Test : Halo 3 ODST
Xbox 360
 
  Editeur : Microsoft
Développeur : Bungie
Site officiel : Bungie.net
Vidéos : rubrique vidéos
Date de sortie : 22.09.2009
Achat : Amazon.fr, CeDe.ch
  
 

Langue : français
Joueur(s) hors ligne : 1 à 4
Xbox Live : oui
Joueurs en ligne : 2 à 16
Age recommandé : 16+

 


Après un Halo 3 bien réussi et un Halo Wars qui nous faisait découvrir la guerre Humains-Covenants sous l'angle de la stratégie, la série phare de Microsoft revient sur nos consoles avec Halo 3 ODST, qui sous ses airs d'add-on stand alone doit nous faire patienter jusqu'à la sortie d'Halo Reach, et continuer à alimenter la machinerie commerciale à succès entourant tous les titres Halo.

Une fois n'est pas coutume, ce n'est pas aux commandes de Master Chief ou d'un autre Spartan que l'on se trouve, mais d'un membre de l'ODST, l'ASCO en français, soit l'élite des astrocommandos humains. L'histoire se déroule sur Terre à la Nouvelle Monbasa, lors des événements se situant en 2552 entre Halo 2 et Halo 3. Séparé de son unité lors du largage, le bleu, servant de fil rouge à l'aventure, et que l'on incarne dans un premier temps, doit retrouver divers indices lui permettant de rejoindre son groupe. A chaque indice découvert, le jeu nous replonge quelques heures plus tôt dans la peau d'un autre membre de l'unité, le temps d'une mission axée tour à tour sur la conduite de véhicules, des séquences de snipe, ou encore la force brute des explosifs et bazookas. Ces missions, bien qu'efficaces et plaisantes, sont classiques et déjà vues maintes fois par le passé. L'originalité se trouve plutôt lors des moments où l'on incarne le bleu, car il est possible de parcourir une partie de la ville en étant relativement libre dans le choix de nos déplacements.

Une carte nous indique le prochain objectif à atteindre, on a ensuite toute la possibilité d'engager des patrouilles ennemies (qui réapparaissent après un moment) ou au contraire de les éviter, de choisir tel ou tel chemin de progression (à gauche, à droite ou à travers une série d'immeubles), et de tenter de récolter des messages dissimulés donnant quelques informations sur le background du jeu et quelques bonus sous forme de caches d'armes qui se déverrouillent dans la ville. Lors de ces intermissions où l'on incarne le bleu, soit près de la moitié du temps, la progression se fait généralement de nuit, avec une visibilité forcément réduite. Pour nous aider, un mode de vision nocturne fait son apparition. La luminosité se trouve ainsi renforcée, les alliés surlignés en vert et les ennemis en rouge. Par rapport au Spartan que l'on avait l'habitude de diriger, quelques autres particularités sont à signaler, tels que des sauts moins hauts, une résistance moindre aux chutes, l'apparition d'une carte, l'impossibilité d'utiliser deux armes en même temps, un système de santé basé sur l'endurance qui se régénère automatiquement mais également sur la santé qui doit se recharger par trousses de soins, ou encore l'apparition de nouvelles armes : la mitraillette équipée d'un silencieux et le magnum avec zoom intégré (les amoureux de Halo CE seront ravis).

L'armure et l'endurance des soldats de l'ASCO étant moindres par rapport à celles de Master Chief, le bleu peut et doit souvent tenter une approche discrète face aux ennemis. L'idée est bonne sur le papier, histoire de varier le gameplay en proposant un aspect infiltration, mais dans la pratique ce n'est pas toujours très concluant. La faute à des ennemis qui ont une très bonne vision même de nuit, à l'impossibilité de vraiment se dissimuler dans l'ombre et à un silencieux de mitraillette dont on cherche encore l'utilité. Bref, ce n'est pas pour tout de suite l'intégration réussie de Sam Fisher au pays des Covenants.

