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Test : Rainbow Six 4 - Lockdown

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Je vous épargnerai le résumé du scénario de Lockdown, son originalité étant proche du néant. Disons simplement que l’on parlera de terroristes, d’un Front Mondial de Libération du Monde (sic !), d’un virus mortel, etc. Déjà vu ? Sans doute… Mais après tout, même si on peut regretter la simplicité du scénario, ce n’est pas vraiment dramatique. Malgré cela, les cinématiques qui introduisent certaines missions ne manquent pas de pêche. C’est explosif, plutôt bien mis en scène et on admirera avec plaisir la qualité et le niveau de détail de ces courtes séquences.
Le jeu vous glissera dans la peau de Ding Chavez, leader d’une des équipes Rainbow. Cela, vous en avez l’habitude. La nouveauté, c’est que certaines parties des missions vous permettront de jouer le froid et cynique Dieter Weber, sniper de haut vol. On reviendra plus tard sur ces séquences de sniper, mais on note que la présence de Weber fait partie du petit changement d’orientation du jeu : on donne plus d’importance aux personnages des équipes Rainbow, tout en en incorporant de nouveaux (et surtout « nouvelles »). Les lecteurs du roman éponyme reconnaîtront également certains patronymes mentionnés dans les briefings.

Les missions sont découpées en plusieurs séquences (deux ou trois en général). Ce découpage s’explique par de nombreux changements d’objectifs en cours de mission et par les interventions de notre ami Weber. Ce dernier aura à cœur de couvrir l’avancée de ses coéquipiers, pour leur permettre d’infiltrer un bâtiment par exemple. Les moments où l’on joue Weber sont sympathiques mais pas pour autant passionnants. Sniper des dizaines d’ennemis ressemble souvent à du tir au pigeon et on se rendra vite compte que notre réel objectif sera d’éviter que les « tangos » ne s’approchent trop de Ding, Louis ou encore Eddie, nos alliés. Votre taux de réussite déterminera souvent le niveau de forme de Chavez et les autres, une fois que vous les contrôlerez dans la suite des missions. Un mauvais tireur d’élite risque d’envoyer une équipe mal en point dans la gueule du loup. Ces séquences ont le mérite de varier l’action et sont bien mises en scène. Lorsque l’on n’est pas dans un hélico par exemple, on prend un certain plaisir à chercher le bon « spot » (emplacement de tir) pour voir sans être vu et couvrir les hommes de l’arc-en-ciel. L’humour et la fanfaronnerie de Weber sont agréables à écouter aussi.

Les missions « intérieures », avec Ding et ses hommes ressemblent fort logiquement à celles de Rainbow Six 3. Nos coéquipiers se débrouillent pas trop mal et se placent assez intelligemment. Leur visée pourrait largement être perfectible. Le système d’ordre a été optimisé. Dorénavant, les soldats de votre groupe attendront le signal « exécution » avant de lancer une action complexe (ouvrir une porte, lancer une grenade et nettoyer une pièce par exemple). Cela nous évite quelques crises de nerfs inutiles. L’ordre « reconnaissance », disponible à chaque croisement est une très bonne idée. Cela vous évitera de toujours devoir ouvrir la voie, surtout si vous êtes blessé. Les ennemis ont des comportements tour à tour réalistes ou idiots. Ils mettent parfois longtemps à vous repérer alors que vous êtes presque sous leur nez et sont, à d’autres instants, capables de vous descendre avec la vitesse de l’éclair à 120 mètres. Ils se servent maintenant avec une certaine habileté des grenades et vous donneront parfois du fil à retordre. Le jeu reste donc relativement difficile (à condition de ne pas jouer en niveau normal), malgré son orientation un peu plus explosive. Pour pallier à cela, vous pouvez maintenant disposer d’un nombre de sauvegardes illimité. C’est franchement une bonne chose. La limitation des sauvegardes augmentait le stress des missions mais était parfois compliquée à gérer (on était souvent trop ou pas assez économe). Les quatorze missions du mode solo durent chacune entre vingt minutes et plus d’une heure, pour les plus longues et plus compliquées. Les habitués ne mettront pas plus de dix heures pour finir la campagne.

Les armes sont moins efficaces que dans Rainbow Six 3. Là aussi, c’est une évolution positive car plus proche de la réalité. Certaines armes vous rendaient quasiment invincibles dans le volet précédent.
Comme d’habitude, serait-on tenté de dire, les niveaux sont linéaires. Vous vous réjouirez de voir apparaître de temps en temps plusieurs accès à une pièce ou carrément deux chemins différents vers un objectif. Globalement, on a quand même l’impression d’arpenter de trop nombreux couloirs. C’est un peu lassant et cela diminue le nombre de possibilités tactiques. Le déroulement des missions se résume trop souvent à avancer dans un couloir jusqu’à la porte suivante, ordonner à ses hommes de nettoyer la pièce derrière d’une manière ou d’une autre (ce qu’ils font très bien), puis chercher à nouveau une nouvelle porte… Cependant, on prend plaisir à voir nos alliés se mouvoir de façon parfaite la plupart du temps pour couvrir tous les angles. Pour peu que vous jouiez comme il faut aussi, vous serez vite tenté de réussir des missions parfaites (sans qu’un des membres de l’équipe ne soit touché).

