Test : Silent Hill 2 - Inner Fears
I'm
here for you James... See I'm real...
...C'est sur ces mots que se termine
la présentation du jeu, pour faire un lien avec ces termes on retrouve
un James Sunderland au début du jeu se regardant dans un miroir, se touchant
le visage, comme pour se convaincre qu'il existe. C'est la première impression
que j'ai eu à la vision de ces scènes pour le moins connexes. Scènes,
qui nous imposent directement le ton du jeu, celui de la remise en question permanente
du héros .
L'histoire nous plonge, avec James, dans les profondeurs
de Silent Hill, la ville de tous les maux, où le sordide côtoie le
lugubre. James ayant reçu une lettre de Mary, sa défunte femme depuis
maintenant 3 ans, une lettre laissant supposer que sa femme est toujours en vie,
et lui indiquant qu'elle l'attend à Silent Hill, une ville appréciée
du couple. James n'y croyant pas, mais tentant tout de même sa chance se
rend malgré tout au lieu de rendez vous fixé par Mary... L'aventure
peut ainsi commencer.
Casting
Au cours de votre progression, vous allez rencontrer différents personnages,
pas toujours très fréquentables, mais ô combien importants
pour mettre mal à l'aise le joueur. Vous tomberez tout d'abord sur Angela
Orosco, dans un cimetière, un endroit pas trop conseillé pour cette
jeune femme de part le temps qu'il fait au moment de la rencontre. Angela est
une fille mal dans sa peau, à cause de l'enfance difficile qu'elle a eu,
elle croit ne jamais pouvoir connaître le bonheur. Un peu plus loin vous
rencontrerez Eddie Dombrowski, une personne simple d'esprit venue se réfugier
à Silent Hill pour fuir le regard des gens se moquant de lui à cause
de son physique ingrat, vous le verrez pour la première fois dans une situation
fort écoeurante.Puis apparaît Maria l'étrange sosie de vôtre
femme, James lui-même confondant les deux jeunes femmes à la première
rencontre, Maria est une personne intriguante, tantôt attachante, tantôt
effrayante. Elle fera un bout de chemin avec vous dans les ruelles de Silent Hill.
Enfin vient Laura, qui vient apporter un peu de gaïeté dans cette
distribution, pourquoi de la gaïeté? Parce que malgré son jeune
âge, c'est la personne la plus humaine que vous rencontrerez dans cette
ville, insouciante et têtue, cette fille a très bien connu Mary,
et pour cause, elles se trouvaient toutes les deux dans le même hôpital.
Cette petite fille vous causera bien des soucis durant vôtre descente aux
enfer.
Sans oublier bien évidement le bestiaire de créatures
qui vous attend dans les différents lieux que vous visiterez, des créatures
aussi tordues, dans tous les sens du terme, que la mentalité de chacun
des "humains" présents ici .
Quand
ambiance rime avec jouabilité
En effet vos tout premiers pas avec
James seront vraiment chaotiques. Le héros ne répond pas vraiment
comme on le souhaiterait, un petit temps d'adaptation est nécessaire. Et
quand vous aurez enfin assimilé les commandes, vous trouverez une arme,
enfin une arme, une planche (plus tard viendront s'ajouter pistolet, fusil et
carabine), et là....face aux premiers ennemis du jeu vous comprendrez ce
que veut dire le terme chaotique, on peut même se demander si les développeurs
n'ont pas fait exprès de "torturer" la jouabilité, pour
rendre le joueur plus nerveux à l'approche d'un combat. Tout les ennemis
étant signalés par le grésillement d'une radio, que d'ailleurs
vous aurez trouvé en même temps que votre "arme". On peut
à chaque fois se préparer au combat, mais cela dans des conditions
terribles pour vos nerfs, le bruit s'estompant au moment où vous infligerez
le coup fatal à votre adversaire .
Ce son faisant partie intégrante
de l'ambiance du jeu, c'est principalement votre radio qui vous donnera des frissons,
mais si il n'y avait que cela... Je citerai seulement l'exemple, pour ne pas tout
vous révéler, de la prison, plus précisément la salle
de la pendaison, où l'on semble entendre un cheval au galop vous fonçant
dessus. La frousse vous envahi vraiment dans ces moments-là, et il n'y
en a pas qu'un seul. C'est à ces instants précis que l'utilisation
du Dolby Digital 5.1 prend toute son ampleur....Les ennemis rampant sur le sol,
le raisonnement de vos pas où encore le doublage des voix, tout est fait
pour développer en vous un sentiment d'oppression. Là où
les autres jeux du genre jouent la carte de la surprise, et c'est particulièrement
pour cela que Silent Hill 2 se différencie de la concurrence, on trouve
ici... L'AMBIANCE.