A côté de la campagne qui se boucle facilement en 5-6 heures, on trouve heureusement plusieurs possibilités du côté du multijoueur. La campagne d'abord peut se (re)jouer en coopération à deux joueurs sur une seule console ou jusqu'à quatre sur Xbox Live. On trouve également un nouveau mode de jeu appelé Baptême du feu (jouable de 1 à 2 en local et de 2 à 4 sur le Live), qui est très proche du mode horde de Gears of War 2. Le but étant donc de tenir le plus longtemps possible, en tant que soldat de l'ASCO, en survivant aux vagues successives d'ennemis covenants sur l'une des dix cartes disponibles (dont deux sont des variantes de nuit). Pour marquer plus de points, des multiplicateurs se déclenchent après des headshots, grenades collées, ennemis abattus à la chaîne, etc. Et pour finir côté multijoueur, on trouve un deuxième disque dans la boîte d'Halo 3 ODST, qui une fois inséré, donne accès au mode multijoueur de Halo 3 (avec les succès de Halo 3 et non d'ODST), avec toutes les caractéristiques habituelles comme le cinéma, la forge, le partage de fichiers, etc. Pour être bien clair, pas besoin de disposer du jeu Halo 3, pas besoin d'installer les cartes sur le disque dur, tout le multi de Halo 3 est présent sur ce deuxième disque et jouable immédiatement. La seule différence se situe au niveau du nombre de cartes jouables. On dispose ici en effet des 11 cartes originales de Halo 3, additionnées des 3 cartes du Pack Héroïque, des 3 du Pack Légendaire, de la carte (gratuite) Chambre Froide, des 3 cartes du Pack Mythique et enfin de 3 nouvelles cartes spécifiques à ODST (Citadel, Heretic, et Longshore), soit 24 cartes au total. Signalons enfin que le disque d'Halo 3 ODST donnera le droit de participer au bêta-test multijoueur de Halo Reach lorsque celui-ci sera disponible au printemps 2010.

Concernant la réalisation, le moteur de Halo 3, même s'il a été quelque peu amélioré en deux ans, commence à montrer de sérieux signes de fatigue, surtout si on le compare à GOW2 ou encore Batman Arkham Asylum. La modélisation des personnages, notamment les visages lors des cinématiques, est simpliste; les effets de lumière sont peu présents; les textures manquent un peu de détails; et une bonne partie du jeu se fait dans le noir avec la vision nocturne activée, dans des décors urbains répétitifs ce qui aggrave encore le constat. La fluidité reste cependant et heureusement constante, et aucun ralentissement n'est à signaler même en multijoueur. Côté audio, on retrouve avec bonheur les musiques et bruitages réussis de la série.

Malgré son prix réduit, on espérait un peu mieux de ce Halo 3 ODST. La campagne est courte et bien moins captivante que celles des précédents épisodes, la faute à un scénario dont la portée est minime et à l'absence de Spartan(s). L'utilisation d'un nouveau personnage permet malgré tout quelques nouvelles possibilités de gameplay, telle que l'infiltration, même si cet aspect aurait pu être encore plus poussé et mieux intégré. La prise en main reste toujours excellente et intuitive. Visuellement un peu à la traîne, Halo 3 ODST se rattrape surtout par ses modes multijoueurs bien complets, comprenant la campagne en coopération, un nouveau mode appelé Baptême du feu, et enfin tout le multijoueur de Halo 3 plus trois nouvelles cartes que l'on trouve sur le second disque.

Max73 - 11.10.2009


 
LES PLUS
LES MOINS
 
 

Prise en main aisée
Le mode Baptême du feu
Multi très complet
Prix réduit
_________________________

Campagne courte
Moteur vieillisant
Héros moins intéressant
Furtivité améliorable
_________________________

 
 
Technique :
 
Graphismes :
Son :
Jouabilité :
Durée de vie :
 
Note : 7/10