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Test : Ninja Gaiden

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Après diverses rumeurs apparues sur le net en été 2001, et suite à sa confirmation au cours de l'E3 2002 par Tecmo, Ninja Gaiden avait obtenu le statut de " hit en devenir ", sans même avoir eu la moindre image ou vidéo à se mettre sous les quenottes. Peut-être qu'une certaine confiance envers la Team Ninja aveuglait les joueurs de tous continents, de plus, Ninja Gaiden était une série considérée comme culte après trois épisodes sur Nintendo et de furtives adaptations sur Game Gear et Master System. Ce nouveau Ninja Gaiden, tout de polygones vêtu, avait donc une tradition à perpétuer : de la qualité, de l'action et le retour de Ryu Hayabusa.

Alors que Ryu se rend chez son ami et néanmoins adversaire Muraï, il est loin d'imaginer ce qui se déroule dans son village. Doku, un démon Vigoorien a massacré les habitants du village de Ryu pour s'emparer de la légendaire lame du dragon noir, une épée protégée depuis de nombreuses générations par le clan des Hayabusa pour éviter qu'elle ne tombe entre de mauvaises mains. L'heure de la vengeance a sonné, Ryu part à la recherche de l'assassin. Mais bien vite, il se rendra compte que cette aventure prendra une tournure inattendue…

Si la trame principale laisse un arrière goût de déjà vu, les rebondissements, toujours ponctués par de sublimes cinématiques, donnent une consistance à l'ensemble. Le joueur ira de surprise en surprise tout au long de l'aventure et il ne s'en plaindra pas, s'étonnant même de s'intéresser à Rachel, non pas pour sa plastique, mais pour son histoire.
Le casting, bien que conséquent, fait preuve d'un character design très discutable. Reprenons le cas de Rachel, la femme fatale à la tenue aussi adaptée pour le combat qu'une Twingo dans le garage de Bill Gates, et ajoutons-y Gamov, le bras droit de l'empereur, en imper vert qui porte des lunettes de soleil rondes (la nuit), vissées comme des monocles. Ces deux personnages rompent à eux seuls une partie du folklore de l'aventure composée de ninjas, de samouraïs et de démons. Cela dit, c'est une question de goût.
Pour sa part, Ryu conserve tout au long du jeu, que ce soit dans ses habits de tissu ou de cuir, une classe incroyable surtout due à ses aptitudes de ninja. Courir sur les murs verticalement ou horizontalement, enchaînements de coups, saltos arrière, protégé derrière son arme, exécutant ses Ninpô (pouvoirs magiques)... Dans toutes les situations, c'est un régal d'animation… En 60Hz exclusivement si on veut éviter les ralentissements du 50Hz.

Animé d'une telle manière, on espère forcément une jouabilité du même acabit. Hélas, il faudra prendre patience avant de maîtriser la caméra. Le terme " maîtriser " n'est peut être pas tout à fait adapté puisque la seule action possible sur celle-ci est son repositionnement dans le dos de Ryu grâce à la gâchette droite. Inutile de dire que pendant les premières heures on fera souvent l'erreur de vouloir jouer les cameramen en touchant au stick droit, qui lui permet de regarder les alentours une fois immobile. Et si Ryu n'est pas à l'arrêt alors que vous la manipulez, il se stoppera net, devenant ainsi une proie idéale. A noter également que dans les endroits trop exigus, et de façon assez régulière, la caméra ne se place pas toujours idéalement. Ceci était le premier défaut… Maintenant passons au second : un ninja est dans son élément lorsqu'il est sur terre ou dans les airs. Avec Ninja Gaiden, on constate que l'eau n'est décidément pas pour eux, car on pourrait qualifier les déplacements de Ryu dans cet élément de laborieux. Cependant, comme pour les caméras, on s'y fera, mais avec du temps. Et enfin, dernier défaut, une assez mauvaise organisation/utilisation des touches noires et blanches. A choisir, on aurait préféré que le bouton noir serve à utiliser une potion de soin plutôt que de sortir la carte des lieux. De ce fait, lors d'un combat avec un des nombreux boss, il ne sera pas rare de passer une dizaine de fois dans le menu pour reprendre un peu de force et se recharger en magie.
Voilà pour les reproches concernant la jouabilité, le reste c'est du tout bon. On pare instinctivement les coups avec la gâchette gauche, sauter (avec toutes ses variantes) se réalise avec le bouton A, les coups d'épées et de pied s'effectuent avec X et Y, on lance un Ninpô en appuyant sur B et Y à la fois, alors que B seul permet de lancer une rafale de shurikens.
Les combats, hormis contre les boss, se dérouleront rarement en " un contre un ", et comme les ennemis ne sont pas les derniers des idiots, ils n'hésitent pas à vous frapper dans le dos alors que vous vous acharnez sur un samouraï en fin de vie. Une chose est sûre, il faudra parer, très souvent parer et attendre le moment propice pour frapper. Et même si Ryu évolue constamment tout au long du jeu, en terme de puissance, de force vitale et de magie, ses adversaires en feront tout autant. Si bien qu'à certains moments, le boss intermédiaire battu de justesse deviendra l'ennemi dit classique dans un prochain niveau. Une fois vos opposants battus, ils libéreront des auras de diverses couleurs et tailles : jaunes, bleues et rouges. Les premières sont les plus courantes et peuvent être considérées comme la monnaie du jeu, elles permettent à Ryu d'acheter, chez Maramusa le forgeron, des items ou d'augmenter le niveau d'une arme. Les bleues quant à elles rendent tout simplement un peu d'énergie à notre ninja et les rouges tout aussi simplement un peu de magie. Logiquement, plus l'aura sera grande, plus elle rapportera.
Des phases de plate-forme sont bien évidement présentes et beaucoup mettront vos nerfs à rude épreuve, car elles sont souvent combinées à des ennemis qui vous en veulent ou à une limitation de temps. Avancer, tomber, recommencer, avancer, tomber… Un schéma très courant dans Ninja Gaiden, énervant, mais paradoxalement très motivant. Une jouabilité dynamique mais en demi-teinte donc. Cependant, ces problèmes s'estompent en marge de la progression.

