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Test
: Splinter Cell Conviction |
Xbox
360 | |
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Editeur
: Ubisoft Développeur
: Ubisoft
Site officiel : splintercell.fr
Vidéos : site
officiel
Date de sortie : 29.04.2010
Achat : Amazon.fr,
CeDe.ch |
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| Langue
: français
Joueur(s) hors ligne : 1 à 2
Xbox Live : oui
Joueurs en ligne : 1 à 2
Age recommandé : dès 18 ans | |
Présenté
en 2007, Splinter
Cell Conviction a connu quelques
difficultés jusquà sa sortie
en avril dernier. Mais ça y est, Sam
Fisher reprend enfin du service après
de longues années dabsence. Après
la mort de Sarah, sa fille et de Lambert, son
supérieur et meilleur ami, il est contacté
par Anna Grimsttodir qui a des révélations
importantes à lui faire concernant sa
fille et qui a, bien évidemment besoin
de lui. Il devient alors lennemi numéro
1 dEchelon 3 et va chercher les réponses
aux questions quil se pose depuis si longtemps.
Depuis
ses débuts, la saga Splinter
Cell a toujours privilégié
linfiltration à laction pure
et dure. Il fallait pénétrer un
lieu et accomplir sa mission le plus silencieusement
possible, en évitant de se faire repérer
sous peine davoir une armée entière
à ses trousses. Ici, si Splinter Cell
rime toujours avec infiltration, celle-ci se
fait de manière radicalement différente.
Elle est à limage de Sam. A savoir
beaucoup plus agressive, plus nerveuse et plus
fluide. Dans les épisodes précédents,
Sam était relativement lent et certaines
actions nécessitaient une grande minutie.
Ici, grimper sur une gouttière, se suspendre
à une fenêtre et se déplacer
dans le vide ou encore saisir un garde se fait
avec une fluidité, une rapidité
et une facilité déconcertante
pour un adepte de la série. Par contre,
chose étonnante, on ne peut plus déplacer
les corps, ce qui constituait pourtant un des
éléments essentiels de la série.
Plus dinterface
nous indiquant les objectifs à atteindre
ou les actions à effectuer (grimper,
ouvrir une porte, etc
) puisque toutes
les indications saffichent désormais
sur le décor. Surprenant au premier abord
mais vraiment très réussi et pratique.
Plus de montre terminal, dordinateurs
à pirater, de serrures à crocheter.
On peut néanmoins toujours regarder sous
les portes pour voir ce que nous réserve
la pièce suivante. De même, plus
de jauge de visibilité ou dindicateur
de discrétion. Lorsque lon pénètre
dans une zone dombre, le jeu bascule automatiquement
en noir et blanc, symbolisant ainsi notre invisibilité
aux yeux de ladversaire. Très réussi
esthétiquement, cela savère
également très efficace même
si, parfois, on manque un peu de visibilité.
De ce fait, les effets dombre et de lumière,
éléments essentiels de lambiance
Splinter Cell sont ici beaucoup plus discrets
mais néanmoins toujours aussi réussis.
Le gameplay a également
été remanié puisque lon
dispose dorénavant dun système
de couverture similaire à celui de Gears
of War. On peut se coller contre
un mur ou un meuble et, en jouant avec le stick
analogique, choisir notre prochain point de
couverture et sy rendre très rapidement.
On peut également sauter par-dessus certains
obstacles afin de progresser à couvert.
Au chapitre nouveautés, on peut ajouter
le marquage et lexécution de cibles.
En effet, en neutralisant à mains nues
des gardes, on accède à la possibilité
de marquer plusieurs cibles (le nombre variant
selon larme dont on est équipé)
et les exécuter via une simple pression
sur Y. Cela étant non seulement particulièrement
réussi visuellement mais également
très utile pour se débarrasser
de plusieurs gardes en même temps et très
souvent salvateur en cas dassaut en nombre
de lennemi.
Autre nouveauté,
la « Dernière position connue »,
dont le principe est très simple. Une
fois que lon a été repéré,
un fantôme de nous apparaît à
lendroit précis où lon
a été vu pour la dernière
fois. Les gardes concentrant alors leurs recherches
et leurs tirs uniquement à cet endroit.
Il nous suffit donc de nous en éloigner
le plus rapidement possible pour être
tranquille et en profiter pour, soit fuir, soit
tuer un maximum de gardes. LIA de nos
adversaires est, de ce fait, faussée
et incompréhensible. Il arrive, par exemple,
souvent quils gardent leur position et
restent à couvert, jugeant la situation
trop dangereuse et préférant nous
laisser approcher. Seulement, si cela se justifie
dans certains cas, dans dautres, au contraire,
ils nous facilitent les choses en agissant ainsi.
