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Test : Batman - Rise of Sin Tzu

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L’épouvantail, le Fléau et Clayface, ça c’est des méchants, mais le plus méchant des méchants, Sin Tzu, les a libérés. Comme Batman, lui, c’est un gentil, il va tout faire pour renvoyer ces malfrats (pour ne pas dire méchants…) derrière les barreaux. Pour cela, il sera épaulé par ses acolytes de choc, Robin, Batgirl et Nightwing mais uniquement un à la fois, le multijoueur étant limité à deux participants.

Batman Rise of Sin Tzu est un Beat’em’all comme on en voit beaucoup, un de ces jeux où l’endurance de votre pouce droit est mise à rude épreuve. Avant de tapoter le paddle, on passera par un menu clair et concis proposant un mode histoire et un défis, le reste n’étant que réglages et bonus, on y reviendra plus tard. Soyons fou, choisissons le mode histoire. Pour commencer, il faudra sélectionner un mode de difficulté parmi quatre proposés (plus un à débloquer), ensuite un ou deux joueur(s) et enfin le vengeur masqué de son choix. Tout en sachant que quel que soit le personnage choisit, on aura droit au scénario de Batman, c’est à dire ses cut-scènes, qui entre-nous, sont bigrement molles. Contrairement à la majorité des jeux du genre, les missions sont limitées dans le temps, pas question donc de frapper dans les poubelles à tout bout de champ juste pour voir les ordures s’envoler. Sauver des civils, protéger quelques portes de la destruction ou désamorcer des bombes sont les objectifs que vous aurez à accomplir le plus souvent; et pour compliquer l’affaire, Sin Tzu a disposé ici et là ces sbires. Dans Batman RoST on avance par tronçons, les lieux visités sont parsemés de murs invisibles (c’est comme l’homme invisible, mais en forme de mur) vous empêchant de passer. Pour les désactiver il suffira juste de mettre à terre tous les affreux de la zone en appuyant sur A, A, X, X, X, X, X, A, A, X...

Au départ, seule une petite dizaine de mouvements est disponible, et les combos font un peu maigre, trois coups et puis basta ! Cependant au fur et à mesure des coups que vous porterez, votre capital points grossira, ce qui vous permettraà la fin de chaque niveau d’acheter de nouveaux combos ou de nouvelles armes. On n’en utilisera qu’à peine un dixième car une fois le meilleur trouvé, on n’utilisera plus les autres. Chacun des personnages possède ses propres mouvements et combos : la petite Batgirl portera des petits coups rapides tandis que Batman jouera dans la catégorie des brutes. On peut aussi utiliser la touche noire pour lancer des Bat-grenades, le Bat-grappin et tout un tas de Bat-trucs qui n’ont qu’une faible utilité car peu puissants et faisant rarement mouche. Si le coeur vous en dit, vous pourrez attraper la jardinière, pas la femme du jardinier mais le pot de fleur, pour le lancer sur vos ennemis les plus proches. Il y a aussi les variantes avec tonneaux, poubelles, chaises et surtout les containers explosifs, la meilleure solution pour faire le ménage rapidement. Plus on attaquera, plus la barre de combo se remplira, et une fois celle-ci complète, les coups feront bien plus de dégâts et on pourra lâcher des enchaînements surpuissants vidant au passage la jauge. En mode multijoueurs, sous réserve que vous les ayez achetés grâce à vos points, vous pourrez faire des prises à deux, pendant qu’un joueur tient un pas beau, l’autre passe par derrière pour lui infliger la sentence. Pas évident à réaliser les premières fois car il faut un brin de synchronisation.

