Test : Ghost Recon Adv. Warfighter
Xbox 360
 
 Editeur : Ubisoft
Développeur : Red Storm
Site officiel : Ghostrecon.com
Vidéos : rubrique vidéos
Date de sortie : 9.03.2006
Commandez sur : Amazon.fr
  
 

Langue : français
Joueur(s) hors ligne : 1 à 4 (1 à 16 en Lan)
Xbox Live : jouable, classements et téléchargements
Joueurs en ligne : 1à 16
Age recommandé : dès 16 ans

 

 


2013, Mexico. Les Ghosts, unité de l'élite militaire américaine, sont sur place pour capturer des officiels mexicains mouillés dans la vente illégale de technologies à des rebelles colombiens. Pendant ce temps, et dans la même mégalopole, le président des Etats-Unis, le premier ministre canadien et le président mexicain se réunissent pour une conférence concernant la sécurité. Pas de chance pour le capitaine Scott Mitchell en place avec ses Ghosts, car les trois chefs d'Etat se font attaquer par des rebelles mexicains. Il vous faudra donc agir au plus vite pour secourir les dirigeants et tenter de les extraire de ce bourbier.

Pour ce faire, la technologie du futur est mise à votre disposition. Répondant au doux nom d'IWS (Integrated Warfighter System), elle se traduit par une interface visuelle apportant une foule d'informations. Les cibles tout d'abord sont entourées d'un losange ou d'un contour de couleur, rouge s'il s'agit d'ennemis, et bleu pour les alliés. Ensuite, le cross-com, qui est une petite fenêtre qui apparaît en haut à gauche de l'écran, permet de visualiser en temps réel ce que voient les alliés. Il s'agit souvent des trois soldats des Ghosts qui accompagnent le joueur lors de la majorité des missions, mais aussi parfois de quelques autres renforts, tels qu'un drone que l'on peut diriger pour explorer les zones sensibles (avec l'utilisation conjointe de la carte 3D) et ainsi repérer et identifier les menaces. Il arrive parfois qu'un char, ou qu'un hélicoptère soient mis à notre disposition. On ne les pilote pas directement, mais on peut leur donner des ordres, de la même façon qu'à nos hommes, et leur dire d'avancer, stopper, reculer, ou encore d'éliminer une cible en particulier. Une deuxième fenêtre vidéo, présente cette fois-ci en haut à droite de l'écran, s'affiche lorsque des informations du QG parviennent au joueur, ce qui permet en général d'en apprendre un peu plus sur le scénario (pas toujours très brillant et clair), ainsi que sur les prochains objectifs à accomplir, puisque ceux-ci évoluent souvent au cours d'une même mission. L'interface est très complète, mais le nombre important d'indicateurs surcharge parfois l'écran. Même si c'est une des principales nouveautés d'Advanced Warfighter, il serait intéressant de pouvoir l'alléger quelque peu par moment. Mais cela ne semble pas possible dans les options.

Bien que la palette de mouvements soit appréciable et complète, la prise en main n'est pas des plus instinctives qui soit. Le joueur peut se coller contre un mur, chose agréable et très utile dans un environnement urbain, mais malheureusement certains éléments de décor ne le permettent pas ou alors font obstacle à la progression. Cette action se fait automatiquement lorsque l'on se rapproche d'un mur, mais pour s'en décoller, il faut le faire à l'aide d'un bouton. Pour peu que vous ayez encore les habitudes de Splinter Cell en tête, vous appuierez de nombreuses fois sur le stick gauche, faisant ainsi se lever et s'accroupir le personnage, avant de réaliser que c'est cette foutue touche Y qu'il faut utiliser. Rageant en plein combat. Un peu comme dans Full Spectrum Warrior, ou Brothers in Arms, il est possible de définir l'emplacement de ses alliés à l'aide de trois curseurs. Mais leur position s'avère assez approximative, les curseurs n'apparaissant que quand l'ordre est donné avec la croix directionnelle dirigée vers le haut. Et c'est avec cette même direction que l'on peut ordonner à ses Ghosts de détruire un véhicule ennemi ou d'éliminer une cible. Il faut donc être bien précis, car dans le cas contraire, on envoie ses hommes en plein milieu des soldats adverses alors que l'on désirait qu'ils détruisent un blindé. L'IA des coéquipiers n'est en plus de cela pas toujours à la hauteur, leurs tirs sont souvent imprécis, et ils se positionnent par moment de façon peu sûre à un coin de mur (dos à l'ennemi, ou hors d'une zone de couverture à proximité). Parfois un allié reste bloqué sans raison à un point de la carte, alors que ses deux compères suivent sans broncher. Et rien ne permet de le débloquer, pas même de nouveaux ordres, ou un retour en arrière pour le retrouver. Il arrive même qu'un de nos fidèles alliés ne trouve rien de mieux à faire que de tirer avec son lance-roquettes un obus sur un obstacle situé à quelques mètres, envoyant tous les Ghosts six pieds sous terre. Mais heureusement c'est plutôt rare. A cause du comportement des coéquipiers, on serait parfois tenté de les laisser de côté, et à effectuer des parties de missions seul. Mais ce serait dommage, car si l'on creuse un peu, les possibilités tactiques sont plus nombreuses que dans Ghost Recon 2, notamment grâce à l'utilisation de la carte qui permet de positionner ses troupes ou encore d'ordonner à ses équipiers d'éliminer une cible en particulier.

