| Test
: Pro Evolution Soccer 6 |
Xbox
360 | |
|  | Editeur
: Konami
Développeur : Konami
Site officiel : pes6.sports.fr
Vidéos : pes6.sports.fr
Date de sortie : 26.10.2006 Achat : Amazon.fr,
CeDe.ch | | |
| Langue
: français Joueur(s) hors ligne : 1 à 2 Xbox Live : oui
Joueurs en ligne : 2 à 8 Age recommandé : dès 3 ans | |
Attendu comme le messie par ses nombreux
fans à travers la planète foot, Pro Evolution Soccer 6 est le premier
de la série à voir le jour sur une console de nouvelle génération.
Alors, quen est-il ? Véritable Evolution qui tire parti réellement
de la puissance et des possibilités quoffre la 360, ou simple portage
dans la continuité des versions des générations actuelles
? Cest ce que nous allons voir.
Depuis
des années, deux camps saffrontent dans le domaine du football vidéo-ludique.
Les accros des FIFA et les accros des PES. Là où les premiers privilégient
un gameplay plus facile et un peu plus orienté arcade, les seconds misent
sur une approche plus complexe et axée vers la simulation.
Les
licences, gros point faible des PES par rapport aux FIFA, on été
revues à la hausse dans ce Pro Evolution Soccer 6, puisque le titre bénéficie
de lintégralité de la ligue 1 Orange, du championnat français,
de la Série A, de l'Eredivisie et de la Liga avec les vrais noms de joueurs
et les vrais maillots. Certaines équipes nationales (la France, lItalie,
lArgentine, lEspagne, la Suède, les Pays Bas et la République
Tchèque) jouissent à présent du même privilège.
Ce qui constitue un véritable bonheur pour les fans du ballon rond. Par
contre, il est bizarre de constater que lensemble des clubs allemands (excepté
le Bayern de Munich) ont disparu alors qu'ils étaient présents dans
PES 5. De même,
si certains nouveaux pays, hors licences, ont fait leur apparition (le Togo, Trinité
et Tobago, le Ghana, et l'Angola), dautres ont également disparu
(la Chine, le Vénézuela, le Maroc, lEgypte et le Sénégal)
par rapport à PES 5. On nest pas encore au même niveau que
FIFA dans ce domaine, mais on ne peut que saluer la performance et espérer
en avoir encore davantage pour un futur PES 7.
Plusieurs
coupes et compétitions sont disponibles. Le mode Match qui permet de saffronter
avec léquipe ou le club de son choix, la Ligue Coupe et le mode Xbox
Live qui permet jusquà 8 joueurs de saffronter. En solo, on
préfèrera la bonne vieille « Ligue des Masters » puisque
celle-ci permet de faire un championnat tout en gérant les cartons, la
fatigue et les blessures. On a, au choix, la possibilité de choisir un
club avec les vrais joueurs de celui-ci ou alors avec des joueurs lambda aux capacités
moindres. Cette deuxième solution est la plus intéressante car elle
permet de faire progresser ses joueurs et de réussir à en acheter
dautres, plus prestigieux, lors des périodes de Mercato et procure
un réel plaisir et un vrai challenge. En sus, un mode entraînement,
pas très élaboré au niveau de la pédagogie, permettra
de se familiariser aux diverses joies du ballon rond. Actions, coups francs (en
un ou deux temps), corners et autres.
Chaque
joueur dispose de capacités et de qualités propres. Précision
de tir, de passes, vitesse, résistance aux blessures, jeu de tête
.
Tous ces paramètres font de chacun dentre eux un joueur unique. Les
plus célèbres icônes du football ayant bien entendu droit
à un traitement de faveur au niveau des caractéristiques (quoique
parfois bizarrement attribuées selon les joueurs car ne reflétant
pas leur niveau dans la réalité, par exemple Ribéry sous-noté).
