Test : Ridge Racer 6
Xbox 360
 
 Editeur : Electronic Arts
Développeur : Namco
Site officiel : namco-ch.net
Vidéos : rubrique vidéos
Date de sortie : 19.01.2006
Achat : Amazon.fr, CeDe.ch
  
 

Langue : voix en anglais, textes en français
Joueur(s) hors ligne : 1 à 2
Xbox Live : oui, jouable et classements
Joueurs en ligne : 1 à 14
Age recommandé : 3+

 

 

La série Ridge Racer, habituellement associée aux consoles de Sony, débarque pour la première fois sur une machine de Microsoft, et en exclusivité avec ce sixième épisode. Au menu : courses 100% arcade, dérapages à foison, compatibilité Live et haute définition.

Ce qui surprend le plus, pour qui n'a jamais essayé un Ridge Racer, c'est la maniabilité. La prise en main est en effet déconcertante pour les non initiés et demande un petit temps d'adaptation tant les habitudes de conduite que l'on pourrait avoir conservées d'un autre jeu de course sont éloignées. Oubliez toutes les notions de physique qui pourraient éventuellement subsister de vos lointaines études, elles ne seraient qu'une gêne au pilotage. Oubliez le frein également, on ne l'utilise pas une seule fois durant tout le jeu. L'essentiel de la conduite est ici basé sur les dérapages. Pour cela, à chaque virage important, il faut relâcher un bref instant l'accélérateur, braquer à fond pour partir dans un long dérapage et réaccélérer au plus vite. Cela surprend les premières fois, les voitures donnant l'impression d'être vissées sur un axe planté en leur milieu, tout en patinant sur de la glace. Mais une fois ce concept maîtrisé, et une fois tout désir de réalisme écarté, le plaisir de conduite est bien présent, et l'on enchaîne plusieurs longues courbes à pleine vitesse, uniquement en dérapage, et en dépassant quelques pilotes adverses dans la foulée. Concernant les vues à disposition, on regrette qu'il n'y en ait que deux présentes, une à raz du bitume, et une autre externe, placée juste derrière le véhicule, mais malheureusement un peu trop proche, ce qui réduit la visibilité. Pas de vue depuis l'habitacle, ni d'autre vues externes, c'est un peu léger, surtout si l'on compare à ce que nous offre PGR3.

La nitro tient une place importante dans ce Ridge Racer 6. La jauge correspondante se remplit lors des dérapages, et plus ceux-ci se font à vitesse élevée, plus la recharge est importante. Trois niveaux de nitro existent, et une fois les jauges pleines, on peut décider d'en utiliser une ou plusieurs en même temps, ce qui définit la durée et la puissance du boost. La présence de la nitro est vraiment un plus dans le jeu, car elle apporte heureusement un peu de sensation de vitesse, que l'on ne ressent que peu autrement, surtout avec les premiers véhicules disponibles. Les choses s'améliorent par la suite en terme de décoiffage de chevelure avec les voitures des classes deux, trois, quatre et surtout celles de la série spéciale. Mais cette dernière n'est accessible que tard dans le jeu, ce qui est quelque peu dommage car les voitures en question proposent un design beaucoup plus original que les autres. Concernant les véhicules, aucune licence n'est présente dans le jeu et tous les bolides sont donc fictifs et aux noms exotiques, tels que la Phelios Abeille, l'Age Toy Pop Prophetie, ou encore l'Assoluto Erusea Bisonte. On en trouve près de 130 au total, mais si ce nombre peut paraître élevé, il faut savoir que plusieurs véhicules ne sont que de simples déclinaisons de peintures d'autres modèles, ce qui ramène le nombre de voitures vraiment différentes à environ 30-40 si l'on compte celles de la classe spéciale, mais encore faut-il toutes les débloquer. Deux informations, et uniquement deux, sont importantes lors du choix du bolide : sa vitesse de pointe, et le type de dérapage (standard, léger, dynamique, ou spécial). En fonction du type de conduite désiré, on a vite fait le tour des voitures disponibles dans chaque classe, puisque l'on choisit celle allant le plus vite, les autres étant laissées de côté sans remords, ce qui restreint d'autant le parc automobile à disposition, dommage. Toujours au sujet des véhicules, signalons encore qu'ils ne subissent aucun dégât en course, et qu'aucune traînée n'est visible sur la carrosserie. On est bien dans un jeu 100% arcade, ou dans une véritable simulation de savonnettes, c'est selon.

