Test : Doom 3
Doom,
un des précurseurs de shoot en trois dimensions (accompagné par
Wolfenstein 3D), revient dans un troisième opus. Etant passé principalement
sur PC, mais aussi sur Playstation, Nintendo 64 et j’en passe, il s’agira
ici d’une version exclusive aux PC et Xbox ! En effet, il y a huit mois de
cela, Doom 3 est sorti sur PC, et l’annonce d’une éventuelle
version console s’est faite entendre. Et c’est suite à cela que
nous pouvons vous faire découvrir un jeu d’une renommée extraordinaire
sur la plateforme de salon de Microsoft.
Malgré
une certaine crainte au niveau du développement du jeu (ID Software a laissé
sa place pour Vicarious Vision), il semblerait de prime abord que le soft tienne
toutes ses promesses. Mais replantons d’abord le décor. Il s’agit
d’un FPS (first person shooter) très connu par les joueurs des années
90, avec les premiers opus de la désormais trilogie (disponible dans sa
version collector Xbox). Vous incarnerez un "space marine" déporté
dans l'Union Aerospace Corporation (U.A.C). Inutile de vous dire alors que vous
serez frappé par la qualité graphique et de l'animation, malgré
le fait que les décors puissent paraître un peu semblables à
la longue et que cela se produit exclusivement en intérieur. Vous n'irez
pas très loin sans que ces créatures de l'enfer commencent à
montrer le bout de leur nez. A ce moment-là, vous comprendrez par vous-même
la suite de vos périples. Vous essaierez, tout au long de votre aventure,
de comprendre ce qui arrive sur cette planète Mars et le pourquoi du comment
de l'arrivée de cette horde maléfique. Doom
3 est un jeu d'action pure et dure. Pas de place pour la finesse et la délicatesse.
Pour simplifier ce savant langage, "tu fonces et tu liquides". Mais
malheureusement pour vous, et heureusement pour l'intérêt du titre,
votre tâche ne sera pas aussi simple que cela. En effet, les pièces
et les couloirs de cette base martienne vous offriront à peine quelques
ampoules encore fonctionnelles. Vous serez soit dans le sombre total, soit dans
un "ça s'allume, ça s'éteint" profitant alors d'une
ambiance disco accompagnée de cris venant des disciples de Satan (Nd. Phyrex
: quelle métaphore !). Mais Vicarious Vision (et initialement ID Software)
ont mis à disposition une lampe de poche, qui, contrairement à ce
que l'on pourrait croire, est un élément essentiel tout au long
du jeu et offrant un certain charme au gameplay. Un charme rapidement atténué
lorsque vous apprendrez que cet outil s'utilise indépendamment de vos armes.
En outre, pistolet, lance-roquettes, tronçonneuse et autre fusil plasma
seront cachés au quatre coins de la station. Vous aurez bien besoin de
cela, lorsque vos ennemis surgiront de gauche, de droite, du plafond ou encore
du sol, sans oublier les "faux-cadavres". Le point noir les concernant,
c'est l'I.A, loin d'être révolutionnaire, au contraire, les ennemis
apparaissent par des endroits inimaginables mais la suite se résume au
fait qu'ils vous tirent dessus sans grande conviction et ne tiennent pas beaucoup
à leur vie. Et justement, pour arriver au bout du titre, vous serez parfois
confronté à quelques mini-énigmes, dans le sens qu'il vous
faudra trouver des codes pour certaines portes. Une foule d'informations seront
également transmises via votre PDA, votre seul outil pour avancer concrètement
au sein de l'U.A.C. De plus, à la vue de l'ambiance très sombre
et "enfernale", lorsqu'une balle atteint un corps physique, que ce soit
le vôtre ou celui de l'adversaire, le sang en coulera d'une façon
très abondante. Alors oui, Doom 3 est gore et principalement axé
"action". La formule est très simple, mais elle est diablement
bien exploitée et se situe au panthéon de ce genre de jeu. A
présent, voici un des très gros points forts du jeu : le rendu visuel.
