Test : Baldur's Gate - Dark Alliance
C'est
un épisode inédit de la saga de Baldur's Gate qu'accueille enfin
la Xbox après avoir fait un détour sur PS2 pour la plus grande joie
des amateurs des Royaumes Oubliés. Un épisode spécialement
conçu pour s'adapter au support console, et donc complètement différent
de ceux développés sur PC. En effet, BGDA tient plus d’un beat’em
up genre Diablo que d’un véritable jeu de rôle. Les puristes
auront certainement des regrets mais il convient de constater que ce choix des
développeurs est assez judicieux, c’est-à-dire davantage axé
sur l'action mais tout aussi prenant. Les développeurs de chez Snowblind
Studios ont donc fait le choix de recibler complètement le gameplay original
de la série pour faire de ce titre un mix entre Baldur's Gate et Diablo.
Ainsi, on se retrouve en face d'un jeu d'aventure/action centré sur le
Hack'n Slash.
Dans BGDA, vous avez le choix entre trois personnages
: Kromlech, un guerrier nain (parfait pour les grosses brutes comme moi), Vahn,
un archer (pour ceux qui n'aiment pas se retrouver au cœur du carnage) et
enfin Adrianna, une ensorceleuse elfe (pour ceux qui aiment jongler entre l'attaque
à distance à l’aide de magie et le corps à corps). Personnellement,
après les avoir essayés tous les trois, le guerrier nain me semble
le plus adapté pour faire l’aventure en solo en raison de sa grande
robustesse dans les combats au corps à corps. Pas de création de
personnage donc, pas de groupe de héros à diriger non plus, mais
la possibilité inédite d'être rejoint à tout moment
dans l'aventure par un autre joueur qui pourra importer un nouveau personnage
ou un héros déjà créé pour vous soutenir dans
votre quête. Alors bien sûr, même si les personnages sont imposés,
le gameplay offre davantage de liberté d'action en vous donnant la possibilité
de sauter, d’esquiver ou de parer avec un bouclier, preuve de l’orientation
plus action que ses prédécesseurs. De plus, la vue d’en haut
(que l’on peut faire pivoter à l’aide du stick droit) et la possibilité
de reconfigurer entièrement la manette facilitent grandement la réalisation
de toutes ces actions. Mon seul regret est qu’il est impossible d’avancer
lorsque l’on se protège avec son bouclier, chose qui aurait été
bien pratique lorsqu’en face, une dizaine d’archers s’acharnent
sur vous !
Un quatrième personnage se débloquera
lorsque vous aurez terminé le jeu en difficile, et celui-ci est plus qu'un
mythe, puisqu'il s'agit de Drizzt do'Urden, l'elfe noir aux deux cimeterres !
Chaque personnage a des caractéristiques, des sorts et un caractère
particulier et ce sera à vous de les façonner à votre image
en choisissant de développer un aspect plutôt qu'un autre ou encore
de jouer la carte de la diversité. Pour ce faire, vous devrez répartir
les points d’expérience que vous recevrez à chaque fois que
votre barre d’expérience sera totalement remplie.
En
ce qui concerne les sorts et capacités spéciales, chaque personnage
en dispose suivant sa classe. Le nain a 3 capacités spéciales dont
l’une lui permet de faire des attaques rotatives lorsqu’il est équipé
d’une hache ou d’un marteau. Pour l’archer, celui-ci peut disposer
de flèches spéciales (de feu, de glace ou électriques). Mais
c’est l’ensorceleuse qui est LE personnage le plus habilité (et
le seul) à pouvoir lancer des sorts magiques. Elle peut disposer au maximum
de dix sorts dont leur efficacité peut être augmentée. Nous
retrouvons des sorts classiques comme les « mains brûlantes »
qui transforment l’ensorceleuse en véritable lance-flamme, la «
boule de feu », « l’éclair » qui endommage tous
les ennemis sur sa trajectoire… Mais le sort le plus efficace se nomme la
« nuée de météores » : les cieux s’ouvrent
et une pluie de météores s’abat autour de l’ensorceleuse,
occasionnant des dégâts à tous les ennemis présents
autour d’elle. Tous ces sorts s’accompagnent d’effets de lumières
tout à fait magnifiques. Un vrai plaisir pour les rétines.
