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Test : Golden Eye: Au Service du Mal

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" Mon nom est Bond, James Bond "…et bien non, car le dernier opus servi par Electronic Arts ne nous met pas dans la peau du célèbre agent britannique mais d'un méchant monsieur appelé : GoldenEye. Sans vouloir casser l'ambiance de ce début de test, il convient tout de même de préciser que GoldenEye : Au service du Mal n'est ni une suite ni un remake du jeu (où plutôt du hit) sorti sur Nintendo 64 et développé par Rare. Ici, EA s'est servi du nom GoldenEye pour attirer l'attention des joueurs nostalgiques. Malgré une idée de base intéressante sur le papier, le test qui suit vous fera découvrir que les développeurs d'EA sont bien moins talentueux que ceux de Rare…

Pour vous donner le cadre des évènements, sachez que, comme le précise le titre du jeu, vous rejoignez le côté obscur de la force suite à une bavure au MI6. Vos méthodes d'interventions plus que douteuses et le décès de l'agent 007 vous poussent irrémédiablement vers la sortie de cette organisation secrète britannique. Aussitôt rétabli de vos blessures, malgré la perte de votre œil droit, le machiavélique Auric Goldfinger vous propose de devenir l'un des membres privilégiés de son organisation criminelle. Chose que vous acceptez sans hésitation. Ennemi juré de feu 007, Goldfinger veut voir périr le Dr No qui lui empêche toute tentative de dominer le monde. Pour ce faire, vous devrez vous associer ou défier les plus grands ennemis qu'a connus le MI6 : Xenia Onatopp, Pussy Galore, Francisco Scaramanga ou encore Oddjob et son fameux chapeau. Vous l'aurez compris, les vilains sont à l'honneur dans GoldenEye : Au Service du Mal. " GoldenEye " n'est plus le nom donné au satellite de destruction comme dans le film mais à votre œil bionique que les scientifiques de Goldfinger vous ont implanté suite à vos blessures.

Introduites par des séquences cinématiques tout juste potables, les missions sont au nombre de huit, soit seulement sept heures de jeu en moyenne, ce qui est bien trop peu, même pour un FPS. Electronic Arts a décidé de laisser l'originalité de côté pour se contenter des classiques de la maison 007. Débusquer, pirater, approcher et détruire, tels seront vos objectifs dans la peau de notre Rogue Agent. Les huit niveaux proposés dans GoldenEye : Au Service du Mal ont vraiment du mal à nous convaincre malgré la bonne volonté de nous immerger un maximum dans l'ambiance du jeu. Outre le fait que les objectifs soient d'une banalité affligeante, le jeu est on ne peut plus linéaire à cause d'un level design minimaliste où la liberté de mouvements est inexistante. Les différents tableaux dans lesquels vous allez traquer Dr No nous invitent au voyage et nous permettent de redécouvrir certains lieux cultes de l'univers James Bond, du Golden Gate River de Dangereusement Votre aux pyramides de l'Espion qui m'aimait en passant par le volcan d'On ne vit que deux fois. Même si le contenu séduit, la réalisation fait honte au monde des First Person Shooter. Tout d'abord graphiquement, le jeu fait peine à voir. Textures pauvres et assez cubiques, manque cruel de détails, léger aliasing, interactivité très limitée avec les décors, ... De plus, les niveaux enchaînent trop souvent les mêmes séquences sans jamais varier suffisamment les situations. Pas de véhicules, ennemis toujours semblables, accumulation de salles "copiées-collées", GoldenEye n'impressionne pas une seule seconde. Cependant, le constat n'est pas fini. Parlons des animations bâclées : il faut voir le jet de grenade ou encore la transition entre la position debout et accroupi pour le croire. Mais le comble et le plus choquant est sans aucun doute la disparition des corps. En effet ; comme si ça ne suffisait pas, Electronic Arts a eu la bonne idée de faire disparaître les ennemis morts au combat. Le souci, c'est qu'ils disparaissent avant même de s'écrouler au sol, criblés de balles. Cela faisait quelques années que l'on n'avait plus vu ce genre de choix. Une régression graphique surprenante qui agacera à plus d'un titre.

