Test : Medal of Honor - soleil levant
Medal Of Honor : En première ligne avait réussi à conquérir
son public. Grâce à son ambiance sonore et scénaristique,
il nous plongeait dans la guerre comme peu l’ont réussi. Malgré
ses nombreux bugs, son IA pas terrible et des graphismes un peu légers,
le jeu connut tout de même un gros succès. Donc, après un
débarquement mouvementé sur les plages françaises pour se
faire de l’Allemand, nous voici partis pour répondre aux Japonais
de leur attaque sur Pearl Harbor. Il nous reste maintenant à savoir si
ce nouvel opus a su garder ce qui a fait de Medal of Honor une série si
célèbre.
Le jeu commence par une splendide attaque
à Pearl Harbor, on est réveillé par les explosions à
l’intérieur d’un navire et pour éviter de couler avec,
on va tout faire pour sortir et se défendre. En chemin on voit des explosions
de partout, le bateau qui se met à trembler, des tuyaux qui nous barrent
soudainement le chemin, des loges qui prennent feu, pour enfin voir la sortie
devant nous. Une fois dehors, un magnifique ciel rougeâtre se voit envahir
par des avions Japonais, bien heureusement une grosse mitrailleuse fixe, tout
à fait libre, se trouve à notre droite. Nous voilà désormais
aux commandes de la machine dont tout les enfants rêvent et nous permettant
de détruire un grand nombre des avions volant juste au-dessus de nous.
On s’amuse alors à mitrailler des Japonais avec un son à faire
sautiller son caisson de basse. Jusqu’à ce qu’une torpille nous
propulse dans l’eau, heureusement un plus petit bateau passait par là
avec une autre grosse mitrailleuse à bord, et nous voilà donc reparti
pour une chasse aux Japonais volants. Cette introduction à Medal Of Honor
est époustouflante et nous place directement dans l’action, un peu
comme l’avait fait « en première ligne » avec la scène
du débarquement. Mais malheureusement on se rend compte au fil des parties
que ce passage est le meilleur du jeu et qu’il reste très différent
de tous les autres niveaux… D’un autre côté il faut avouer
que si tout le jeu avait été comme ça, c’est à
dire des scènes d’actions entrecoupées par des cinématiques
(en temps réel), ce serait vite devenu ennuyeux. Mais par contre si les
développeurs s’étaient donnés autant de peine pour le
premier niveau que pour le reste, le jeu aurait pu devenir exceptionnel.
Après
une introduction bien motivante, nous voilà partis à la guerre,
la vraie. Première constatation, ce n’est pas très beau. C’est
polygonisé, pixélisé et les textures ne sont pas vraiment
remarquables. Mais les graphismes ne font pas tout alors voyons plutôt ce
que donne le gameplay. Au niveau des commandes on est loin de la qualité
du fameux Halo et je dirais même des autres FPS. On met bien trop de temps
à viser l’ennemi et le choix des touches est assez inhabituel ce qui
nous demande quand même un certain temps d’adaptation. Les développeurs
ont tout de même fait quelques bons choix, comme par exemple le fait de
pouvoir envoyer une grenade à l’aide d’un bouton, donc sans avoir
besoin d’aller la chercher dans son inventaire, ou le fait d’avoir peu
d’armes en même temps, ce qui nous évite de toutes les faire
défiler pour passer du sniper à la mitraillette lorsqu’on est
dans le feu de l’action. Mais donc dans l’ensemble les commandes laissent
un peu à désirer. Le jeu peut par contre se vanter de posséder
une très bonne ambiance de guerre, en partie grâce aux très
bonnes musiques ainsi qu’aux divers effets sonores le tout certifié
THX, mais c’est sans pour autant atteindre le niveau d’un Rainbow Six
3.
Au niveau de l’IA c’est assez la catastrophe.
Il arrive parfois de voir un personnage bloqué dans un mur, un ennemi qui
prend une mitrailleuse fixe alors que vous vous trouvez derrière lui et
que vous êtes inatteignable, l’un de vos alliés qui cours au
milieu des Japonais alors que vous êtes en train de les mitrailler et ceux-ci
n’ont la plupart du temps aucune réaction lorsque vous leur envoyez
une grenade, ils ont juste de temps en temps la lueur d’esprit de vous la
renvoyer mais c’est assez rare. Les ennemis sont stupides, alors pour rattraper
le coup, les développeurs ont eu la mauvaise idée de leur fournir
des corps de pierres pouvant résister sans problème à plusieurs
balles de sniper ou même parfois à un chargeur d’une bonne mitraillette.
Certains de vos alliés eux sont carrément invincibles, c’est
pour les besoins du scénario certes mais ça ne fait pas très
réaliste.
Le jeu est malheureusement très court,
au bout de neuf missions on arrive à son terme. Mais ces neuf missions
sont par contre assez variées. On aura par exemple l’occasion d’escorter
un char, de gravir une colline afin de faire cesser des bombardements, d’exploser
des canons dans les montagnes, de se la jouer discret avec un silencieux, de se
déguiser afin d’infiltrer un bâtiment et j’en passe des
bien meilleures afin de ne pas trop en dévoiler. En plus de ces neuf missions,
il existe un mode multijoueur plutôt sympathique. Tout d’abord l’habituel
mode deathmatch en écran splitté jouable jusqu’à quatre
sur la même console, il est d’ailleurs possible d’y jouer tout
seul avec un personnage contrôlé par la machine. Puis le mode coopératif
qui permet de refaire toutes les missions du mode solo mais en simplifié
(pas besoin d’amener tel objet à tel endroit, ou de parler à
tel personne). Tout ceci permet de bien rallonger la durée de vie. Le jeu
étant édité par Electronic Arts, il est malheureusement incompatible
avec le Live.
Au final ce Medal Of Honor : Soleil Levant suit
la règle de ses prédécesseurs en apportant une ambiance unique
propre à la série. Mais sa courte durée de vie, ses graphismes
indignes de la console et son IA très limite lui posent tout de même
de sacrés problèmes. Le jeu n’est pas pour autant mauvais,
mais après avoir vu un « en première ligne » rempli
de qualités on était en droit d’attendre une suite digne de
ce nom et à ce niveau la on ne peut être que déçu.
Malgré tout, ses niveaux variés, son mode multijoueurs et ses musiques
d’ambiance sauvent la mise. Ce jeu est donc plutôt déconseillé
à moins d’être un véritable fan de la série qui
sait à quoi s’attendre.
Euhics
- 17.02.2004
|  les
graphismes
faible
durée de vie l'IA pas
de 16/9 pas
de Live |  les
musiques
l'ambiance
niveaux
variés la
scène de Pearl Harbor les
modes multijoueurs
|
