Test : Ninja Blade
Xbox 360
 
  Editeur : Microsoft
Développeur : FromSoftware
Site officiel : ninja-blade.com
Vidéos : site officiel
Date de sortie : 03.04.2009
Achat : Amazon.fr, CeDe.ch
   
 

Langue : Voix anglaises, textes français
Joueur(s) hors ligne : 1
Xbox Live : oui (classements)
Joueurs en ligne : -
Age recommandé : 16+

 

Ninja Blade fait partie de ces jeux curieux que l'on a suivis du coin de l'œil durant quelques mois sans jamais trop savoir qu'en penser. Désormais disponible dans les bacs, on peut se faire un avis plus précis sur la dernière production exclusive de FromSoftware à la Xbox 360. Alors bonne surprise ou mauvaise blague? Voyons voir...

Dès son annonce, Ninja Blade a fait parler de lui pour un fait peu élogieux : le manque d'inspiration. Il était simple de trouver des tonnes d'analogies entre Ninja Gaiden et ce Ninja Blade. Et pourtant, même si ces similitudes sont clairement assumées, la véritable originalité de ce jeu vient de son rythme. Là où un Ninja Gaiden se contente de nous en mettre plein les mirettes tout en laminant à la chaîne, FromSoftware a compris qu'il fallait donner une directivité bien différente à son titre.

Aussi linéaire que le soft de la Team Ninja donc, Ninja Blade nous propose au cours de sa petite dizaine de niveaux de sauver Tokyo et par conséquent la Terre d'une invasion de parasites en incarnant le légendaire Ken Ogawa, un ninja des temps modernes comme ils disent par là-bas. Et puisqu'il est question de parasites, le prétexte est tout trouvé pour le character design des ennemis. On aura ainsi droit à tout ce qu'il y a de végétal ou d'animal en tant qu'opposants : ruches d'abeilles, plantes carnivores, humains métamorphosés, moustiques de la taille d'un camion, araignées de la taille d'un jet, etc. Tout ce qu'il y a de plus banal en somme.
Le rythme est original en ce sens que l'on ne fait pas réellement que combattre à l'épée ou par ninjutsu (cyclone, feu, foudre) mais aussi grâce à l'intégration de ces fameuses et parfois lapidées séquences de QTE. Ainsi, la plupart des boss du jeu (et il y en a à foison) devront faire l'objet d'un coup de grâce. Au moment de donner le coup fatal en pressant la touche Y, on déclenche une séquence à la chorégraphie souvent loufoque, exagérée, ridicule ou classe lors de laquelle, il faudra enchaîner une série de touches ou d'esquives via le stick pour envoyer ad patrès la bébête velue. On a aussi droit à ces parties de Quick Time Event lors de phases purement transitoires entre différentes zones d'un niveau. Le rythme s'en retrouve modulé et l'action pure et dure n'est donc pas vraiment non-stop. Cela dit, ça repose ou réjouit, voire les deux parfois, entre deux séances de castagnes forcément destructrices pour le pouce et cette pauvre touche A.

Au-delà de ces scènes somme toute assez classiques pour tout autre genre, Ninja Blade se permet le luxe d'avoir un gameplay aux petits oignons. Entre les courses sur les murs, les sauts, les courses rapides en continu, les escalades, les voltiges occasionnées par le grappin, notre bon vieux Ken a de quoi donner du fil à retordre aux belliqueux qui peuplent Tokyo. De plus, grâce à sa vision ninja, on peut déclencher à tout moment – sans en abuser – une aide à la progression. Vous vous sentez bloqué? Vous savez où aller, mais vous ne savez pas comment ? Il suffit alors d'actionner la vision ninja qui vous révélera au loin un mur friable sur lequel votre grappin aura tout le loisir d'officier. Celle-ci révélera aussi généralement le point faible des grands méchants et les éléments sur lesquels il est possible d'interagir.
Ajoutons à cela la possibilité qu'a Ken de transporter trois épées aux caractéristiques évidement complémentaires. L'épée « tueur de démons » qui est l'arme de base et par conséquent l'arme la mieux équilibrée, rapide et relativement puissante. Vient ensuite le couteau du faucon, très rapide mais à proscrire en cas d'attaque par des gros costauds. Enfin, l'arrache pierre qui est d'une puissance très élevée mais d'une lenteur vous exposant à chaque coup asséné. Chacune de ces armes peut être améliorée par le biais des cristaux de sangs récupérés sur le corps de vos victimes. Et bien sûr, à chaque montée en niveau, de nouvelles attaques deviennent disponibles. Conséquence de tout cela, un gameplay fun, défoulant, accessible et efficace.

Pour ce qui est de la difficulté, Ninja Blade est assez retors à appréhender. Parfois très simple, grâce aux nombreux checkpoints, parfois complexe à cause de ses boss aux points faibles difficilement décelables (y compris avec la vision ninja). Et si les checkpoints sont très réguliers, ils sont d'autant plus vicieux de sorte que si l'on avait mal prévu son stock de spray de premiers soins, on se retrouvera forcément devant le boss de fin de niveau avec une seule trousse, et ce, jusqu'à ce que l'on comprenne que le mieux, c'est de recommencer tout le chapitre, en économisant un maximum. Et comme les sprays, quant à eux, sont très rares, on privilégiera volontiers la défense que l'attaque à de nombreux endroits.
Précisons que la difficulté dépend comme souvent aussi des ambitions du joueur. Commencer avec le mode facile? Moyen ? Ou difficile? Le mode de base étant déjà plutôt délicat à maîtriser. Globalement il faut une bonne heure pour boucler chacun des chapitres au nombre de neuf. libre à vous ensuite de les refaire pour récolter toutes les perles Shinobi, les fragments de vie et de Chi.

La réalisation de Ninja Blade est mitigée sur bien des points. Que ce soit les décors, le character design, ou encore la frame rate, on sent vite le laisser-aller des développeurs. En effet, même si les décors ne sont pas horribles en soi, ils s'avèrent assez redondants. Les toits des immeubles, les couloirs d'un immeuble, les rues entre les immeubles... Des immeubles, des immeubles, partout. On a, cela dit, droit à une petite ballade en avion au dessus des nuages assez sympathique mais qui se termine par une chute sur le toit d'un building. Chic. Et comme la plus grande partie du soft se déroule de nuit, une impression d'austérité demeure. Heureusement, les effets spéciaux sont là pour donner un peu de cachet. Entre les effets de foudre, les combos effectués au ralenti, la vision ninja ou encore les courses à toute vitesse démultipliant Ken, on peut dire qu'ils sauvent les meubles. Aux dépends parfois de la frame rate qui chute lourdement.

En définitive, ce Ninja Blade est un soft sympathique qui ne vaut que pour son côté spectacle et sa dimension dixième degré évoquant les films de séries Z, à l'instar d'un EDF 2017. Si techniquement, il est bien en deçà de ce que peu proposer une Xbox 360 au meilleur de sa forme, Ninja Blade se rattrape grâce à son gameplay accessible et son rythme original. Bien que parfois difficile et relativement court, il proposera sa dose de challenge aux plus téméraires d'entre vous. Un achat coup de cœur!

Inspecteur Gadget - 07.07.09


 
LES PLUS
LES MOINS
 
 

De l'action
Du fun
C'est kitch
Les effets spéciaux
_________________________

Pas très beau
Difficulté mal équilibrée
Assez court

_________________________

 
 
Technique :
 
Graphismes :
Son :
Jouabilité :
Durée de vie :
 
Note : 6.5/10