Test : Burnout 2 - Point of
Impact
Le genre des jeux de courses sur routes
commence à être en surnombre sur Xbox,
ce nest pas pour nous déplaire, mais cest
que le choix commence à se compliquer. Alors
Burnout 2 a-t-il sa place dans le haut du peloton ?
La réponse tout de suite
Oh et puis non,
un peu plus tard!
Dès la première partie,
on entre directement dans le jeu, pas le choix dans
les menus, les options, rien. On est tout de suite en
voiture, à bord dune auto école,
car mine de rien pour mal conduire, il va falloir apprendre.
Cest idiot à dire mais tellement vrai.
A bord donc de cette mini-voiture/maxi-performance on
passe un permis qui se déroule en 6 épreuves.
Une fois votre « licence to burn » en poche,
le coeur du jeu se dévoilera : le mode championnat.
Le coeur car cest ici que pourront être
débloquées la trentaine de courses et
la quinzaine de cercueils sur roues. Le championnat
se décompose en 3 types dépreuves
:
-Mini championnat : Finir premier dun championnat
contre 3 adversaires.
-Courses poursuites : Détruire un adversaire
pour remporter sa voiture.
-Face à face : Courir contre un bolide, la victoire
se soldera par le gain de ce véhicule.
Le mode championnat ainsi débloqué,
on découvre : le championnat série personnalisé,
qui suit un déroulement identique mais qui relève
le niveau de la compétition. Inutile de vous
dire quici les voitures de vos débuts ne
rivaliseront pas avec les super cars et autres pick-up
surboostés. Au cours de votre progression auront
aussi été débloqués (décidément)
les modes poursuites et crash, proposant eux aussi un
challenge intéressant et divertissant. Sont également
disponibles les traditionnels modes contre la montre,
course simple et multijoueur. Comme vous pouvez le voir
la durée de vie nest pas critiquable, pour
un titre arcade jusquau bout de sces rétroviseurs,
cest un fait assez rare qui mérite dêtre
souligné. Cétait dailleurs
lun des défauts majeurs de Burnout premier
du nom, Criterion a sans doute écouté
nos prières.
Le principe de base des Burnout veut que
les plus mauvais conducteurs soient avantagés,
il va donc falloir, pour remplir votre « boost
meter », rouler comme on vous la appris
dans le jeu. Frôler les voitures, rouler en contre
sens, dérapages et autres sauts sont autant de
risques à prendre qui permettent de voir la course
sous un autre jour. La touche A qui déclenche
le turbo est, dans les courses les plus disputées,
quasiment toujours enfoncée. Lors des phases
de burnout un effet de « fisheyes » (déformation
de l'image à grande vitesse) sactive, donnant
une impression de vitesse phénoménale.
Cest un peu la quatrième pédale
de la voiture et cest en grande partie sur cette
touche que repose toute loriginalité de
ce soft. Vitesse, sensation et pression sont certainement
les mots qui qualifient le mieux ce Burnout. Pression
forcément, car arrivé à un feu
dont la couleur est rouge, et que lon voit un
Semi-remorque débouler sur notre droite, cest
la panique. En quelques dixièmes il faut trouver
la solution pour éviter le crash. Freiner ou
booster
La deuxième option sera très
souvent la meilleure. Il faut aussi savoir quil
est possible de cumuler ces burnout, x1, x2, x3
Certains joueurs inscrits sur le Xbox Live atteignent
le chiffre faramineux de 198
déjà
10, nest pas évident. Le meilleur moyen
pour les accumuler est de faire du contre sens autant
que possible
Et forcément à un moment
BOUM ! Les accidents occasionnent une courte interruption
de la course (pour vous uniquement, pas pour les concurrents)
nous montrant ce quun moteur physique de qualité
est capable de réaliser. Pas de bugs de collisions,
toutes les surfaces solides entrant en contact avec
votre véhicule provoquent une réaction
en conséquence. Comme indiqué plus haut,
un mode y est entièrement consacré, après
lavoir bouclé, ces crashs en courses deviennent
vite agaçants et rébarbatifs. Mais on
ne peut y échapper, et en y réfléchissant
bien, ça aurait pu être pire, car vu létat
du bolide après le plus petit des crashs, les
courses devraient se terminer ainsi
dans la réalité.
