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Test : Rainbow Six 3

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Tiré de l'univers du romancier Tom Clancy qu'on ne présente plus, le premier Rainbow Six sur PC (1998), avait été un gros succès, à tel point qu'il avait donné ensuite naissance à une série de romans dont deux sont parus en français. Fait plutôt rare, puisque s'il y a adaptation, c'est habituellement le roman qui est à l'origine d'un jeu. Take Two l'éditeur, ainsi que les développeurs de Red Storm avaient remis ça avec plusieurs add-ons et suites. Ubi Soft a depuis peu repris en main cette série en tant qu'éditeur et développeur. Raven Shield, le dernier né des Rainbow Six sur PC a, tout comme Ghost Recon, été adapté sur Xbox, mais cette fois-ci, au lieu de faire un simple portage, le jeu a connu une réelle adaptation. C’est pour montrer cette différence que le jeu a perdu le nom de Raven Shield et a ainsi adopté celui de Rainbow Six 3. Les créateurs de Splinter Cell ont ainsi lâché la discrétion en solo au profit des attaques groupées et musclées à l’image des Swats mais avec les meilleurs des meilleurs, dans des missions aux faibles chances de survie mais d’importance capitale. Ce n'est pas tous les jours qu’on vous demandera d’infiltrer seul un immeuble au Venezuela infesté d’une vingtaine d’hommes armés jusqu’aux dents, afin de trouver l’ordinateur permettant de désactiver une bombe, elle-même gardée par vos coéquipiers qui ont déjà désactivé la commande manuelle, prête à exploser et qui lâcherait un gaz pouvant tuer des dizaines de milliers de personnes, et tout ça en quatre minutes. C’est à peu de choses près ce que vous proposera l’une des quatorze missions de Rainbow Six 3.

Malheureusement, les missions ne sont pour la plupart pas très variées. Il s’agit en général de désamorçage de bombes, de sauvetage d’otages ou de n’importe quel autre prétexte justifiant le fait d’avancer en tuant tous les ennemis sur son chemin afin d’arriver à un point précis. Ce n’est toutefois pas le cas de tous les niveaux, vous devrez par exemple infiltrer seul une villa sans vous faire voir ni tirer un seul coup de feu, sous peine de faire totalement échouer la mission. vous devrez également évacuer un informateur en tentant de le maintenir en vie jusqu’à la zone d’évacuation. Il y a trois modes de difficulté dans le jeu : recrue, vétéran et élite. Ceux-ci se différencient principalement par le nombre de sauvegardes disponibles à chaque niveau. Pour les missions standards, vous aurez accès à une grande panoplie d’armes en tous genres : les armes principales (sniper, fusil d’assaut, etc.…), les armes secondaires en cas de manque de munitions (Desert Eagle, silencieux, lance-grenades avec au choix quatre types de grenades, etc.) et pour finir les différents objets que vous pouvez prendre avec vous (grenades, masque à gaz, charge explosive, …). Vous aurez, bien entendu, également l’aide de vos trois compagnons toujours prêts à servir et obéissants au doigt et à l’œil.

En parlant d’ordres, il faut aussi préciser que Rainbow Six 3 est le premier jeu à commandes vocales sur Xbox. Mais celles-ci ne fonctionnent pas aussi bien que prévu. En effet on est obligé de parfaitement prononcer chaque syllabe du mot comme si on apprenait à un bébé à parler et cela ne marche encore qu’une fois sur deux. Ce problème est, semble-il, surtout réservé à la version française du jeu, donc si vous avez un bon anglais vous n’avez qu’à modifier la langue dans l’interface de la console. Mais ensuite, le jeu sera bien entendu intégralement dans cette langue. (Pour ceux voulant s'y essayer, Ubi Soft a mis en ligne la liste complète des commandes vocales en français et en anglais ici.) Selon certaines personnes, les commandes vocales passent plus facilement avec une voie aiguë. Dans tous les cas les ordres sont exécutés aussi rapidement à la manette qu’à la voix, mais c’est quand même bien dommage car il s’agit de l’un des arguments commerciaux du jeu. Toutefois si vous utilisez le casque, toutes les communications de vos coéquipiers passeront par celui-ci, ce qui apporte une touche de réalisme agréable au jeu. Il est aussi dommage qu’on ne puisse pas donner des ordres à chacun des coéquipiers mais uniquement au groupe entier.

Dans un FPS, l’un des aspects les plus importants est sans aucun doute l’intelligence artificielle des ennemis. Dans Rainbow Six 3 les ennemis semblent posséder des comportements très développés : ils se cachent derrière tout ce qu’ils trouvent, se montrent un minimum, tirent parfois sans même regarder la cible afin de ne pas se faire toucher, lancent des grenades, vous encerclent, ouvrent des portes, etc.… Tout cela a l’air très performant mais en faisant plusieurs fois les mêmes missions on remarque qu’en réalité la plupart de leurs mouvements sont très scriptés et une fois qu’on sait où se trouve l’ennemi et ce qu’il va faire, le jeu devient tout de suite nettement plus simple et perd aussi de son réalisme. Ce qui n’empêche pas d’avoir énormément de plaisir à y jouer.

