Test : Les Rebelles de la Forêt
Xbox 360
 
  Editeur : Ubi Soft
Développeur : Ubi Soft
Site officiel : www.openseason.com
Vidéos : site officiel
Date de sortie : 05.10.2006
Achat : Amazon.fr, CeDe.ch
  
 

Langue : voix et textes en français
Joueur(s) hors ligne : 1 à 4 (mini jeux)
Xbox Live : non
Joueurs en ligne : -
Age recommandé : 3+

 

Depuis quelques années, une nouvelle tradition s'est instaurée sur nos consoles : A chaque film d'animation son adaptation vidéoludique. Une tendance qui s'explique facilement par les rapports entre ces deux médias et les techniques de réalisation. Cette-fois, c'est au tour d'Ubisoft de se lancer en s'occupant des Rebelles de la Forêt, film en images de synthèse réalisé par les studios de Sony Pictures Animation.

Fort logiquement, le scénario des Rebelles de la Forêt (le jeu) s'inspire scrupuleusement du film. Dans cette histoire où tous les animaux parlent, le personnage principal s'appelle Boog. Ours au foyer de son état, ses principales occupations se résument à dormir et manger dans le garage de la sympathique Beth. Chasseuse à ses heures, elle voue une certaine animosité envers Shaw, chasseur lui aussi, mais qui ne respecte pas les règles. Lorsqu'il constatera que Boog a libéré sa dernière capture, Elliot le frêle cerf, il aura pour seul et unique but de se venger en traquant les deux rebelles, bientôt compères, réfugiés dans la forêt.

Contrairement aux apparences, ce soft est un jeu d'aventure agrémenté, il est vrai, de rares phases de plate-forme. La majorité du temps passé dans la forêt de Timberline va se résumer à effectuer des missions rigolotes en collaboration avec les animaux (lapins, putois, écureuils et castors). Avant de pouvoir coopérer, il faudra obtenir leur confiance. Ainsi les moufettes vous demanderont de retrouver leurs bambins non loin et d'amener un charmant repas à base de lombrics.
La plupart des missions et alliances avec les animaux respectent le même cheminement. C'est à dire qu'après être venu en aide à une espèce, quelques instants plus tard, on apprendra comment utiliser les compétences de ces petites bêtes poilues. Les attaques s'effectuent alors toujours à base de " lancer ". Viser la tête d'un chasseur avec un lapin pour le voir subir une salve de coup de pattes, lancer un écureuil sur un arbre proche duquel rôde un chasseur afin qu'il lui lance des noisettes ou encore balancer un putois sur le crâne d'un adversaire pour qu'il y répande son parfum si caractéristique. Chacun des impacts se conclut par une animation hilarante au début de l'aventure qui devient juste rigolote en toute fin.
Puisque les deux camarades sont presque en permanence ensemble, ils peuvent également interagir entre eux. Hélas, toujours dans le même sens car seul Boog peut utiliser Elliot comme projectile. Ce qui paraît normal compte tenu de leurs corpulences. Cela dit, on aurait aimé avoir quelques actions supplémentaires et une coopération plus poussée (Elliot qui monte sur Boog par exemple). Notons que certaines missions se dérouleront avec Elliot pour seul personnage. Missions durant lesquelles il devra attirer des chasseurs dans des pièges à ours.

Les rebelles de la Forêt ne posera aucun soucis de difficulté aux personnes de plus de dix ans ou avec un tant soit peu d'expérience dans ce loisir. Les seuls ennemis présents sont des chasseurs et si de nombreuses façons pour les éradiquer sont disponibles, on trouve rapidement la plus efficace. Ce qui installe une certaine lassitude après deux à trois heures de jeu. Un sentiment également dû à une difficulté adaptée au public visé.
En plus de cette facilité, on trouve de-ci de-là des baies qui revigorent ce bon vieux Boog en reniflant un peu partout.
Les 25 missions proposent néanmoins un petit challenge en la récolte de tous les badges. Ceux-ci sont dissimulés dans les décors, parfois de façon très judicieuse. Il est assez rare de tous les trouver au premier passage ce qui signifie recommencer certaines étapes plusieurs fois. Dans quel but récupérer tout ces badges ? Pour plusieurs raisons. Premièrement, ils sont nécessaires pour remplir l'album de Beth dans le menu principal. Cet album permet de trouver tout un tas d'informations sur la faune et la flore de la forêt à mesure que l'on découvre les badges. Deuxièmement, en découvrant tous les badges d'une des dix catégories, il devient possible de visualiser un diaporama d'images du film. Enfin, tout simplement pour obtenir les célèbres " succès".
Finir le jeu d'un trait prendra cinq heures sans se soucier des " points sauvages ". Auquel cas, si l'on veut apprendre toutes les techniques de Boog et les améliorer en passant par " l'Académie sauvage ", il faudra finir les niveaux avec un maximum de points. Ce qui prolongera un tantinet l'aventure. Et pour finir, on débloque régulièrement des mini-jeux jouables jusqu'à quatre. Sept petites épreuves sans âmes, pas marrantes, parfois injouables et qui sont entrecoupées de temps de chargements interminables. De l'ordre de l'anecdote.

Pour l'audio, Les Rebelles de la Forêt est grandiose. Intégralement traduit en français, les voix sonnent très bien. Certains doublages sont même tordants, on pense notamment aux castors à l'accent canadien ou aux canards qui viennent tous, semble-t-il, du sud de la France. Un délice auditif.
En ce qui concerne les graphismes, on écope largement du syndrome " multi-générationnel ". Avec un peu de talent, ce titre aurait même pu sortir sur une Psone. Cela n'enlève rien à son aura qui diffuse de la bonne humeur à tout va. C'est mignon, coloré tout plein, mais très limité. Les environnements visités sont assez divers : de la mine sur un chariot aux marécages en passant par une escapade en montagne, on voit malgré tout du paysage. Quelques détails sont assez sympathiques comme par exemple les animations des personnages (Boog qui remue le popotin par exemple) ou l'herbe qui bouge au gré des passages de nos héros et du vent.

Les Rebelles de la Forêt fait figure d'initiation parfaite aux jeux vidéos pour les bambins. Un jeu que les parents pourront acheter sans problème s'ils jugent que 65€ est une somme raisonnable pour que leur progéniture s'amuse devant la télé, avec une grosse télécommande pleine de gâchettes et de joysticks entre les mains. Pour un joueur régulier, voire occasionnel, ce jeu aura plus des allures de promenade de santé, la faute à une difficulté absente et une linéarité affolante. Un titre à ne pas mettre entre toutes les mains... Enlevez deux points à la note si vous avez plus de dix ans.

Inspecteur Gadget- 15.10.2006



 
LES PLUS
LES MOINS
 
 

Mignon et marrant
Les voix
jouabilité sympa

___________________________

Durée de vie
Graphismes sommaires
facilité et linéarité
le prix?
_________________________

 
 
Technique :
 
Graphismes :
Son :
Jouabilité :
Durée de vie :
 
Note : 6/10