Las Vegas est de nouveau menacée
et l'équipe des Rainbow repart au feu pour lutter contre les terroristes.
Cette fois-ci, on ne dirige plus Logan Keller mais Bishop. On commence par le
créer physiquement et par déterminer si c'est un homme ou une femme,
avec des choix somme toute relativement limités. Une fois tout ceci déterminé,
on entre dans le feu de l'action.
Le
scénario nous emmène encore dans une situation de crise avec terroristes,
bombes et j'en passe mais réserve quand même quelques rebondissements
inattendus. Si Rainbow Six
Vegas premier du nom nous emmenait faire le tour des casinos de la
ville, ici, la visite touristique se fera beaucoup plus en extérieur en
insistant bien sur les endroits assez sales et les immeubles déserts. L'architecture
du décor étant souvent très alambiquée et complexe,
nous permettant ainsi de bonnes parties de cache cache avec nos copains terroristes.
Las Vegas oblige, nous passerons quand même parfois par des casinos, toujours
aussi jolis et réussis graphiquement.
Hormis
à quelques moments, on n'est pas seul pour faire face à la horde
d'adversaires qui nous assaillent. On dirige une équipe et, force est de
constater que nos coéquipiers ne sont pas là pour faire du tricot.
La recette et le gameplay n'ont guère changés depuis l'épisode
précédent. On peut les envoyer à tel ou tel endroit. Leur
demander de la jouer finement ou, au contraire de tirer dans le tas. On peut leur
ordonner de se poster devant une porte, définir leurs cibles prioritaires,
pendant que l'on fait le tour pour aller à une autre porte puis rentrer
en parfaite synchronisation dans la pièce et la nettoyer. Le tout en ayant,
préalablement, utilisé la caméra serpent pour voir comment
se présentait la situation et les forces en présence. A noter toutefois
que parfois il faudra réfléchir un minimum avant d'entrer comme
un sauvage, car les terroristes ont des otages et si l'un d'entre eux est tué,
la mission est terminée. De même, si l'un de vos coéquipiers
meurt, la mission est, là aussi, annulée. Heureusement, la technologie
est bien faite et vous êtes affublés d'une " piqûre magique
" qui soigne instantanément vos coéquipiers, pourtant agonisants
par terre quelques instants auparavant. Ils peuvent également, sous notre
commandement, se soigner, monter une échelle ou faire du rappel et aller
désamorcer une bombe. Pas grand-chose de nouveau par rapport à l'épisode
précédent si ce n'est que l'on peut à présent sprinter
pendant un laps de temps limité et demander à nos coéquipiers
de balancer des grenades à tel ou tel endroit. On notera aussi que nos
supérieurs nous parlent régulièrement et nous transmettent
des informations via une fenêtre graphique (directement inspirée
des GRAW) avec une
profusion de données qui n'aide parfois pas trop à la lisibilité
et à la bonne compréhension de la situation. La sauvegarde se fait
de façon automatique via des checkpointsau cours de notre progression et
on n'a toujours pas de barre de vie à proprement parler puisque, une fois
touché gravement, l'écran devient rouge et il suffit alors de se
mettre à couvert pour revenir à la normale.
Tout
agent Rainbow se doit d'avoir un attirail suffisant pour mener sa mission à
bien. Et on a de quoi faire. Grenades, fusils, fusils de sniper, pistolets (tous
modifiables), nous permettront d'engager le débat avec les terroristes
et de leur expliquer notre point de vue. Un système d'expérience
a vu le jour par rapport au premier Rainbow
Six Vegas. Celui-ci permet, en gagnant des points d'XP, de gagner des
grades. Certains éléments (des armes, des camouflages, des vêtements,
des casques, des lunettes et des protections) ne seront déblocables et
portables que lorsque l'on aura atteint un certain grade. Pour ce faire, il faudra
accomplir des actions comme tuer des ennemis à distance, effectuer des
tirs en pleine tête, tuer des ennemis dans le dos ou de façon rapprochée
.
Chacune de ces actions rapportant un nombre de points d'expériences différents.
