Test : Top Spin 2
Xbox 360
 
  Editeur : 2K Games
Développeur : Pam
Site officiel : www.topspin2.com
Vidéos : rubrique vidéos
Date de sortie : 07.04.2006
Commandez sur : Amazon.fr
  
 

Langue : français
Joueur(s) hors ligne : 1 à 2
Xbox Live : jouable, et classements
Joueurs en ligne : 2 à 4
Age recommandé : 3+

 

Plus riche, plus technique, plus fin, voilà comment on décrirait Top Spin 2 en quelques mots. Pas besoin de jouer longtemps, on comprend vite qu’il va falloir réviser son jeu pour triompher dans Top Spin 2. Les changements apportés au gameplay sont nombreux et bienvenus, alors que le premier volet donnait déjà l’impression de retranscrire avec talent les sensations éprouvées sur un court (ou plus exactement devant un match à la télévision). On fait des fautes régulièrement : dans le filet, dans le couloir, au-delà de la ligne de fond, les balles ne sont plus attirées dans le court comme un aimant. Sauf bien sûr si on frappe la balle avec la touche A, celle du « coup assuré », qui ne peut sortir des limites. Irréalistes, frappés plus ou moins à plat, ces coups sont surtout là pour les débutants, histoire de les assurer. Les autres oublieront vite ce drôle de coup, à quelques exceptions près (contrer une attaque, assurer un retour), jouant plus volontiers en slice et en lift.



Le lift, c’est la touche B, le slice, la touche X. pour lober, on pressera Y. Slices et lifts demandent un placement impeccable, tant au niveau de la distance par rapport à la balle qu’à sa hauteur. Le mouvement de lift est vraiment extrêmement bien rendu, l’animation du geste et la trajectoire de la balle (même s’il est difficile de jouer près de la ligne de fond) convainquent sans peine. Le slice, lui, est un peu moins réaliste (sauf pour les joueurs pros), la trajectoire de la balle est souvent trop ronde. Par contre, l’emploi de ces deux coups correspond plutôt bien à la réalité. On gagne du temps ou on monte au filet avec un slice, on tente de déporter sur le côté le joueur adverse avec un lift, etc. Simplement avec ces coups de base, les matchs deviennent vite très intéressants et réalistes.
Le service peut se frapper à plat (A), en slice (X) ou en lift (Y). Là aussi, l’effet est très réussi, bien plus que dans Top Spin, qui prenait quelques libertés avec la physique. Pour le frapper avec une prise de risque, on maintient enfoncée la gâchette droite en même temps que la touche de couleur voulue. Fini la petite barre sautillante du premier volet, la nouvelle, qui impose de lâcher les boutons en haut d’une jauge, est bien meilleure. Cette même jauge sert pour les autres coups risqués (frappes de mule à plat, amorties, diagonales rapides et lob risqué), liés aux autres types de frappe. Moins évidente que dans Top Spin, l’utilisation de ces coups dépend aussi d’une barre de confiance, qui se remplit plus ou moins selon notre réussite et le score, telle l’ancienne barre « dans la zone ».
En plus de ces coups risqués, les joueurs disposent de « coups avancés », utilisables cette fois avec la gâchette gauche : contre, passing, slice de côté et amortie vicieux. Mais ces coups, sorte de « tout pour le tout », vident une partie de votre barre de confiance, nommée Dynamique. Mêler toutes ces frappes et types de coups donne une variété et une finesse impressionnante au jeu. Un simple match, tant contre l’IA, assez retorse mais prévisible au fil du temps (c’est inévitable), que contre un autre humain, devient un grand moment de plaisir. Plaisir que l’on pourra varier en jouant en simple, en double (mixte si l’on veut) et sur diverses surfaces, bien rendues. Petit regret, le nombre de tournois et donc de terrains disponibles n’est pas énorme (vingt environ), mais la variété compense.

Le gros morceau de Top Spin 2, c’est le mode carrière. Un peu bref dans l’épisode numéro 1, ce mode a pris de l’ampleur. On crée toujours son personnage en détail grâce à un éditeur très précis. Petite remarque à ce sujet, valable aussi pour d’autres jeux comme Oblivion : on dispose de milliers de configurations de nez ou de mâchoires (largeur, convexité, etc.), mais le nombre de coupes et de couleurs de cheveux reste sommaire. Après, grâce au sponsor et aux achats d’équipement, on peut continuer à personnaliser son avatar : raquettes, chaussures, lunettes, etc. L’autre personnalisation est celle du fond de jeu. Les séances d’entraînement, variées et bien pensées, permettent de gagner des étoiles, plus nombreuses (60 en tout !) et répartissables sur plus de caractéristiques que dans Top Spin. En bronze au début, elles peuvent être transformées en étoiles d’argent et d’or au fil de la progression. On peut changer d’entraîneur selon son style de jeu, as du fond de court ou volleyeur par exemple. A côté de ces entraînements, on participe bien évidemment à des tournois d’importance diverse et à quelques événements spéciaux, des tournois de double mixte par exemple, souvent lucratifs (l’argent finance équipement et entraînement). Une fois que l'on a atteint un certain classement, on peut prendre part à une sorte de coupe Davis, ce qui change un peu de la routine des tournois. Quelques détails amusants rendent la carrière bien agréable : on reçoit des messages des entraîneurs qui vendent leurs services, notre rival nous envoie quelques piques, le responsable de notre fan club nous informe de l’évolution de notre popularité, etc. Une carrière plus longue, plus prenante et personnalisable, on ne demandait rien d’autre.
On peut bien sûr jouer des matchs d’exhibition, où Federer, Hass, Coria, Roddick, Kusnetsova, Davenport ou Sharapova et d’autres stars de la petite balle jaune s’affronteront âprement. Il est aussi possible de créer des tournois personnalisés. Les matchs en double, bien qu’ils offrent des échanges parfois trop longs pour sembler réels sont toujours très agréables à jouer, à plusieurs surtout.

