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Test : Le Parrain

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Commençons tout de suite par ce qui constitue une franche réussite dans cette adaptation vidéoludique du plus célèbre des films de mafia (la mafia ? non, nous ne sommes qu'une grande famille liée par des intérêts communs…) : l'ambiance sonore. Dès le début, avec la fameuse musique du générique, on est plongé dans cet univers particulier et sombre. Les premières scènes cinématiques nous permettent de savourer des dialogues de qualité, synchronisés sur les lèvres des protagonistes comme rarement on l'a vu (en VO bien sûr, la version utilisée pour ce test). Tout au long du jeu, les voix, les quelques musiques environnantes et même les bruitages divers parviennent à nous immerger dans Little Italy et les autres quartiers traversés par le héros.

Le Parrain se regarde presque autant qu'il se joue. En effet, la mise en scène des séquences cinématiques est de très bonne qualité. Exécutions, corruptions, règlements de compte, tous les poncifs du genre et quelques scènes cultes du film sont représentés de belle (et crue) manière. Ces cut-scenes montrent d'ailleurs un niveau graphique plutôt sympathique. La modélisation et l'animation des visages se situent clairement dans le haut du panier Xbox. Pour le reste, ce n'est pas trop mal, sans briller non plus de mille feux. Si on se charge principalement de la quête principale, le temps passé à regarder ces scènes de non-jeu égale presque les moments de jeu. Etonnamment, ce n'est pas forcément une mauvaise chose, les phases de gameplay souffrant de défauts un peu rédhibitoires.

Vous jouez un jeune mafioso qui va chercher à gravir les échelons de la hiérarchie, quelques années après avoir vu son père se faire froidement descendre. Don Corleone, alias Marlon Brando, le prendra sous son aile pour qu'il ait une chance de se venger. Je ne vous en dis pas plus, le reste se découvre dans le jeu. Sachez encore que l'aspect physique du héros peut être choisi par le joueur, mais les possibilités de personnalisation sont restreintes. Les premières minutes de jeu vous apprendront les bases. On se bat, on tire, on extorque des commerçants… La distribution de gnons est relativement bien pensée. On maintient la gâchette gauche, on frappe avec le joystick droit, un peu comme dans Fight Night. En plus de cela, on peut attraper par le col ses adversaires, balancer ceux-ci contre des murs ou des objets, les achever de tout un tas de façons, bref, ça défoule plutôt bien. Les phases de shoot sont bien moins agréables. On cible avec la gâchette gauche aussi, on vise avec le joystick droit. On peut viser l'épaule d'un ennemi pour le désarmer, son genou pour le faire trébucher, ce qui est une bonne idée mais difficile à mettre en œuvre, la visée n'étant ni très fluide, ni très précise. Les phases de tir deviennent donc rapidement des moments de jeu que l'on passe sans enthousiasme, d'autant plus que l'IA des ennemis n'est pas très brillante. Quelques séquences typées infiltration, très simples et rares, viennent varier le gameplay, sans convaincre. Deux indicateurs vous signifient si vos ennemis d'autres clans ou la police en ont après vous. Vous cacher dans votre planque fera descendre ces deux barres. Une carte est visible en bas à droite de l'écran de jeu. Trop petite et trop peu aérienne, elle oblige fréquemment à passer par la grande carte disponible dans le menu de pause, dommage.

