Test : Dead Rising
Xbox 360
 
 Editeur : Capcom
Développeur : Capcom
Site officiel : Dead-rising.com
Vidéos : rubrique vidéos
Date de sortie : 07.09.2006
Achat : Amazon.fr, CeDe.ch
  
 

Langue : anglais, sous-titré français
Joueur(s) hors ligne : 1
Xbox Live : téléchargements et classements
Joueurs en ligne : -
Age recommandé : dès 18 ans

 


Capcom, un nom qui rime avec Survival Horror dans le monde des jeux vidéos depuis 1996 et la sortie du premier Resident Evil. Avec Dead Rising, le coup d'essai de Capcom sur la 360 s'avère être un coup de maître et l'éditeur prouve une fois de plus qu'il est le leader incontesté du genre. Véritable ode aux films de Zombies, Dead Rising est une boucherie, et pas uniquement au sens propre du terme.

Vous incarnez Franck West, un photo-reporter indépendant à la recherche du scoop du siècle. Cette recherche le pousse jusqu’à Willamette, petite ville du Colorado où semblent se passer des événements inhabituels. Entièrement verrouillée par l’armée, c’est en hélicoptère que vous y débarquez. Celui-ci vous dépose sur le toit du supermarché de la ville, endroit où semble se concentrer une foule abondante.

Le jeu commence alors que vous êtes dans l’hélicoptère. Il vous faudra prendre diverses photos aériennes qui permettront d’assister à certains événements. Après un atterrissage musclé , vous rencontrez un mystérieux personnage qui reste très évasif sur ce qui se passe ici. A peine débarqué dans le centre commercial, vous constatez l'horreur de la situation. Les survivants se sont barricadés et une armada de zombies s'agglutine aux portes. Vous êtes d'ailleurs immédiatement réquisitionné pour donner un coup de main à renforcer les barricades. L'endroit semblait parfaitement hermétique et sûr jusqu'à ce que l'amour immodéré d'une vieille dame pour son caniche transforme le tout en enfer sur terre. La fuite vers la salle de contrôle, transformée en Arche de Noé pour l'occasion et seul endroit sûr du centre commercial, sera votre unique chance de salut. Salut plus que temporaire, puisque vous devrez régulièrement retourner dans le centre commercial via le système de ventilation, pour tenter de retrouver quelques survivants et connaître le fin mot de l'histoire.

Le jeu se révèle surprenant. En essayant la démo disponible sur le Marché Xbox Live, on avait l’impression d’être face à un jeu bourrin au possible et où le seul intérêt était de massacrer du zombie. En réalité, il s’avère plus subtil puisque les zombies ne sont là que pour vous ralentir et vous compliquer la vie. En effet, dans ce capharnaüm de l’horreur, vous serez régulièrement informés par téléphone de la position des divers survivants et vous pourrez alors aller les aider et les mener en sûreté, dans la salle de contrôle. Si ceux qui sont parfaitement valides pourront vous suivre sans trop de difficultés (d'autant que vous pouvez leur donner des armes pour qu'ils puissent se défendre) ceux qui sont blessés auront besoin de votre aide et vous devrez alors leur offrir une épaule secourable ce qui vous obligera à courir et à slalomer parmi l'armada de zombies. Répondre au téléphone est d'ailleurs uniquement conseillé dans une zone à peu près dégagée car, lorsque vous y répondez, vous ne pouvez ni frapper ni même sauter. De bonnes jambes et un sens aigu de l'esquive seront vos seules chances de survie. Il est d'ailleurs amusant de constater que, si en répondant au téléphone vous vous faites "arrêter" par un ou plusieurs zombies, le téléphone re-sonnera quelques instants plus tard et votre interlocuteur vous dira qu'il est impoli de raccrocher au nez de la sorte à quelqu'un. Charmant...

Dead Rising mélange les genres. Même si l'action est omniprésente, vous passerez le plus gros de votre temps à la recherche de survivants. Celle-ci vous enverra aux quatre coins du centre commercial, avec la plupart du temps un timing très serré. En effet, la notion de temps est primordiale dans Dead Rising. Vous n'avez que 72 heures avant que l'hélicoptère ne revienne vous chercher et vous devrez mettre ce temps à profit pour sauver le plus de personnes, prendre le maximum de photos et en apprendre d'avantage sur ce qui se passe réellement ici. Une pression à gauche sur la croix multidirectionnelle vous donnera accès à votre montre. Vous pourrez non seulement y voir l'heure (logique me direz vous), mais aussi et surtout, regarder les diverses "quêtes" que vous pouvez accomplir. Chacune d'elle étant affublée d'une barre de temps qui, selon sa longueur et sa couleur, reflétera l'urgence de chacune d'entre elles. Il arrive d'en avoir cinq ou six en même temps et vous serez alors confrontés à des choix, faute de pouvoir toutes les faire en même temps. Et rater certains événements clés qui n'arrivent qu'à une certaine heure et à un certain endroit n'est pas conseillé. Tout ceci fait, que pour tout voir et tout faire, vous serez obligés de recommencer le jeu à plusieurs reprises en modifiant à chaque fois vos choix et votre parcours précédents. Par chance, le jeu conserve les niveaux gagnés du personnage lors de la création d'une nouvelle partie.

