Test : A la Croisée des Mondes : La Boussole d'Or
Xbox 360
 
 
Editeur : Sega
Développeur : Shiny Entertainment
Site officiel : goldencompassgame
Vidéos : -
Date de sortie : 30.11.2007
Achat : Amazon.fr, CeDe.ch
  
 

Langue : français
Joueur(s) hors ligne : 1
Xbox Live : non
Joueurs en ligne : -
Age recommandé : dès 12 ans

 

Après le succès que l’on connaît du Seigneur des Anneaux, A la Croisée des Mondes est également une trilogie produite par la New Line Cinema, sortie sur le grand écran cet hiver. Tiré du roman de l’auteur britannique Philip Pullman, La Boussole d’Or est le premier volet de la série, originellement intitulé en français Les Royaumes du Nord. Sega tente de nous faire revivre les aventures de la malicieuse Lyra Belacqua, en éditant sur consoles ce premier épisode. Mélange subtil d'action-aventure-fantasy, le titre rappelle un certain Harry Potter, mais connaît-il le même engouement que l'apprenti sorcier? Pas sûr !

Pour situer le joueur scénaristiquement, Lyra, âgée de 12 ans, est une orpheline rebelle et futée. L’univers dans lequel évolue notre héroïne est empreint de poésie et de magie. Chaque être humain y possède son daemon, l’âme de son propriétaire capable de prendre différentes formes animales. Cependant, depuis quelques temps, des enlèvements d’enfants viennent ternir ce monde merveilleux. Lyra décide de se lancer à la recherche de son meilleur ami, Roger, lorsqu’il est lui aussi victime des sombres activités des mystérieux "Enfourneurs". Les Gitans, dont beaucoup d'enfants ont été enlevés, disent qu'ils sont emmenés dans une Station Expérimentale pour subir d'affreuses expériences. Parallèlement, Lyra sauve son oncle de l'empoisonnement, le célèbre Lord Asriel, alors que celui-ci s'apprête à faire un exposé aux Erudits sur un étrange phénomène : la Poussière. Suite à cet incident, Lyra souhaite accompagner son oncle partant pour une expédition dans le Grand Nord. Ce dernier refuse, mais une deuxième chance de partir s'offre à elle lorsqu'elle rencontre la séduisante et manipulatrice Mme Coulter. Cette première adaptation vidéoludique met en scène la fillette et le puissant Lorek Byrnison, un ours en armure banni de son royaume, avec lequel la petite s’est très vite attachée. Accompagné de Iorek, vous voici plongé dans une sorte de didacticiel enneigé dans lequel vous apprenez les bases du combat. L’aventure peine à démarrer, mais heureusement le jeu gagne en dynamisme à partir du moment où Lyra tente de s’enfuir du Jordan College d’Oxford. Elle part alors à la rencontre de son oncle, en s’échappant par les toits de l’établissement.

L’aventure est très diversifiée, dans un premier temps vous devez récupérer des items permettant à votre daemon, Pantalaimon, de changer de forme. Ce dernier peut ainsi se transformer en paresseux, en faucon, ou en chat sauvage. Grâce à son daemon, Lyra peut ainsi faire face aux obstacles, car selon l’apparence de Pan, il lui permet de survoler les airs, de s’agripper aux barres et d’escalader des filins. Les transformations de Pan ont également l’avantage de varier les phases de jeu à pied, car l'ensemble est assez répétitif. Le niveau sur le bateau des Gitans par exemple, on passe son temps à faire des allers-retours entre l'étrave et la poupe du navire pour nettoyer le plancher. Le jeu retrace fidèlement les événements du long métrage, toutefois il est préférable d’avoir suivi le conte. Le jeu fait, certes, souvent appel à des extraits du film, mais arrivent régulièrement comme un cheveu sur la soupe, du coup le joueur se retrouve dans le flou. Le gameplay est plutôt riche, mêlant phases de combat, de plates-formes et de réflexion. Vous serez également amené à mettre à profit vos réflexes via des phases de QTE, désormais classiques dans ce genre de jeu. Pour progresser, la petite fille devra faire appel à la duperie lorsqu’elle s’adresse à un personnage clé. Afin de persuader votre interlocuteur, vous devez réussir une série de mini-jeux d'adresse. Plutôt variés mais peu captivants, ils deviennent malheureusement lourdingues à la longue. Même si tous les ingrédients du bon jeu d’aventure sont repris dans La Boussole d’Or : réflexion, action et exploration, le soft manque cruellement de punch. Heureusement, Lorek et sa force incontestable remédient à ce manque de dynamisme, à la manière d’un beat’em all, les combos face aux loups et chasseurs s’enchaînent rapidement. L'ours blanc peut frapper, projeter un adversaire et effectuer une attaque rotative dévastatrice. Une jauge se remplit au fur et à mesure des combos, donnant droit à Iorek un court instant de furie. Mais destiné à un public jeune, le panel de coups est ridicule, que ferait-on sans le bouton Y, pas grand-chose apparemment !

