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Test : Brute Force

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Digital Anvil, société texane fondée en 1996 par Chris Roberts (le créateur des Wing Commander), est à l'origine du très prenant jeu d'aventure spatiale Freelancer sur PC, sorti il y a à peine quelques jours. Le rachat de cette société par Microsoft nous permet aujourd'hui de goûter à leur première production sur console avec Brute Force. A force d'avoir été présenté comme le successeur de Halo, l'attente s'est faite longue. Voyons si elle était méritée.

Lors d'une superbe cinématique d'introduction, on découvre que l'on fait partie d'une escouade de soldats d'élite nommée Brute Force. Aguerris au fil des batailles et des clonages successifs, votre troupe de quatre devra au cours du jeu se rendre sur différentes planètes pour y rétablir l'ordre en décimant les hordes ennemies. Le premier personnage jouable est Tex, le gros bras de l'équipe, capable de porter les armes les plus lourdes, d'en utiliser deux à la fois temporairement grâce à son pouvoir spécial, et qui sait désarmer les mines ennemies. Après quelques mission, vous pourrez choisir d'incarner également Brutus, l'extraterrestre feral à la peau écailleuse. Celui-ci possède un instinct animal lui permettant de détecter la présence d'ennemis ou de pièges, et peut en outre invoquer l'esprit de Vengar pour soigner ses blessures, acquérir plus de puissance et repérer de loin les âmes des créatures dans un effet visuel très réussi. Vous ferez connaissance ensuite avec Hawk, l'éclaireuse humaine de l'équipe, qui possède comme principal talent celui de pouvoir devenir temporairement invisible pour aller trancher la gorge de l'ennemi grâce à sa lame. Flint vient compléter ce tableau de chasse, en tant que femelle cybernétique officiant comme sniper du groupe. Son acuité visuelle accrue, et le ciblage automatique lui confèrent une précision redoutable.

Brute Force se joue à la troisième personne, c'est-à-dire que vous voyez en permanence le personnage que vous incarnez à l'écran, et pas seulement ses bras ou armes comme dans un FPS. Mis à part cela, les commandes et principes de jeux sont très similaires : stick gauche pour déplacer le personnage (l'enfoncer pour s'accroupir), stick droit pour orienter la vue (l'enfoncer pour le zoom), gâchette gauche pour les grenades, la droite pour les tirs. Les boutons permettent d'utiliser l'aptitude spéciale, se soigner, choisir un objet dans l'inventaire, sauter, recharger et changer d'armes (que deux portables à la fois). Oui cela ressemble beaucoup aux commandes de Halo, mais celles-ci étant excellentes et faciles à prendre en main, il n'aurait pas forcément été judicieux d'en changer. Les deux réelles nouveautés sont l'utilisation de l'aptitude principale spécifique à chacun des quatre soldats décrits plus haut (bouton blanc), et l'utilisation de la croix directionnelle. A l'aide de celle-ci, en pressant rapidement dans une direction, on change de personnage instantanément. En maintenant la croix enfoncée plus longuement on accède à un écran de gestion des ordres. Dans celui-ci, on peut assigner à un ou plusieurs équipiers des tâches précises : tenir une position (pour rester en place), tirer à volonté (les soldats prennent l'initiative et se montrent très agressifs), couverture (par défaut, les équipiers vous suivent et tirent au besoin) et déplacement (où l'on peut indiquer un emplacement où les ailiers doivent se rendre, mais il doit être visible, car aucune carte n'existe). Il est possible également de les forcer à utiliser une trousse de secours (ils le font d'office si leur santé est au plus bas), et de mettre les équipiers en mode "aptitude spéciale" (Tex : utilisation de deux armes simultanément, Brutus : esprit Vengar, Hawk : invisibilité et Flint : tir avancé).