Quand on ne se bat pas contre des membres d'autres clans, on peut se promener librement dans New York et faire le tour des boutiques. Celles-ci peuvent être de bonnes mannes d'argent, à condition de s'assurer du " parrainage " de leurs propriétaires. Pour cela, il faut les intimider (les frapper eux ou casser leur boutique) jusqu'à ce qu'ils acceptent de payer. Cogner un peu trop fort et l'affaire vous échappera... Toutefois, ces extorsions, rackets et autres loisirs de mafioso permettent de gagner de l'argent et de l'expérience, nécessaire pour doper ses caractéristiques (tir, combat, etc.). La police peut être corrompue, histoire que le flic du coin détourne le regard de vos méfaits. Intéressante au début, cette course aux dollars devient vite lassante. Eliminer les gros bras qui protègent une boutique, intimider son proprio, ces deux actions ne varient pas souvent. Résultat, on se penche plus volontiers sur les missions du scénario, qui vous occuperont une petite dizaine d'heures. Les jobs qui composent le scénario de base sont un peu plus variées. D'abord parce qu'elles suivent l'histoire, ce qui amène quelques retournements de situation (en effet, la mafia est un milieu où on trahit volontiers, d'où quelques exécutions…). On place des bombes dans un hôtel, on quadrille un hôpital attaqué par des ennemis, on doit échapper à la police, la variété est présente, même si on finit toujours par faire la même chose (tuer et re-tuer). Si vous vous lancez dans la " conquête " de tous les quartiers, si vous cherchez tous les bonus déblocables (extraits de film, etc.), si vous remplissez des missions annexes (tueur à gages…), vous pouvez multiplier ce temps de jeu. Seulement, il est difficile de se motiver pour ces à-côtés peu passionnants.
On peut dérober les voitures qui circulent dans les rues pour se déplacer plus vite et pour échapper à la police ou à des concurrents. Les phases de pilotage et de poursuites sont assez moyennes. Elles causent des ralentissements et les sensations de conduite n'ont rien de très grisant.

Techniquement, Le Parrain alterne moyen et mauvais. Les animations sont franchement décevantes, sauf peut-être celles des combats à mains nues. Pour le reste, la course par exemple, on est en droit d'espérer mieux. Les textures sont très simples et ne font pas honneur à la Xbox, ce qui n'étonnera que moyennement, le jeu sortant aussi sur une machine moins puissante. Explosions et flammes font vraiment cheap, de même que la modélisation des voitures, simplement hideuse. La ville est grande (sans chargement entre les quartiers), c'est un bon point. On regrettera seulement que les immeubles, au sein d'un même quartier, se ressemblent un peu tous. Les passants, qui se ressemblent eux aussi, sont nombreux et vous parlent volontiers, la vie est donc bien présente dans les rues de la cité, du moins avant votre passage, puisque l'on peut tuer tout le monde ou presque. D'ailleurs, la mort d'un passant ajoute de la vie au héros. Principe franchement discutable…

Le Parrain est un jeu qui se laisse regarder agréablement et qui se joue sans enthousiasme. Bien mis en scène, il déçoit souvent lors des phases de jeu, trop brouillonnes et souvent trop violentes. On tue quand même beaucoup dans ce jeu, un peu trop peut-être. La mafia a pour principe de rester discrète, le jeu n'invite pas vraiment à le faire. Moyen sur le plan visuel, ce GTA-like d'EA se rattrape comme il peut avec une ambiance sonore réussie. On ne sait pas trop à qui il faut conseiller ce jeu. Aux fans du film ? Ils seront peut-être déçus par l'action omniprésente tout en appréciant de revivre certaines scènes du film. Aux fans des jeux typés GTA ? Les possibilités d'action sont tout de même moins nombreuses que dans ce best-seller. Bref, on ne saurait que vous conseiller d'essayer avant d'acheter. Si vous vous faites happer par l'ambiance, vous pourriez bien être pris dans les tentacules de la Pieuvre. Dans le cas contraire, les tares du jeu risquent de vous refroidir… On ne saurait que conseiller aux possesseurs de 360 d'attendre ce que donne ce jeu en haute définition. Pour les autres, suivez le conseil ci-dessus.


Sam Fisher -
09.02.2006




Editeur

Développeur

Site officiel

Vidéos

Joueur(s)

Date de sortie

Langue

Mode 16/9

Dolby Digital

Compatible Xbox Live

Compatible LAN

Age recommandé

Achat

EA

EA

eagames.electronicarts.fr

rubrique vidéos

1

23 mars 2006

texte et voix en français

oui

oui

non

non

18+

Amazon.fr

Les moins

Terne graphiquement

IA et jouabilité hasardeuses

Trop bourrin

 

Les plus

Ambiance

Quelques moments cultes

Technique
Graphismes
Son
Jouabilité
Durée de vie
Note:
55%