Test : Spider Man - Le Règne des Ombres
Xbox 360
 
 Editeur : Activision
Développeur : Shaba Games
Site officiel : seizecontrol.com/
Vidéos : Site officiel
Date de sortie : 24.10.2008
Achat : Amazon.fr, CeDe.ch
  
 

Langue : français
Joueur(s) hors ligne : 1
Xbox Live : contenu téléchargeable
Joueurs en ligne : -
Age recommandé : 12+

 

Spider Man revient tisser sa toile dans un nouvel épisode sur console. Déjà bien connu des joueurs, la saga n'a pas su vraiment convaincre avec les précédents opus. Le Règne des Ombres propose d'incarner l'homme araignée, mais cette fois-ci, petite particularité, le côté obscur du héros, le symbiote, fait partie de l'histoire. En effet, Peter Parker est tiraillé entre le bon côté et le mauvais. Plus fun, plus prenant, Spider Man arrivera-t-il à rivaliser avec les gros titres de fin d'année ?

A la simple pression du joystick gauche, le costume du héros change de couleur, et le symbiote prend le dessus. Son agilité est réduite, mais sa force est décuplée et ses coups, plus lents, sont bien plus brutaux. Les lancers de toiles d'araignées sont remplacées par des tentacules qui agrippent les ennemis et les projettent sur le sol (ou dans les airs, selon l'envie du joueur). Mais si l'on appuie sur ce même joystick, le gentil Spider Man, celui que l'on a l'habitude de voir, reprend le dessus. Tout aussi efficaces, ses coups sont plus rapides et les enchaînements sont plus longs. Les deux costumes possèdent différentes facultés, séparées en plusieurs catégories, comme par exemple les attaques de toiles (ou de tentacules), les coups en vol ou les coups spéciaux, par niveau. Il faut débloquer toutes ces capacités grâce à des points d'expériences récoltés au combat ou en accomplissant des quêtes. Les deux costumes n'étant pas liés, il faut acheter les compétences pour chacun d'entre eux. On retrouve donc un Spidy avec énormément de techniques de combats et de capacités, bien différentes les unes des autres. Même si l'on utilise souvent les mêmes coups, il est plaisant de pouvoir innover dans les combats et de retrouver deux ou trois animations dont bénéficie aussi le héros au cinéma. Pour finir, une jauge de combat, qui se remplit si l'on varie un minimum les techniques et lorsque l'on enchaîne les coups, permet d'utiliser des attaques spéciales, (six au total) causant d'énormes dommages à un seul ennemi, ou à plusieurs, grâce aux attaques de zones.


Si les techniques de combat et l'attribution des points sont assez réussies, on regrette malheureusement le manque d'originalité chez les ennemis et dans les missions, principales comme secondaires. L'histoire du jeu est assez simple. Venom, celui qui a refilé le symbiote à Spider Man veut convertir tous les citoyens de Manhattan avec son satané virus. Tous les humains se retrouvent alors contaminés par le symbiote. Jusque là, rien de trop dérangeant, mais la suite est beaucoup moins palpitante. Après s'être fait infectés, les habitants de Manhattan se transforment en symbiotes électriques. Les boss, eux aussi, sont touchés puisque qu'il va falloir se battre une fois contre la version normale, plus ou moins humaine, et une fois contre la version symbiotique. En bref, deux styles d'ennemis apparaissent dans le jeu, ceux qui squattent les rues et ceux qui squattent les airs. Heureusement, différents héros de comics, habituellement étrangers à l'homme araignée, seront de la partie, en proposant des missions secondaires et en guidant le joueur dans sa quête principale. On retrouve notamment la Chatte Noire, Wolverine, Gage, et d'autres comme Electro ou Rhino. Ils sont divisés en deux catégories, les gentils et les méchants, disponibles selon les choix effectués tout au long du jeu.

Les missions secondaires proposées sont assez simples elles aussi, et peu nombreuses. En gros, il faut sauver des civils ou empêcher les symbiotes de semer la pagaille dans les rues. Les quêtes secondaires ne sont pas obligatoires et le joueur ne se sentira pas vraiment obligé de les faire. Surtout que, même sans en accomplir un grand nombre, Spider Man dispose d'assez de points d'expérience pour évoluer et atteindre la fin du jeu sans problème. Les ennemis dont on parlait avant sont déclinés sous peu de formes (membres de gang, symbiotes, militaires suréquipés et autres copiés collés de ces précédents exemples). Quelques « races » en plus n'auraient pas été de trop, et auraient sûrement pu rendre les combats différents. Comme il n'y a qu'un petit nombre d'ennemis, on utilise alors peu de techniques, malgré les multiples possibilités dont bénéficie le héros. Les quêtes principales ne sont guère plus évoluées. On accomplit différentes missions du style « Détruisez les canons collés aux murs » ou « Tuez 10 membres du gang » et « Sauvez le plus de civils en danger possibles  ». Les courses poursuites entre les buildings de Manhattan et les combats contre les boss sont peut-être ce qu'il y a de plus amusant, ou presque. D'abord, la cible à combattre s'enfuit. Il faut alors la poursuivre, très souvent dans les airs, ce qui est normal puisque Spidy excelle dans ce domaine. Viennent ensuite les phases de combats, répétées plusieurs fois, sans raison valable. Quelques minutes suffisent pour abattre le boss. Enfin, vient le moment du Quick Time Event (QTE) pour finir le gros méchant avec classe. Le joueur a la possibilité d'influencer le destin de son adversaire, en décidant s'il veut être bon ou mauvais. Les choix du héros affecteront peu l'histoire. Grâce à une jauge, il est possible de savoir si le symbiote a pris le dessus sur l'homme araignée.

