Vous
le savez bien, moi, Sam Fisher, j'ai une préférence pour les approches
discrètes et silencieuses. Quand mon supérieur (un certain Max,
qui remplace Lambert) m'a demandé de remplir une mission axée sur
l'action, j'ai émis des doutes. Quand il m'a dit qu'il s'agissait de tester
un jeu nommé Black, j'ai repris des couleurs. " Black ", cela
rappelle les ténèbres où je me sens déjà plus
à l'aise. Après tout, une petite séance explosive et défoulante
ne peut pas faire de mal

Et
pour défouler, ça défoule ! Black est un jeu d'action pure
et sans répit. Armé de pistolet, fusil à pompe, AK-47 ou
lance-roquettes, on traverse les niveaux en éliminant des dizaines d'ennemis,
soldats terroristes. Ceux-ci ont un QI franchement limité et ont subi un
entraînement ad hoc. Leur tactique de base est de foncer sur le héros
en tirant mal. De temps en temps, ils usent de stratégie, c'est-à-dire
qu'ils fuient en vous tournant le dos ou se cachent derrière un arbre.
Impressionnant. La maniabilité est basique : on tire, on s'accroupit, on
se soigne de temps en temps avec un kit, on lance des grenades et on rigole de
la bêtise de ces troupes paramilitaires, tout en rageant contre leur résistance
aux balles (il faut parfois leur en faire goûter quinze !), curieuse. Par
moment, dans des niveaux de nuit, on est équipé d'un silencieux.
Faut-il préciser qu'on l'oublie rapidement pour sauter sur des armes plus
bruyantes et plus efficaces ?
Le "
scénario " de Black est très typé série B. Les
niveaux se placent au milieu d'un dialogue (joué par de vrais acteurs)
entre un homme mystérieux et le héros, Kellar, qui raconte ses aventures
passées, teintées d'agences secrètes, de trahison et de méchants
à dézinguer. Les niveaux sont donc des flash-back, dans lesquels
on revit les aventures de ce surhomme. On est au milieu d'une histoire bizarre
qui se déroule dans l'Est de l'Europe. Les niveaux offrent des objectifs
primaires et de nombreux objectifs secondaires, qui consistent simplement à
trouver des armes, des indices annonciateurs d'attentat, des éléments
de chantage, rien de très passionnant et surtout ces objectifs n'ont pas
de liens avec le scénario. Plus on élève le niveau de difficulté,
plus on doit remplir d'objectifs impérativement.
Le
jeu est un produit Criterion, du nom du studio créateur des Burnout. On
retrouve d'ailleurs des similitudes avec ce titre. D'abord, des effets de flous,
présents lorsqu'une balle nous frôle (sympa) ou quand on recharge
(bizarre). Le principe de base de Burnout, foncer et tout détruire, est
repris dans ce FPS. On peut faire exploser de nombreux éléments
(camions, caisses, etc.) voire même des éléments de décor,
toujours dans le but d'occasionner des dommages collatéraux, comprendre
des morts ennemies. Le nombre d'éléments affichés à
l'écran est assez conséquent. Pour autant, les textures ne sont
pas belles et rappellent le monolithe concurrent. Les ralentissements, rares,
existent tout de même, c'est fort dommage. Les niveaux sont très
vastes et relativement ouverts, ce qui est un bon point, puisque l'on peut varier
les approches. Les effets de lumière, de fumée ou de flou près
des sources de chaleur sont relativement jolis, ce qui n'est pas le cas des explosions,
simplistes. On est content de traverser ces grandes étendues plutôt
bien conçues mais on regrette la simplicité technique globale. Les
animations des ennemis sont dans la norme, sans plus. On remarque plusiers petits
bugs, comme des vitres qui ne se brisent pas après avoir été
traversées par une roquette. Bref, un jeu moyennement beau, dans la tranche
supérieure des jeux Xbox mais bien loin des Halo 2 ou autre Far Cry Instincts.
Côté sonore, outre les explosions et les tirs, on note une jolie
musique, typée film de guerre. Les cris des ennemis, évidemment
incompréhensibles, sont typiques du genre. De même que les quelques
" dialogues " entre les membres de votre équipe.

N'espérez
pas jouer en multi à Black. Pas même en coop, ce qui aurait été
très agréable. Black se joue seul. De temps en temps, un ou deux
acolytes, immortels mais peu efficaces, traversent les niveaux avec vous. Ils
sont surtout un nouveau moyen de se détendre les zygomatiques plus qu'un
réel support tactique. Cela apporte tout de même un peu de variété
dans cet alignement de destructions et de frags. La durée de vie est très
faible, ce qui est franchement rageant vu l'absence de multi-joueurs. En moins
de six heures, l'aventure en difficulté normale est bouclée
Black
vaut donc pour son action incessante et explosive. Eliminer les ennemis en faisant
sauter des camions à leurs côtés, traverser de grands niveaux
en mitraillant non stop, tout cela est sympa mais pas révolutionnaire.
Black doit donc être vu comme une bonne série B vidéoludique,
relativement jolie et assez simpliste. Malgré sa faible durée, le
jeu peut amener une sensation de lassitude, due à la répétitivité
des actions. Mais de temps en temps, un bon petit jeu sans prise de tête,
ça ne fait pas de mal
Sam Fisher - 28.02.2006
Editeur Développeur Site
officiel Vidéos Joueur(s) Date
de sortie Langue Mode
16/9 Dolby Digital Compatible
Xbox Live Compatible LAN Age
recommandé Achat |
EA Criterion
Games black.ea.com rubrique
vidéos 1 23
février 2006 texte et voix
en français non oui non non 16+
Amazon.fr |
Les moins |
Simpliste et répétitif
Ennemis idiots et trop coriaces
Textures moyennes
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Les plus |
Défoulant
Niveaux
vastes
Quelques
effets graphiques
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Technique |
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Graphismes |
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Son |
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Jouabilité |
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Durée
de vie | |
Note: |
58% |
