Test : Pro Evolution Soccer 5 
Pour
son cinquième épisode, Konami a décidé de rappeler
Thierry Henry pour la pose « jaquette » pour la deuxième année
consécutive, accompagné cette année dun autre très
grand attaquant de l «English Premier League», à savoir
Didier Drogba. Si FIFA 06
demeure plaisant à jouer, on saperçoit encore cette année
que la perfection est plus du coté du jeu de Konami et répond au
nom de Pro Evolution Soccer 5. Commençons
par les aspects négatifs de Pro Evolution Soccer 5. Tout dabord,
à peine après avoir inséré le disque dans votre console,
un sentiment profond de déjà vu sempare de vous. En effet,
on retrouve les habituels logos de léditeur, des sponsors, la cinématique
dintroduction du jeu, puis le sempiternel écran de démarrage
accompagné de linévitable speaker lançant «Pro
Evolution Soccer 5». Ce sentiment est encore renforcé car les nouveautés
ne semblent pas sêtre bousculées au niveau du menu principal
du jeu puisque lon y retrouve sans grandes surprises les matchs amicaux,
les diverses coupes (internationale, européenne, africaine, américaine,
asiatique et « Konami »), les différentes ligues (anglaise,
allemande, française, italienne, espagnole et néerlandaise), la
ligue Masters, le Xbox Live et le mode entraînement. A noter tout de même
que le mode Entraînement se voit quelque peu approfondi en permettant dapprendre
les meilleures techniques à appliquer dans certaines situations. De plus
on peut apercevoir que dorénavant une étoile apparaît à
côté de l'homme du match sur l'écran des statistiques individuelles.
Toujours à ce niveau, une petite phrase est précisée en dessous
des joueurs qui ont influé directement sur le résultat de leur équipe.
On note cependant l'arrivée de quelques tactiques supplémentaires
dans la modification de la formation. Enfin, jen profite pour dire que laspect
graphique des menus est assurément un des plus laids de la série,
car beaucoup trop austère. On continue avec
les reproches qui ne sont pourtant pas nouveaux mais qui agacent un peu à
force, avec notamment le manque de nouvelles licences. Pour résumer, les
championnats espagnol, hollandais et italien bénéficient des licences
officielles comme dans PES 4.
Arsenal, Chelsea, le Celtic Glasgow et le FC Porto viennent sy ajouter (on
peut encore rêver pour avoir les licences des équipes françaises
).
Une fois de plus, les sélections nationales n'arborent pas les maillots
officiels et on retrouve les mêmes équipes qui ne possèdent
pas les vrais noms de joueurs, notamment en Europe de l'Est, en Afrique, en Asie
et en Amérique. L'Allemagne et les Pays-Bas passent comme dhabitude
à travers, créant ainsi des doublons puisque ces mêmes joueurs
possèdent leur vrai nom dans les clubs où ils évoluent. En
revanche, signalons que la Côte d'Ivoire fait enfin son apparition dans
la zone Afrique. Bref, on devra donc passer une nouvelle fois par le mode modifier
pour remettre nous-mêmes à jour les noms des équipes, des
stades, des compétitions, des maillots et des quelques transferts non effectués
comme par exemple Fred à Lyon ou encore Ljuboja à Stuttgart pour
nen citer que deux. Konami a visiblement encore une fois la flemme de proposer
des effectifs 100% à jour. Enfin, comme chaque
année, on ne pourra que sindigner une fois de plus devant les commentaires
toujours aussi pathétiques, systématiquement en retard sur laction,
souvent inappropriés. Il serait grand temps que Konami fasse un effort
sur ce point afin que lon ait enfin limpression dassister à
une véritable retransmission télévisuelle. Après ce
tour dhorizon des défauts récurrents si je puis dire de la
série de PES, abordons à présent les points positifs et les
améliorations que propose ce cinquième épisode. Autant
la forme peut paraître banale, autant le gameplay et les nouvelles animations
rendent les matchs encore plus passionnants quauparavant. Premier constat
une fois le match lancé, la vitesse de jeu dans son ensemble a été
légèrement baissée. Plus précisément, les joueurs
semblent moins rapides et leffet dinertie lorsquils sont lancés
à pleine vitesse est bien plus présent que précédemment.
