Test : FIFA Street 3
Xbox 360
 
 Editeur : Electronic Arts
Développeur : EA Sports Big
Site officiel : electronicarts.fr
Vidéos : rubrique vidéos
Date de sortie : 22.02.2008
Achat : Amazon.fr, CeDe.ch
  
 

Langue : français
Joueur(s) hors ligne : 1 à 4
Xbox Live : oui
Joueurs en ligne : 2 à 8
Age recommandé : dès 3 ans

 

Vous en avez marre de vous prendre des sanctions administratives jugées trop sévères dans FIFA 08 ? Il est temps de raccrocher les crampons un instant et de chausser sa vieille paire de baskets, histoire de se défouler sereinement dans des enclos sauvages. Ici, aucune sentence arbitrale à l'horizon, c’est vous qui faites la loi. Après trois ans d’existence, voici le troisième épisode d’une licence qui a su trouver son public. Cependant, les fans ont l'air de bouder ce FIFA Street nouvelle génération, voyons pourquoi sur le bitume !

Les suites s’enchaînent et ne se ressemblent pas, telle est la devise ces derniers temps dans le monde du jeu-vidéo. Ce troisième opus de FIFA Street ne déroge pas à la règle, et nous apporte son petit lot de nouveautés. Tout d’abord, le nombre de joueurs présents sur le terrain a été revu à la hausse, quatre joueurs de champ plus le gardien contre trois auparavant. Une fois bien en jambes, après deux ou trois matchs, on se rend compte que les sensations de jeu sont conservées, même si le gameplay a subi quelques changements. Les combos de gestes techniques, la vitesse des actions, et les frappes de mules font de ce jeu ses meilleurs atouts. Au niveau du contenu, on aurait souhaité un petit effort pour le solo, même si ce genre de jeu s’apprécie largement entre amis. En effet, mis à part un mode FIFA Street Challenge, seulement les modes Entraînement et le classique "Jouer maintenant" viennent étoffer la partie offline. De plus, le challenge FIFA Street, seul mode potable en solo sur le papier, se termine en quelques heures, de quoi réfléchir à deux fois dans l’investissement ou non du titre. Ce mode est une série de défis à relever, dans le but de débloquer les équipes de quartier une à une. Il faut, par exemple, marquer le plus de buts possibles en cinq minutes, marquer uniquement de la tête ou d’une reprise de volée, être le premier à marquer cinq buts, etc. On a alors accès, après les avoir débloquées, aux équipes dites de quartier. Les joueurs sont regroupés par rapport à des critères techniques ou physiques. Ainsi, comme son nom l’indique, l’équipe des Flèches est composée de joueurs tels que Robinho et Ribéry, la nouvelle coqueluche du Bayern, dans l’équipe des Jeunes Talents on retrouve sans surprise le Lyonnais Benzema ou encore le Mancunien Nani. On dénombre, en plus des équipes de quartier, 18 sélections nationales, pour chaque sélection, on pioche les cinq élus parmi une quinzaine de joueurs. Il est étonnant de retrouver des nations, telles que la Chine ou la Nouvelle-Zélande, sans pour autant vouloir les dénigrer. Mais prenons par exemple l’Argentine, qui manque au rendez-vous, avec des talents indiscutables comme Messi, Tévez, ou encore Crespo pour ne citer qu’eux, on se demande quelle peut être la raison de cette absence ? Chaque joueur évolue à son poste de prédilection, et possède une particularité de jeu reconnaissable par une icône au dessus de la tête, comme les "murs", les "artistes" ou encore les "finisseurs". On se dit alors que les développeurs on mis le paquet concernant le multijoueur, et bien pas tant que ça ! Le multi ne propose que deux modes de jeu en local, jouables jusqu’à quatre copains : les modes Tête-à-Tête et Choix Terrain de Jeu (le but étant de bâtir une équipe en choisissant dix joueurs dans le même groupe). Heureusement, le Xbox Live s'affiche bien plus friand. Le passage à dix footballeurs sur le terrain permet à huit joueurs de s’affronter simultanément. Les modes de jeu proposés restent classiques : Choix Terrain de Jeu (idem qu’en offline), Partie Rapide, Partie Perso et Parties Classées. Ajoutons le mode Challenge Mondial, qui permet d’emmener son équipe nationale fétiche au sommet.

