Test : Sonic The Hedgehog
Xbox 360
 
 Editeur : Sega
Développeur : Sonic Team
Site officiel : sega.com/sonicnext
Vidéos : rubrique vidéos
Date de sortie : 24.11.2006
Achat : Amazon.fr, CeDe.ch
  
 

Langue : anglais sous-titré français
Joueur(s) hors ligne : 1 à 2
Xbox Live : oui (téléchargement)
Joueurs en ligne : -
Age recommandé : 12+

 

Sonic, la célèbre mascotte de Sega, a depuis la disparition de la Dreamcast perdu de son prestige. Un Sonic Heroes sur Xbox assez moyen, des hors séries " Riders " ou " Shadow " guère mieux. Bref, avec l'arrivée des nouvelles consoles, Sega avait un défi à relever à la taille de la réputation de son héros : lui rendre ses qualités d'antan avec tout ce qu'il faut de graphismes colorés, de gameplay rapide mais bien réglé et surtout, de fun. Pari réussi ?

Toujours obstiné à détruire la Terre, le Dr Robotnik (Eggman en VO) a de nouveau établi un plan diabolique pour parvenir à ses fins. Cette fois-ci, il a décidé de se servir d'Elise, la princesse de Soleanna. La demoiselle détient la clé qui pourrait déclencher un grand cataclysme sur la planète bleue. Pour contre-carrer ce plan, Sonic et ses acolytes devront user de tous leurs pouvoirs.
Un scénario classique pour un Sonic, ce n'est donc pas sur ce point que l'on va critiquer le dernier-né de la série. Durant la superbe scène de présentation, on a droit à la première surprise du titre : des personnages humains sont de la partie. Ainsi, la princesse Elise contraste réellement avec les héros.

Si Sonic, Tails et Knuckles entre autres sont au rendez-vous pour sauver l'humanité, un nouveau venu fait son apparition en la personne de Silver, un hérisson blanc poilu du torse. Sa particularité est d'être capable d'utiliser des pouvoirs psychiques pour déplacer des objets par exemple et donc éviter le contact avec les ennemis pour s'en débarrasser. On le découvre assez tôt dans l'aventure mais sa présence se révèle assez inutile en fin de compte si ce n'est pour prolonger la durée de vie. Car comme dans les précédents Sonic en 3D, le jeu dispose de plusieurs aventures dans l'aventure. Depuis le menu principal du jeu, seul Sonic est disponible en début de partie, mais en progressant, on débloque le scénario des autres personnages, Silver dans un premier temps, puis Shadow par la suite. Chacun d'entre eux dispose d'une histoire parallèle à celle de Sonic, ce qui permet de voir l'histoire à partir de point de vue différent. Encore faut-il avoir le courage et/ou l'envie, car le moins que l'on puisse dire, c'est que Sonic The Hedgehog est loin d'être sympa.

Les adeptes de Sega se souviennent de leurs premières minutes dans Sonic Adventure sur la console à la spirale. Ils vous diront tous que graphiquement, c'était une claque, il n'y avait qu'à regarder l'herbe pour sentir le bond technologique entre une Dreamcast et une Playstation. Cela peut paraître étonnant, mais avec le temps et quelques tonnes de données en plus, le jeu semble moins joli. On ne remarque aucun relief sur les textures, c'est plat de partout et moche à tout va. Aucun effort technique n'a été consenti sur Sonic The Hedgehog. Le premier niveau se contente même de plagier celui de Sonic Adventure, ce stage culte où l'on était poursuivi par un orque. Sauf que dans la dernière création de la Sonic Team, on ne retrouve pas un instant l'intensité de l'épisode Dreamcast.
Malgré la simplicité de la réalisation, le soft se fend de loadings à répétition incompréhensibles. Prenons pour exemple les petites missions que l'on peut effectuer dans la petite ville de Soleanna. Les personnages marqués en bleu sur le radar représentent les gens qui vous proposent un défi. A leur rencontre, ils monologueront (Sonic ne parle pas aux inconnus…) en vous posant la fatidique question : oui ou non. Si vous répondez par l'affirmative, un chargement d'une vingtaine de secondes se déroulera devant vos yeux, un chargement qui ne change rien puisque l'on se retrouvera devant le même écran, mais cette fois-ci, votre interlocuteur vous expliquera les règles durant environ cinq secondes. Puis, re-loading… Une bonne minute de chargement pour participer à des épreuves sans intérêt ludique (chercher des mioches dans les rues, retrouver un soldat, détruire du robot, etc.).
Les niveaux rencontrés sont fidèles à la série avec des niveaux sur la plage, dans les volcans, la jungle ou encore les collines glacées. Rien n'étonne. Seul la ville de Soleanna fait figure d'inédit, mais à en constater la réalisation, on s'en serait fortement passé. Les bâtiments sentent bon le copier/coller, les passants sont des clones et en plus, c'est vide.

