Test : Need for Speed ProStreet
Xbox 360
 
 Editeur : Electronic Arts
Développeur : EA Games
Site officiel : neeforspeed.com
Vidéos : rubrique vidéos
Date de sortie : 23.11.2007
Achat : Amazon.fr, CeDe.ch
  
 

Langue : français
Joueur(s) hors ligne : 1 à 2
Xbox Live : oui
Joueurs en ligne : 2 à 8
Age recommandé : dès 3 ans

 


Electronic Arts a plutôt bien commencé la rentrée en sortant sa gamme de jeux de sport annuelle au plus haut de sa forme, et en proposant même quelques surprises à l'instar de Skate. Cette période de l'année est aussi l'occasion pour Need for Speed de faire son grand retour dans les bacs. La nouvelle génération de consoles a déjà connu deux volets de la série, NFS Most Wanted et NFS Carbon, assez distincts l'un de l'autre. Le nouvel opus, baptisé Need For Speed ProStreet, risque de faire à nouveau parler de lui, mais peut-être pas à son avantage. Finis les gyrophares et les poursuites en ville, place à des meetings de tuning organisés comme les américains savent le faire.

Presque quatorze années se sont écoulées depuis les premiers pas de Need for Speed sur consoles 3DO et PC. La série a su imposer sa marque de fabrique au rang des jeux de courses, notamment marquée par une expérience de conduite extrême. Les poursuites infernales ont également fait connaître Need for Speed, que ce soit entre gangs ou en jouant aux gendarmes et aux voleurs. Dans ProStreet, rien de tout ça, changement radical du gameplay avec une tendance vers des courses plus légales, se déroulant dans des circuits fermés. La licence a déjà connu un changement d'orientation avec NFS Underground, volet intéressant qui offrait pour la première fois la possibilité de tuner sa caisse. Ce nouveau tournant vente-t-il les mérites de la licence, tel un Underground? Ce n'est pas gagné!

Après avoir lancé le jeu, place à une jolie scène d'introduction classique, mais efficace. S'ensuit alors le menu principal, où l'on trouve les modes de jeu suivants: Carrière, Jour de course (derrière lequel se cache le mode Online), Partie rapide, et Partager. Dans ce menu on trouve aussi les Classements et Options. Une chose à dire sur les menus, ils sont carrément brouillons, il n'est pas rare de cliquer sur le mauvais choix à son insu. Il est temps de passer directement aux choses sérieuses, c'est parti pour une longue et alléchante Carrière. Vous êtes Ryan Cooper, bien décidé à vous faire un nom parmi l'élite, et détrôner le jeune Ryo Watanabe, alias "The King". Lors d'un meeting, ce petit prétentieux intervient au micro du DJ afin de vous mettre la pression, les commentaires de ce dernier à votre sujet suffisent à vouloir le défier rapidement. Le scénario est plutôt sommaire, mais tiens bien la route. Par contre, plus embêtant, c'est les bolides qui ne tiennent pas la route dans cet énième NFS. En effet, les premières impressions de pilotage sont très moyennes. Les fans risquent fort de grincer des dents lors des premiers tours de piste. Originellement, Need for Speed est un jeu purement arcade, avec ProStreet les développeurs ont voulu revoir un gameplay qui a pourtant fait ses preuves. Très loin d'un Forza Motorsport ou d'un PGR, mais aussi de ses aînés, il faudra du temps avant de maîtriser les dérapages. Fini le temps où NFS était accessible à tous, fini aussi les freinages de dernière minute, les dérapages contrôlés, etc. Il existe néanmoins des marqueurs au sol, de différentes couleurs: vert-orange-rouge selon la difficulté. Ils permettent d'anticiper un virage à venir, mais n'hésitez pas à freiner même si le marqueur est vert, c'est-à-dire facile, car ils sont souvent trompeurs. Une aide au pilotage est également mise à votre disposition, choisissez le niveau d'assistance adapté à votre style parmi trois propositions, mais pareil ne faites pas trop confiance à cette fausse aide. Toutefois, vous avez le choix entre pilote du dimanche (la voiture freine et se place sur la meilleure trajectoire automatiquement…normalement!), pilote amateur (aide dans les virages délicats) ou as du volant (aucune aide disponible). Les week-ends se déroulent souvent de la même manière, vous participez à divers types d'épreuves, afin d'empocher du cash, et faire évoluer vos caisses. On distingue quatre types de course: le grip, le drift, le drag et les maxi défis. Ce ne sont pas les nouveaux héros du dernier Disney, mais bel et bien les catégories de course! Le grip représente les trois quarts du jeu, ce sont les courses traditionnelles, en un nombre de tours limités ou en contre-la-montre. Le grip regroupe aussi les courses par segments, où le but est d'occuper le plus de zones possibles. Comme à son accoutumée, le drift propose au joueur de marquer un maximum de points sur trois tours de circuit. Le drag reste très fun, en départ arrêté et sur ligne droite, jouable uniquement en boîte manuelle vous devez passer les vitesses avec le bon timing pour atteindre la ligne d'arrivée en premier. Pour les meilleurs d'entre vous, il est possible de paramétrer les commandes de sorte à devoir appuyez sur LB pour embrayer. Ce mode se joue sur 400 ou 800 mètres; en 800 mètres il est préférable d'avoir préparé son bolide, d'où sa technicité. Petite nouveauté, avant de concourir sur un drag, faites chauffer la gomme durant quelques secondes, sous l'acclamation de la foule. Enfin les maxi défis, où la vitesse de pointe est mise à profit. Pour ces épreuves, il existe des bêtes de course telles que la Lamborghini Murcielago LP640, la Dodge Viper SRT10, la Ford Mustang GT, ou encore la Pagani Zonda F.