L'utilisation des différents personnages au cours d'une mission est réellement plaisante, ceux-ci étant bien différents dans leur constitution, dans les armes qu'ils peuvent utiliser (une quinzaine), et dans leurs aptitudes spéciales. Face à un camp retranché d'ennemis, vous pourrez y aller en force avec les quatre soldats à la fois en tirant sur tout ce qui bouge et en distribuant quelques grenades au passage (avec une précision exagérée mais tellement plaisante). Ou alors choisir Hawk, la rendre invisible, et se rendre en courant derrière une poignée d'ennemis pour les égorger en silence afin de réduire la taille des rangs adverses, ou encore choisir Flint pour sniper les inconscients à découvert. Malgré cela, on se rend compte à l'usage que la gestion des ordres de brigade, n'est pas aussi aboutie que ce qu'on pouvait espérer. Même s'il est possible de donner l'ordre à nos équipiers de tenir une position, dans la pratique cela résume presque toujours cette commande à "faites une pause clope, je vais trancher de l'alien en mode invisible" (dixit Hawk). Les déplacements gérés par la gestion de troupe (se déplacer vers) sont peu utilisés dans le jeu, car limités uniquement à la zone visible à l'écran. Il est donc quasiment impossible de coordonner efficacement une attaque sur deux flancs comme dans Ghost Recon par exemple. Le mode par défaut, couverture, où les équipiers vous suivent et tirent au besoin, est celui que l'on utilise le plus souvent car étant le plus pratique. Et il arrivera par conséquent plusieurs fois à certains joueurs d'oublier de mettre les autres en "pause" (tenir une position) lorsqu'ils dirigeront Hawk, en croyant être invisible et discret alors que toute la troupe suit à deux pas derrière; l'effet de surprise tombe un chouia à l'eau... De plus, les aptitudes spéciales de chacun ne sont véritablement utiles que quand vous avez le contrôle d'un personnage. Malgré cela, le plaisir du jeu reste intact, mais suite aux caractéristiques annoncées lors du développement, ceux qui attendaient un côté tactique poussé risquent d'être déçus, la gestion d'équipe se trouvant être ici basique, et c'est le mitraillage en règle qui fait office de "stratégie" le plus souvent.

Ce manque de finesse se retrouve encore accru à cause de l'incroyable bonne vision de vos adversaires. En effet, même si vous êtes accroupis, en essayant de vous cacher derrière les arbres et en avançant à travers les herbes, un ennemi peut vous détecter alors qu'il n'est encore qu'un amas de 3 ou 4 pixels à l'écran, et qu'un épais brouillard le dissimule presque totalement. Inutile donc le plus souvent de chercher à se dissimuler ou d'avancer par points stratégiques, les adversaires vous auront repérés avant. Seule Flint, avec sa vision accrue aura parfois une chance d'en dénicher quelques uns avant d'essuyer les coups de feu. Malgré ce défaut un peu pénible, l'IA est d'un bon niveau. Les ennemis se cachent derrière un rocher, en jaillissent à droite, tirent une salve, se recachent, réapparaissent à gauche en faisant un roulé-boulé alors qu'on les attendait debout et de l'autre côté. Bluffant par moments. Les quatre grandes races ennemies, déclinées chaque fois en trois ou quatre variantes, peuvent pour certains lancer des grenades, se téléporter, jaillir d'un marais où ils étaient dissimulés, ou se transformer en bombe vivante en courant vers vous chargés d'explosifs. On regrette malgré tout la passivité, très épisodique il est vrai, des coéquipiers en mode couverture quand ils ne voient pas d'ennemis qui vous canardent. En optant à ce moment pour le mode tir à volonté, le problème se corrige d'office. Et même si l'on constate parfois (rarement) quelques autres petits défauts : un coéquipier qui reste accroupi sans bouger alors qu'il se fait canarder par une tourelle, ou le même qui dévale une pente avec un lac de lave en-dessous, l'IA des alliés est très correcte également. Ceux-ci vous préviennent si vous êtes dans leur ligne de tir, et bougent s'ils sont dans la vôtre. Si une grenade arrive à proximité, ils vous mettent en garde et font un saut de côté pour se protéger de l'explosion. Les voix, doublées impeccablement en français, viennent ponctuer l'action aussi bien dans le camp adverse que dans le vôtre. Vous aurez ainsi droit à des remarques désobligeantes si vous faites feu sur un coéquipier, à Tex ou Brutus qui vous préviendront à l'avance de certains dangers, aux directives de votre commandant en orbite, ou encore à des ennemis pleurant sur la mort de leur seul ami.

