Pacific
City, une mégapole surpeuplée et aujourd’hui au bord de l’asphyxie,
débordée par la vague de violence qui y sévit. La situation
est critique. Trois gangs y font la loi : Los Muertos, les Volk et la Corporation
Shai-Gen. Les forces de police classiques sont complètements débordées
et dépassées. L’Agence crée alors, à partir de
travaux controversés d’un scientifique, une nouvelle race d’Agents,
dotés de capacités surhumaines. Cela suffira-t-il à ramener
l’ordre dans Pacific City?
A première
vue, Crackdown fait penser à un GTA like,
comme par exemple Saints
Row. Mais, en réalité,
il est sensiblement différent. Même
si on peut arrêter n’importe quelle
voiture dans la rue pour s’en emparer ou
tuer qui bon nous semble, ici, il n’y a
pas d’activités annexes. Les missions
nous sont données par un interlocuteur
de l’Agence qui nous accompagne tout au
long du jeu. Celui-ci nous guide dès
nos premiers pas et, en plus de nous expliquer
les mécanismes du jeu, intervient régulièrement
pour nous donner des informations sur notre
mission et sur les divers gangs. Il n’hésitera
pas à nous réprimander si on abat
des civils innocents, à nous féliciter
en cas de réussite des missions, ou à
commenter notre mort, parfois non sans humour.
Le
scénario du jeu repose entièrement sur les gangs et sur leur élimination.
Chaque gang est hiérarchisé avec, à sa tête le big
boss et, en dessous, ses lieutenants. Des dossiers assez complets les concernant
sont disponibles et consultables via notre interface. Il est nécessaire
d’aller attaquer et d’éliminer les lieutenants dans leur planque
avant d’affronter le leader du gang. En les éliminant, on affaiblit
le gang et le big boss devient une cible plus facile (à noter que notre
interlocuteur nous donne un pourcentage de réussite de chaque mission).
Si certains de ces braves gens sont indiqués sur la petite carte en bas
à gauche de l’écran, d’autres adoptent le profil bas et
on doit les trouver par nos propres moyens. De plus, on peut choisir différentes
façons d’investir les planques, on à une marge de liberté
à ce niveau là. On peut soit débarquer en voiture ou en camion
à fond la caisse, foncer et tirer dans le tas, ou essayer de s’approcher
discrètement en passant par les hauteurs et d’en découdre en
se la jouant tireur d’élite.
Chacun
de ces gangs est localisé dans un quartier de la ville. L’aire de
jeu qui comprend la ville est ses environs est relativement vaste et nous promet
de longues heures de fusillades. Qui dit Agent d’un nouveau genre, dit capacités
nouvelles et pouvoirs surhumains. Ceux-ci sont déterminés par les
compétences qui sont au nombre de cinq : Agilité, Pilotage, Explosifs,
Force, Armes à feu. Pour les faire évoluer, on procède de
diverses manières. Pour progresser en agilité, on peut soit récupérer
les Orbes de couleur verte disséminés un peu partout dans les hauteurs
de la ville ou bien participer à des courses d’agilité indiquées
par une colonne verte à l’écran. La chasse aux orbes étant
autrement plus plaisante que ces courses. De la même manière, si
on tue nos adversaires en utilisant les armes à feu, notre compétence
dans ce domaine augmentera et, si on préfère les corriger mano à
mano, c’est notre Force qui augmentera. Pour augmenter les talents de pilotes,
on participe à des courses indiquées par une colonne violette ou
on effectue des cascades. Ainsi, au fur et à mesure du jeu, on pourra,
entre autres, soulever et balancer des objets de plus en plus lourds et de plus
en plus loin, faire de plus en plus de dégâts avec des armes à
feu, courir de plus en plus vite et surtout sauter plus haut et plus loin, sans
parler des chutes vertigineuses auxquelles on pourra à loisir s’adonner
tout en tirant sur les gangs. A noter que des orbes de couleur bleue sont cachés
un peu partout dans le jeu et que ceux-ci, une fois récupérés,
vous donnent des points pour toutes vos compétences.
La
compétence d’agilité est la plus importante de toutes. C’est
grâce à elle que le jeu prend toute son ampleur. La notion d’immensité
et de liberté ambiantes y sont irrémédiablement liées.
Plus l'agilité est élevée et plus on a accès aux hauteurs
de la ville. On saute d’immeubles en immeubles et on peut parfois se retrouver
seul sur une corniche, à une hauteur vertigineuse, à contempler
la ville, un peu comme Batman contemple Gotham City dans les comics. De même,
l’agilité influe également sur le gameplay car, si au début
on utilisera souvent les véhicules pour se balader rapidement à
travers la ville, une fois que l’on sera suffisamment agile, on préfèrera
de loin utiliser nos propres moyens et passer par les toits pour se rendre d’un
endroit à un autre.