S’il y a un point où les développeurs on fait vraiment très fort, c’est au niveau technique. Vous vous retrouvez plongé dans un univers sonore impressionnant (à condition d’avoir un bonne installation). Le 5.1 est parfaitement maîtrisé, le caisson de basse fait vibrer les murs à chaque explosion, les balles sifflent et ricochent contre le mur derrière vous. Les musiques, quand il y en a, sont superbes et pour finir chaque pièce à son petit univers sonore avec un écho propre, le bruit des machines, de la pluie, etc. Les graphismes, sans pour autant atteindre la qualité de ceux de Splinter Cell, sont eux aussi vraiment saisissants, avec énormément d’effets très réalistes. Mais là où le jeu impressionne aussi beaucoup, c’est le corps des ennemis lorsqu’ils meurent. Ceux-ci tombent d’une façon très réaliste, selon une explosion où l’endroit où la balle a été tirée, et ils épousent parfaitement la forme des objets sur lesquels ils tombent (un coin de mur, une caisse, une barrière, etc.…) sans le moindre bug graphique.

Le jeu à l’avantage d’avoir un grand intérêt au niveau de la mission solo mais également au niveau des modes multijoueurs sur Xbox Live ou multiconsoles si on s’appelle Crésus. Cinq types de partie sont proposés : mission, chasse aux terroristes, survie, survie par équipe et tireur d’élite. Deux sont en coopérations dans les cartes solo (mission et chasse aux terroristes) et les trois autres sont des petits massacres entre amis. Beaucoup de personnes, certainement convaincues qu’une malédiction planait sur tous les FPS du Xbox Live, se sont plaints du lag sur Rainbow Six 3. Mais force est de constater qu’il est très facile de trouver des parties à huit joueurs parfaitement jouables. Sauf pour les missions en coopération où le jeu est beaucoup plus exigeant au niveau de la connexion. Petit regret à signaler au niveau mulijoueurs : l'absence de jeu en écran partagé.

Le jeu est disponible dans le commerce dans deux versions, celle avec le jeu uniquement, et une autre, plus chère d'une vingtaine d'euros, accompagnée d'un casque, fruit de la collaboration entre Ubi Soft et Thrustmaster. Ce communicator n'a un intérêt que pour les joueurs ne disposant pas du casque officiel vendu avec le starter kit Xbox Live, puisque ce dernier est bien évidemment compatible avec Rainbow Six 3.

On notera encore la présence dans la boîte du jeu (pour les deux versions) d'un coupon d'offre d'essai (avec un code à gratter) pour le Xbox Live. Avec cette offre découverte, les joueurs peuvent bénéficier de deux mois de jeu offerts sur le Xbox Live, et ce sans engagement de leur part. L'offre est valable jusqu'au 31 mars 2004 et est réservée aux nouveaux abonnements en France métropolitaine, Belgique et Suisse. Dans le bundle Rainbow Six 3 avec casque, cette offre prend un intérêt particulier, puisque sans cela, les deux mois se font sans Communicator.

Dans un genre où la concurrence est extrêmement rude, Rainbow Six 3 parvient à s’imposer et même à mettre la barre encore plus haut avec un niveau technique impressionnant, une très grande durée de vie grâce au Xbox live, des graphismes proches du maître Splinter Cell, et une très grand aspect tactique. On regrettera le mauvais fonctionnement des commandes vocales ainsi que son IA perfectible. Mais Rainbow Six 3 est tout de même l’un des tous grands jeux de cette fin d’année avec, dans d'autres genres, Top Spin et Project Gotham Racing 2.


Euhics -
30.11.2003




 

Rainbow Six 3

Editeur

Développeur

Site officiel

Vidéos

Liste des commandes vocales

Joueur(s)

Date de sortie

Langue

Mode 16/9

Dolby Digital

Compatible Xbox Live

Compatible LAN

Age recommandé

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Ubisoft

Ubisoft Canada

Rainbowsix3.com

Rainbowsix3.com

Ubisoft.fr

1 à 16 (Lan et Xbox Live)

6 novembre 2003

français

non

oui

oui (jouable et téléchargements en +)

oui

Dès 16 ans

IA trop scriptée

mauvaise reconnaissance vocale

pas de jeu en écran partagé

son impressionnant

Xbox Live performant

compatibilité avec le casque

bon scénario

armes nombreuses

Technique

Graphismes

Son

Jouabilité

Durée de vie

Note

91 %