Le cycle jour nuit est présent et influe sur la jouabilité. La nuit, l'électricité dans le centre commercial est coupée et vous devrez progresser dans l'obscurité. De plus, les zombies gagnent en puissance et sont plus coriaces à tuer la nuit. Le jeu comporte également un petit aspect RPG. Relativement succinct, celui-ci, entièrement automatique, permet à Frank d’augmenter de niveau et ainsi de gagner plus de barre de vie, plus de place dans l’inventaire et d'apprendre de nouveaux mouvements. Pour cela, vous devez gagner des PP (Points de Prestige) et il y a différents moyens pour en obtenir. Tout d’abord et puisque Franck est avant tout reporter, grâce aux photos que vous prendrez tout au long du jeu et qui, selon la situation, appartiendront à l’une de ces cinq catégories : Brutalité, Drame, Bêtisier, Erotique, Horreur et vous rapporteront plus ou moins de PP. Ensuite, lorsque vous sauverez des personnes et que vous réussirez à les escorter en sûreté ou que vous aurez tué un certain nombre de zombies.

L'armement est incroyablement varié. Il est possible d'utiliser des revolvers, couteaux, battes de baseball, barres de fer, mais également tout objet traînant dans le centre commercial et qui peut potentiellement devenir une arme. Par exemple, une caisse enregistreuse, ou un pot de fleurs peuvent être utilisés pour asséner des coups répétés sur la tête des zombies, ou alors en jetant l'objet directement sur un groupe pour en toucher le maximum. Et ceci est valable pour toute arme quelle qu'elle soit. Vous pourrez également utiliser des caddies, des skate boards, des tronçonneuses, de la vaisselle, des piles de CD, des tables, des chaises, des étagères, des tondeuses à gazon, etc.... Comme je le disais plus haut, tout objet qui traîne peut s'avérer être une arme en puissance. Il faut voir Franck chevaucher un skate board ou bien pousser un caddie dans un groupe de zombies, parfois seules possibilités pour se frayer un passage. Les armes ne sont d'ailleurs pas inusables et à force de les utiliser, elles finissent par se détruire. Certains livres vous donneront des capacités spéciales comme plus de barre de vie, des armes plus résistantes, ou la faculté d'exécuter des cascades en Skate board. Pour regagner de la vie, il faut récupérer de la nourriture dans les magasins, les restaurants ou les fast foods. Vous pourrez même parfois mélanger plusieurs ingrédients pour vous concocter quelques cocktails, aux effets surprenants. L'interactivité avec le décor n'est pas en reste puisque vous pouvez détruire les vitrines des magasins, ce qui vous aidera parfois à vous sortir de situation critiques. Franck peut changer de costume dans les magasins de vêtements et se trouver dans des tenues pour le moins ridicules.

Dead Rising, comme le thème et le contexte du jeu le laissaient présager, est particulièrement violent. Il mérite d'ailleurs sa recommandation à la vente aux plus de 18 ans car il est d'une violence visuelle certaine. Le sang gicle, les têtes explosent, les membres tombent, enfin, bref, il fait dans le gore sans concession, mais heureusement souvent teintée d'humour. La violence, omniprésente, n'est d'ailleurs pas que graphique puisque, au hasard de vos rencontres, vous tomberez par exemple sur une femme ayant perdu son bébé et ce qu'elle vous dira sur le sort de celui-ci n'a pas besoin de visuels pour choquer les plus sensibles.


Dead Rising possède des graphismes remarquables. Le centre commercial est très vaste et, s’il n’était pas infesté de zombies, on irait volontiers flâner dans ses allées et ses diverses boutiques. Boutiques d'ailleurs fortement variées puisque l'on trouves des restaurants, des fast foods, des magasins de CD, de Vidéo, de Sport, de vêtement, de sacs à mains, des bijouteries et même un manège. Les personnages sont très bien modélisés et l’animation de Franck et des divers protagonistes est très réussie. Selon l'arme utilisée et selon les circonstances, Franck ne bougera et ne frappera pas de la même façon. Ceci se voit plus particulièrement lors des cinématiques, entièrement basées sur le moteur graphique du jeu et qui n’ont rien à envier à un film. Le doublage, entièrement en anglais est excellent et contribue à l’immersion. Malheureusement les sous-titres s'avèrent difficiles à lire sur une télévision standard en raison de leur petite taille. Mais ce qui impressionne le plus, c’est le nombre de zombies présents à l’écran. Ils sont partout et si dans certaines zones ils sont assez peu nombreux et espacés, dans d’autres vous serez vite cernés et progresser, même seul et bien armé, relèvera de la gageure.