Le gameplay sauve-t-il un peu les meubles, après ce désastre graphique?. On remarque que le jeu porte bien son titre car, comment dire, le gameplay est vraiment " au service du mal ". Cependant, quelques points positifs sont à noter. Même si vous n'avez pas les tonnes de gadgets que l'ami James avait pour accomplir ses missions, vous avez comme atout votre œil bionique vous conférant au total 4 pouvoirs (IRM, bouclier à énergie magnétique, piratage et champ magnétique) que vous obtiendrez au fur et à mesure du jeu. Commençons par le commencement. L'IRM vous octroie la possibilité de voir à travers les murs et autres obstacles et de détecter la position des ennemis que vous pourrez éliminer grâce au Fusil EM. Le bouclier permet de déjouer les tirs ennemis mais également de lancer une attaque de mêlée. Grâce au piratage, vous pourrez actionner certains mécanismes à distance ou encore enrayer les armes des soldats. Enfin, le champ magnétique bloque toute tentative d'attaque ennemie. Chacune de ces fonctions est habilement mise en avant grâce à un changement de vision. Votre survie est basée sur une bonne utilisation du GoldenEye mais également sur votre degré de cruauté car des bonus " cruauté " vous sont attribués en fin de missions. Le jeu regorge de pièges à activer : chariots, gaz toxiques, fusées... Il vous sera facile d'éliminer quelques gardes sans trop de problème surtout si l'on s'aide de la fonction Piratage. L'autre bonne idée de GoldenEye (si, si !), c'est la possibilité de prendre en otage un ennemi. En lui flanquant un bon coup de crosse grâce au bouton noir, ce dernier se retrouvera dans les vapes pendant un court laps de temps. Juste le temps nécessaire pour vous de l'agripper par le col et de vous protéger derrière lui. Ainsi, en plus d'avoir un bouclier humain, vous pouvez tranquillement canarder les alentours sans vous soucier des tirs frontaux. Cette technique est également très utile pour régénérer sa barre de santé lorsqu'elle est entamée car cette dernière se régénère automatiquement avec le temps.

Pour éviter de se faire occire par les troupes du Dr No, un arsenal impressionnant s'offre à vous. Et c'est notamment la possibilité d'utiliser deux armes en même temps qui attire notre attention. Selon Electronic Arts, une centaine de combinaisons différentes existent dans GoldenEye : Au Service du Mal. HS-90, HA-90, Venin 200 ML, MK2 Détonateur, Jackal 50, Mamba 12G ou Magrail, voici les armes que vous pourrez associer afin de former un duo dévastateur. Mon arme coup de cœur est assurément le Détonateur qui est un pistolet permettant de lancer une charge explosive sur un ennemi et de la faire péter à distance quand bon nous semble. Jubilatoire lors des parties en multi… Pour passer en mode " armes doubles ", il vous faudra ramasser une arme au sol grâce aux boutons X/A si vous voulez avoir l'objet respectivement dans votre main gauche ou dans la droite. Vous pouvez lâcher l'arme tenue dans votre main gauche en maintenant X. A la manière d'un petit jeu peu connu du public nommé Halo 2, votre main gauche permet de balancer des grenades lorsque vous maniez qu'une seule arme. Bien pratique lors de situations de crise, le problème est qu'avec les armes lourdes ou imposantes qui nécessitent vos deux mains, vous serez obligé de les lâcher pour pouvoir à nouveau lancer des grenades. Avec un lance-roquettes (Harpon) ou un fusil de sniper (Commando FA4, DSRI), une pression sur la gâchette gauche déclenche un zoom pas forcément précis à cause de la vitesse de déplacement du personnage. Ce dernier se meut péniblement et je ne peux que vous conseiller de modifier la vitesse des axes X et Y en mettant la jauge au maximum pour avoir un semblant de rapidité dans l'exécution de vos mouvements. Par conséquent, la fluidité en prend un coup et on aura tendance à straffer (pas de côté) plutôt que de se compliquer la vie à viser. En effet, impossible de viser précisément et rapidement sans utiliser la visée automatique. Cependant, une fois celle-ci activée, vous n'aurez presque plus rien à faire, excepté bouger votre perso.

L'IA des ennemis est baptisée par EA "E.V.I.L AI" et censée rendre imprévisibles les réactions des gardes. Si ce moteur fonctionne dans certains cas, il semble pousser vos opposants à la bêtise la plus totale. Les hommes du Docteur observent leurs compagnons tomber les uns après les autres, victimes d'un sniper que vous incarnerez, sans émotion. Continuant leur ronde, ces derniers ne remarqueront une différence qu'au bout de trente à quarante secondes. Par ailleurs, même s'ils ont tendance à se recroqueviller derrière des caisses, des statues ou des murs, il vous suffit d'attendre patiemment qu'ils pointent le bout de leur museau pour faire mouche à coup sûr. Si par malheur vous loupez, pas de panique ! Attendez deux petites secondes et ils réapparaîtront au même endroit comme si de rien n'était. Mais ce n'est pas tout. Ne reculant devant rien, vos ennemis réagissent en sus étrangement face à une fusillade. Il vous arrivera parfois de voir un soldat en prendre un second en otage pour vous dissuader de tirer. Sachant que vous êtes venu pour massacrer l'ensemble des guerriers présents, et que ceux-ci sont censés le savoir, j'ai du mal à comprendre l'utilité de cet acte fratricide. Sans compter les kamikazes se jetant sur vous alors que vous êtes armé d'une mitrailleuse lourde. Tout bonnement surprenant. Heureusement que des traits de génie traversent parfois leurs esprits de pixels, les rendant un peu plus dangereux et sournois. Ils ne restent d'ailleurs pas sur place sempiternellement, ce qui change agréablement de Men Of Valor par exemple.