Déjà sur PC (pour les heureux possesseurs de bête de course),
le titre était et est d'ailleurs toujours splendide. Sur Xbox, c'est tout
simplement extraordinaire. Nous n'allons pas passer par quatre chemins, Doom 3
est un des plus beaux jeux, rejoignant ainsi Les
Chroniques de Riddick ainsi que Halo
2. Bump mapping, jeux de lumières et d'ombres, modélisation
des personnages, tout y est. A cela, ajoutez une ambiance unique et surtout terrifiante,
et la recette fait fureur. L'animation est également exemplaire pour un
tel rendu, malgré le fait qu'une légère baisse de fps (cette
fois-ci, frames par seconde) peut se faire ressentir, mais en général,
le jeu ne souffre pas de grand-chose. La bande son, elle, s'associe parfaitement
avec l'ambiance : les cris, les bruitages vous donneront suffisamment de frayeurs
avant le réel sursaut. Hormis une campagne
solo de bonne facture, plusieurs modes multi-joueurs sont présents dans
cette version Xbox (malheureusement, aucun des modes multi ne peut être
joué en écran splitté). Et c’est à mon avis sur
ce point que Doom III Xbox prend un petit avantage sur la version PC. Au programme,
citons la possibilité de s'affronter à 4 aussi bien en LAN que sur
Xbox Live avec des modes des plus classiques tels que duel, deathmatch seul où
en équipe, tournoi (matchs en un contre un, le perdant passe en spectateur,
le premier spectateur prend la relève et ainsi de suite). Les combats sont
furieux et bourrins, un peu à la manière d’un Quake ou d’un
Unreal. Cependant, ces modes de jeu sont vite lassants et l’on passera rapidement
son chemin, surtout du fait du nombre très restreint de maps (cinq au total).
Espérons que de nouvelles cartes soient rapidement disponibles par téléchargement
Mais le summum est assurément le mode coopératif
jouable en ligne. Les niveaux sont basés sur ce que vous avez parcouru
lors du mode solo mais ont été assez rétrécis et il
vous faudra une petite vingtaine de minute pour chacune des vingt cartes. Cependant,
si vous voulez corser le tout, je vous conseille d’activer le « tir
amical » et vous verrez qu’il est difficile de résister d'arroser
tout ce qui bouge dès que l’on se trouve dans l’obscurité
la plus complète. Ce mode coop permet quelques petites stratégies
comme par exemple, un joueur en première ligne qui ouvre le pas avec son
fusil à pompe et son collègue juste derrière lui, l’éclairant
avec la lampe torche. Stratégie qui trouve malheureusement vite ses limites
lorsque les ennemis surgissent de derrière. Bref, même si l’on
joue à deux, le stress et les frissons sont encore bien là. On peut
noter quelques lags lorsque vous êtes en train de dégommer plusieurs
monstres en même temps mais le tout reste jouable. Il
convient de préciser que les chanceux détenteurs du coffret Collector
de Doom 3 pourront prolonger leurs frissons avec la possibilité de jouer
en coopération et jusqu’à quatre joueurs en écran splitté,
en deathmatch dans les couloirs pixellisés des anciens mais toujours mythiques
Ultimate Doom et Doom II présents dans leurs versions complètes,
justifiant ainsi les cinq euros supplémentaires de cette version collector.
De plus, cette même version contient des vidéos interviews d’ID
Software et de nombreux artworks. Doom 3 est une
réelle réussite, par ses graphismes fabuleux, son ambiance unique
et terrifiante. Malgré son gameplay très simpliste, la recette fonctionne
admirablement. Avec son mode Xbox Live et surtout la coopération exclusive
à cette version, nous ne pouvons que vous conseiller de goûter à
ce titre. Le portage sur console est donc d'une très bonne facture, malgré
le raccourcissement des niveaux par rapport à son homologue PC, en raison
de la puissance respective des machines. Nous n'avons donc pas grand-chose à
reprocher, bien au contraire. Il vous faudra bien évidemment vous adapterà
cette vision de jeu, tout le monde n'accrochera pas; mais une expérience
vécue dans le noir le plus total aux heures de minuit avec un casque sur
les oreilles vous offrira certainement une montée d'adrénaline conséquente.
Demandez donc un peu d'aide à une âme charitable via le Xbox Live
si cela ne vous convient pas.
Phyrex
& Peluche - 16.04.2005
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linéaire
graphismes
somptueux 