Au niveau des modes de jeu, on trouve en solo les courses simples, ainsi que les contre-la-montre avec classements possibles sur Xbox Live (et téléchargements de fantômes); mais ce qui constitue le gros morceau, apparenté à un mode carrière, est l'explorateur, en images ci-dessous. Les bijoutiers-ostréiculteurs et autres terreurs des parcs à huîtres seront ravis d'apprendre que la carte du mode explorateur est remplie d'une multitude d'hexagones, représentant chacun une épreuve. L'environnement graphique y est très réussi, et les menus sont agréables à parcourir. Une bonne centaine de courses constituent la première arborescence d'hexagones, qui correspond aux courses de base. En remportant les dernières épreuves, plusieurs nouvelles séries de courses, non visibles au début, apparaissent. On en obtient ainsi au final 235. Parmi ces épreuves, on trouve les courses normales (arriver premier après trois tours contre 13 véhicules), les courses normales sans nitro, les courses où la nitro ne se recharge que lorsqu'on l'utilise, des duels (course contre un seul adversaire), et des courses à quatre véhicules. Tout ceci peut faire penser que ces épreuves sont variées, mais il n'en est rien hélas, puisque ce ne sont à chaque fois que des courses qui sont proposées, invariablement sur trois tours; les seules petites différences provenant de l'utilisation de la nitro, et du nombre d'adversaires. On était en droit d'espérer franchement beaucoup plus pour ce mode explorateur, comme des défis de dérapages, épreuves de vitesse de pointe, contre la montre, et autres. Dommage. La variété n'est guère plus présente dans les circuits proposés, et sur les 235 courses possibles, on parcourt en fait plusieurs fois les mêmes tracés, une fois avec un véhicule d'une classe supérieure, une autre fois en sens inverse, puis en mode miroir. Les environnements véritablement différents sont au nombre d'une demi-douzaine ce qui est finalement assez peu, surtout qu'avec quelques variantes, on ne compte qu'une quinzaine de tracés vraiment différents, cela reste donc insuffisant.

Divers éléments se débloquent au fur et à mesure de la progression sur la carte de l'explorateur. Il s'agit généralement de nouvelles voitures, mais on trouve également quelques petits bonus sympathiques comme le jeu d'arcade Pac-Man (accessible ensuite via les options), ou l'accès à une nouvelle arborescence d'épreuves. Grâce à ces divers modes de jeu, aux bonus à débloquer, et au nombre conséquent de courses proposées dans l'explorateur, la durée de vie de l'ensemble est très bonne. Mais au vu des raisons exprimées plus haut, une certaine lassitude risque de s'installer bien avant la fin du jeu.

Côté multijoueurs, il est possible de s'affronter à deux sur une même console, et jusqu'à 14 sur le Live. Les batailles en ligne proposent des parties rapides, et d'autres personnalisées où l'on peut définir le type des véhicules utilisés, l'utilisation de la nitro, le nombre de tours, le circuit et autres. Du très classique en somme, complété par des classements par points, et par les résultats des épreuves contre la montre des meilleurs pilotes mondiaux, pour qui aime les défis. Lors des courses en ligne, on trouve facilement du monde, beaucoup de Japonais et Américains pour l'instant, mais il est très rare que le maximum de 14 joueurs soit atteint. Pour conclure sur la partie en ligne du jeu, il faut signaler encore que douze voitures sont d'ores et déjà téléchargeables gratuitement via le Market Place. Il s'agit en fait de clés de déblocage, puisque ces véhicules sont déjà présents sur le disque. Ces voitures étant de classes 1 et 2, les moins puissantes, il est donc judicieux de faire ces téléchargements dès le tout début du mode explorateur pour que cela vaille la peine, et donne ainsi un petit coup de pouce dès le départ. Des musiques pour ce jeu sont disponibles également sur le Marché Xbox Live, mais elles sont payantes, ce qui est difficilement compréhensible surtout que comme pour tous les autres jeux sur 360, on peut utiliser sa propre bande son.