On se dit alors que si la qualité graphique a eu l'honneur de bénéficier d'une régression, le gameplay a peut-être évolué. Et bien non, raté, la jouabilité est sur la pente descendante elle aussi. Les premières minutes, même si elles sont relativement simples en terme de difficulté, le sont beaucoup moins dans le domaine de la maîtrise. Ainsi, la caméra ne suit pas la cadence, on tombe à l'eau sans savoir pourquoi, on traverse des murs sans raisons, les loopings ne s'enchaînent pas aussi bien qu'ils l'auraient dû. Pas très encourageant pour la suite. Et ça se confirme. Dans les pentes, l'angle de vue est souvent le plus mauvais possible. C'est très utile de voir le ciel alors que le danger se trouve en bas… N'importe quel pilote de ligne nous le dira. Avec tout cela, on peut même allonger la liste à la demande. Des ennemis complètement inutiles qui visent la majeure partie de leur temps à des kilomètres et qui pour la plupart attendent sagement un petit coup de Sonic sur leur carcasse. C'est donc un tel désastre que les moments les plus intéressants sont ceux où l'on ne fait rien, ceux où l'on enchaîne looping et accélérateurs en tentant de récupérer quelques rings.

Un jeu autrement si simple se transforme en vrai challenge. D'autant plus que les vies, les fameux 1up sont limitées à cinq par niveaux et que les pièges disposés un peu partout égrainent ce compteur à une vitesse folle. On citera pour exemple ces phases de jeu où Sonic cavale face à nous à l'écran et que les caisses en bois au milieu d'autres obstacles sont à éviter sous peine de recommencer le niveau à zéro. Ce principe se répète très souvent dans Sonic The Hedgehog, si bien que l'on doit connaître certains passages par cœur pour espérer atteindre le prochain check point avec un maximum de vie. Très ennuyeux.

Côté audio, c'est le nirvana comparé aux autres caractéristiques de ce jeu. Les musiques sont parfois entraînantes ou apaisantes, et on en a bien besoin, mais la plupart du temps elles se limitent à de gros riffs de guitares pas bien maîtrisés. Les voix des personnages sont anglaises et l'on a droit à des sous-titres français… Lorsqu'ils ne sont pas oubliés en tout cas.

Parfois, on pardonne à un jeu d'être moche parce qu'il est agréable à jouer tandis que l'on peut s'émerveiller avec un très beau jeu même s'il est lourd à jouer. Sonic The Hedgehog, en plus d'être mal réalisé et plein de bug se paye le luxe d'être une calamité ludique. Même les plus tolérants n'auront aucune pitié pour ce titre. Le jeu qu'il faut offrir pour rompre une amitié sans justification. Et si le message ne passe toujours pas, vous pourrez jouer en coopération. Bande de veinards !

Inspecteur Gadget- 18.12.2006



 
LES PLUS
LES MOINS
 
 

La princesse est jolie
Il y a un mode co-op


_________________________

Réalisation
Jouabilité affreuse
Mou et pénible
La caméra
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Technique :
 
Graphismes :
Son :
Jouabilité :
Durée de vie :
 
Note : 2/10