Avant d'aborder le mode multijoueur, parlons rapidement de la partie sonore du jeu. Rien de bien extraordinaire comme le reste du jeu aurais-je envie de dire. Les musiques sont très (trop ?) discrètes. Le bruit des armes et autres effets sonores est correct, permettant un minimum de se plonger dans l'atmosphère mise en place par le jeu. Le doublage ne s'en sort pas trop mal.

Qu'aurait été GoldenEye 64 sans son mode multi ? Ainsi, optimiste comme je suis, j'espérais retrouver un petit peu de cette magie que l'on pouvait sentir lors de parties furieuses entre amis sur l'épisode N64. Et bien non, oubliez vos folles soirées sur GoldenEye 64, vous ne risquerez pas de revivre la même expérience ici. Que ce soit en écran splitté ou via le on-line de la console, le titre ne tient pas la route et le plaisir de jeu est absent. Pour la partie off line, on regrette l'absence de bots (personnages contrôlés par la machine).
Par ailleurs, pas grand-chose à signaler car c'est du classique de chez classique. La plupart des maps, que l'on débloque au fur et à mesure de la campagne solo, sont toutes assez petites. Arène en solo ou par équipe, Domination, les modes de jeu sont déjà tous connus des joueurs, à l'exception peut-être de la Guerre des camps, où le joueur doit utiliser des interrupteurs pour faire progresser un convoi dans le camp ennemi. Seul petit motif de satisfaction, les interactions avec les décors sont toujours de la partie pour le mode multi, et, en calculant bien le timing, il est possible de réaliser quelques crasses bien sadiques. Attendre que l'adversaire se précipite sous la fusée en quête d'un gilet pare-balles pour lancer le test des réacteurs et le désintégrer sur place ou encore activer les sols électrifiés dès que votre adversaire prend la passerelle pour choper le lance roquettes font parties des quelques pièges bien sympathiques à user (et abuser) lors de vos parties. Cependant, même si c'est fun lors des premières parties, l'ennui arrive vite du fait de la petitesse des maps. En plus du jeu off line à quatre en écran splitté ou jusqu'à huit en LAN, on peut jouer jusqu'à huit via le Xbox Live. La difficulté est de trouver sept joueurs possédant le jeu et jouant sur le Live, ce qui ne s'avère pas gagné d'avance tant on sait que bon nombre de FPS sont plus agréable à jouer: Halo 2, Ghost Recon 2 ou même l'ancien, Rainbow Six 3: Black Arrow.

Mais que s'est-il passé durant le développement du jeu ? Alors qu'Electronic Arts nous avait habitué à des FPS somme toute des plus corrects estampillés James Bond, ce GoldenEye : Au service du mal n'est qu'un sous-produit marketing qui espère ravir un maximum de joueur rien que par son titre doucement nostalgique. Mais il ne faut pas se leurrer, GoldenEye : Au Service du Mal n'est qu'une succession de défauts ponctués ici et là de quelques idées intéressantes. Il ne reste plus qu'à attendre un hypothétique prochain épisode pour l'année prochaine en espérant qu'EA reverra complètement sa copie. En l'état actuel des choses, je ne saurais trop vous conseiller de ne pas acheter GoldenEye en neuf à 60 euros, pas même en occasion.

Peluche - 26.12.2004



Editeur

Développeur

Site officiel

Vidéo

Joueur(s)


Date de sortie

Langue

Mode 16/9

Dolby Digital

Xbox Live

Compatible LAN

Age recommandé

Achat

Electronic Arts

EA Games

eagames.com

rubrique vidéos

1-4 (jusqu’à 8 en LAN et sur le Xbox Live)

2 décembre 2004

français

non

oui

oui

oui

12+

Amazon.fr

Les moins

graphiquement et techniquement dépassé

AI médiocre

concept mal exploité

déplacement trop lent

vidée imprécise

Les plus

concept original

les pièges en multijoueurs

nombreuses armes

Technique
Graphismes
Son
Jouabilité
Durée de vie
Note:
50%