Alors, le match parfait pour Top Spin 2 ? Non. Les graphismes en décevront plus d’un. Attention, Top Spin 2 est très beau. Mais pas flamboyant. L’écart avec le premier n’est pas énorme, du moins pas au premier coup d’œil. La modélisation des joueurs, leur animation, franchement de pointe, sont tout à fait « next gen ». L’environnement des matchs l’est moins. Les petits courts isolés offrent quelques animations autour d’eux (joggeurs, ombre d’un nuage qui passe sur le court, etc.), bien que simples, elles plaisent. On apprécie aussi les réactions que l’on peut déclencher après un point ou celles que les joueurs présentent entre les points, lorsqu’ils s’étirent par exemple. Les grands stades ne sont pas extraordinaires et déçoivent un peu. Une musique accompagne le jeu, variant selon les lieux. Le bruit des frappes de balle est presque toujours le même, quel que soit l’effet choisi, un jeu se disant simulation se doit de faire mieux. La modélisation des stars, malgré un air un peu ahuri, est de qualité, on reconnaît sans peine joueuses et joueurs. Mais le plus intéressant, c’est l’animation des pros. Le style de jeu de chacun est bien respecté et la manière de frapper est immédiatement reconnaissable pour la plupart des « vrais » tennismen et women. La gracilité de Dementieva, la force de Roddick ou encore la classe de Federer, tout cela se voit nettement, grande réussite de ce côté-là. En résumé, on dira que Top Spin 2 n’est pas sublime, juste joli. Naturellement, on fera le parallèle avec PES. Technique et précis sur le fond, un peu sommaire sur la forme, excepté les modélisations et animations. Peu importe, plongé dans le jeu, on oublie l’habillage.

A côté de quelques mini-jeux amusants et jouables à plusieurs, l’expérience multi se déroulera dans des affrontements contre des humains, off- et on-line. L’expérience multi de Top Spin avait plu à beaucoup, avant que l’on peste contre des tricheurs qui profitaient de bugs ou des « risk shots » pour plomber l’expérience de jeu. Pour l’instant, les matchs en multi, grâce aux changements apportés à la jouabilité, ne posent pas ce genre de problèmes. Espérons que des adeptes de l’anti-jeu ne trouveront pas de failles. Le lag n’est pas présent, ce qui est normal compte tenu de la qualité graphique du jeu et du faible nombre d’éléments animés. Toutefois quelques ralentissements surviennent de temps à autre, évidemment, les coups basés sur les jauges posent alors problème… En plus des parties classées, jouables seulement avec son perso créé, on peut bien sûr opposer les joueurs pros. A vrai dire, les matchs avec ces derniers sont presque plus sympas, les matchs classés attireront surtout les fanas de compétition, qui en auront pour leur argent. Attention tout de même à ne pas se pointer dans ces parties avec un joueur débutant. Peaufiner votre entrainement est conseillé.

Top Spin 2 est le meilleur jeu de tennis au monde. Ce titre un peu ronflant, il le mérite, car il a su dépasser son prédécesseur et maître. Quelques légères ombres ternissent tout de même le tableau. Les chargements sont plus courts que dans Top Spin (ce n’était pas dur…) mais plus nombreux. Un effort aurait pu être fait sur cet aspect. Autre petit défaut, l’impossibilité de jouer à ce jeu en mode 50 Hertz, comme pour DOA 4 ou Oblivion. Malgré ces quelques petites tares, Top Spin 2 frise le sans-faute. Riche et prenant, beau (mais perfectible), il est une simulation de qualité qui ravira les fans de tennis et les autres. Au lieu de céder à la facilité, en sortant un Top Spin 1,5 lifté (jeu de mot pourri !), les développeurs ont su lui apporter du contenu. Les stars sont présentes dans Top Spin 2 et pourtant le jeu met en avant la richesse des matchs, même dans le manuel du jeu, où on n’évoque même pas les grands noms de ces as. L’équipe du jeu a certes un peu oublié que la 360 est bien plus puissante que sa sœurette, mais il n’y a pas de quoi bouder notre plaisir pour autant, alors foncez !


Sam Fisher- 15.04.2006



 
LES PLUS
LES MOINS
 
 

Animations
Joueurs pros réussis
Carrière
_________________________

Perfectible graphiquement
Pas assez de tournois?

_________________________

 
 
Technique :
 
Graphismes :
Son :
Jouabilité :
Durée de vie :
 
Note : 8.5/10