Les graphismes,
et les personnages superbement modélisés en Cell-shading, qui donne
ce look "cartoon", conviennent à merveille à ce jeu qui dégage
une ambiance très fun. La distance d'affichage très importante laisse
entrevoir des quartiers de la ville superbement modélisée et montre
que la console a encore beaucoup de réserves en elle. A ce propos, l'effet
de blur utilisé pour les "boost dash", accélérations fulgurantes
qui permettent de se sortir des situations délicates, est magnifique. Les
musiques ne sont pas en reste, puisque trente titres variés (RnB, Hip Hop,Techno,
Pop) sont proposés, et ceux-ci sont pour la plupart de très bonne
qualité (ceux de Hideki Naganuma et des Latch Brothers par exemple). Par
contre, la chanson Birthday Cake, du girl's band japonais Cibo Matto fait hérisser
les poils à toute personne possédant des tympans en état
de fonctionner. Et le problème c'est que cette chanson très crispante
revient relativement souvent, et qu'il n'est pas possible d'en changer, à
part au QG de la bande. Dommage, un sans faute sinon de ce côté-là. Quelques
autres défauts mineurs sont à relever. On notera quelques petits
ralentissements, peu compréhensibles, notamment au garage, ainsi qu'un
léger aliasing. Un autre point négatif est la navigation dans les
menus, qui est peu pratique. Pour sortir d'une partie en mode solo, et revenir
à l'écran titre, la seule possibilité existante est la mise
hors tension de la console. Ceux qui ont aimé
le premier épisode ne seront pas déçus, mais risquent d'être
quelque peu surpris par l'histoire qui repart plus ou moins à zéro,
et par les graffitis, dont leur réalisation est très (trop ?) facile. A
propos des graffs, un petit encadré ci-contre donne quelques informations
complémentaires. Il est intéressant de savoir que certains ont été
réalisés, sur concours
organisé par Sega, par des artistes Américains et Européens.

|
Les graffitis Les
premières inscriptions murales, que l'on peut qualifier de "tags", existaient
déjà au temps des Romains. Le mot graffiti est tiré du grec
"graphein" qui signifie "écrire". Durant
la seconde guerre mondiale, les soldats américains avaient pour habitude
de dessiner sur les murs un personnage avec le texte "Kilroy was here", pour montrer
à tous, l'omniprésence des alliés.
Dès les années 60, Cornbread
et Cool Earl, reconnus comme les premiers bombeurs de Philadelphie, ainsi que
Tracy 186 de NYC, firent émerger cette forme d'expression. En
1971, les styles évoluèrent, et le graffiti se démocratisa,
avec plusieurs grapheurs utilisant le nombre de leur rue à NY, dans leur
pseudo (Taki 183, Frank 207, Chew 127, Julio 204). Dès
les années 80, le mouvement hip-hop battait son plein aux Etats-Unis. Certains
graphs furent pour la première fois exposés en galerie, montrant
ainsi le côté artistique de cette activité. Une des personnes
qui y contribua fut Haze, qui travailla quelques temps avec Keith Haring. Plusieurs
graffitis présents dans le jeu JSRF ont été créés
uniquement pour cette occasion par Haze.
|