Rien de reversant pour la réalisation, Ubi Soft Montréal a tout juste adapté la simplicité graphique de la série à de la 3D moyenne. Le résultat est toutefois assez sympathique, on reconnaît facilement les rues de Gotham City, les toits des buildings, les égouts et la Bat-Cave, le tout est saupoudré de détails qui donnent vie aux décors : les oiseaux/chauve-souris qui décollent à votre passage, les rats qui arpentent les planchers moisis ou les journaux qui virevoltent au gré du vent. Mention très, très spéciale à certains effets spéciaux. L'effet de persistance rétinienne est particulièrement bien fait. Si par mégarde vous heurtez une lampe halogène, l’image restera figée durant une petite seconde pour reprendre petit à petit sa place, superbe. M’est avis qu’on retrouvera cet effet très prochainement dans Splinter Cell Pandora Tomorrow, du même studio. Ensuite, c’est la fumée qui étonne, elle se dissipe à chacun de vos passages, si vous allez vite vous pourrez même écrire votre nom (ceci est une blague). D’ailleurs on devra battre un boss en repérant sa trace dans la fumée. J’ai noté malgré la relative simplicité des graphismes quelques ralentissements inexplicables, heureusement, ceux-ci se font rares.

Mitigé est mon avis concernant la partie sonore, si les musiques sont audibles, elles prennent le dessus sur les voix dans les cinématiques, si bien qu’il faudra sortir la télécommande (accessoire vendu séparément) pour régler le son entre les cut-scènes et les phases de jeux. Pour ce qui est des voix, tout est en français, mais devinez qui a doublé Batman ? Le doubleur de Larry Kubiak, oui, oui, le grand benêt mangeur de gelée de la série Parker Lewis, ça pour un choc, c’en est un. Ca gâche tout de même un poil l’immersion dans le jeu, n’est pas Batman qui veut. Pour les autres personnages, j’avoue ne pas me souvenir de la voix de Robin et de Batgirl, Nightwing étant pour moi un inconnu, je vais donc rester neutre à leurs sujets. Plus tard, on sera étonné par les bruitages qui s’adaptent à chaque surface, planche, poubelles, poutre métallique, porte, etc.

Si vous êtes du genre à aimer finir vos jeux de fond en comble, vous allez avoir du boulot avec ce Batman Rise of Sin Tzu. Une fois le jeu fini pour la première fois, après six heures grand maximum, vous débloquerez une section dans les bonus permettant d’incarner l’affreux, l’infâme, que dis-je l’ignoble Sin Tzu. L’intérêt du jeu n’en est pas pour autant décuplé. A chaque fin de chapitre (cinq), sauf pour le dernier, un défi vous sera offert et deviendra accessible via le menu principal. Ces défis sont en fait des "survival" camouflés qui n’ont aucun intérêt, si ce n’est de vous casser les pieds pendant un moment encore. Car oui, après avoir tripatouillé votre manette pendant six heures, on n’a pas forcément envie de s’embêter pour des queues de cerises. Alors si je vous dis qu’il faudra se faire le jeu, en 4 modes de difficulté pour chacun des quatre personnages et que le mode le plus facile est déjà assez complexe pour déverrouiller des bonus conséquents mais inutiles (extraits des Comics illisibles, modèles 3D, histoire des personnages, photos des jouets tirés de la licence, etc.) pensez-vous qu’il vaille la peine d’investir dans ce jeu ? La réponse est : « mouais ». Une bonne dose de hargne et de volonté sera nécessaire pour obtenir les 100% du jeu, à réserver aux adeptes de challenges corsés et aux fondus de la chauve souris en collant. Ceci étant, pour les autres, la pilule passera mieux avec un prix neuf de 30€.

Inspecteur Gadget - 12.12.2003

 

 

Batman Rise of Sin Tzu

Editeur

Développeur

Page officielle

Joueur(s)

Date de sortie

Langue

Mode 16/9

Dolby Digital

Compatible Xbox Live

Compatible LAN

Age recommandé

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Ubisoft

Ubisoft

Ubi.com

1 à 2

13 novembre 2003

Voix et texte en français

non

oui

non

non

tous publics

la voix de Batman

durée de vie pour les gens normaux

pas de mode 4 joueurs

le prix

l'ambiance

quelques effets spéciaux

durée de vie

Technique

Graphismes

Son

Jouabilité

Durée de vie

Note

67 %