Le mode multijoueurs est la vraie innovation du titre. Aux côtés des classiques modes survie, tireur d’élite et missions en coopération, le mode Carrière est une nouveauté. Celui-ci vous permet de créer un avatar personnalisable, qui progressera au fil des parties, gagnant des médailles et de l’expérience. Ce mode a donc un petit côté RPG sympathique. Quatre classes de personnages sont disponibles : agent, médecin, commando et ingénieur. L’agent spécial possède du matériel technologique qui lui permet de contrôler les caméras et les systèmes de surveillance. Il est généralement axé sur la discrétion (snipe et couteau). Le médecin peut soigner ses équipiers, attaquer l’ennemi avec des gaz toxiques ou encore installer une station médicale utilisable par son équipe. L’ingénieur se spécialise dans les explosifs et les pièges. Il peut installer une mitrailleuse pour son équipe et possède une clé électronique pour pirater certains mécanismes. Le commando est équipé d’armes et d’armures lourdes. Sa force lui permet de les utiliser sans trop souffrir du recul. Il peut aussi déployer un grand bouclier pare-balle, qui lui servira, par exemple, à couvrir un allié en train de soigner un soldat. Ces classes sont très différentes et donnent un aspect tactique intéressant aux parties. Au fil de vos exploits sur le terrain, vous gagnez de l'expérience et des crédits qui permettent ensuite de se procurer de l'équipement et d'améliorer ces capacités. L'idée est bonne mais elle favorise clairement ceux qui jouent le plus. Faire son entrée dans l'arène du Live ne sera pas de tout repos pour les débutants. Deux modes de jeux spéciaux sont liés à la carrière (mode P.E.C.) : Conquête totale et Récupération. Le premier vous donne pour mission de contrôler trois points sur la carte pendant un certain temps avant que vos ennemis (humains) ne vous les reprennent. Récupération vous demande de capturer un cylindre et de le rapporter à votre base. Rien de très innovant dans ces variantes des classiques "Capture the flag" ou "Territoires", mais la variété des cartes et les classes rendent l’expérience plus originale. Le lag n'est pas trop présent. Lockdown devrait conforter la place des Rainbow Six dans les jeux les plus joués en Live.

Graphiquement, le jeu marque une bonne évolution par rapport aux précédents titres de la série. Les décors sont un peu plus riches, la modélisation des hommes du Rainbow est bien détaillée et les diverses visions (nocturne et thermique) sont encore mieux réussies. Mention particulière à la seconde, vraiment bluffante. On regrettera par contre l’animation des ennemis, toujours aussi simpliste et trop rigide. Les décors sont parfois très jolis (mention spéciale pour les trois ou quatre derniers niveaux), parfois bien trop vides (la majorité des missions). Arpenter des couloirs, des halls et des entrepôts, ça lasse un peu, à force. Globalement, c’est donc très joli mais entaché de quelques textures fades et de bugs dans l’animation. Le niveau technique est malgré tout largement suffisant pour s’immerger dans l’action. On remarque d’ailleurs des détails sympathiques : nos lunettes se givrent légèrement dans une pièce réfrigérée, l’eau goutte sur notre HUD, etc.
L’aspect sonore est aux petits oignons. Explosions, bruit des balles qui sifflent, réaction de vos hommes (dans les haut-parleurs et le casque communicator), musiques rythmées et dans le ton des cinématiques, il n’y a pas grand-chose à redire. Avec un système 5.1, c’est le bonheur pour vos oreilles.

Lockdown est donc un bon jeu mais qui n’arrive pas à éviter un arrière-goût de déjà-vu. Le jeu a bien progressé techniquement (même s’il aurait pu être un peu plus léché) et les développeurs ont pensé à de nombreuses petites améliorations qui augmentent le confort de jeu. On signalera aussi la présence inhabituelle pour un jeu Ubi de fréquents plantages (souvent après un chargement) et de bugs (comme des ennemis invincibles ou qui se déplacent avec un élément de décor planté dans le ventre…). Gênant. Ghost Recon 2, lui aussi dans la franchise Clancy, a bien mieux réussi son adaptation à l’univers des consoles. Rainbow Six a encore l’air d’hésiter entre réalisme et action et n’a pas réussi à trouver le mélange idéal. C’est certainement le mode multi, de très bonne qualité et bien plus innovant que le solo, qui lui permettra de se faire apprécier le plus. Mais malgré ces quelques déceptions, retrouvez les hommes et les femmes de l'arc-en-ciel est très plaisant.


Sam Fisher -
19.09.2005





Editeur

Développeur

Site officiel

Vidéos

Joueur(s)

Date de sortie

Langue

Mode 16/9

Dolby Digital

Compatible Xbox Live

Compatible LAN

Age recommandé

Achat

Ubisoft

Ubisoft

www.rainbowsix.com

rubrique vidéos

1 à 2 - 2 à 16 sur le Xbox Live

8 septembre 2005

texte et voix en français

non

oui

oui

oui

16+

Amazon.fr

Les moins

des bugs et plantages

répétitif

ennemis limités

 

Les plus

son

ambiance

mode P.E.C.

système d'ordres

Technique
Graphismes
Son
Jouabilité
Durée de vie
Note:
75%