Ninja Gaiden mérite amplement l'attention qu'on a pu lui porter durant les deux années qui précédaient sa sortie, et les images n'ont pas menti, il est réellement impressionnant, notamment de part la beauté des lieux, le charisme de certains personnages et l'ambiance que dégage ce titre. Les textures sont très détaillées et ne donnent aucune impression de répétition. Par exemple, les murs de Tairon, la ville principale, sont quasiment tous différents, le sol du sous-bois derrière le village de Ryu est constitué d'herbes, de feuilles mortes et de brindilles d'arbres qui rendent un cachet très réaliste à l'ensemble. Les exemples sont très nombreux car les lieux visités le sont aussi : cathédrale, grottes, égouts, base militaire et bien d'autres encore. De même, la modélisation des personnages est excellente. Pas une arrête n'est visible sur ce costaud de Ryu. On remarque toutefois quelques problèmes de collision entre son bandeau et ses armes dans le dos, ainsi qu'avec certaines surfaces où ses pieds disparaissent. Ceci n'entache en rien la qualité graphique globale du titre. Mention spéciale à la réalisation de l'eau qui reflète de façon fidèle les décors et aux effets spéciaux engendrés par les Ninpôs à leur plus haut niveau. Pour finir, il faut louer la finition apportée par la Team Ninja à la réalisation de son titre, en y portant une attention particulière. Les joueurs les plus curieux découvriront ainsi bien des détails et clins d'œil en fouinant un peu partout. (heure d'une horloge visible dans le jeu réglée sur l'heure de la console, logo Xbox difficile d'accès qui recharge la vie, symbole minuscule de DOAX sur une petite horloge, etc… )

La partie sonore n'est pas en reste puisque les musiques sont de grande qualité également. Différentes pour chaque endroit, elles donnent tantôt des frissons, avec chœur et musique classique, tantôt la pêche avec un bon riff de guitare. Ninja Gaiden est doublé en anglais et japonais, mais pour une meilleure immersion dans l'ambiance, choisir le japonais est préférable, et original, les sous-titres français étant de toute façon présents. L'ensemble du jeu gère le Dolby Digital 5.1 de belle manière, en pleine partie ou pendant les cinématiques, et il permet de bien se situer par rapport à l'action grâce aux cris que poussent les ennemis en arrivant ou le bruit de leur pas.