Les missions sont variées et offrent de beaux moments de bravoure, parfois en équipe, et par moments seul en "Lone Wolf". Les phases de jeu s'enchaînent sans jamais un retour au menu qui viendrait couper l'action. Les briefings sont donnés pendant le jeu, lorsque le joueur se fait transporter d'une zone à une autre, mais sans que l'on doive passer par une carte ou une série de textes à lire, ce qui donne une impression de continuité bien venue ainsi qu'une immersion très intense. Bien que toute l'action se déroule à Mexico, la ville est suffisamment grande pour offrir des environnements variés (centre-ville, gare ferroviaire, bidonville, parcs, etc.). On regrette peut-être juste les vastes étendues de forêts et d'herbes hautes des premiers Ghost Recon, et qui permettaient de ramper en toute discrétion sur de longues distances. Le rythme et les séquences des missions sont souvent judicieux et offrent des moments calmes, d'exploration, d'autres plus tactiques suivis de quelques séquences d'action explosive. A titre d'exemple, une mission demande au joueur de se frayer discrètement un chemin seul par les toits pour éliminer toute présence anti-char sur la route en contrebas, tandis que trois blindés alliés suivent à distance. Une fois l'objectif rempli, une extraction se fait par hélico et le joueur se retrouve aux commandes de la mitrailleuse embarquée avec pour tâche d'éliminer les adversaires au sol. Une fois cette phase réussie, et toujours pendant la même mission, on retrouve après l'atterrissage sur la terre ferme trois coéquipiers Ghosts pour accomplir les objectifs finaux.

La ville de Mexico est vaste, et même si on ne peut pas la visiter d'une seule traite, la grandeur des lieux et la distance de vue sont appréciables. Les soldats sont modélisés avec soin et beaucoup de détails, en particulier pour Scott Mitchell, que l'on dirige. Les divers véhicules rencontrés, qu'ils soient civils ou militaires (camions, hélicoptères, chars, ...) sont très bien réalisés; on notera par exemple les antennes fixées sur le char qui bougent en fonction de ses mouvements, ou encore une inclinaison de l'avant du blindé vers le bas lorsque celui-ci freine. Beaucoup d'éléments dans le jeu sont destructibles, à commencer par les véhicules cités plus haut, et donnent droit à de superbes explosions réalistes. La chaleur de la ville est perceptible grâce à des ondulations de l'image, ou encore par un effet d'éblouissement quand on regarde des façades de bâtiments éclairées par le soleil. Les moments les plus impressionnants sont sans doute ceux en hélicoptère, ou l'on survole en tant que "passager-mitrailleur" des quartiers que l'on vient parfois juste d'explorer à pied pendant plusieurs dizaines de minutes. Magnifique et grandiose. Malgré tous ces atouts positifs, un élément graphique fâche un peu, ce sont les textures. Elles sont le plus souvent correctes, surtout à distance, mais certaines d'entre elles sont hélas bien laides (floues, sans relief ni détails) quand on les contemple de près, ce qui arrive si on observe le sol à ses pieds, ou lorsque l'on se plaque contre un mur. La différence de modélisation et de détails entre le soldat que l'on dirige et son environnement immédiat est alors criante, et difficile à accepter sur Xbox 360. Étonnamment ce défaut est beaucoup plus prononcé lors de certaines missions, et bien moins visible dans d'autres. La vue à la première personne, disponible dans les options, ne fait qu'empirer la chose surtout quand on se rapproche d'un élément de couverture, et est de plus moins jouable que la vue externe. On notera encore un petit bug qui apparaît parfois et qui fait léviter le personnage à quelques centimètres du sol. Mis à part cela, les bilans graphiques et techniques restent très bons.

A part quelques musiques entre les missions, c'est surtout le bruit des combats que vous entendrez lors de votre progression. Comme souvent dans la série des Ghosts, les tirs et explosions sont réalistes et percutants, surtout pour ceux équipés d'un ensemble 5.1. Beaucoup de dialogues, souvent avec le QG, ont lieu pendant les missions. Tous sont en français et sonnent juste. On signalera la ré-interprétation réussie de All along the watchtower (initialement de Bob Dylan) qui ponctue quelques moments du jeu.