La partie tuning est à nouveau l'un des points forts du jeu, avec le retour de l'Autosculpt, qui consiste à remanier l'aérodynamisme de sa caisse. Entraînez vous sur la Nissan 240SX, premier véhicule à mettre les roues dans votre garage, avec 140CV elle suffit pour se faire la main. Très vite, vous devez faire un choix entre une Golf GTI 200CV et une Chevrolet Cobalt SS, la Golf se manie très bien par rapport à ses concurrentes directes, intéressant mais ce n'est pas encore ça. Au passage, vous apprécierez de pouvoir choisir votre récompense, à chaque fois, entre deux modèles. Par la suite, il est possible d'acquérir des bolides avec plus de 800CV sous le capot, enfin ça décoiffe! Comme le gameplay, la customisation des bolides est à mi-chemin entre arcade et simulation, puisqu'il est possible d'améliorer l'esthétique mais également la mécanique. La déco est toujours façonnable à souhait, même si elle reste en deçà d'un Carbon, jantes, stickers, ailerons, le principal y est. Même chose pour les performances de la voiture, on retrouve des kits d'admission, de transmission, de suspension, etc. Préparer sa voiture demande un minimum de connaissances, les réglages pointilleux sont donc réservés aux joueurs expérimentés. Par contre, ceux qui ne connaissent pas grand chose en matière de mécanique auto seront contents de sélectionner, via le menu, des améliorations rapides.

Techniquement parlant, EA nous a habitué à beaucoup mieux car ce ProStreet représente indignement la série. Même si les bolides sont correctement modélisés, les décors manquent cruellement de profondeur. Néanmoins, cet épisode surprend graphiquement par une fumée bien rendue, qu'elle sorte des pots d'échappement, ou à la suite d'un burn, c'est plutôt convaincant. Petite nouveauté qui prouve le changement de cap vers la simulation: la gestion des dégâts. Elle occupe ici une place importante, car la voiture finit souvent à la casse, tôle froissée, vitres brisées, etc., mais cela ne rehausse pas le niveau global des graphismes, décevants dans l'ensemble. De plus, les dégâts subis par les voitures sont irréalistes, puisqu'il faut tamponner cinq concurrents et cinq rambardes de sécurité pour voir les performances de son bolide diminuées. Après une épreuve, il faut souvent réparer sa voiture avant de repartir, pour cela utilisez soit du cash ou des pass de réparation partielle ou totale. Un conseil, investissez dans les pass de réparation, car il arrive parfois que le coût de la réparation soit supérieur au prix de la voiture. Même constat pour une bande son en régression par rapport à ses prédécesseurs. Le speaker assure bien l'ambiance, mais devient vite barbant à force de répéter la même chose, tant dans les menus avec de ridicules "wesh les gars", que pendant une course: "Ryan Cooper déchire tout", "Ryan Cooper nous donne une leçon de pilotage". Heureusement que les vrombissements de moteur, ainsi que les crissements de pneus sont réussis, car la musique électro-rock est loin de mettre tout le monde d'accord. C'est la jouabilité qui a le plus souffert dans le changement brutal de gameplay. La direction bien trop rigide fait défaut, les camions de Big Mutha Truckers tournent plus facilement! Il faut freiner presque à fond dans les virages serrés, et la sensation de vitesse en paye les frais car on repart pratiquement à l'arrêt. Néanmoins, progressivement, les fins connaisseurs en réglages auto se rendront compte qu'il est possible d'acquérir une bonne tenue de route. Ainsi, avec un peu d'entraînement, de concentration, et à force de regarder AB Moteurs, le grip adopté par la caisse et l'amplitude du volant dans les virages deviennent satisfaisants. Un petit mot sur le Xbox Live, qui permet de jouer à ses propres jours de course. Par le biais du mode Partager, vous pouvez affronter jusqu'à sept adversaires après avoir créé un jour de course. Pour le reste rien d'exceptionnel, le multi propose les classiques parties rapides, classées ou non.

On ne peut pas en vouloir aux développeurs qui ont sûrement cherché à bien faire, car il faut du cran pour changer le concept d'une saga qui plait chaque année. Mais cette fois la formule "on ne change pas une équipe qui gagne" aurait été, pour certains, la bienvenue. A force de tirer le gameplay entre arcade et simulation, le titre sort de la route, surtout au niveau de la jouabilité bien trop raide aux premiers abords. Graphiquement, ce NFS ne fait pas honneur à la série, ni à la Xbox 360 d'ailleurs. Malgré tout, le soft propose de bons arguments, comme une bonne durée de vie, des effets de fumée de toute beauté, la possibilité de customiser sa caisse, et un mode Partager intéressant. C'est vrai qu'il faut s'accrocher, mais avec quelques notions de mécanique automobile et un peu de persévérance, le plaisir commence à s'installer.


Nikkos - 18.12.2007



 
LES PLUS
LES MOINS
 
 

Customisation
Durée de vie
Effets de fumée
Mode Partager
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Jouabilité en retrait
Graphismes
Répétitif
Menus confus
_________________________

 
 
Technique :
 
Graphismes :
Son :
Jouabilité :
Durée de vie :
 
Note : 6/10