La licence Tom Clancy’s, connue pour ses multiples jeux de guerre se déroulant dans un futur proche, s’étoffe encore un peu plus aujourd’hui avec l’arrivée du tout nouveau H.A.W.X. Cette fois-ci, c’est dans les airs, aux commandes d’un avion de chasse, que le joueur va devoir opérer. Le briefing d’avant mission étant terminé, Crenshaw, le pilote incarné par le joueur tout au long de l’histoire, peut prendre son envol et se rendre sur les lieux de sa première mission.
Cette première mission, ressemblant fortement à un prélude, sous les ordres de l’US Air Force consiste à offrir un soutien aérien à une petite troupe de soldats déjà connue par un grand nombre de joueurs que l’on connaît sous le nom des Ghosts. En effet, c’est bien le capitaine Mitchell qu’il va falloir assister durant les quelques premières minutes de jeu. Aucun didacticiel avant cette mission n’est donné, il faut donc faire avec et essayer de se débrouiller. La prise en main est rapide pour ce qui est des gestes de base, mais il reste tout de même quelques déplacements difficiles à apprivoiser à bord de son avion. Tout en assistant les Ghosts, quelques explications sont données, selon les objectifs de mission, permettant de se familiariser un peu plus avec le HUD et les subtilités du jeu. Enfin, après avoir permis au Capitaine Mitchell de parvenir à son but, l’escouade est dissoute puisque c’était en effet la dernière mission au sein de l’US Air Force pour Crenshaw et ses acolytes.
C’est à partir de ce moment que l’histoire commence. Artemis, une énorme société militaire dotée d’une technologie à la pointe, pouvant opérer aux quatre coins du monde, accueille Crenshaw et son équipe. Débute alors le véritable entraînement de vol, où l’on fait connaissance avec les différentes possibilités et les limites de l’appareil. Rien de bien sorcier, le tout étant très axé arcade, mais il y a tout de même le mode Manuel qui demande un petit temps d’adaptation. Celui-ci permet de désactiver l’EMS (l’aide au vol) et offre au joueur le contrôle total de son avion. Il est possible maintenant de décrocher en réduisant sa vitesse au maximum, de faire des virages très serrés, et d’autres mouvements que l’on ne peut pas faire avec la fonction EMS enclenchée. Par contre, la visée automatique, la stabilisation et les alertes de missiles ne sont plus présentes. Il faut donc alterner entre ces deux modes pour être vraiment efficace sur le terrain, bien qu’en solo, l’utilité de piloter son avion en manuel n’est pas mise en avant.
Cet entraînement accompli, il est temps maintenant d’opérer sous les commandes d’Artemis. La plupart du temps, il est demandé d’attaquer ou de défendre un point, en neutralisant
certains objectifs, volants ou non, mais il y a aussi d’autres styles de combats, comme l’escorte ou la protection d’objectifs, de véhicules. Comme tout bon scénario de Tom Clancy, la situation empire d’une
façon ou d’une autre et le joueur se retrouve au centre de l’action, devant même quasiment sauver le monde seul avec l’aide de ses deux camarades de vol. Les rebondissements sont nombreux, mais trop facilement
prévisibles malheureusement. Le scénario n’est donc pas le plus grand point fort de H.A.W.X, mais il est suffisant pour un jeu de ce genre et l’on se rend compte que tout ceci pourrait arriver dans les
années à venir. Océans, déserts, bases militaires cachées et villes connues, comme Mexico par exemple, sont de la partie. Cela permet de diversifier les situations, bien que souvent semblables les unes
aux autres. Après chaque mission, des points d’expériences sont récoltés et permettent de monter de niveau et de grade. En prenant du galon, la liste des avions disponibles et leurs armes évoluent, permettant
de choisir au final parmi une multitude d’engins en début de chaque partie. Mais récolter des points en solo n’est pas des plus utiles puisque la durée de vie est très limitée, pour ne pas dire franchement
courte. Il est donc impossible d’avoir de meilleurs engins que ceux proposés puisque l’histoire se finit bien avant que l’on ait des récompenses alléchantes. En effet, en normal, et même pour les moins
habitués, il faut compter entre huit et dix heures pour finir le jeu. C’est vraiment dommage car le tout aurait pu être étoffée un minimum avec quelques missions originales, sans que le joueur perde patience.