Quant à la durée de vie, c'est un sujet délicat pour un jeu à la " old-school ". Beaucoup lâcheront la manette après avoir vu deux fois le fameux game over pendant le premier niveau et avant d'avoir pu sauvegarder. D'ailleurs le point de sauvegarde sera, en plus de votre arme, votre meilleur ami car une joie immense s'empare du joueur alors qu'il vient de battre, après dix échecs consécutifs, le boss de ses cauchemars.
La relative linéarité du jeu, jusqu'à plus de la moitié de l'aventure, ne le rend pas plus simple, mais permet de focaliser le joueur sur la principale vocation du jeu : Le combat, car c'est quelques 2.000 ennemis qui passeront sous vos lames.
La difficulté en mode normal est déjà loin d'être à la portée de tous, alors il est fortement conseillé d'oublier le mode difficile un moment, en attendant une prochaine partie. Si vous en débutez une nouvelle, c'est que vous avez fini le jeu une première fois (félicitations), vous avez donc découvert qu'un mode " très difficile " est maintenant disponible, à vous de voir si vous aurez le courage nécessaire pour vous y jeter. Notez que les trois épisodes sortis sur Nintendo (le tout premier épisode, The Dark Sword of Chaos et The Ancien Ship of Doom) sont présent dans ce jeu. Pour les gagner, il faudra récupérer tous les scarabées d'or du jeu et finir parfaitement chaque niveau du jeu en mode difficile et très difficile. Un challenge colossal mais avec une récompense qui en vaut la peine.
Une chose surprend rapidement : C'est le nombre de boss et de sous-boss à affronter. Toujours décourageant par leur force et leur apparente invulnérabilité, il faudra en faire des essais avant de trouver la meilleure technique, et le moins que l'on puisse dire c'est qu'un peu de jugeote et de persévérance seront les bienvenues. Combattre un hélicoptère, un dragon fait d'os et -allez, soyons fous- un tank fera partie de la routine du descendant de la lignée du dragon, Ryu Hayabusa.

La Team Ninja a décidé de mettre un terme aux petites tricheries, celles qui permettent d'optimiser une partie. Le fait de presser Start et Back en même temps (ces deux touches font office de Reset pour de nombreux jeux) vous ramènera bien à l'écran titre, mais au passage, le temps passé après la dernière sauvegarde sera ajouté au temps total, et c'est aussi valable quand on meurt et qu'on recharge la partie. On a donc le temps total de jeu qui s'affiche sur l'écran de chargement et non plus l'ajout du temps entre toutes les sauvegardes. C'est malin. Même si heureusement ça ne sauvegarde pas l'état de la partie, puisqu'en général lorsqu'on en est réduit à ce reset, c'est que tout va mal. On améliore donc les combats, mais les minutes et les heures s'accumulent, si bien qu'une fois le jeu fini on prend un sacré coup au moral… Le temps effectif de jeu ne correspond plus au temps affiché sur l'écran de chargement, c'est alors qu'on se rend compte qu'en parallèle le jeu sauvegarde " classiquement ". Pour ma part, le tableau de fin affichait un peu plus de 12 heures alors que je pensais en être à plus de 24 heures… Cet exemple vous donnera donc une petite idée du nombre de game over auxquels j'ai échappé.
C'est uniquement après avoir fini le jeu que le joueur pourra participer au Master Ninja Tournament, une compétition organisée sur le Xbox Live. Celle-ci aura pour but d'élire le meilleur ninja d'Europe en comparant le score de Karma de chacun des joueurs inscrits dans le tableau. En plus de cette fonction, viendront s'ajouter divers téléchargements (armes supplémentaires, niveaux bonus).

Ninja Gaiden, c'est le type même de jeu qui impressionne, qui décourage puis motive, qui surprend et qui donne envie de jouer à une suite, d'ores et déjà prévue, une fois terminé. Malgré quelques problèmes de jouabilité, impossible de prendre en défaut le dernier bijou de la talentueuse Team Ninja (Dead Or Alive). Challenge au rendez-vous, graphismes à la hauteur de nos attentes, cinématiques à couper le souffle (toutes consultables une fois le jeu fini)… Sans conteste, Ninja Gaiden est, avec Splinter Cell Pandora Tomorrow, le meilleur jeu sorti sur Xbox en 2004, et c'est loin d'être fini.


Inspecteur Gadget -
20.05.2004

 

 

Ninja Gaiden

Editeur

Développeur

Site officiel

Vidéos

Joueurs

Date de sortie

Langue

Mode 16/9

Dolby Digital

Compatible Xbox Live

Compatible LAN

Age recommandé

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Microsoft

Team Ninja (Tecmo)

www.ninjagaidengame.com

rubrique vidéos

1

14 mai 2004

Anglais ou japonais sous-titré français

oui

oui

oui

non

16+

difficultés des boss

on note en 50 Hz de gros ralentissements

un character design assez médiocre, mis à part Ryu.

quelques ratés dans la jouabilité

graphismes à la hauteur

gameplay dynamique

durée de vie

le plaisir de jeu et l'ambiance

variété des situations

les cinématiques

 

Technique

Graphismes

Son

Jouabilité

Durée de vie

Note

96 %