Le
mode coopératif vous permettra d'arpenter la totalité de l'aventure
solo avec un de vos meilleurs potes. Son intérêt grandit incontestablement
quand les joueusr jouent de leur côté la semaine et se retrouvent
le week-end pour faire part de leurs nouvelles armes, sorts ou compétences
à travers une partie à deux. Ainsi, les trois persos disponibles
prennent une nouvelle ampleur permettant des combinaisons assez sympathiques comme
un guerrier nain s’occupant du corps à corps couplé avec un
archer l’épaulant avec des attaques mortelles à distance !
Ou bien combinez le nain avec l’ensorceleuse, qui pourra déclencher
un déluge pyrotechnique quand les ennemis se montreront trop nombreux (j’ai
choisi cette dernière solution avec mon pote). Bref, ce mode coopératif
est génial ! On regrettera juste que l’on soit limité à
deux. Pourquoi pas, à l’instar de Hunter, avoir proposé le
mode coop jusqu’à quatre joueurs ? On espère que cela sera
possible dans le seuxième épisode de Baldurs' Gate qui sortira en
fin d’année.
Beaucoup moins complexe que sur PC,
Dark Alliance propose une aventure suffisamment motivante et bien scénarisée
pour entretenir la motivation du joueur. Le monde est certes moins vaste, les
quêtes et les dialogues moins nombreux, mais la quête incessante d'XP,
la montée de niveaux, l'amélioration de son équipement et
l'évolution de son personnage font que l'on est littéralement happé
dans l'aventure du début à la fin. La durée de vie est un
peu courte si on le compare au jeu PC, c’est pour cela que je conseille fortement
de débuter l’aventure en mode normal voire difficile pour les plus
aguerris d’entre vous, ceci afin d'obtenir une durée de jeu allant
de 10h à 15h; ce qui n’est pas si mal pour un beat’em up.
La
réalisation superbe renforce l'immersion en affichant des graphismes tout
simplement sublimes qui, avec la version Xbox, sont dépourvus totalement
d’aliasing que l’on pouvait encore trouver dans la version PS2. Les
effets sont réellement « bluffants », comme les gerbes de lumière
qui ponctuent le déclenchement d'un sort et les ondulations de l'eau lorsque
vous traversez un lac (que je trouve SOMPTUEUSES, et je ne suis pas le seul).
L'ambiance est bien présente et vous la ressentirez au travers des vibrations
de la manette qui adoptent un rythme cardiaque lorsque vous manquez d'énergie.
Le moteur du jeu arrive à gérer les multiples actions de ses utilisateurs
sans montrer le moindre signe de faiblesse, c'est tout simplement remarquable.
En ce qui concerne la partie sonore du soft, le jeu est entièrement doublé
en français et cela est plutôt bien fait. Cependant, la synchronisation
labiale n’est pas au top mais on a vu pire. La musique, dans le plus pur
style héroic fantasy, est plutôt jolie mais elle passe vite au second
plan derrière les grognements et hurlements des trolls et autres gobelins
qui sont vraiment très bien réalisés, de même que les
bruitages extérieurs qui vous plongent au cœur de la bataille.
Si
Baldur's Gate Dark Alliance ne marche pas totalement dans les pas de ses prédécesseurs
sortis sur PC, on peut tout de même dire que cette version Xbox est excellente
même si peu de différences sont à constater depuis la version
PS2. BGDA est donc un achat plus que raisonnable pour ceux qui souhaitent découvrir
les joies du Hack'n Slash au coeur des Royaumes oubliés et pour les fans
d’Enclave fustrés de ne pas avoir eu de mode coopératif.
Peluche
- 06.09.2003
|  seulement
3 classes de personnages
durée
de vie un peu courte peu
d'amélioration par rapport à l'épisode sur PS2 |
 graphismes
et effets de lumière somptueux
l'univers
fantastique des Royaumes oubliés mode
coopératif solide |