Loin de poser problème, cet ajustement permet des constructions plus posées
et favorise le jeu déquipe aux dépens des grandes avancées
solitaires. Finies donc les chevauchées fantastiques avec Henry, Ronaldinho
ou encore Roberto Carlos. Dautant que la défense est bien plus efficace
quavant, avec des jaillissements grâce auxquels les joueurs interceptent
les passes adverses lorsque celles-ci sont trop téléphonées.
Dautre part, les adeptes du pressing à outrance dont je fais partie
devront rapidement se calmer car si lon presse un adversaire un peu trop
longtemps, larbitre sifflera inévitablement une faute ce qui arriveà
maintes reprises, et qui devient très désagréable lorsque
cela intervient dans la surface de réparation, offrant ainsi un penalty
à léquipe adverse. Au sujet du
système darbitrage, il faut noter que les hommes en noirs sont encore
plus sévères que par le passé. Point positif, les arbitres
sifflent moins de mains offensives dans la surface quauparavant. A contrario,
leur marge derreur sur les hors-jeu a été augmentée
et on se fait siffler de nombreuses fois sans raisons alors quà dautres
moments, un hors-jeu flagrant sera ignoré pour le grand bonheur de nos
adversaires du jour. Extrêmement rageant lors de certaines parties importantes.
Dans le domaine de lattaque, vos coéquipiers semblent être
plus réactifs et vont à présent vers la balle au lieu dattendre
et de se la faire intercepter comme il était un peu trop souvent le cas
dans la version précédente. Les joueurs modifient ainsi leur course
en fonction de la trajectoire du ballon. Enfin, la puissance des frappes a elle
aussi été revue à la hausse ce qui fera plaisir aux canonniers
des 25 mètres. Le plus gros du travail a été
fait sur les animations et Konami na pas hésité à revoir
sa copie, dans le bon sens du terme. Les actions sont encore plus fluides et plus
réalistes, certains joueurs peuvent désormais faire le crochet dévastateur
de Ronaldinho. De plus, les animations qui interviennent suite au contrôle
du ballon sont bien plus nombreuses. Par exemple, si la passe est en hauteur,
il est possible de tirer lorsque le ballon a rebondi et se trouve à mi
hauteur pour envoyer une balle piquée sur le but adverse ou alors deffectuer
un classique mais non moins efficace contrôle orienté afin de prendre
de vitesse le défenseur qui nous colle. Si
le gameplay et les animations ont subi des améliorations notables, on ne
peut pas en dire autant de la partie graphique du soft. Cela reste du même
acabit que PES 4. Les stades sont correctement modélisés tout comme
les joueurs les plus célèbres (mention spéciale à
John Carew). Si, on pourra dire que les expressions sur les visages ont été
affinées lors des ralentis mais il faudra vraisemblablement attendre PES
6 sur Xbox 360 pour entrevoir une nette progression graphique. Finissons
à présent par le mode multijoueur avec notamment le mode Xbox Live.
La nouveauté ici réside dans le fait quil est possible de
faire des matchs en deux contre deux. Cependant, il faut savoir que cela veut
dire deux joueurs par console et non quatre indépendants avec leur propre
Xbox. Vraiment dommage. Concernant le lag, on note une amélioration par
rapport à PES 4 mais cela ne nous empêche pas encore une fois despérer
de Konami un patch afin daméliorer un code réseau qui en a
besoin. Après quelques discussions sur le Live avec dautres joueurs,
Konami sest rendu compte que le joueur qui hébergeait nétait
que très rarement gêné par les ralentissements, à contrario
de son adversaire. Pour équilibrer ce fait, on a limpression que
l'éditeur a mis en place « lalternance » dans lhébergement
de la partie. Je veux dire par là que si lon héberge la première
mi-temps, notre adversaire hébergera la suite et vice-versa. Cela ne résout
pas forcement les problèmes mais bon, cela peut paraître plus équitable.
Même si ce nouveau PES souffre des mêmes
défauts que ces prédécesseurs (manque de licences, effectifs
pas à jour, commentaires
), le jeu simpose encore cette année
comme la meilleure simulation footballistique tout support confondu. Avec un gameplay
toujours aussi jouissif et une qualité des animations encore revues à
la hausse, Pro Evolution Soccer 5 mérite sans conteste de faire partie
de votre ludothèque Xbox. Peluche
- 5.12.2005
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