Test : Conflict - Denied Ops
Xbox 360
 
 Editeur : Eidos Interactive
Développeur : PIvotal Games
Site officiel : conflictdeniedops
Vidéos : rubrique vidéos
Date de sortie : 08.02.2008
Achat : Amazon.fr, CeDe.ch
  
 

Langue : français
Joueur(s) hors ligne : 1 à 2
Xbox Live : oui
Joueurs en ligne : 2 à 16
Age recommandé : dès 16 ans

 

Avec quatre épisodes en quatre ans (2002 à 2005) sur Xbox première du nom notamment, la série Conflict n'a pas su se renouveler et évoluer pour s'imposer dans le domaine relativement fermé des jeux de tir tactique à la troisième personne, malgré un gameplay typé arcade qui lui permettait de se démarquer quelque peu. Alors que tout pensait à croire que cette licence ne passerait pas le cap de la nouvelle génération de consoles, Pivotal Games tente le pari de faire pratiquement table rase du passé en mettant à la retraite la Red Team et en proposant cette fois une vue à la première personne. Reste à savoir si cela sera suffisant pour se faire une place au panthéon des meilleurs FPS du moment.

Solide président de la République bolivarienne du Venezuela depuis 1999, Hugo Chávez a du faire face en 2002 à un coup d'état de Pedro Carmona. Une tentative rapidement avortée à l'époque par une manifestation massive de la population. Voici la seule entreprise de l'opposition pour renverser le leader vénézuélien. C'était évidemment avant la sortie de Conflict : Denied Ops qui pourrait à lui seul changer totalement le visage politique et économique de ce pays, en exagérant à peine. Ce titre débute par le déclenchement d'une guerre civile par les insurgés d'un certain général Ramirez. Les combats contre les forces militaires font rage dans tout le pays et les Etats-Unis, toujours enclin à aider les pays qui regorgent d'or noir, décident d'envoyer une force de maintient de la paix. Ramirez réagit et menace publiquement d'utiliser des armes de destruction massives, en l'occurrence des bombes nucléaires, si les Américains foulent le sol vénézuélien. C'est à partir de ce moment que la Division des Opérations Spéciales de la CIA rentre en jeu en envoyant sur le terrain deux agents paramilitaires, Lincoln Graves et Reggie Lang, dans le but d'empêcher ces rebelles d'obtenir de telles armes. Une aventure, largement inspirée des oeuvres de Tom Clancy, qui nous emmène aux quatre coins du globe (Sibérie, Rwanda, Amérique du sud etc.) pour une dizaine de missions au total. On ne va pas trop polémiquer sur ce genre de scénario mais il faut bien avouer que le vase commence gentiment à déborder. Attention à l'overdose.

On incarne donc un binôme très différent mais complémentaire puisque Graves est un sniper chevronné qui opère en douceur tandis que Lang, le bourrin de service, préfère jouer avec sa sulfateuse en toute indiscrétion. La campagne solo permet de passer d'un personnage à l'autre sur une simple pression de la touche B afin de faire face à toutes les situations mais aussi varier quelque peu les plaisirs. C'est tout du moins ce que l'on croit au début. En effet on constate rapidement que Lang est plus résistant et que sa mitraillette est tout aussi efficace que le fusil de précision sur des distances moyennes. On préconisera donc monsieur muscle dans la plupart des cas. Des ordres sommaires comme se déplacer, suivre ou encore exécuter un tir de supression peuvent également être donnés. Un aspect tactique relatif puisque notre compagnon s'en sort généralement bien malgré un certain laxisme de temps en temps. On ne peut par contre pas en dire autant des ennemis qui jouent régulièrement les kamikazes en se lançant tête baissée sur nous. De plus, leurs déplacements sont scriptés et passé l'effet de surprise, il suffit d'attendre à l'endroit idéal pour les dégommer à la chaîne. Mais attention, Conflict : Denied Ops n'est pas facile, loin de là. La faute, ou grâce c'est selon, à des incohérences en tout genre : les guerrieros munis d'une simple mitraillette nous alignent sans soucis, à plus de 100 mètres alors qu'il nous faut au minimum trois cartouches, si on ne réalise pas un headshot, avec le fusil de sniper, des grenades invisibles explosent, comme par miracle, à nos pieds quand ce n'est pas Saint Pierre qui nous invite chez lui sans aucune raison apparente. On a toutefois la possibilité de réanimer à l'infini notre partenaire en lui injectant dans un temps défini (trois minutes) un produit miracle. Une particularité qui permet de bénéficier d'une deuxième vie mais aussi d'envoyer sans crainte notre coéquipier au charbon afin de jauger les forces adverses.

Techniquement, Conflict : Denied Ops déçoit. On ne peut s'empêcher de le comparer à Call of Duty 4, les deux boxant dans la même catégorie et le constat est affligeant pour le petit dernier de Pivotal Games. Les textures sont simples et peu détaillées et font malheureusement penser aux rendus des jeux de la génération précédente. Seuls les différents éléments destructibles rappellent au passage que l'on se trouve bien sur Xbox 360. Quant aux personnages, si leur modélisation est convenable sans pour autant atteindre des sommets, leur façon de se mouvoir est plus qu'anachronique; l'arthrose n'est pas loin. En ce qui concerne la partie sonore, on retiendra principalement les dialogues entre les deux protagonistes. Les développeurs ont voulu apporter un peu d'humour dans ce monde de bruts et comme souvent, cela ne vole pas bien haut, à la limite du ridicule.

En parallèle de cette partie solo relativement courte (comptez moins de 10 heures), Conflict : Denied Ops propose de revivre la campagne en coop avec un ami en écran splitté ou encore via le Xbox Live. C'est sans aucun doute le point fort de ce titre. Les niveaux ont en effet été conçus pour le jeu en coopération grâce aux différentes approches possibles. Il est également conseillé de jouer avec la verticalité de certains lieux pour élaborer des stratégies et ainsi profiter au mieux des capacités de chacun des personnages. De plus, pour varier le plaisir, on peut changer d'avatar après chaque mission. Des affrontements multijoueurs sont également au programme avec les classiques deathmatch, team deathmatch et capture de territoires. Cette partie reprend les particularités du mode campagne. On a donc le choix d'incarner Graves ou Lang à chaque respawn mais aussi de réanimer nos frères d'armes lors des matchs en équipe. Par contre, les serveurs étant désespérément déserts, il nous a été difficile de tester convenablement ce mode.

Au final, on peut ranger Conflict : Denied Ops dans la catégorie des FPS moyens qui passeront inaperçus dans ce genre déjà très représenté. Décevant techniquement, classique, bourré d'incohérences et caricatural, ce titre se rattrape quelque peu grâce à son mode coopératif sympathique qui permet de passer d'agréables moments. C'est bien évidemment insuffisant pour s'imposer aux côtés de Call of Duty 4 qui a décidément placé la barre très haut.

Strongbow - 13.03.2008




 
LES PLUS
LES MOINS
 
 

Coop à deux
Level design


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Réalisation décevante
Caricatural
IA moyenne
Banal
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Technique :
 
Graphismes :
Son :
Jouabilité :
Durée de vie :
 
Note : 4.5/10