Test : Rainbow Six - Vegas 2
Xbox 360
 
 Editeur : Ubi Soft
Développeur : Ubi Soft Montréal
Site officiel : rainbowsixgame.com
Vidéos : rubrique vidéos
Date de sortie : 20.03.2008
Achat : Amazon.fr, CeDe.ch
  
 

Langue : français
Joueur(s) hors ligne : 1 à 2
Xbox Live : oui
Joueurs en ligne : 2 à 16
Age recommandé : 16+

 


Las Vegas est de nouveau menacée et l'équipe des Rainbow repart au feu pour lutter contre les terroristes. Cette fois-ci, on ne dirige plus Logan Keller mais Bishop. On commence par le créer physiquement et par déterminer si c'est un homme ou une femme, avec des choix somme toute relativement limités. Une fois tout ceci déterminé, on entre dans le feu de l'action.

Le scénario nous emmène encore dans une situation de crise avec terroristes, bombes et j'en passe mais réserve quand même quelques rebondissements inattendus. Si Rainbow Six Vegas premier du nom nous emmenait faire le tour des casinos de la ville, ici, la visite touristique se fera beaucoup plus en extérieur en insistant bien sur les endroits assez sales et les immeubles déserts. L'architecture du décor étant souvent très alambiquée et complexe, nous permettant ainsi de bonnes parties de cache cache avec nos copains terroristes. Las Vegas oblige, nous passerons quand même parfois par des casinos, toujours aussi jolis et réussis graphiquement.

Hormis à quelques moments, on n'est pas seul pour faire face à la horde d'adversaires qui nous assaillent. On dirige une équipe et, force est de constater que nos coéquipiers ne sont pas là pour faire du tricot. La recette et le gameplay n'ont guère changés depuis l'épisode précédent. On peut les envoyer à tel ou tel endroit. Leur demander de la jouer finement ou, au contraire de tirer dans le tas. On peut leur ordonner de se poster devant une porte, définir leurs cibles prioritaires, pendant que l'on fait le tour pour aller à une autre porte puis rentrer en parfaite synchronisation dans la pièce et la nettoyer. Le tout en ayant, préalablement, utilisé la caméra serpent pour voir comment se présentait la situation et les forces en présence. A noter toutefois que parfois il faudra réfléchir un minimum avant d'entrer comme un sauvage, car les terroristes ont des otages et si l'un d'entre eux est tué, la mission est terminée. De même, si l'un de vos coéquipiers meurt, la mission est, là aussi, annulée. Heureusement, la technologie est bien faite et vous êtes affublés d'une " piqûre magique " qui soigne instantanément vos coéquipiers, pourtant agonisants par terre quelques instants auparavant. Ils peuvent également, sous notre commandement, se soigner, monter une échelle ou faire du rappel et aller désamorcer une bombe. Pas grand-chose de nouveau par rapport à l'épisode précédent si ce n'est que l'on peut à présent sprinter pendant un laps de temps limité et demander à nos coéquipiers de balancer des grenades à tel ou tel endroit. On notera aussi que nos supérieurs nous parlent régulièrement et nous transmettent des informations via une fenêtre graphique (directement inspirée des GRAW) avec une profusion de données qui n'aide parfois pas trop à la lisibilité et à la bonne compréhension de la situation. La sauvegarde se fait de façon automatique via des checkpointsau cours de notre progression et on n'a toujours pas de barre de vie à proprement parler puisque, une fois touché gravement, l'écran devient rouge et il suffit alors de se mettre à couvert pour revenir à la normale.

Tout agent Rainbow se doit d'avoir un attirail suffisant pour mener sa mission à bien. Et on a de quoi faire. Grenades, fusils, fusils de sniper, pistolets (tous modifiables), nous permettront d'engager le débat avec les terroristes et de leur expliquer notre point de vue. Un système d'expérience a vu le jour par rapport au premier Rainbow Six Vegas. Celui-ci permet, en gagnant des points d'XP, de gagner des grades. Certains éléments (des armes, des camouflages, des vêtements, des casques, des lunettes et des protections) ne seront déblocables et portables que lorsque l'on aura atteint un certain grade. Pour ce faire, il faudra accomplir des actions comme tuer des ennemis à distance, effectuer des tirs en pleine tête, tuer des ennemis dans le dos ou de façon rapprochée…. Chacune de ces actions rapportant un nombre de points d'expériences différents.

