Test : Batman : Arkham Asylum
Xbox 360
 
  Editeur : Eidos
Développeur : Rocksteady Studios
Site officiel : batmanarkhamasylum
Vidéos : rubrique vidéos
Date de sortie : 28.08.2009
Achat : Amazon.fr, CeDe.ch
   
 

Langue : français
Joueur(s) hors ligne : 1
Xbox Live : oui (classement)
Joueurs en ligne : -
Age recommandé : 16+

 


Ayant connu plusieurs adaptations vidéo ludiques, aucune n'avait été à la hauteur du mythe qu'est Batman et ne lui rendait véritablement honneur. Arkham Asylum perpétute-t-il cette tradition ou, au contraire, tire-t-il son épingle du jeu en offrant au chevalier noir sa première grande aventure ?

L'histoire débute au moment où, après avoir arrêté le Joker, on l'emmène à l'Asile d'Arkham, un des endroits les plus emblématiques de l'univers de Batman, où sont enfermés les pires criminels et ennemis de la chauve souris. La facilité de cette arrestation étant pour le moins suspecte et déconcertante, on préfère l'escorter à l'intérieur de l'asile. Et notre instinct ne nous trompe pas. Le Joker s'évade et libère tous les prisonniers de celui-ci.

L'asile d'Arkham se trouve sur une île et est divisé en plusieurs parties indépendantes les unes des autres. Chacune de ces parties, comme la serre ou bien le manoir d'Arkham, créant un univers et une atmosphère qui lui est propre et ne ressemblant à aucune autre. Ceci permet à l'aventure d'alterner entre intérieurs et extérieurs et, ainsi, d'éviter une certaine monotonie. Bien évidemment, la visite de ne sera pas de tout repos et on croisera toute une faune et une flore hostile. Cela va du voyou lambda à certains des plus grands adversaires du chevalier noir comme Killer Croc, l'Epouvantail, Poison Ivy, Harley Quinn ou, bien évidemment, le Joker lui-même. L'asile est vaste, tortueux et regorge de passages dissimulés, de trappes à ouvrir, de grilles à forcer pour se faufiler en toute discrétion. Mais, malgré cela, on n'aura parfois pas d'autres alternatives que d'en venir aux mains pour progresser.

Les combats, s'ils sont relativement simples dans leur fonctionnement (un bouton sert à frapper et un autre à contrer), sont d'une grande violence et dégagent une impression de puissance phénoménale. Impression renforcée par un ralenti et un zoom de l'action lorsque l'on porte le coup final sur le dernier adversaire encore valide. On sent que Batman n'est pas là pour faire de la dentelle mais pour casser du voyou et leur faire mal, très mal même. Pas de chichi. On frappe, contre et broie du vilain avec un style diablement efficace. Enchaîner les coups et combos permet de déclencher de nouvelles attaques afin d'éliminer un adversaire directement (sans pouvoir être contré) ou de l'attraper et de le jeter en l'air. Qui dit Batman, dit gadgets. Outre le fameux Batarang (boomerang en forme d'insigne de Batman pour les profanes), on dispose également d'un pistolet répandant du gel explosif que l'on peut faire sauter à distance, d'un grappin permettant d'attraper objets et adversaires, d'une tyrolienne très pratique pour se rendre d'un point à un autre rapidement, ou encore d'un système de piratage électronique qui sert à ouvrir des portes sécurisées. Tous ces gadgets étant améliorables grâce à la technologie Waynetech. On peut, entre autres, augmenter la résistance du Bat costume, les performances du Batarang, l'efficacité des coups au corps à corps ou acquérir de nouveaux mouvements. Autre gadget, absolument indispensable, le mode détection. Celui-ci est une sorte de radar très perfectionné qui permet de localiser les ennemis, d'analyser l'environnement et de détecter les éléments du décor avec lesquels on peut interagir (comme les grilles et les murs destructibles) ou encore d'isoler et de repérer des indices essentiels à notre progression.

En plus d'être un super héros, Batman est également un détective. Et l'homme mystère, omniprésent tout au long de l'aventure, nous donne l'occasion de mettre nos talents d'investigation et de réflexion à rude épreuve. Ceci au travers d'un tas d'énigmes à résoudre ou de défis à relever comme, par exemple, détruire un certain nombre de dents du Joker. On doit également récupérer les divers points d'interrogations verts disséminés à travers le jeu. Si certains se trouvent facilement, d'autres sont plus ardus à trouver et encore plus à atteindre. On trouvera même, au hasard de nos pérégrinations, des symboles de l'esprit d'Arkham, permettant ainsi d'en apprendre plus sur son fondateur et sur les origines de l'asile et des cassettes d'entretien des plus grands adversaires de Batman. Tout ceci afin de débloquer des défis, des bonus sur les personnages de l'univers de la chauve souris tels que des fiches d'informations et des figurines 3D de ces derniers que l'on peut examiner sous toutes les coutures, pour le plus grand bonheur des fans.

