Focus : Colin Mcrae DiRT

Forza Motorsport 2


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Codemasters

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15 juin 2007

Le gars McRae, ça fait un bail qu'il joue à la gadoue sur les consoles, depuis l'été 1998 déjà. Il a su d'emblée être à la hauteur de sa réputation dans le championnat WRC. Depuis, quatre nouveaux épisodes sont sortis et même si les innovations n'étaient pas toujours au rendez-vous, le gameplay était là pour convaincre. Pas du tout simulation, presque arcade, les sensations étaient là et pour sa nouvelle itération, papy Colin (à la retraite désormais) a décidé de fauter avec d'autres disciplines afin de varier les plaisirs. Nous allons voir dans ce focus si ce Colin McRae : Dirt a toujours les gènes d'un champion.

Colin McRae : Dirt (CMRD) va jouer le rôle d'ambassadeur de la discipline sur console HD, car aussi étrange que cela puisse paraître, pas un seul jeu de rallye n'est sorti à ce jour sur Xbox 360, 18 mois après avoir débarqué tout de même. Il est donc naturel que les joueurs en manque de roues à la sauce bouillasse voient ce nouveau volet d'un œil assez vif mais aussi indulgent.
Et pour tout vous dire, ils auront raison, car la version en notre possession n'a pas l'apanage de la beauté. On peut encore espérer quelques efforts graphiques et techniques d'ici à la sortie officielle du jeu, cela dit, faisons comme-ci. Sans être réellement décevante, la partie graphique se satisfait du strict minimum, sans esbroufe ni tapage. A vrai dire, avec une mention telle que " Dirt " dans le titre, on s'attendait à s'en prendre plein le garde-boue et le pare-brise, mais il faudra se contenter d'un léger voile de poussière pour salir les véhicules. Même sur les courses à l'aspect boueux, rares, la saleté est limitée. Dans ce même registre, on regrette qu'il n'y ait pas de grosses déformations du tracé après notre passage. Juste une ou deux barrières amochées et quelques arbustes pliés feront l'affaire pour justifier le nouveau moteur graphique, Neon, développé pour l'occasion.
Les courses quant à elles, et comme dans n'importe quel jeu de rallye, sont vides. Il ne faut pas guetter les avions qui passent, les grandes roues ou les buildings. Les spéciales et autres compétitions se déroulent en des lieux reculés, loin de la civilisation pour la plupart, mais laissant quand même droit à quelques accrocs de la discipline de squatter les bords de route. Cela n'empêche que l'on ressent comme une certaine épuration dans les environnements ce qui minimise forcément l'impact visuel : les plaines se multiplient au loin, les arbres se répètent à l'infini, les murs de pierres semblent identiques et les diverses habitations ont toutes un air de déjà vu. Les environnements sont néanmoins très nombreux, du Japon avec ses courses humides aux Etats-Unis et ses tracés sablonneux en passant par l'Allemagne aux lignes rapides mais étroites, on va à nouveau voir du pays avec ce Colin McRae. Et pourtant, les chargements sont parfois désespérément longs et peuvent atteindre la minute. Un point sur lequel on espère une optimisation à tout prix.
Le point positif vient surtout des véhicules déformables à souhait. On ne dira pas que c'est un plaisir de percuter un panneau dans un virage en épingle, mais force est de constater que les dégâts sont très bien localisés. Le tout sans aliasing apparent. De plus, chacune des 46 machines proposées bénéficie d'une modélisation parfaite, avec son lot de reflet pour faire chouette. Autre point sympathique, six vues différentes sont disponible, que l'on peut changer avec la touche LB, avec une vue intérieure grâce à laquelle ont peut voir également le copilote et son carnet. Assez impressionnant, mais sans réelle utilité. Voilà pour la forme.

Les diffèrentes vues
Vue par défaut
Seconde vue
Vue pare-choc
Vue capot
Vue intérieure 1
Vue intérieure 2
Intérieure, regard vers copilote

Dans le fond, le bilan est bien plus positif. Trois modes de jeux principaux sont au programme plus une partie réservée au jeu multijoueur (Lan ou Live). La partie Rallye mondial est réservée aux épreuves de contre la montre et de couses simples, auparavant débloquées en mode carrière, tandis que le mode championnat propose de prendre part à des compétitions prédéfinies au niveau national, européen, international et mondial. Mais les plus chevronnés passeront le plus clair de leur temps dans le mode carrière où il sera question de gravir, littéralement, une montagne de défis : 11 épreuves à sa base - puis dix au niveau 2, neuf au niveau 3, etc. - pour arriver au sommet , le niveau 11 et sa dernière épreuve, soit un total de 66 compétitions en une ou plusieurs courses. L'intérêt de ce mode, en plus d'être bien organisé et agréable à compléter, réside dans la possibilité de débloquer toutes les courses du jeu et de gagner des pépettes. Une monnaie qui se chiffre en millions, indispensable à l'achat des véhicules et de leurs peintures respectives. Chacune des épreuves peut se disputer en cinq difficultés, de débutant à pro, ce qui modulera le pactole en fin de course.

A propos de la plus grande qualité du jeu, le gameplay, les éloges sont nombreux. C'est un réel pied de pouvoir enfin courir sur des pistes de terres avec une quatre roues motrices entre les pattes, faire des appels/contre appels, jouer avec les suspensions de son bolide et donner le bon coup de frein à main au moment opportun, on s'amure comme des petits fous. On ressent de plus réellement les aspérités de la route grâce à des vibrations du pad variables, de quoi donner des fourmis dans les membres en fin de course survoltée. Le comportement des véhicules paraît fidèle à l'idée que l'on peut se faire d'une voiture de rallye, mais l'arrivée de buggys et de véhicules de rally raid (camion et 4x4) ajoute un réel plus quant aux sensations et permet de varier l'expérience de jeu. Un véhicule de 900 kilos et de un mètre de haut n'aura pas les mêmes réactions face à une bosse qu'un camion Rally Raid T4 de deux tonnes pour deux mètres de hauteur. Cela donne une approche complètement différente de chaque tracé en fonction de la catégorie de l'engin choisi.

L'interface des menus respecte la tradition des Colin McRae Rally, à savoir, épurée et agréable. La navigation dans les différentes sections se fait dans un style aérien et par case. Tout est clair, on peut difficilement faire plus simple et efficace pour ce type de jeu. Aussi, lors de la première approche des menus, nous avons droit à un petit tour du propriétaire en français très bien conçu. Enfin, avant d'acheter une voiture, on pourra écouter un guide d'achat pour comparer les différents véhicules encore en vente.

Au chapitre audio, là aussi, c'est un sans faute. D'abord, la musique qui accompagne nos mouvements dans les menus est un régal à base de musique dynamique et de jouissance féminine (au sens propre du terme). Ensuite, les vrombissements de moteurs et les chocs divers ont une sonorité qui ravit nos tympans. Enfin, on entend ici et là des oiseaux imperturbables à notre approche ou des grillons en plein concerto. Petit bémol pour le copilote qui tarde parfois à indiquer le chemin ou au contraire qui prend trop d'avance, mais c'est le pain quotidien de tout jeu de rallye.

En l'état, la copie rendue est déjà très satisfaisante. Nous attendons donc avec impatience une probable version corrigée où les chargements seraient raccourcis, un copilote plus précis, mais pour la partie graphique, il semblerait qu'il soit judicieux de s'attendre à quelque chose de correct, sans plus. Nous verrons cela avec la sortie de Colin McRae Dirt, programmée pour le 15 juin.

Inspecteur Gadget - 11.06.2007