Au-delà de l'aspect physique de notre personnage et du plaisir de jouer à la poupée, tout ceci aura une incidence sur nos capacités puisque l'on peut maintenant choisir entre diverses protections pour chaque partie de notre corps. Certaines offrant une armure moindre pour une plus grande mobilité, d'autres privilégiant l'armure au détriment de la mobilité. C'est à voir ce dont on a le plus besoin, ce qui dépend essentiellement de notre façon de jouer. Si on se la joue à la Rambo et qu'on fonce dans le tas sans se poser de question et qu'on tire sur tout ce qui bouge (et ne bouge pas), alors mieux vaut avoir de l'armure. Si on préfère la jouer plus réfléchi, plus subtil, on préférera la mobilité. A chacun son appréciation. Idem pour les armes où, là encore, le choix sera différent entre ceux qui ont une âme de sniper et ceux qui ont une âme de commando.

Question graphismes, ceux-ci sont corrects. Tout à fait, et même trop, dans la lignée de ceux du premier volet. Il n’y a pas eu d’amélioration du moteur graphique et ceux qui n’ont jamais joué à aucun des deux Rainbow Six Vegas ne pourront pas les différencier graphiquement tant ils se ressemblent. Ceci étant, les personnages sont bien modélisés, les changements d'équipements se voient immédiatement sur nous mais certaines textures laissent malgré tout à désirer. Leur qualité est très inégale et on passe du très bon et du très réussi (souvent en intérieur) au très moyen (souvent en extérieur). On retrouve la musique d'ambiance du premier volet et le doublage est assez réussi, nos coéquipiers n'étant pas avares en commentaires. On note cependant parfois une désynchronisation entre le mouvement des lèvres et la voix.

Le jeu présente tout de même quelques défauts assez gênants. Tout d'abord, l'IA s'avère problématique car très inégale. Celle de nos coéquipiers est au point puisque ceux-ci obéissent au doigt et à l'œil, visent juste et avancent en se mettant à couvert pour se protéger des tirs adverses. Ils vont même jusqu'à refuser d'obtempérer si on leur demande d'avancer sous un feu trop nourri et, à coup sûr mortel pour eux. L'IA de nos adversaires, par contre laisse à désirer. Si, parfois, ils s'avèrent de redoutables tireurs et ne nous laissent pas le droit à l'erreur, il arrive fréquemment qu'un adversaire caché derrière un élément du décor continue à tirer dans le vide alors que l'on se trouve juste à côté de lui et qu'il ne nous calcule même pas. Il arrive aussi que les adversaires restent coincés dans le décor. Cette différence d'IA fait que l'on peut, quasiment à chaque fois, envoyer nos coéquipiers au casse pipe en nous planquant et en attendant simplement qu'ils fassent le boulot à notre place. C'est dommage car cela simplifie énormément le jeu pour quiconque ne veut pas se donner la peine de, justement, " jouer le jeu " de l'infiltration. De plus, l'expérience se limite souvent à placer ses coéquipiers près d'une porte, à regarder en dessous via la caméra serpent et à les laisser entrer et faire leur métier, ce qui s'avère vite assez répétitif. Les chekpoints sont toujours assez éloignés les uns des autres et on a souvent hâte, après avoir réussi à passer un moment périlleux, d’atteindre le suivant pour ne pas avoir à tout recommencer.

Du côté du multijoueur, si le " Team Deathmatch " et la " Chasse aux terroristes " sont toujours présents, on peut dorénavant effectuer la campagne solo à deux joueurs avec toutefois un bémol puisque seul le joueur un peut diriger l’équipe, le deuxième devant se contenter de suivre le mouvement. Deux nouveaux modes ont également fait leur apparition : le " Team Leader " et le " Conquest ".

Rainbow Six Vegas 2 joue la continuité. Doté d'une réalisation technique correcte, d'un scénario dans la lignée des jeux Tom Clancy, il plaira à coup sûr aux amateurs du volet précédent, malgré un manque de renouvellement et quelques problèmes d'IA. Ceux-ci ne pourront néanmoins pas s'empêcher de lui préférer le premier épisode qui avait un petit " quelque chose " au niveau de l’ambiance, de l’atmosphère et de l’immersion, qui est absent ici. On a, à peu de choses près, la même sensation que l’on avait eu avec Splinter Cell Pandora Tomorrow, à savoir d’avoir entre les mains plus un add on qu’une véritable suite, vendu de plus relativement cher. Un bon jeu néanmoins.

Xav - 24.04.2008

 
LES PLUS
LES MOINS
 
 

Ambiance
Système d'XP avec grades
IA des coéquipiers
_________________________

Pas assez de nouveautés
IA des adversaires
Graphismes inégaux
_________________________

 
 
Technique :
 
Graphismes :
Son :
Jouabilité :
Durée de vie :
 
Note : 7/10