Les jeux de football reprenant le concept du bon vieux NBA JAM
sont peu nombreux et le seul à être disponible auparavant était
Urban Freestyle Soccer, un soft médiocre il faut bien le reconnaître.
Il y avait bien Sega Soccer Slam qui était de bonne qualité mais
aussi très irréaliste, aussi bien dans ses persos que dans les animations.
Après le succès rencontré par la série des NBA Street,
il fallait s'attendre à ce qu'EA Big transpose le principe au sport le
plus médiatisé de la planète, à savoir le football.
Ainsi naquit FIFA Street. Cependant, il reste à savoir si FIFA Street égale
son homologue "basket-ballesque" aussi bien en terme de réalisation
que de gameplay et de fun. Kick off !
Le
principe de FIFA STREET est identique à celui de NBA Street ou encore de
NFL Street. Il s'agit de sortir de son contexte et de ses règles une discipline
sportive pour l'envoyer au plus prêt des joueurs, à savoir dans la
rue. Ici, pas de hors-jeu, ni de fautes ou de cartons mais simplement du fun,
du style, de la technique et du spectacle.
Ce
football de rue se déroule à quatre contre quatre : un gardien de
chaque côté et six autres joueurs sur le terrain. Licence FIFA oblige,
les joueurs les plus populaires du ballon rond sont de la partie mais, étrangement,
le jeu ne propose que 16 équipes nationales. Dans le désordre :
Angleterre, Italie, Brésil, Allemagne, France, Espagne, Portugal, Danemark,
République Tchèque, Irlande, Mexique, Nigeria, Corée du sud,
USA, Argentine et Australie. Vous noterez certainement l'absence injustifiée
des Pays Bas ou du Japon. De même, il est regrettable de voir qu'il n'y
a " que " 14 joueurs par équipe; mais rassurez vous, Ronaldo,
Ronaldinho, Henry, Viera, Trézeguet, Beckham, Toti, Rooney (entre autres)
répondent à l'appel du ballon rond. On notera cependant que leur
modélisation est passable car n'atteingnant pas le degré de qualité
d'un FIFA 2005.
Outre les matchs rapides
(mode "C'est parti") et matchs amicaux, le jeu propose un mode dit "La
loi de la rue". C'est le cur de FIFA Street puisque vous pourrez y
créer votre joueur et votre équipe. Vous démarrez avec votre
joueur préalablement créé aux caractéristiques techniques
des plus désuètes, avec accès aux terrains de Marseille,
New York et Rio. Sept autres sont ensuite à débloquer. En ces lieux
charmants, vous pourrez défier les équipes locales, de plus en plus
fortes, afin de gagner des points de respect et de talent. Le respect s'obtient
en gagnant les matchs et les points de talent en jouant avec style. Les premiers
augmentent votre réputation et vous donnent accès à des bonus,
les seconds servent de monnaie. Car de la monnaie, vous en aurez besoin pour améliorer
votre joueur, vous engager dans des tournois ou défier l'équipe
d'une star internationale du vrai football afin de le recruter pour qu'elle puisse
jouer à vos cotés. Par ailleurs, vous aurez aussi la possibilité
de composer votre équipe de rêve avec les meilleurs joueurs mondiaux.
Une fois un mode choisi, vous faites votre entrée
sur le terrain. La première chose qui choque est l'absence de règles.
Comme je l'ai déjà dit, il n'y a plus de hors jeu pour protéger
votre gardien ni même d'arbitre pour sanctionner les fautes alors autant
en profiter et abuser des tacles par derrière. C'est même vivement
recommandé puisque vos adversaires en feront autant. La touche EA Big est
décelable dans la petite jauge de tricks en haut de l'écran. Ainsi,
en multipliant les provocations (grâce à la croix) et les gestes
techniques (avec le stick droit ou avec la touche Y pour effectuer des tricks
aléatoires) vous remplissez progressivement la jauge jusqu'à l'obtention
d'un Gamebreaker, coup de pied ultime qui rendra le gardien adverse incapable
(souvent) d'empêcher la balle de pénétrer dans le but ou alors,
se verra mis K.O pour quelques secondes laissant le but grand ouvert. Le tout
avec un ralenti à la Matrix, cela va de soit. On note que chaque trick
réclame une certaine distance pour être parfaitement exécuté
et mettre l'adversaire dans le vent. Si le dribble est enclenché trop tôt
ou bien trop tard, ou encore dans une zone ou se situe un deuxième défenseur,
le script qui consiste à effacer automatiquement le défenseur sera
manqué, la balle interceptée et les points de combos perdus.
L'action est parfois confuse mais le jeu ne manque pas de punch et de fun. Les
quelques défauts qui auraient pu gâcher le plaisir de jeu comme des
tacles à outrance toutes les 2 secondes ou encore des ballons par milliers
au fond des filets sont bien évités. En effet, le joueur qui tacle
met plus de temps à se relever, ce qui vous oblige à tacler intelligemment
et, pour ce qui est de marquer, le bon vieux tir bourrin en face des cages n'a
que très peu de chances d'obtenir des résultats. Il sera donc conseillé
d'utiliser ses trois joueurs pour des combinaisons stylées ou bien encore
le terrain lui-même, puisque le ballon rebondit sur les rebords du terrain.
Les graphismes sont propres, les textures
détaillées sans pour autant concurrencer FIFA 2005 ou PES4. Les
animations sont très soignées et la maniabilité, bien que
rigide par moment, permet de sortir des gestes prodigieux très facilement.
Le seul souci vient d'un certain manque de précision dans le contrôle
du personnage.
La bande son est assez
variée et les rythmes techno, électro ou encore latino s'enchaînent
sans problème. Enfin, les commentaires assurés par monsieur Kool
Shen sont marrants (même si à la longue, on aura tendance à
s'en passer), dynamiques et mettent bien dans l'ambiance " art de rue ",
n'hésitant pas à nous chambrer. Cela change radicalement des commentaires
soporifiques des autres jeux de foot.
Terminons
à présent sur la durée de vie du jeu. Le mode solo se révèle
assez lassant et bon nombre de joueurs se tourneront rapidement vers le mode multijoueurs
jouable jusqu'à 4 sur la même console. Pour les possesseurs du Xbox
Live, EA Big nous refait le même coup qu'avec NBA Street 3 et nous gratifie
de l'absence pure et simple d'un mode online. Dommage
Non
exempt de défauts, FIFA Street n'en demeure pas moins un jeu correct, s'impose
naturellement comme le meilleur jeu de sa catégorie et mérite que
vous vous le preniez
.en occasion de préférence.
Peluche
- 30.03.05