Technique
Dans ce domaine, on était en droit de s'attendre à mieux de la part
de Konami, étant donné que ce jeu est une adaptation d'un titre
Playstation 2. Certes il y a une légère amélioration graphique.
A ce propos vous avez la possibilité d'enlever le fameux filtre graphique
qui donne un grain cinématographique à l'image, à tout moment,
mais jouer à ce jeu sans ce filtre est une mauvaise idée, tant il
contribue à l'ambiance. Mais le charme de Silent Hill 2: inner fears vient
en grande partie de la gestion de la lumière, qui est, ici, magnifique.
Rrarement on a puvoir un tel réalisme dans ce domaine, c'est vraiment bluffant...
On se surprend à se mettre devant une rambarde d'escaliers uniquement dans
le but de voir le travail des développeurs, mais pour cela, il va falloir
mériter votre meilleure amie dans le jeu, j'ai nommé la lampe torche.
Et oui sans elle vous serez perdu dans cette ville et ses nombreux bâtiments,
par le fait que sans elle vous ne pouvez lire vos plans, et ne pouvez interagir
avec les décors. On a donc affaire à un éclairage intelligent.
Par contre lorsque vous l'éteignez, vos ennemis ne peuvent pas vous repérer,
mais attention il faudra être silencieux.
Passons rapidement sur les
quelques rares saccades dans le jeu et quelques animations du héros pas
très réalistes comme les pas de côtés, pour se consacrer
à un point qui n'est pas négligeable, en effet il y a eu une nette
optimisation des temps de chargements pour la version Xbox, ils sont très
courts. Et on est souvent surpris de l'absence de chargement entre une cinématique,
et le retour à la scène avec le moteur du jeu. Les personnages sont
aussi très bien modélisés, surtout les visages, on pourrait
juste regretter l'absence de mouvements de la veste de James, mais c'est vraiment
pour trouver quelque chose à redire.
Durée
de vie
La durée de vie de Silent hill 2 : Inner Fears est variable
et dépend de différents paramètres à choisir lors
de la configuration de votre partie. Au début vous aurez le choix entre
4 niveaux de difficulté pour l'action, autrement dit pour le niveau des
combats, et aussi à 3 niveaux de difficulté pour les énigmes.
Dans le choix du niveau des énigmes, ce sont les mêmes puzzles dans
chaque mode, mais leur résolution diffèrent. Alors faites le bon
choix dès le début, car celui-ci vous suivra durant les 15 heures
qui vous seront nécessaires en moyenne pour finir le jeu la première
fois. Ensuite il faut aussi savoir qu'il y a 4 fins différentes, et qu'à
chaque fois que vous y parviendrez, vous obtiendrez un objet bonus dans la partie
que vous commencerez par la suite. Le premier bonus vaut vraiment le coup....
mais je ne tiens pas à vous gâcher le plaisir.
Puis vient la
présence du fameux scénario supplémentaire, jouable avec
l'énigmatique Maria, dans celui-ci vous en apprendrez un peu plus sur elle,
mais quel dommage que cette "annexe" ne dure pas plus d'une heure, vraiment
dommage.
Je tiens aussi à préciser que la première fois
que j'ai fini le jeu, je n'ai pratiquement utilisé aucune arme à
feu, je men suis surtout rendu compte à la fin en voyant qu'il me restait
énormément de munitions, mais le plaisir de "battre" les
monstres à coup de planche est tellement jouissif.
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Conclusion
Silent Hill 2: inner fears fait partie de ces jeux inoubliables, de ces
jeux qui marquent une vie de joueur, il mérite amplement sa place entre
votre Halo et Jet Set Radio Future, un hit de plus sur Xbox, surtout ne passez
pas à côté, il ne le mérite vraiment pas. Et comme
le genre des Survival Horror ( vous avez remarqué les initiales?) se fait
plutôt rare sur Xbox... Il n'y a pas à chercher plus loin, Silent
Hill 2 : Inner Fears est le meilleur du genre toutes machines confondues.
Inspecteur Gadget - 8.11.02
obligé
de jouer dans le noir maniabilité
difficile au début quelques
animations | ambiance
très prenante bande
son graphismes durée
de vie doublage |