Les frères Roberts nous avaient habitués par le passé à de nombreuses cinématiques dans la série des Wing commander (Mark Hamill dans le rôle de Christopher Blair, ça doit rappeler de vieux souvenirs à certains). Et comme Erin Roberts se trouve être le producteur de Brute Force, il en va de même dans ce jeu. Plusieurs superbes et mémorables vidéos d'animation sont utilisées pour présenter les personnages, et d'autres plus courtes sont là pour les briefings. Au début des missions, vous aurez droit également à de petites séquences, calculées en temps réel cette fois, mais qui restent très agréables à voir. Les cinématiques sont du genre à décrocher les mâchoires, et fort heureusement le jeu n'est pas en reste. Les personnages sont modélisés avec beaucoup de soin et bougent de façon admirablement naturelle. De nombreux effets de particules, de bump-mapping et autres sont utilisés avec brio, tels que ces lacs de lave projetant des cendres incandescentes, les feuilles tombant des arbres, les cieux splendides, les sols texturisés avec soin et au relief accidenté, la vision spéciale de Brutus lorsqu'il est en mode furie Vengar, ou encore la vue qui se brouille lorsque la barre de vie est au plus bas. Les missions, au nombre de 18, parfois séquencées en sous-missions, se déroulent sur six types d'environnements bien différents et tous magnifiques (dont des ruines anciennes, terres volcaniques, marais, et villages suspendus à de gigantesques arbres). Même si certains ralentissements regrettables apparaissent parfois en multijoueur, l'aspect graphique est très impressionnant et est sans nul doute le côté le plus abouti du jeu.

Trois modes multijoueurs sont proposés dans Brute Force : la campagne à plusieurs, les matchs à mort et les matchs à mort en brigade. Malheureusement, aucune capture du drapeau, king of the hill ou autres modes tels que ceux qu'on a pu découvrir notamment dans Unreal Championship ne sont présents. Néanmoins, dans le mode campagne, vous pourrez trouver des bonus sous forme de boîtes d'ADN, qui permettent de déverrouiller une bonne quinzaine de personnages différents pour les matchs à mort. Et c'est véritablement des bonus intéressants, puisque ces nouveaux personnages (les ennemis que vous aurez combattus) ont des pouvoirs et des armes souvent uniques. Peu de modes de jeu multijoueur donc, mais des matchs à mort variés grâce aux quatre personnages de base, ainsi que les "ADN débloqués". A noter également, le fait que l'on peut jouer en LAN, jusqu'à huit joueurs. LE gros regret vient de l'absence du jeu en Live, difficilement compréhensible. Quelques goodies devraient être téléchargeables par la suite, tels que des missions solo et multijoueurs, mais rien de disponible à l'heure où sont écrites ces lignes.

Pour en finir avec les regrets, signalons encore le scénario pas toujours très clair qui se traduit dans les missions très souvent par destruction, assassinat, éradication et élimination; c'est varié vous en conviendrez, n'est-ce pas ? Sinon, à la fin de chaque mission, vous recevrez de l'argent qui ne sert apparemment à rien (contrairement aux séquences d'ADN); un peu étrange. Et enfin, une seule arme de contact est disponible dans le jeu, celle utilisée par Hawk et par elle seule.

Brute Force est un excellent jeu d'action si on ne reste pas accroché à l'attente désespérée d'un aspect tactique trop élevé, qui est ici malheureusement très basique (trop diront peut-être certains). La diversité des personnages, de leurs caractéristiques, des armes et des environnements agrémentés d'une réalisation graphique au top, tant dans le jeu que lors des cinématiques, montrent un travail soigné fourni par l'équipe de Digital Anvil. La prise en main des soldats permet des approches variées des diverses situations de combat et rend le jeu vraiment très plaisant à jouer. On regrette quand même l'absence du support Xbox Live et quelques petits détails évoqués plus haut. Alors non, Brute Force ne se hisse pas au rang de Halo, mais dispose tout de même d'une foule de caractéristiques et particularités bien venues qui en font un jeu bien fun, que les amateurs d'action auraient bien tort de bouder.


Max73 - 4.06.2003

 

 

Brute Force

Editeur

Développeur

Site officiel

Vidéos

Joueurs

Date de sortie

Langue

Mode 16/9

Dolby Digital

Compatible Xbox Live

Compatible LAN

Age recommandé

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Microsoft Games

Digital Anvil

Microsoft.com

XboxTV

1 à 4 (console), 1 à 8 (LAN)

20 juin 2003

Voix et texte en français

?

oui

oui : contenu téléchargeable à venir

oui

Déconseillé aux moins de 16 ans

pas de jeu en Xbox Live

aspect tactique peu poussé

scénario un peu confus

manque de variété dans les missions

quelques ralentissements en multijoueur

 

très bons graphismes

bonne prise en main

environnements variés

personnages bien modélisés

IA très correcte

voix bien présentes et en français

cinématiques nombreuses et soignées

Technique

Graphismes

Son

Jouabilité

Durée de vie

Note

88 %