dans l’Ouest sauvage, de vivre leur rêve.

Xav - 22.06.2010




 
LES PLUS
LES MOINS
 
 

Réalisation et ambiance
Scénario
Taille du monde
Multijoueur

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John ne sait pas nager
Bugs de collision
Cheval parfois pas évident à contrôler
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Technique :
 
Graphismes :
Son :
Jouabilité :
Durée de vie :
 
Note : 9.5/10