Test : Sega Rally
Xbox 360
 
 Editeur : Sega
Développeur : Sega Racing Studio
Site officiel : segarally.com
Vidéos : site officiel
Date de sortie : 2.10.2007
Achat : Amazon.fr, CeDe.ch
  
 

Langue : français
Joueur(s) hors ligne : 1 à 2
Xbox Live : oui
Joueurs en ligne : 2 à 6
Age recommandé : 3 +

 


Sega Rally premier du nom, depuis l'avènement de la 3D et de la Saturn, impose toujours son nom dans ce genre si disputé qu'est la discipline du rallye automobile. Déjà 11 ans, c'était en 1996, et rares sont les jeux de courses à procurer autant de fun et de sensation que ce simplissime mais efficace jeu. Après un très chouette second épisode sur Dreamcast en 2000 et un malheureux épisode sur Playstation 2 en 2006, voyons si pépé Sega a utilisé l'adage suivant : " c'est dans les vieux pots que l'on fait les meilleures recettes ".

Issu du tout nouveau studio anglais de Sega, Sega Racing Studio, ce nouvel opus de la série a décidé de renouer avec le passé en conservant un gameplay tout en finesse mais diablement instinctif. On retrouve de part la configuration du pad Xbox 360 les mêmes sensations de pilotages que sur l'épisode sortit au lancement de la Dreamcast : les gâchettes pour l'accélération et le freinage, un joystick pour la direction et un bouton pour le frein à main. Rien de plus simple. C'est alors que l'on prend plaisir à virer, sous-virer, jouer du frein moteur et de l'adhérence des surfaces. Si le fun est au rendez-vous, c'est aussi en grande partie dû à la très intéressante nouveauté de ce Sega Rally : la déformation des pistes. Au gré des tours que l'on effectue, les pistes se creusent, se labourent, bref se détériorent. En plus de donner un aspect graphique assez plaisant, cela influence le gameplay. Par exemple, si on se lance à toute allure dans les sillons tracés par un concurrent, il n'est pas dit que l'on puisse sortir indemne à l'issu du virage. En effet, si une roue se retrouve dans un creux alors que les trois autres sont à niveau, les commandes répondront différemment, les vibrations se manifesteront et les jurons fuseront. Ceci a le mérite de retenir l'attention des joueurs qui se reposeraient un peu trop vite sur leur connaissance des tracés. D'ailleurs, il faut ajouter à l'attention l'anticipation. Les bosses et autres marques au sol sont assez visibles pour pouvoir éviter avec grâce, parfois, les obstacles. De plus, les indications du copilote sont toujours de la partie, comme au premier jour, avec la même voix que sur l'épisode Saturn, de quoi couiner de nostalgie.
Quand bien même le joueur ne suivrait pas les instructions données par ce gentil monsieur, il y aura toujours de quoi remettre le pilote dans le droit chemin puisque les sorties de pistes sont impossibles. La route est bordée, de part et d'autre d'éléments graphiques qui empêchent le vagabondage : Rochers, arbres, rambardes, maisons, etc.