Par contre, un mode « tournée libre », pouvant allonger un minimum la durée de vie, permet de se balader sans ennemis dans les airs des niveaux précédemment visités. Rien de spectaculaire là non plus, puisque
dans ce mode, on se lasse rapidement. Il ne reste plus qu’à se rabattre sur le multijoueur, pour autant que l’on soit abonné au Xbox Live.
En effet, la coopération est disponible uniquement sur des machines différentes, en liaison multiconsole ou sur le Live, et ne permet donc pas de s’amuser avec un ami sur la même Xbox 360. Une fois encore, les possibilités sont maigres car le seul mode multijoueur d’affrontement est le deatmatch par équipe. Les parties peuvent accueillir jusqu’à huit joueurs, les maps étant les mêmes qu’en solo. L’hôte de la partie décide des règles de jeu, comme le nombre et le type de munitions ou les différents modes de pilotages (interdiction du mode manuel par exemple). Le combat peut alors débuter, et c’est là que H.A.W.X prend littéralement son envol, car les affrontements, bien que peu diversifiés, sont extrêmement amusants. Contrairement au solo, ce n’est pas un ou deux missiles guidés qu’il faut esquiver, mais quatre, cinq et parfois plus, tous provenant de cibles différentes, et bien sûr, tout en essayant de mettre à mal les adversaires. Chacun utilise alors sa méthode préférée, en mode manuel ou pas, et fait en sorte d’apporter le plus de points à son équipe. Il reste encore quelques petites particularités, comme le fait de pouvoir devenir l’As ou le Leader de la partie, que l’on obtient seulement si l’on est celui qui a fait le plus de frags à la suite, si l’on reste en vie le plus longtemps ou si l’on a le plus de points. Dernière chose, les bonus ou malus, qui permettent plusieurs choses, comme la limitation de l’altitude de vol pour l’équipe adverse, l’amélioration des canons et missiles ou encore le brouillage du radar et de l’interface des ennemis. Un seul mode de jeu, certes, mais si l’on accroche, cela suffit. Il faut tout de même espérer que d’autres modes de jeu voient le jour à l’avenir, bien que ce soit peu probable. S’il avait fallu quelques affrontements en plus, on aurait pu apprécier différents modes comme l’escorte ou l’attaque-défense, mais là encore, il ne faut pas se faire trop d’illusions. À noter que les points d’expériences peuvent également être gagnés en réseau à travers les kills et les différents objectifs secondaires disponibles accomplis.
Si H.A.W.X plait, malgré ses multiples défauts, c’est grâce à sa technique. Les décors sont très jolis, les explosions et autres effets graphiques sont réussis, ainsi que l’interface en jeu et la bande son. Le jeu est entièrement en français et dans l’ensemble les voix sont bonnes. Même en rase-mottes, les textures sont appréciables, et les reliefs sont très corrects. Il suffit de passer entre deux immeubles dans les rues de Mexico pour se rendre compte de la réussite des graphismes. La maniabilité des avions est quant à elle très simple. Un petit temps d’adaptation est requis pour maîtriser le mode manuel du bout des doigts, mais tout se fait facilement. L’IA des ennemis suffit pour un jeu de ce type, même s’il est rare de devoir se battre contre un adversaire qui fait de la résistance.
En bref, H.A.W.X a tout pour séduire le public, bien que le mode solo soit extrêmement court et que le mode multi ne propose qu’un mode de jeu. Les liens avec les Ghosts sont appréciables et le système du mode manuel est bien trouvé. La multitude d’engin, tous différents les uns des autres, et les multiples changements de décors font de ce jeu un incontournable, uniquement pour les fans de jeu d’avions et pour ceux ayant envie de s’affronter dans les airs en multijoueur. Car il faut l’avouer, beaucoup de personnes peuvent être découragées par le rapport prix/durée de vie et on ne peut pas leurs donner tord. À acheter sans hésiter si l’on est fan, et en occasion si l’on ne compte pas passer des heures sur le multi.
Crypto
X - 17.4.2009