Heureusement, dans ce jeu, après avoir perdu
4 à 5 secondes, on repart avec une carrosserie
flambant neuve, mais avec les adversaires aux fesses
ou encore loin devant selon le championnat en cours.
Avec parfois plus de 20 véhicules à lécran,
on pourrait se poser des questions quant à lanimation
de lensemble. La question que lon se pose
après plusieurs heures de jeux est : «
Mais comment ont-ils fait ». Burnout est aussi
rapide et fluide quun Quantum Redshift. Bravo
Criterion, ça calme ! Graphiquement fort bien
pourvu, avec pleins de petits détails bien venus,
comme les démarrages laissant de la fumée
en suspend et de la gomme sur la route, les reflets
du soleil et même de la lune sur le bitume ou
encore les divers effets de météos disponibles
(pluie et neige). Un petit bémol vient toutefois
ternir ce tableau, les couleurs choisies pour les voitures
customisées, frisent parfois le mauvais goût.
La plupart du temps on a droit à une variante,
alors on choisit la « moins pire ». Nous
sommes loin ici de la classe des véhicules des
Gran Turismo. Les circuits sont pour leur part plutôt
variés et répartis sur 6 environnements
différents (bord de mer, montagne, centre ville,
etc.) le chiffre de 30 circuits peut paraître
plus que satisfaisant, mais à linstar des
Ridge Racer, pour chaque circuit dune même
zone on retrouve plusieurs portions récurrentes.
Ce nest pas un défaut en soit, par contre
ce qui est plus gênant cest le fait que
dans ces 30 pistes, la moitié représente
des tracés «reverses». Les développeurs
ont joué la carte de la facilité et du
relâchement de ce côté là.
Certes, en reverses les courses sont vraiment différentes
et proposent une approche tout autre, mais ont aurait
aimé plus de diversité.
Difficulté et injustice sont des
mots qui prennent un sens tout particulier avec Burnout.
Difficulté, car le challenge devient vite corsé.
Et injustice, car les «diantre» et autre
«saperlipopette!» seront monnaie courante
dus au syndrome que de nombreux scientifiques aiment
à appeler : « le syndrome du comme par
hasard ». Le coup du «ça passe ou
ça casse» prend ici toute son ampleur,
ce problème vient essentiellement du choix, et
du nombre de vues disponible, 2 pour être exact.
Elles sont toutes deux très jouables, dans les
lignes droites, les descentes, tout roule, mais ça
se gâte lors des passages en côtes, on ne
sait jamais ce qui nous attend en haut. Ceci augmente
un peu leffet de tension, mais rapidement on comprend
à quoi servent les bandes darrêts
durgence
Mais il y aura toujours cette satanée
voiture «qui roule comme tout le monde»
et qui se trouve où il ne faut pas, quand il
ne faut pas.
La musique dans un jeu de course est un
élément secondaire, car beaucoup préfèrent
jouer sans. Les compositeurs et musiciens en charge
de la bande son de Burnout 2 lont bien compris
et certainement par soucis déconomie se
sont rendus dans le supermarché le plus proche
afin den tirer une symphonie pour caddies. La
possibilité de charger ses propres bandes sons
à partir du disque dur est vivement recommandable.
Côté bruits de moteurs et de casses rien
à signaler, on reste dans le réaliste.
En mode burnout le bruit du moteur sestompe et
accélère le rythme de la musique (les
originales uniquement).
Malgré ces petites faiblesses,
Burnout 2 : Point of Impact simpose comme un excellent
passe temps, défoulant, agréable, beau
et extrêmement jouable contrairement à
ce que lon pourrait croire. Le fait quil
soit compatible Xbox Live (uniquement pour les tableaux
de score) ajoute un brin de challenge une fois les championnats
bouclés. Il y a quelque chose dans ce jeu qui
fait quon ne sen lasse pas. Peut-être
la présence dun menu présentant
votre progression : Temps total de jeu, nombre de kilomètres
parcourus. Bref on lâche difficilement le pad
et on enchaîne les parties. Pour répondre
à la question de lintroduction : Oui, ôh!
Grand oui, il fait partie des meilleurs jeux de courses
de la Xbox
ça en fera un de plus, dans
un genre totalement différent.
Inspecteur Gadget - 27.05.2003
finalement
peu de circuits
mauvais
pour les nerfs
devient
rapidement difficile
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jouabilité
agressive
bonnes
sensations
réalisation
générale
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