Le cœur du jeu se situe au niveau du mode championnat. Celui-ci se décompose en une multitude de compétitions réparties en trois catégories : Standard, Modifiées et Classiques. Celles-ci correspondent aux types de véhicules que l'on aura à dispositions pour jouer dans la gadoue. En standard, on aura droit aux voitures dites courantes : Subaru Impreza, Misubishi Lancer et consort, tandis qu'en Modifiées, il faudra compter sur la Toyota Célica, la Citroën C2 ou encore la Grande Punto. Les compétitions en Classiques quant à elles nous proposerons des véhicules que l'on pourrait qualifier de cultes : Lancia Stratos, 205 T16, A2 Quattro et autres Lancia Delta.
La difficulté est d'emblée rebutante lorsque l'on s'attaque à la première épreuve. Alors que l'on bataille pour éviter de terminer en sixième et dernière place, on se rend compte que le premier fait son petit bonhomme de chemin bien loin de nous. Quelques courses plus tard, il devient primordial de réussir ses démarrages, quitte à faire du rentre dedans car la difficulté va, logiquement, crescendo. Il est donc assez rageant de ne pas avoir droit de participer à des qualifications avant de se lancer de plein fouet dans l'arène. Si en plus, il est dit que certaines pistes sont bien plus courtes que d'autres, vous comprendrez à quel point l'acharnement est de mise pour ne serait-ce qu'atteindre la deuxième place. A noter qu'à chaque début de compétitions, il est proposé de sélectionner le mode de conduite de son véhicule entre " hors-piste " et " route ", respectivement pour les surfaces boueuses et caillouteuses et pour les pistes avec bitumes. Le bon choix peut grandement faciliter la victoire.
En plus du mode championnat, vous pourrez prendre part à des courses rapides. On dénombre pas moins de 23 pistes sélectionnables (dont quelques pistes inversées) réparties sur cinq environnements : tropical, alpin, canyon, arctic et safari. Sans compter la piste à débloquer, rive du lac. De quoi s'entraîner sur les circuits avant de se lancer dans un championnat. S'ajoute à cela un mode contre la montre dans lequel s'inscrivent nos temps et ceux de nos amis connectés au Xbox Live. Enfin, un mode multijoueur pour prendre part à des courses (jusqu'à 6) sur le Xbox Live toujours ou pourquoi pas mettre sa pattée à un ami sur une même console en écran splitté dans une partie course poursuite.

Le côté graphique de Sega Rally fait dans le classique également. Il ne faudra pas s'attendre à une esbroufe d'effets spéciaux, de lens flare et motion blur à tout va, non, on se contentera d'un jeu léché, bien propret, mais qui conserve toutefois la marque de fabrique propre à ses origines. Les courses dans les canyons restent assez vides, mais donnent l'impression d'immensité lorsque l'on s'immisce dans un chemin boueux avec l'ombre des rochers qui nous domine. Avantage à l'environnement qui a pour thème la montagne, qui cumule à lui seul trois types de surfaces différentes : neige, bitume et terre, le tout agrémenté de petit village, de ponts, de tunnels et de conifères.
Ce qui force le respect surtout dans Sega Rally, c'est la façon dont les pistes sont maltraitées. A chacun des passages de roues des 6 concurrents, la route se voit balafrée d'une fort belle manière. Si on s'amuse dans une section boueuse avec son lot de flaques d'eau, celles-ci s'étendront dans les traces de roues au sol.
Aussi, il ne faut pas oublier le travail assez intéressant sur la modélisation des véhicules. S'ils sont comme on les voudrait toujours, sans aliasing, ils pourront ( et devront) se salir. Entre la poussière, les gerbes de boue et la neige, les voitures auront de quoi solliciter leur belle carrosserie. D'autant plus que les dégâts ne sont pas pris en charge ici.
Toujours concernant la partie technique, il est à noter que parfois, de petits événements viennent perturber le titre, et il ne s'agit pas des avions, hélicoptères et autres animaux de l'environnement de jeu, mais bel et bien de ces satanés ralentissements. Même s'ils interviennent rarement, il est dommage que pour un jeu de cette trempe, le joueur ait à écoper de ces soubresauts ludiques. Ajoutons qu'un léger clipping de détail se manifeste par moment, notamment au niveau des ombres des éléments du décor sur la piste.

Ce nouveau Sega Rally parvient à redorer le blason de la série qui s'est vu ternir par le catastrophique épisode " 2006 " sur Playstation 2. Avec un gameplay ravageur, une réalisation bien menée (malgré quelques ralentissements) et une durée de vie colossale, le premier bébé de Sega Racing Studio promet de gais lendemains pour le genre automobile chez la marque du hérisson. A ranger à côté de Colin Mcrae - Dirt, plus technique, mais aussi plus austère. Un incontournable du rallye sur console, comme au bon vieux temps.

Inspecteur Gadget - 10.10.2007

 
LES PLUS
LES MOINS
 
 

Très fun
Jouabilité bien dosée
La salissure
Les déformations de routes
_________________________

Quelques ralentissements
Voitures incassables
Difficile rapidement

_________________________

 
 
Technique :
 
Graphismes :
Son :
Jouabilité :
Durée de vie :
 
Note : 7.5/10