Penchons nous maintenant sur le gameplay qui a subi, comme on le disait, quelques modifications depuis les deux premiers épisodes. Au niveau des commandes, rien de bien méchant. Pour défendre il existe deux types de tacles, défensifs et offensifs, ainsi que le face-à-face, efficace et simple d’utilisation, le joueur se met en opposition et intercepte le ballon automatiquement. Concernant l’attaque, outre les boutons de tir, on réalise toujours des dribbles fous grâce au stick droit, ainsi que des pichenettes et autres jongles afin de faire monter sa barre de Gamebreaker. Déjà pas trop difficile à remplir dans les premiers opus, la jauge du fameux mode transcendant se remplit aussi vite que le réservoir d’une Smart à la pompe ! Désormais, il suffit de jongler dans n’importe quelle partie du terrain pour faire grimper la barre de notre précieux Gamebreaker. On peut être d’accord sur le fait que la prise en main immédiate du soft permette des parties endiablées rapidement, par contre on l’est moins sur la manière d’atteindre le Gamebreaker. En se faisant oublier dans son coin, et à jongler bêtement l’intérêt est rabaissé. En abusant des jongles, le jeu est plus aérien qu’auparavant, les sorties de balles sont fréquentes et nous font regretter le temps des dribbles au sol, beaucoup plus efficaces et moins nombreux ici. Les conséquences du Gamebreaker par rapport au deuxième volet de la série sont différentes. Avant, marquer un but était à double tranchant, soit en ôtant un but à son adversaire, soit en doublant, voire en triplant son propre score. On l’aura compris, il est beaucoup plus aisé d’atteindre le fameux Gamebreaker, mais en ayant moins d’impact sur le tableau d’affichage que son aîné, le tout est bien équilibré. Les acrobaties sont toujours aussi nombreuses et spectaculaires, on se retrouve à réaliser des gestes techniques qu’on pensait impossible à faire une minute avant. Ceci à l’avantage de mettre tout le monde sur le même piédestal, et offre à chacun sa chance de gagner. Il est clair qu’Electronic Arts a voulu orienter son titre vers un plaisir de jeu immédiat, en proposant une prise en main des plus simplistes et un Gamebreaker facile d’accès.

Ce nouvel opus de FIFA Street n’a pas fini de nous surprendre. Les gars de Vancouver nous ont concocté un nouveau moule pour nos stars du ballon rond, tout en se basant sur le moteur graphique de NBA Street Homecourt. Sur ce plan, c’est clair, on aime ou on n’aime pas. A croire que les développeurs ont fait appel à Plantu pour la modélisation des joueurs, on se croirait devant les "Guignols du football" ! Même si beaucoup auront du mal à s’habituer au design caricatural, il faut avouer que dans l’ensemble c’est très joli. Les protagonistes sont reconnaissables du premier coup d’œil grâce à leurs particularités physiques. Ainsi, Ronnie présente une dentition très prononcée, alors que Gattuso a vraisemblablement forcé sur les développés couchés. Si graphiquement le pari est osé, le résultat est cependant réussi. Les arènes de jeu ne sont pas en reste, on évolue sur des terrains aussi insensés qu’une plate-forme pétrolière, un chantier naval ou encore un toit d’immeuble. En consultant les options, on voit qu’il existe deux caméras au choix : action ou ligne de touche, ainsi que quatre degrés de difficulté. La réalisation est globalement à la hauteur, toutefois les matchs manquent de dynamisme. La faute certainement à une ambiance sonore qui se montre bien trop discrète. Les musiques, sans être désagréables, ne collent pas tout à fait à l’univers freestyle du jeu. Les fans de hip-hop seront déçus, car les titres de cet opus s’approchent de genres musicaux punk-électro. C’est un choix de la part d’Electronic Arts, mais à force de nous gâter de playlists riches en hits, deviendrait-on exigeant auprès du géant américain ? De plus, aucun commentateur au micro, déjà passé à la trappe dans le second volet. Ce n’était pas le meilleur, mais Kool Shen apportait du rythme dans les parties. Afin de titiller son adversaire, ou simplement pour se faire plaisir, les développeurs ont eu la bonne idée d’insérer un ralenti instantané. En pressant la touche back à n’importe quel moment, il est possible de visionner en détail des dribbles venus d’ailleurs ou de spectaculaires concrétisations.

FIFA Street débarque en douceur sur Xbox 360. Les canadiens d’EA Sports BIG innovent sur l’aspect visuel du soft, mais le gameplay pourtant si cher aux versions Xbox et PS2 régresse aux yeux des habitués de la série. Doté d’une prise en main immédiate, dommage que l’ambiance sonore ne suit pas pour un jeu d’arcade à l’état pur. Entre 65 et 70 euros pièce, les joueurs solitaires risquent de rebrousser chemin en raison d’une durée de vie bien trop courte en solo. De belles soirées en perspective donc, à condition d’avoir au moins un ami sous la main, ou de bénéficier d’un compte Xbox Live Gold.

Nikkos - 26.03.2008




 
LES PLUS
LES MOINS
 
 

Accessible à tous
Graphismes soignés
Le multijoueur
Gestes techniques
_________________________

Bande son timide
Durée de vie en solo
Manque de punch
Moins prenant que le 2
_________________________

 
 
Technique :
 
Graphismes :
Son :
Jouabilité :
Durée de vie :
 
Note : 5.5/10