Ces braves zombies ne seront d'ailleurs pas vos seuls camarades de jeu puisque vous serez également confrontés à des adversaires tout à fait humains, comme un mystérieux personnage rencontré au tout début de l'aventure, une bande de détenus fraîchement évadés ou encore un clown psychotique pour qui le jonglage avec des tronçonneuses n'a plus aucun secret. Certains survivants que vous veniez pourtant aider s'en prendront également à vous.

Côté son, on alterne entre la musique d’ascenseur et un silence oppressant, ce qui colle parfaitement à l’action et au contexte du jeu. Par contre, les bruitages ne sont pas spécialement élaborés et se répètent très souvent.

La perfection n’étant pas de monde, Dead Rising n’échappe pas à la règle et se voit affublé de quelques défauts. L’un des plus gros provient du système de sauvegarde. Vous ne pouvez pas sauvegarder où et quand vous voulez. Pour ce faire, vous êtes obligés de sauvegarder sur le sofa de la salle de contrôle ou bien alors dans les toilettes (original il en convient) du centre commercial. Ce qui vous oblige, sans mauvais jeu de mots, à courir aux toilettes après chaque action importante réussie et vous fait, par la même, perdre de précieuses minutes. De plus, le système de visée, lorsque vous lancez un objet ou tirez avec une arme à feu, est on ne peut plus délicat à maîtriser et il arrive souvent que dans la panique on s’emmêle complètement les pinceaux. Idem lorsque l’on se met à pousser un caddie par exemple, les commandes s’inversent et il n’est pas rare de se retrouver à l’opposé d’où on voulait aller ou alors de finir dans un mur. Chose qui peut s’avérer fatale quand ceci arrive au beau milieu d’une forte concentration de zombies, dans laquelle vous comptiez faire un strike. L’IA est également perfectible. Celle des zombies est bien pensée puisqu’ils ne restent pas sagement à leur place à vous attendre mais vous cherchent. Si vous restez acculé dans un coin, ils rappliqueront tous pour passer un bon moment entre amis et "croquer un morceau". Par contre, celle des personnages que l’on doit sauver n’est pas très performante. Il m’est arrivé de perdre un homme qui me suivait parce qu’il était tombé dans une espèce de piscine vidée de son eau et que, malgré toutes mes injonctions, il était complètement incapable de l’escalader pour s’en sortir. Dommage…

Dead Rising, malgré quelques défauts particulièrement contraignants, comme le système de visée et le système de sauvegarde, réussit néanmoins grâce à un gameplay inventif, à renouveler le genre et à s’éloigner des canevas posés via la série des Resident Evil. Il propose de plus une durée de vie plus que raisonnable, compte tenu que vous devrez refaire l’aventure à plusieurs reprises pour tout voir et tout savoir, sans parler des deux modes de jeu à débloquer. Donc, globalement une réussite et un très bon jeu.

Xav - 11.09.2006



Avis complémentaire par Max73 :
Même si Capcom s'en défend, Dead Rising est un hommage certain aux films de zombies et en particulier à " Zombie " de George A. Romero. Le titre de Capcom mélange avec réussite les genres avec une bonne dose de beat'em all bien sanglant et défoulant, un bac à sable géant d'expérimentation, des secrets à découvrir à la pelle, une intrigue bien menée, un soupçon d'enquête et d'humour, de la conduite allant du skateboard à la camionnette, et l'utilisation de quelques pellicules de photographie. Les joueurs aimant aller droit au but pourront se sentir frustrés par l'expérience, en raison notamment du système de sauvegarde archaïque et du timing stressant pour la réalisation de tous les objectifs. Mais cette aventure, qui ne se laisse donc pas forcément dompter lors du premier passage, offrira à ceux qui accrochent au genre de nombreuses heures de plaisirs variés, complétés encore par deux autres modes de jeu à débloquer, dont un mode survie sans aucune sauvegarde cette fois (ni appel téléphonique), avec classements sur le Live. Un bon jeu signé de Capcom, original, bien réalisé, mais qui ne conviendra pas forcément à tous.



 
LES PLUS
LES MOINS
 
 

Gameplay varié
Bonne réalisation
Secrets à découvrir
Grand choix d'armes
_________________________

La sauvegarde
La vue pour les armes
Pas de multi
IA moyenne
_________________________

 
 
Technique :
 
Graphismes :
Son :
Jouabilité :
Durée de vie :
 
Note : 7.5/10