On sélectionne selon leur habileté, son ou
ses tireurs lors des penaltys, des coups francs ou des corners, on vérifie
la forme physique des joueurs avant le début du match, effectuant les changements
nécessaires pour avoir une équipe au top sur le terrain. On sélectionne
la formation, le marquage, lattitude des joueurs (offensive ou défensive),
leur position sur le terrain, le capitaine de léquipe, etc. On fait
des changements de joueurs pendant le match, notamment en cas de blessure, bref,
de quoi ravir tous les fans de foot virtuel. On peut également, lors de
certains matchs, choisir son stade parmi les huit disponibles, les conditions
météos, lheure de la journée, la condition physique
des joueurs, le niveau de difficulté, le ballon que lon veut utiliser,
la durée du match...
Une des
grandes questions qui a beaucoup fait, et continue de faire débat, à
propos de PES, cest sa prise en main et sa jouabilité avec la manette
Xbox 360. Mais celle-ci ne sen sort finalement pas si mal que ça
et surtout mieux que celle de la première Xbox. Le gameplay est assez proche
de celui que l'on ressent avec une manette PS2. Les boutons RB et LB y sont pour
beaucoup et les habitués des PES sur la console de Sony trouveront très
vite leurs marques. On préfèrera néanmoins utiliser la bonne
vieille croix multidirectionnelle, malgré sa raideur, au stick analogique,
qui s'avère extrêmement peu pratique pour dribbler, et donne une
sensation de flottement entre le moment où l'on demande au joueur daller
dans une direction et le moment où il le fait réellement. De
plus, devant la multitude de combinaisons et le nombre de boutons a gérer,
on sy perd facilement au début. Et, hormis pour les habitués
de la série, il faut du temps avant de bien connaître et maîtriser
les diverses actions. Il est dailleurs conseillé de choisir le niveau
de difficulté le plus bas quand on sy essaie les premières
fois car, sinon, crise de nerfs garantie.
Le
temps de réaction des joueurs lors de certaines actions et, notamment lorsque
vous leur demandez de tirer, est toujours présent et toujours aussi désagréable.
Il est rageant, alors que lon a appuyé pour déclencher un
tir, que le joueur ne le fasse pas immédiatement et que lon perde
la balle de ce fait. De grands fans de PES parlent de réalisme à
propos de ce genre de désagréments. De même, le fait que de
demander à vos joueurs de faire la « pression » sur léquipe
adverse se fasse par le biais du bouton qui sert également à faire
les passes, engendre parfois des problèmes. A cause de cela, il arrive
fréquemment que votre joueur qui récupère le ballon fasse
une passe alors que vous ne le vouliez pas. Il est dailleurs recommandé
de jouer en « manuel » (c'est-à-dire que cest vous qui,
en pressant un bouton, changez le joueur que vous dirigez) et pas en « Auto
» ou « Semi auto » car la console fait souvent des changements
de joueurs très aléatoires et mal choisis. Après
quelques parties, la prise en main ne savère plus aussi difficile
que ça, et la magie opère. Passes en profondeurs, tirs, têtes,
roulettes, passes courtes ou longues, on se laisse vite prendre au jeu. Les défenseurs
tiennent bien la route. Une fois quils vous tiennent, ils ne vous lâchent
plus. Les attaquants ne font pas la loi et même en maniant les plus prestigieux,
Il ne sera pas facile de passer au travers. Il sera dailleurs préférable
dexcentrer un de vos joueurs et de tenter un centre dans la surface de réparation
adverse pour quun autre expédie le ballon au fond des filets, dune
tête ou reprise de volée, plutôt que de tenter de rentrer en
force dans la défense adverse.
Les
gardiens, malgré quelques maladresses, savèrent efficaces
et durs à battre. La technique de prendre un attaquant très rapide,
de courir comme un dératé en laissant tout le monde sur place et
en envoyant un boulet de canon nest pas la solution. Ici, mieux vaut privilégier
une action bien construite et élaborée. Lattitude des arbitres
est assez ambiguë. Ils ne sifflent pas très souvent et ainsi ne cassent
pas le rythme du match toutes les 30 secondes mais, généralement,
quand ils le font, il nest pas rare quun carton soit à la clé.