On ne peut
transporter que deux armes à la fois (ce qui peut sembler peu), plus les
grenades, mais on récupère les armes sur les cadavres des membres
des gangs que l’on a abattu. Et le choix est varié : fusils de sniper,
pistolets, mitraillettes, mitraillettes lourdes, fusil à pompe, grenades,
grenades à fragmentation… bref, il y a de quoi s’amuser. La gâchette
de gauche permet de viser une cible en particulier, ce qui s’avère
très utile pour tirer sur un adversaire en se déplaçant.Fait
rarissime par les temps qui courent, on a une jauge de vie. Celle-ci se régénère
lorsque l’on se met à l’abri. Un bouclier similaire à
celui que l’on voit dans les Halo, la protège et se régénère
lui aussi quand on est à couvert. On peut s’accroupir pour être
discret ou mieux viser.
Crackdown est
très joli. Le Cell Shading lui donne un air « cartoonesque »
et aide à faire passer la violence du titre. La profondeur de vue est impressionnante,
le cycle jour / nuit est très bien rendu et chaque quartier de la ville
est différent visuellement. De plus, Pacific City est une ville vivante
qui grouille de monde (d’ailleurs autant de monde le jour que la nuit) et
au trafic automobile très dense. Il est d’ailleurs amusant de constater
que si on heurte des gens l’arme à la main ils lèvent les mains
comme pour dire qu’ils ne veulent pas de problème et, si vous vous
mélangez à la foule et que vous tirez contre un mur, un mouvement
de panique s’empare d’elle et tout le monde part en courant. Les musiques
ne sont audibles que lorsque l’on se promène en voiture. On peut en
changer à loisir, les styles étant assez variés mais pas
toujours très réussis. Après, tout est une question de goût.
Le reste de nos pérégrinations étant bercé par les
bruits de la ville et par la douceur des coups de feu et des diverses explosions.
Niveau gameplay, l’agent réagit
parfaitement à nos injonctions. Mais si l’ensemble est globalement
très bon, on peut regretter cependant quelques petites choses comme, par
exemple, le système de visée qui, s’il s’avère
très efficace contre un ou deux adversaires isolés dans une environnement
vide, l’est beaucoup moins dans un endroit chargé d’obstacles
(tonneaux, voitures…) et face à un groupe d’adversaires important.
En effet, il arrive fréquemment que lorsque l’on essaie de viser un
ennemi, on se retrouve à viser un tonneau ou bien alors un des cadavres
qui jonchent le sol. On est alors obligé de se déplacer et de viser
à nouveau. Et, parfois, ce genre d’écueil conduit à
la mort. De même, on peut en théorie viser sur des parties du corps
bien définies de nos adversaires comme les jambes pour les immobiliser
ou les bras pour leur faire lâcher une arme. On sera obligé de viser
« manuellement » pour y parvenir, la visée automatique rendant
cela malheureusement impossible. Autre point qui aurait pu être amélioré,
la conduite en voiture qui n’est pas des plus aisée et même
parfois vraiment pénible tant que l’on a pas amélioré
sa compétence dans ce domaine. L’action peut également sembler
assez répétitive et manquer de diversité puisque l’on
fait souvent les mêmes choses. Récupérer des orbes ou participer
à des courses pour accroître ses compétences ou tirer sur
les membres des gangs. L’IA est assez réussie. Les membres des gangs
se mettent à couvert et visent relativement juste. De plus, lorsque l’on
commence à devenir vraiment gênant pour les gangs, ils envoient leurs
commandos à nos trousses. A l’inverse, en faisant comme bon nous semble
et en massacrant un grand nombre de civils ou de policiers, le héros est
considéré comme déserteur et ce sont les exécuteurs
de l’Agence qui viennent rendre une petite visite de courtoisie.
Trois
niveaux de difficulté (Difficile, Féroce, Dément) et plusieurs
options de jeu sont disponibles : le mode Campagne jouable en solo, ou à
deux en coopératif. Malheureusement, ce dernier n'est pas possible en écran
partagé, on est donc obligé de passer par le Xbox Live ou une liaison
multi consoles. Et le mode Partie Chrono. Celui-ci se compose de plusieurs sections,
qui se déverouillent à chaque fois que l’on liquide un boss
ou un lieutenant de gang, et permet de refaire la mission et d’établir
un record de temps, avec classements sur le Live. A noter
que Crackdown permet d’avoir accès à la fameuse beta
multijoueur de Halo 3. Une option "téléchargements"
est disponible dans le menu principal de Crackdown. L'option de téléchargement
de la beta est pour le moment grisée, mais elle deviendra accessible en
temps en en heures et permettra de télécharger la démo et
d’y jouer. Celle-ci ne sera accessible qu’en passant par le menu de
Crackdown.
Crackdown est un excellent
jeu qui, sous des faux airs de GTA Like, s’avère particulièrement
fun et prenant. On prend beaucoup de plaisir à se balader dans Pacific
City, à soulever et balancer tout ce qui traîne à la tête
des gangs, à sauter de toit en toit. Grâce à une réalisation
technique de très bonne facture et une grande liberté d’action,
il parvient à nous captiver pendant des heures et ce malgré une
bande sonore pas toujours au top, l’impossibilité de jouer en coop
sur une seule et même console et la répétitivité de
l’action.
Xav - 21.02.2007
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Action répétitive