Coté multijoueurs, GRAW est assurément le jeux le plus complet après Halo 2. Lobby d’avant-partie pour discuter entre amis, modes de jeux offline jusqu’à quatre joueurs et en LAN ou online jusqu’à 16 joueurs humains avec la possibilité de rajouter jusqu’à 16 « bots » et des tonnes de paramètres différents (type de parties, kit d’armes autorisé, nombre de régénérations, etc…) avec des modes personnalisables. Le mode de jeu est le paramètre de base d’une partie. Il en existe trois à savoir Solo, Equipe et Co-op (les joueurs humains s’associent contre l’IA). Chaque mode de jeu est associé à plusieurs types de jeu standard : Territoire, Objectif, Elimination et Campagne (disponible uniquement en coop). Il existe d’autres types de jeux prédéfinis dont Hamburger Hill, Domination et Siège mais il est possible que vous définissiez vos propres règles en amont. Avec tous ces détails, autant vous dire que l’expérience multi est tout aussi excitante que celle en solo même si graphiquement, elle se situe un poil en dessous. Bien entendu, on trouve de petits défauts. En fait, le multijoueur devient plus accessible et un peu moins tactique que le mode solo. En effet, les déplacements sont plus rapides, on n’a plus la possibilité de se plaquer contre un mur pour se mettre à couvert ou encore on n’a plus besoin de gérer sa respiration lorsque l’on snipe. Cependant, cela permet des parties dynamiques et évite que chaque joueur reste planqué derrière son mur en attendant que quelqu’un passe. De plus, il existe une option qui permet de voir l’ennemi qui vient de vous tuer, empêchant ainsi les campeurs de rester tranquilles dans leur cachette durant toute une partie. Concernant les aides pour les identifications de cibles (les petits losanges), sachez que trois possibilités s’offrent à vous : aucune indication, indications seulement pour les alliés, ou alors pour les alliés et pour les ennemis. Je voudrais attirer votre attention sur ce point qui a été à l’origine de nombreuses trahisons involontaires entre coéquipiers lors des premières parties. En effet, une indication (losange) rouge ne veut pas forcement désigner un ennemi ou un losange bleu un allié, cela dépend si vous faites parties de l’équipe rouge ou bleu. D’autre part, on regrette que l’hôte ne puisse pas passer la main et que si ce dernier se déconnecte, le session n’existe plus et il faut donc que quelqu’un d’autre crée une autre session ce qui se révèle un peu fastidieux. De même au rayon des réclamations, qui espérons-le seront corrigées avec des patchs, on note qu’il est impossible de rejoindre une partie en cours et qu’il n’y a aucune option pour la création de clans. Enfin, même si on note quelques petites déconnexions de temps à autre ou quelques ralentissements lors de certaines parties, cela reste anecdotique et n’entache en rien l’immense plaisir que procure GRAW de jouer en multi.

Au niveau des petits regrets sans grande importance mais qui méritent quand même d'être exposés, signalons quand même un manuel très spartiate, d'une petite quinzaine de pages et uniquement en noir et blanc, ainsi que les performances à débloquer dans le jeu, dont certaines sont vraiment quasiment impossible à atteindre (faire 10.000 victimes en multijoueur, héberger au moins 1000 parties, devenir numéro 1 au tableau général des scores, ou encore jouer 8 heures d'affilée en multijoueur, alors que le manuel conseille de faire des pauses à chaque heure de jeu). Le total des points est pour le moment de 925, gageons que de futurs téléchargements comme des missions et cartes pour le multi feront leur apparition à l'avenir sur le Marketplace. Pour finir, quelques utilisateurs ont constaté certains soucis d'affichage sur leur TV HD avec GRAW, comme des problèmes de V-Synch ou encore d'interface tronquée dans le jeu en solo. Défauts que nous n'avons pas constaté de notre côté et qui semblent heureusement n'affecter qu'une minorité de personnes.

Ubisoft nous offre avec Ghost Recon Advanced Warfighter un jeu de guerre bien réussi et complet. La campagne solo procure des moments mémorables, des phases en hélico excellentes et une immersion intense grâce aux enchaînements entre missions qui se fondent avec l'action. Malgré quelques petits bugs, et une IA des coéquipiers que l'on aurait aimé voir plus performante, l'aventure s'avère prenante, belle et variée. Divers modes multijoueurs en ligne et hors ligne, en affrontement, en coopération et par équipe viennent compléter le tout et offrent au titre une durée de vie conséquente. Sur le Live, quelques correctifs seraient les bienvenus, notamment dans l'hébergement des parties et les compte rendus pendant et après affrontements, mais l'expérience se révèle déjà plus que satisfaisante. Un très bon premier jeu de la série Clancy proposé par Ubisoft sur Xbox 360.


Peluche & Max73 - 14.03.2006

 


 
LES PLUS
LES MOINS
 
 

Immersion
réalisation
nombreux modes multi
cross-com et carte
_________________________

IA des alliés
textures moyennes
prise en main peu
instinctive
_________________________

 
 
Technique :
 
Graphismes :
Son :
Jouabilité :
Durée de vie :
 
Note : 8.5/10