 

Spider Man : Web of Shadow demande un petit temps d'adaptation pour prendre en main le héros et le faire évoluer dans la ville. Dans l'ensemble, ce n'est pas compliqué de se déplacer avec sa toile, le système étant assez bien réussi et bien pensé. Avec une gâchette, un fil de toile sur lequel Spidy s'accroche est lancé (certaines fois, ils tiennent grâce au ciel) et il est possible d'orienter la direction, la vitesse et l'altitude que prend le fil. Une pression courte sur cette gâchette permet de ne pas se balancer, mais de se tirer vers un endroit ou de se hisser plus haut dans le ciel. Là où ça coince un peu plus, c'est lorsque l'on marche sur un mur ou lorsque l'on se balance entre plusieurs bâtiments. La caméra ne suit pas du tout, on se retrouve parfois à tomber d'un immeuble ou à courir sur un mur dans un sens inverse. Heureusement, il est possible, la plupart du temps, d'éviter d'alterner les phases entre ciel et terre et de combattre dans un lieu plus calme. Grâce au sens de l'araignée, Spidy peut cibler ses adversaires. Dommage que ce ne soit utile seulement contre un adversaire seul. En effet, si un groupe est à combattre, le système de lock n'est pas des plus utiles et des plus efficaces. Pire que cela, lors des poursuites dans les airs, la personne à suivre, évidemment ciblée, est souvent délaissée à cause d'un ennemi à proximité. Dans ces cas là, la caméra se tourne vers cette autre cible, entraînant Spider Man dans le même mouvement, et laisse filer le fugitif. Le jeu est simple, voir très simple. Le nom de super héros n'a jamais dû être aussi vrai dans un jeu vidéo, puisque du début à la fin, l'homme araignée n'a goûté aux joies d'être écrasé contre le bitume qu'une seule et unique fois. L'intelligence artificielle de l'ennemi étant quasi inexistante et le fait que le jeu ne soit pas destiné aux hardcore gamers peut aider à comprendre la faible difficulté.

D'un point de vue technique, Spider Man : le Règne des Ombres n'est pas parfait non plus. Graphiquement, le jeu est joli, sans être somptueux. La ville est plutôt grande, laissant beaucoup de possibilités pour se déplacer et une totale liberté. Malheureusement, les immeubles sont peu détaillés et pas très différents les uns des autres. La plupart des textures ne sont pas fantastiques non plus. Le jeu est toutefois agréable à regarder. Mais ne l'oublions pas, un jeu peu procurer de l'amusement sans être magnifique.  Au niveau ambiance sonore, c'est bien, mais pas top. Tout est entièrement en français, ça c'est le bon point, mais les voix des personnages ne sont pas officielles. Les civils rencontrés en ville ne sont pas très bavards, mais disposent quand même de quelques phrases types.

Spider Man : Web of Shadow aura sûrement de la peine à faire face aux gros titres de cette fin d'année. Evidemment, il ne fait pas partie de la même gamme de jeux et ne vise pas le même public. Les fans seront sûrement ravis d'incarner Spidy et de retrouver d'autres héros de comics. Malgré les défauts de la caméra et l'impression de faire la même chose tout le long, on sent que Treyarch et Shaba se sont investis pour rendre le tout agréable à jouer. La possibilité d'évoluer dans une ville ouverte et de pouvoir se balader à n'importe quel moment est très plaisante. Mais le fait de devoir répéter plusieurs fois une même mission peut vite devenir lassant et donne vraiment l'impression qu'il faut le faire dans un seul but, prolonger la durée de vie. Un problème que l'on a déjà constaté avec les précédents opus, en particulier Spider Man 3 , et qui n'a malheureusement pas été corrigé. Une dizaine d'heures devraient suffire pour venir à bout de Spider Man : Web of Shadow. C'est peu, mais quand même suffisant, sachant que si le joueur décide de s'éterniser dans les rues, il le peut.


Pour lire le test de Spider Man 3 : Test : Spider Man 3


Crypto X - 14.11.2008


 
LES PLUS
LES MOINS
 
 

Les acolytes de Spidy
Le symbiote
Entièrement en français
Evolution libre
_________________________

Graphismes moyens
Caméra perfectible
IA faiblarde
Répétitif
_________________________

 
 
Technique :
 
Graphismes :
Son :
Jouabilité :
Durée de vie :
 
Note : 6.5/10