De même, parfois, ils foncent tête
baissée vers une mort certaine. Il est
donc parfois difficile de savoir comment sy
prendre pour avancer sachant quen plus,
ils peuvent ne pas réagir pareillement
deux fois à la même situation.
Grâce aux
défis PEC (Persistent Elite Creation),
on gagne des points. Ceux-ci nous permettent
dacheter des améliorations pour
nos armes. Ainsi on pourra améliorer
la visée, ajouter un silencieux, changer
de chargeur ou encore de crosse. Chacune de
ces améliorations influant sur les capacités
de larme. Et, questions armes, on est
plutôt bien servi. Grenade à fragmentation,
grenade flash, caméra glu, mine, mine
télécommandée, IEM portative,
grenade IEM, pistolets, fusil dassaut,
mitraillettes, fusil à pompe. Autant
dire quon ne manque ni darmes ni
de gadgets. Ceux-ci se récupérant
dans des caches darmes disséminées
tout au long du jeu. A nous de trouver le meilleur
équipement selon la situation mais, dans
la majorité des cas, un silencieux est
quasiment indispensable pour progresser le plus
discrètement possible. Certaines armes,
comme les mines ou mines télécommandées,
sont également très utiles lors
de certains passages où lon doit
affronter une horde dadversaires.
Sam est en colère
et cela se voit. Si les interrogatoires dans
les précédents Splinter Cell se
faisaient plus ou moins en douceur, ici, il
nen est rien. On attrape la personne que
lon veut questionner à la gorge
et on se promène avec tout en prenant
grand soin de la fracasser contre tout ce qui
nous entoure (mur, bureau, miroir
) pour
obtenir des réponses.
Quoi quon
ait pu en lire sur le net, le jeu est relativement
beau. Nos pérégrinations nous
enverront sur lîle de Malte, à
Washington, dans une fête foraine, dans
les locaux dEchelon 3 ou encore dans la
maison Blanche. Les divers décors et
personnages sont bien modélisés.
Le doublage français est dans la lignée
des Splinter Cell précédents,
c'est-à-dire très réussi.
Les musiques collent également bien à
lambiance générale du titre.
La durée de vie
solo est relativement courte puisque environ
8 heures suffisent pour le boucler en mode Normal.
Les sauvegardes se font automatiquement au fur
et à mesure de notre progression. Le
scénario est dans la lignée des
jeux estampillés Tom Clancy et tient
bien la route, réservant quelques surprises.
Splinter Cell :
Conviction dispose évidemment dun
mode multijoueur sur le Xbox Live, mais aussi
en local. La coopération, le gros point
fort du multi, ne se contente pas de faire un
copier-coller de lhistoire du solo, mais
permet à deux joueurs deffectuer
de nouvelles missions. Ici on ne parle pas de
Sam Fisher, puisque lon se retrouve plusieurs
années auparavant, mais de deux anciens
espions. Nommés Archer et Kestrel, les
deux collègues ont les mêmes caractéristiques
et compétences physique que Sam. Mais
ils bénéficient déquipements
différents, bien pensés et qui
permettent dajouter quelques défis
supplémentaires aux modes multijoueur.
En effet, il va falloir chercher et trouver
tout au long des missions les différentes
armes et gadgets disponibles. Certains de ces
objets peuvent également être trouvés
dans le mode solo, puisque les caisses darmes
des deux modes sont reliées. Nos
deux espions doivent donc effectuer plusieurs
missions, dans plusieurs lieux différents.
Entrepôts, scierie, manoir et bureaux
sont certains de ces lieux que lon visite.
Toutes les missions sont agréables à
jouer et permettent de tester plusieurs tactiques
entre les deux espions. Ce qui est certain,
cest que lon ne sennuie pas
tout au long du mode coopération. Au
contraire, la fin de lhistoire arrive
bien trop vite, et on aurait voulu quelques
missions supplémentaires. Il faut compter
environ six à sept heures de jeu en mode
difficile. Malgré ce sentiment de fin
prématurée, on ne peut quêtre
content de pouvoir découvrir une nouvelle
histoire, de nouveaux espions, et de nouveaux
rebondissements. Ceux qui se lancent dans la
campagne coopération découvrent
quelque chose de nouveau, et rare sont les jeux
à proposer un contenu différent
pour le mode coopération. Sur ce point,
Splinter Cell : Conviction marque un point.