Celle de Ridge Racer 6 ne casse pas des briques, et propose de la techno dans trois registres, allant du plus calme, au plus énergique. Rien n'est indigeste, mais peu de mélodies sortent du lot, à part éventuellement un remix de Pac-Man, et encore; ce qui rend d'autant plus hasardeux l'acquisition de musiques payantes pour RR6 sur le Market Place. Un DJ accompagne nos courses, et commente en anglais les performances réalisées, l'utilisation de nitro, et les éventuelles collisions. Son ton étant difficilement supportable, on repasse vite par le menu options pour le désactiver. Deux autres commentateurs sont disponibles par la suite, mais sont à débloquer comme bonus dans le mode explorateur. Le premier s'exprime dans une langue qui semble être du japonais, donc à part pour l'essayer une fois on l'oubliera très vite. Le second est une voix de "cyborg féminin", très froide et sérieuse dans son ton, rappelant quelques jeux de stratégie en temps réel futuriste sur PC, mais qui change au moins du DJ survitaminé de base. Les bruits des moteurs sont corrects, bien que manquant un peu de pêche, et souvent trop dans les aigus.

Les bolides sont bien modélisés, et les réflexions sur la carrosserie sont de qualité. Les animations des voitures sont par contre quelque peu limitées, puisqu'il n'existe rien de prévu graphiquement pour les collisions. Ni rebondissement, ni froissement de tôle, tout juste de petits à-coups désagréables. La vitesse d'animation de l'ensemble est très bonne, et se situe à 60 images par seconde, sans qu'aucun ralentissement ne vienne perturber l'expérience de jeu, si ce n'est des saccades lors des courts chargements d'épreuves. Les environnements sont graphiquement un peu en retrait et quelque peu vides. Les bâtiments sont sommairement modélisés et proposent des textures trop basiques. Il en va de même pour de nombreux éléments du décor, tels que les rochers, ou les arbres. Aucun spectateur n'est présent au bord des pistes, mais on trouve quand même plusieurs éléments animés qui donnent un tout petit peu de vie aux tableaux, tels que des hélicoptères suivant les concurrents à proximité du parcours, des camions au loin, des avions au décollage, des dirigeables, ou encore des sortes de confettis lâchés sur la piste. Les effets graphiques lors de l'utilisation de la nitro sont réussis, et augmentent l'impression de vitesse, notamment avec un boost à pleine charge. Mais on aurait aimé peut-être encore plus d'effets, ou que ceux-ci soient un peu plus accentués. Bilan graphique moyen donc, la Xbox 360 étant capable de bien plus.

Ridge Racer 6 est un jeu de courses qui ne plaira pas à tous. Les amateurs de simulation automobile, ou de comportement un tant soit peu réaliste des véhicules feraient bien de passer leur chemin sous peine d'être déçus. Les fans de la série, et les amateurs de courses d'arcade seront eux aux anges de découvrir cette série enfin sur une Xbox, avec cette fois des épreuves en ligne, une durée de vie conséquente, une introduction de la nitro réussie, et des graphismes en haute résolution. Malgré cela, même pour les amoureux de la glisse sur asphalte, les variétés d'épreuves, d'environnements, et de types de conduite ne sont pas vraiment au rendez-vous. Et même si l'on s'amuse bien pendant plusieurs heures, la jouabilité étant excellente une fois les dérapages maîtrisés, le risque de lassitude est bien là.


Max73 - 18.01.2006






 
LES PLUS
LES MOINS
 
 

fidèle à la série
les menus
durée de vie
prise en main
_________________________

graphiquement moyen
répétitif
seulement deux vues
épreuves peu variées
_________________________

 
 
Technique :
 
Graphismes :
Son :
Jouabilité :
Durée de vie :
 
Note : 6.5/10
 


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