Même si l'homme chauve souris est une machine à tuer, il n'est pas invulnérable pour autant et doit aussi compter sur sa discrétion et sa capacité à rester dans l'ombre pour venir à bout de ses adversaires et évoluer sans se faire repérer. Lorsque l'on se trouve dans une pièce regorgeant d'ennemis, pour certains armés de mitraillettes, il serait suicidaire de foncer dans le tas. Il est préférable de prendre son temps et d'examiner les lieux avant d'agir. Le mode détection étant ici d'une grande utilité. Généralement, la solution se trouve dans les hauteurs, souvent peuplées de gargouilles sur lesquelles ont peut se poser. Surplomber nos ennemis, les faire tourner en bourrique en les assommant un par un tout en se balançant de gargouille en gargouille en silence, les voir paniquer et nous chercher désespérément est particulièrement jouissif. Résoudre des énigmes, se battre ou réussir notre objectif principal permet de recharger la barre de vie, mise à rude épreuve et de gagner des points d'expérience, nécessaires pour l'achat de la technologie Waynetech. Cette alternance entre phases d'infiltration, de combat ou encore de recherche, donne un gameplay assez varié et un mélange très réussi. Et, de plus, incarner le chevalier noir est un véritable plaisir. Il répond au doigt et à l'oeil. Il court, grimpe, plane, se bat avec une simplicité déconcertante. Le tout, avec des mouvements d'une fluidité exemplaire.

Batman n'a jamais été aussi beau dans un jeu vidéo. Cela non seulement grâce à un Unreal Engine parfaitement exploité mais également grâce au design général. Fini les collants multicolores et les PIF, PAF, POUF, BING de la série télé des années 60. Ici, c'est un retour aux sources. L'ambiance de ce Batman est du même acabit que celle des films de Christopher Nolan : Batman Begins et The Dark Knight, à savoir particulièrement sombre et adulte. Le souci du détail est impressionnant. Le Bat costume se dégrade au fur et à mesure de notre aventure, on est blessé au visage et on saigne et on se retrouve même après plusieurs heures de jeu avec le menton orné d'une Bat barbe (dommage pour nous, nos gadgets n'incluent pas de Bat rasoir...). Le design des vilains est très réussi. Le visage du Joker rappelant un certain Jack Nicholson et les autres vilains tels que Killer Croc, Poison Ivy ou encore l'Epouvantail sont également superbes. La mise en scène est très soignée, avec des temps forts comme, par exemple, les séquences cauchemardesques qui précèdent les affrontements avec l'Epouvantail. De nombreuses cinématiques parsèment le jeu. Tout ceci offrant une immersion totale dans l'univers du chevalier noir.

Le doublage en français est excellent. Le Joker, ainsi que d'autres protagonistes, ontla même voix que dans la série animée (celle de Doc dans les « Retour vers le futur ») et ne cesse de faire des commentaires savoureux en s'adressant, soit à nous, soit aux détenus ou autres ennemis de Batman. Il faut l'entendre nous appeler « Batou » ou encore « Batounet ». Chacune de nos morts étant ponctuée par l'apparition d'ennemis, non avares en commentaires. Au cours de notre aventure, des voix plus amicales se font également entendre puisque Oracle intervient régulièrement pour nous transmettre des informations. La musique, très symphonique, colle parfaitement à l'ambiance sombre mais les bruitages et les interventions orales régulières des divers protagonistes la relèguent au second plan.

Plusieurs modes de difficultés sont au programme. La durée de vie est d'une quinzaine d'heures mais celle-ci est rallongée par la somme de mystères à découvrir ou à élucider et par le mode « Défis » qui propose des missions de combat ou d'infiltration avec des objectifs bien spécifiques. Un classement en ligne est d'ailleurs disponible. Les temps de chargement se font rarement sentir au cours du jeu et s'effectuent souvent lors de cinématiques. Malheureusement, le jeu, malgré sa qualité, a aussi ses défauts. En premier lieu, l'IA des adversaires n'est pas toujours au top et il est fréquent de se trouver juste à côté d'un ennemi sans qu'il vous repère le moins du monde. De même, s'ils bénéficient d'un design magnifique, les boss proposent des affrontements très en deça de nos attentes.

Doté d'une réalisation exemplaire et d'un gameplay aux petits oignons, Batman : Arkham Asylum est, à ce jour, le meilleur jeu mettant en scène le chevalier noir. Fondamentalement, et contrairement à nombre de ses pairs, Batman est un super héros sans pouvoir. C'est quelqu'un qui, suite au drame qu'il a connu dans son enfance (l'assassinat sous ses yeux de ses parents) a consacré sa vie, avec l'aide de sa fortune à créer ce personnage. Son pouvoir, et la peur qu'il inspire, vient de son entraînement physique et mental, mais aussi de ses gadgets et de sa capacité à évoluer sans se faire remarquer et à disparaître. Tout ceci est bien retranscrit dans le jeu et, toute personne fan de Batman et ayant lu ses aventures en étant plus jeune, savourera cet Arkham Asylum avec délectation. Le jeu est d'une telle qualité que, même celles ou ceux qui ne connaissent pas véritablement le chevalier noir, y trouveront leur compte. Une sacrée réussite.

Xav - 17.09.09


 
LES PLUS
LES MOINS
 
 

Réalisation fantastique
Durée de vie
Gameplay impeccable
Ambiance
_________________________

IA pas toujours au top
Combats contre les boss
décevants

_________________________

 
 
Technique :
 
Graphismes :
Son :
Jouabilité :
Durée de vie :
 
Note : 9/10