En plus du mode
coopération, plusieurs autres modes sont
disponibles. Le premier, le mode chasseur, consiste
à éliminer dix adversaires, joués
par lIA qui se trouvent sur une zone de
la carte. Si l'un des deux joueurs est repéré,
dix autres ennemis apparaissent. Cela ne peut
se produire quune seule fois par zone,
et les ennemis ne peuvent donc pas être
plus de vingt. Une fois ce passage terminé,
on passe au suivant, et le schéma se
répète quatre ou cinq fois jusquà
la fin de la carte. Les cartes sont au même
nombre que les missions présentes dans
la coopération, puisque lon se
retrouve dans les mêmes lieux. Il faut
savoir que les deux personnages que lon
contrôle ne sont autres que Archer et
Kestrel. Autre mode de
jeu disponible, le Dernier Survivant. Dans celui-ci,
les deux espions doivent impérativement
protéger un objectif contre des vagues
dennemis. Plus bourrin, plus axé
sur lutilisation des armes à feu,
ce mode permet tout de même de samuser
un bon moment, pour peu que lon soit amateur
de grosses fusillades. Les cartes sont les mêmes
que dans les autres modes multijoueur, les personnages
également. Malheureusement pour ce mode
de jeu, les vagues dennemis se suivent
et se ressemblent, et ce mode devient très
vite ennuyant si lon n'accroche pas au
coté bourrin de ce jeu. Pour le peu que
lon ne soit pas obligé de jouer
pour obtenir certains succès, les amateurs
dinfiltration ne passeront que très
peu de temps dessus. Les autres, par contre,
y trouveront leur bonheur. Le
dernier mode multijoueur présent, le
face à face, est le seul qui permet à
deux joueurs humains de saffronter. Les
deux joueurs doivent éliminer des ennemis
présents sur la carte, tout en faisant
attention à lespion adverse, qui
peut également tuer et être tué.
Eliminer un ennemi joué par lIA
rapporte un point, tandis que lespion
adverse en vaut cinq. Attention à ne
pas mourir, puisque cela fait perdre des points.
Cela signifie donc que si un espion en tue un
autre, il gagne des points, mais en fait aussi
perdre à son adversaire. Tout cela permet
de jouer de différentes façons,
plus ou moins violentes, mais oblige les deux
joueurs à ne pas trop se montrer. Encore
une fois, les cartes de ce mode de jeu sont
les mêmes que pour les autres. Elles se
prêtent assez bien à ce genre daffrontement,
car les niveaux son tous différents,
et ont différentes particularités
quil faut utiliser pour remporter la partie.
Le multijoueur,
en plus de ces modes de jeu permet également
de gérer les différentes tenues,
quil faut acheter grâce aux points
remportés dans les parties. Ces tenues
peuvent être améliorées.
On peut acheter des emplacements supplémentaires
pour les cartouches ou les gadgets, mais aussi
pour le renforcement de larmure. En plus
de ces améliorations, toutes ces armures
se déclinent en plusieurs coloris, quil
faut également acheter. En bref, cela
permet de passer quelques temps dans la customisation
des armures, mais cela sert aussi à pouvoir
se différencier des autres espions. Bien
que cela ne soit pas indispensable, il est assez
agréable de pouvoir modifier lapparence
de son espion et de pouvoir changer les différents
atouts de ses armures.
Au final, le multijoueur
est assez convaincant. Les modes de jeu sont
assez nombreux pour permettre au joueur de samuser
de longues heures. On aurait espéré
voir un mode 2 vs 2 (mercenaires contre espions),
déjà vu dans les précédents
épisodes, mais celui-ci ne fait malheureusement
pas partie de cet opus. Cest regrettable,
puisque cest le seul mode de jeu qui permettait
un réel affrontement entre joueurs, et
une compétition acharnée entre
mercenaires et espions. Finalement, Archer et
Kerstrel sen tirent à merveille.
La coopération disponible en Live et
en local est le point fort de ce multi. Les
nouveaux joueurs ne verront donc pas de points
négatifs, mais les nostalgiques auront
le mode 2 vs 2 en travers de la gorge. Espérons
quun contenu additionnel rectifie le tout
ces prochains temps. Mais il ne faut pas trop
espérer.
Dôté
dune bonne réalisation et dun
scénario correct, Splinter Cell conviction
offre la possibilité dincarner
un Sam Fisher en freelance et ne reculant devant
rien pour parvenir à ses objectifs. Il
change également la façon dont
la série à toujours abordé
linfiltration et laction. Tout se
fait de manière plus fluide, plus nerveuse.
Sam est beaucoup plus rapide et violent. A tel
point que tout joueur habitué des épisodes
précédents aura toutes les peines
du monde à sy remettre, après
avoir joué à Conviction, tant
ils paraissent lents et poussifs comparé
à ce dernier. Malgré quelques
faiblesses dIA, Splinter Cell Conviction
signe le grand retour de Sam Fisher sur nos
écrans. Un retour plus que réussi.
Xav & Crypto
X - 28.05.2010