Le hors-jeu est bien géré et les conditions météos
influent réellement sur le gameplay puisque, par temps de pluie par exemple,
il arrive fréquemment que vos joueurs tombent et glissent sur le terrain
ou perdent de la vitesse.
La réalisation technique nest
pas catastrophique, mais pas digne non plus dune console Next Gen. Le jeu
est, certes assez joli, les stades sont bien modélisés. Les joueurs
également. Mais, si pour certains, leurs visages savèrent
particulièrement convaincants (comme Pauletta ou Ronhaldino), dautres
(comme Henry ou Drogba) le sont beaucoup moins. Lherbe bénéficie
dun rendu assez réussi. Le cycle jour nuit est bien réalisé
mais l'effet de pluie, par contre, beaucoup moins pour ne pas dire plus. Nous
sommes tout de même sur une Xbox 360. Jémets d'ailleurs un
bémol en ce qui concerne les graphismes car, on est a des années
lumières des premières images du jeu présentées par
Konami. Celles-ci étaient dune qualité graphique très
largement supérieure au jeu actuel. Lanimation des joueurs est très
réaliste, leurs mouvements sont très décomposés, tant
dans leur façon de courir, de tacler, de tirer ou dans leur différents
gestes techniques sur le terrain, que dans leurs réactions en cas de buts
ou de cartons. Et ceci rend le tout très proche des sensations que procure
un vrai match de foot. Loption « Ralenti », qui permet de revoir
une action sous toutes ses coutures, accentue encore ce côté.
Lambiance
de la foule est très bien rendue et, même si le tout reste perfectible,
dans ce domaine, les PES ont bien progressé au fil du temps. Chaque action
est accompagnée du rugissement de la foule et cela renforce la sensation
dy être. Les commentaires français, réalisés
par Christian Jean Pierre et Jean-Luc Arribart sont, par contre, indigestes et
répétitifs. On passera à côté des vannes à
deux balles du genre « Il sest trompé de chaussure aujourdhui
» et du fait que, parfois, les commentaires naient rien à voir
du tout avec laction qui se déroule sur le terrain ou subissent un
sérieux décalage.
Un bilan
donc assez positif dans lensemble et une excellente chose que ce premier
PES Next Gen ? Et bien pas tout à fait et, pour y voir plus clair, il convient
de se pencher un peu, une fois nest pas coutume, sur la version Playstation
2. Car, là où le bas blesse et où la pilule a beaucoup de
mal à passer, cest au niveau du contenu de la version 360 par rapport
à cette dernière. En effet, là où la version Playstation
2 dispose d'une trentaine de stades, huit seulement le sont sur la version 360.
Le mode édition de joueurs savère ici être une énorme
déception puisque, on ne peut ici, par exemple, modifier les visages des
joueurs et encore moins les maillots, alors que la version PS 2 le permet. De
plus, il est impossible de transférer des joueurs dune équipe
à lautre. Ceci pouvant être considéré par les
aficionados de la série comme une hérésie et pouvant porter
fortement préjudice au jeu. Deux nouveaux modes de jeux, présents
sur la version PS2 pointent sur 360, une fois de plus, aux abonnés absents.
PES 6 sur Xbox 360 nest pas un
mauvais jeu en soi car il possède bien la patte de la série et procure
un réel plaisir à jouer. Mais on a la cruelle sensation quil
a été bâclé, au niveau réalisation et surtout
au niveau contenu et il est certain, contrairement à tout ce que lon
a pu lire et entendre à son sujet, qu'on est très loin dune
version réellement de nouvelle génération. Labsence
de contenu par rapport à la version PS2 est inadmissible et fortement préjudiciable
au titre. Donc, PES 6 version 360 est un jeu correct, mais qui laisse malgré
tout un arrière goût amer en pensant à ce quil aurait
dû être.
Xav - 27.11.2006