
Test
: Freaky Flyers
Aux commandes dengins volants loufoques, le joueur se
retrouvera dans un jeu de courses à connotations aventureuses. Comme dans
tout jeu de ce type qui se respecte, le but principal sera de finir premier ou
au pire dans les limites quimposent le scénario, mais avec une variante
cette fois-ci : des objectifs supplémentaires. Au nombre de six par course,
ces objectifs, bien que facultatifs rapportent divers bonus sils sont tous
remplis. Dune course à lautre ils restent identiques dans le
fond, rapporter un objet ou une personne à sa place initiale, récolter
25 objets (scarabée, sac dargent
) ou éliminer un ou
des éléments du décor, mais dans la forme, la variété
des décors apporte un brin de diversité bienvenu.
Composé
de 4 modes de jeux, aventure, race, dogfight et minigame, Freaky Flyers propose
une durée de vie assez conséquente pour une personne désireuse
de débloquer le jeu à 100%. Malheureusement, un manque inadmissible
se fait sentir : le mode 4 joueurs. Seul les modes race et dogfight sont jouables
mais à 2, et sil est assez amusant, le mode dogfight (combat en arènes)
savère rapidement lassant car il ny a pas de concurrents gérés
par lordinateur. Les zones de combat paraissent de ce fait bien vide. Dommage,
dommage
Ce jeu aurait pu être un must du multijoueurs, lambiance
sy prêtant tellement.
Celle-ci sapparente à lunivers
des cartoons de Tex Avery, avec des personnages, cinq au départ et une
vingtaine au final, disproportionnés aux têtes énormes et
poitrails exagérés. Les étrangetés ne sarrêtent
pas là puisque au niveau des coucous, on va du rondin de bois pour le bûcheron
au tapis volant pour lémir. Les décors de leur côté
restent agréables et très détaillés, mais paradoxalement
très simples, on se retrouve vraiment avec un jeu au design attachant et
original. Une chose est sûre, il y a de la vie et ça bouge.
Le
principal mode de jeu, aventure, se déroule à la manière
dun jeu de combat, on choisit son personnage, et cest parti pour 12
épreuves. Les courses ne changent pas selon le personnage mais chaque aventure
est servie par un scénario différent avec cinématiques à
lappui (en anglais). Ces vidéos sont la seule chose qui poussera
le joueur à recommencer les épreuves une vingtaine de fois, car
elles sont vraiment rigolotes, pour peu quon comprenne langlais évidemment.
Il est de plus possible, une fois visionnées, de les revoir via un menu
qui leur est dédié. Au nombre de 14 par personnage, vous comprendrez
aisément quil est sympa de ne pas avoir à tout recommencer
pour revoir une séquence qui vous a fait marrer.
Les
musiques tantôt passe-partout (pas le nain
), tantôt entraînantes,
(je pense à celle du niveau mexicain nous transportant dans ces restaurants
peuplés de personnes aux chapeaux pointus
) ne sont malheureusement
pas mises en valeur par un DD 5.1, ici absent. On aurait aimé entendre
arriver les adversaires depuis les enceintes arrières, on se contentera
du radar pour se repérer
Les bruitages, on sen serait douté,
sont similaires à ceux présents dans les cartoons, à base
de boiing, tulutlut et broumbr, renforçant lambiance si spéciale
du soft.
Pour ce qui est du gameplay, on retrouve le feeling
de Diddy Kong Racing sur Nintendo 64, avec linteractivité en plus.
Divers items de bonus jonchent les cieux, passer dessus déclenchera une
sorte de loterie qui vous attribuera une arme, un turbo, un bouclier, bref, larsenal
type du genre. Un bonus original se découvre après avoir réalisé
certains objectifs : la bombe délirante, qui une fois utilisée enlève
la moitié de lénergie de vos 8 adversaires, autorisant parfois
des morts en chaîne et forcément des places de gagnées. Plus
classique mais néanmoins très efficace, la mitrailleuse. Elle est
toujours disponible mais ne peut pas être utilisée en continu, plus
la cadence de tir sera grande, plus sa jauge se videra. Pour la remplir, il suffira
de cesser le feu un court instant. Côté commandes, les gâchettes
font office daccélérateur et de frein laissant la tâche
à nos pouces de diriger et de défendre lavion. La touche Y,
nommée acrobatie pour ce jeu, permet de faire des loopings, des vrilles
de côté ou demi-tour direct, à conditions dincliner
le joystick gauche dans la bonne direction. En pressant le bouton X, la caméra
passe en mode rétroviseur, pratique pour arroser les assaillants, mais
uniquement avec la mitraillette (bouton A) car hormis pour les personnes munies
de deux pouces sur leur main droite, la touche des bonus (B) devient inaccessible.
Sauf, bien sûr, si vous tentez de lâcher la direction
Mais les
acrobaties cest dans le jeu
pas devant la télé. Notez
aussi que le joystick droit est utilisé pour sélectionner les bonus,
lorsque le choix est possible.
On remarquera que malgré
un gameplay plutôt sympa et facile à assimiler, la difficulté
à partir de la neuvième épreuve devient rageante. Il ne sera
pas rare de recommencer 10 fois, voir plus, une même épreuve, qui
de prime abord paraît simple, à savoir protéger un navire.
Cette difficulté est surtout présente dans les mini-jeux, les courses
de leurs côtés restant facilement réalisables. Au fur et à
mesure que lon progresse, le niveau du joueur évolue donc on arrivera
rapidement aux prochaines parties à passer, mais toujours avec des efforts
à fournir.
Au final Freaky Flyers sen sort pas
trop mal et permet de passer un bon moment de détente. Avec un mode multijoueurs
digne de ce nom et pourquoi pas un mode Xbox Live, ce jeu aurait gagné
quelques points destime auprès des joueurs, mais voilà, au
prix de 30 euros pour une nouveauté, il ne faut pas sattendre au
summum. Maintenant, il mest difficile de vous le conseiller, avec en face
un Crimson Skies
jouable sur le Live, plus beau et plus dense. Si lambiance cartoon vous
branche, tentez lexpérience. Au pire, vous vous amuserez.
Inspecteur
Gadget - 7.11.2003
mode
multijoueurs très limité
la
difficulté
| humour
les
personnages
la
jouabilité
|