Au-delà de l'aspect physique
de notre personnage et du plaisir de jouer à la poupée, tout ceci
aura une incidence sur nos capacités puisque l'on peut maintenant choisir
entre diverses protections pour chaque partie de notre corps. Certaines offrant
une armure moindre pour une plus grande mobilité, d'autres privilégiant
l'armure au détriment de la mobilité. C'est à voir ce dont
on a le plus besoin, ce qui dépend essentiellement de notre façon
de jouer. Si on se la joue à la Rambo et qu'on fonce dans le tas sans se
poser de question et qu'on tire sur tout ce qui bouge (et ne bouge pas), alors
mieux vaut avoir de l'armure. Si on préfère la jouer plus réfléchi,
plus subtil, on préférera la mobilité. A chacun son appréciation.
Idem pour les armes où, là encore, le choix sera différent
entre ceux qui ont une âme de sniper et ceux qui ont une âme de commando.
Question graphismes, ceux-ci sont corrects.
Tout à fait, et même trop, dans la lignée de ceux du premier
volet. Il ny a pas eu damélioration du moteur graphique et
ceux qui nont jamais joué à aucun des deux Rainbow Six Vegas
ne pourront pas les différencier graphiquement tant ils se ressemblent.
Ceci étant, les personnages sont bien modélisés, les changements
d'équipements se voient immédiatement sur nous mais certaines textures
laissent malgré tout à désirer. Leur qualité est très
inégale et on passe du très bon et du très réussi
(souvent en intérieur) au très moyen (souvent en extérieur).
On retrouve la musique d'ambiance du premier volet et le doublage est assez réussi,
nos coéquipiers n'étant pas avares en commentaires. On note cependant
parfois une désynchronisation entre le mouvement des lèvres et la
voix.
Le jeu présente tout de
même quelques défauts assez gênants. Tout d'abord, l'IA s'avère
problématique car très inégale. Celle de nos coéquipiers
est au point puisque ceux-ci obéissent au doigt et à l'il,
visent juste et avancent en se mettant à couvert pour se protéger
des tirs adverses. Ils vont même jusqu'à refuser d'obtempérer
si on leur demande d'avancer sous un feu trop nourri et, à coup sûr
mortel pour eux. L'IA de nos adversaires, par contre laisse à désirer.
Si, parfois, ils s'avèrent de redoutables tireurs et ne nous laissent pas
le droit à l'erreur, il arrive fréquemment qu'un adversaire caché
derrière un élément du décor continue à tirer
dans le vide alors que l'on se trouve juste à côté de lui
et qu'il ne nous calcule même pas. Il arrive aussi que les adversaires restent
coincés dans le décor. Cette différence d'IA fait que l'on
peut, quasiment à chaque fois, envoyer nos coéquipiers au casse
pipe en nous planquant et en attendant simplement qu'ils fassent le boulot à
notre place. C'est dommage car cela simplifie énormément le jeu
pour quiconque ne veut pas se donner la peine de, justement, " jouer le jeu
" de l'infiltration. De plus, l'expérience se limite souvent à
placer ses coéquipiers près d'une porte, à regarder en dessous
via la caméra serpent et à les laisser entrer et faire leur métier,
ce qui s'avère vite assez répétitif. Les chekpoints sont
toujours assez éloignés les uns des autres et on a souvent hâte,
après avoir réussi à passer un moment périlleux, datteindre
le suivant pour ne pas avoir à tout recommencer.
Du
côté du multijoueur, si le " Team Deathmatch " et la "
Chasse aux terroristes " sont toujours présents, on peut dorénavant
effectuer la campagne solo à deux joueurs avec toutefois un bémol
puisque seul le joueur un peut diriger léquipe, le deuxième
devant se contenter de suivre le mouvement. Deux nouveaux modes ont également
fait leur apparition : le " Team Leader " et le " Conquest ".
Rainbow Six Vegas 2 joue la continuité.
Doté d'une réalisation technique correcte, d'un scénario
dans la lignée des jeux Tom Clancy, il plaira à coup sûr aux
amateurs du volet précédent, malgré un manque de renouvellement
et quelques problèmes d'IA. Ceux-ci ne pourront néanmoins pas s'empêcher
de lui préférer le premier épisode qui avait un petit "
quelque chose " au niveau de lambiance, de latmosphère
et de limmersion, qui est absent ici. On a, à peu de choses près,
la même sensation que lon avait eu avec Splinter Cell Pandora Tomorrow,
à savoir davoir entre les mains plus un add on quune véritable
suite, vendu de plus relativement cher. Un bon jeu néanmoins.
Xav
- 24.04.2008