Mais La Boussole d’Or c’est avant tout l’histoire d’une grosse boussole quelque peu particulière. Pour ceux qui n’auraient pas vu le film ou lu le livre, cet outil fabuleux, appelé aléthiomètre, a le pouvoir d’apporter la réponse à une question posée sur le passé, le présent ou le futur. De ce côté, Lyra a très vite développé le don qu’elle possède, à savoir décoder la signification des symboles instinctivement. L’aléthiomètre contient 36 symboles, et chacun donne lieu à trois significations bien distinctes. La madone, par exemple, représente la maternité, le féminin ou le culte. Afin de découvrir plus facilement la réponse à une question posée, il est nécessaire d’avoir trouvé les indices éparpillés dans le décor grâce à votre daemon. Dans sa forme initiale, en hermine, Pan a ainsi la faculté de scanner les environs et détecter les éléments importants. Pour utiliser l'instrument, vous êtes une nouvelle fois confronté à un micro-jeu de dextérité.

Sur le plan technique, La Boussole d’Or aurait mérité le titre de La Boussole de Bronze ! En effet, les graphismes sont loin d’être à la hauteur de la console, et on se croirait sur une Xbox première du nom. La prise en main immédiate du soft offre, quant à elle, de belles séquences entre nos trois acolytes. Diriger Lyra et ses compagnons est un jeu d’enfant, qu’elle soit sur le dos de Iorek lors d’un affrontement ou dans les airs balancée par son daemon. Dommage, cependant, de louper un enchaînement acrobatique à cause d’une caméra parfois capricieuse gérée par l’ordinateur. L’univers du jeu oblige, le joueur est porté par une musique d’ambiance envoûtante. Malheureusement, on assiste à un spectacle de marionnettes pendant les extraits tirés du film, au vu de voix et sous-titres pas trop synchro. Malgré tous ces petits défauts de réalisation, on prend du plaisir à suivre Lyra dans son périple grâce, notamment, à une trame prenante et de qualité.

Ce premier volet d'A la Croisée des Mondes offre son lot de bonnes idées : un gameplay riche, une boussole dorée intéressante et un scénario en béton. Après un début de partie plutôt timide, on commence à s'amuser une fois l'aventure lancée. Néanmoins, le manque de soin apporté à la réalisation générale du titre n'en fait pas un hit du genre. La Boussole d'Or plaira sûrement à nos bambins, moins critiques sur l'aspect technique, et apporte un peu de douceur dans ce monde de brutes, entre un Turok et un Kingdom under Fire!


Nikkos - 25.02.2008





 
LES PLUS
LES MOINS
 
 

Gameplay varié
Scénario emballant
L'aléthiomètre
Musique envoûtante
_________________________

Réalisation moyenne
Voix et sous-titres
Caméra imprécise
Mini-jeux simplistes
_________________________

 
 
Technique :
 
Graphismes :
Son :
Jouabilité :
Durée de vie :
 
Note : 4.5/10