Test : Final Fantasy XI
Xbox 360
 
 Editeur : Ubisoft / Square Enix
Développeur : Squaresoft
Site officiel : Playonline
Vidéos : rubrique vidéos
Date de sortie : 20.04.2006
Commandez sur : Amazon.fr
  
 

Langue : anglais
Joueur(s) hors ligne : -
Xbox Live : oui
Joueurs en ligne : + de 10'000
Age recommandé : dès 12 ans

 


L’annonce de Final Fantasy XI sur Xbox 360 lors de l’E3 2005 avait de quoi attirer l’attention. Programmé dès les premiers jours de la Xbox 360, c’était la promesse de jouer à un MMORPG (jeu de rôle massivement multijoueurs) sur 360 mais aussi un message fort : l’arrivée de Square Enix chez Microsoft. Mais FFXI sur 360 c’est surtout l’accès à un univers original, bénéficiant d’une communauté de joueurs active avec des centaines d’heures de jeux derrière eux…

Pour le novice qui vient de se procurer le titre de Square, l’aventure débute dès l’insertion du DVD dans sa Xbox 360. Première surprise, FFXI utilise une sur-couche au Xbox Live pour vous connecter. Cette interface porte le doux nom de PlayOnline, et s’installe sur votre console, au même titre qu’un logiciel sur PC. Deuxième surprise, l’installation du jeu prend un certain temps et nécessite de ne pas avoir gavé votre disque dur de vidéos et démos du marketplace, il faut en effet prévoir 6 Go d’espace libre (!), faute de ne pouvoir lancer l’installation. Comptez également deux bonnes heures de copie et autres remplissages de formulaires (création des comptes, mots de passe, numéro de licence etc.). En outre, pendant le processus d’installation, PlayOnline vous informe que des mises à jours sont nécessaires et lance plusieurs téléchargements. Une fois l’installation menée à son terme, vous pouvez enregistrer vos extensions et créer votre personnage. Cerise sur le gâteau, l’utilisation d’un personnage vous coûtera 12 € par mois après les 30 premiers jours (inclus avec le jeu), plus un euro par personnage supplémentaire; si c’est un cadeau, assurez vous que le principal intéressé soit au courant…

Cette phase d’installation terminée, vous pouvez enfin créer votre personnage. Ce processus consiste à choisir la race, le sexe et la morphologie de votre avatar. FFXI propose cinq races : Hume (humains), les Elvan (elfes), les Tarutaru, les Gilka, et les Mithra. Contrairement à certains RPG, même si certains choix vous prédisposent à certaines techniques, vous aurez la possibilité de combiner toutes les aptitudes, le seul facteur limitant étant le temps que vous êtes prêts à consacrer au jeu.

Vous commencez votre aventure dans une des villes de Vana’Diel. Une cut-scene, faisant état de certaines dissensions entre différentes factions chargées de faire respecter l’ordre dans le royaume, dessine le début d’une histoire, mais là n’est pas le principal intérêt du jeu. Vous vous rendrez vite compte que l’aventure n’est pas scriptée, et vous finirez par courir de quêtes en quêtes en créant votre propre histoire en compagnie de vos compagnons d’arme. Car là que réside tout l’intérêt : faire partie d’un groupe et s’entraider pour progresser plus vite. Des « parrains » sont d’ailleurs là pour vous accompagner dans le début de votre aventure. Une initiative intéressante qui permet aux plus faibles de se faire aider par les plus aguerris qui le désirent, pour parcourir le monde de FFXI plus sereinement.

Niveau gameplay, vous sélectionnez toujours vos attaques principales via une liste de menus mais n’êtes plus bloqué jusqu’à la fin du combat; vous pouvez bouger librement et quitter la zone de combat. L’accès à votre inventaire se fait via des listes déroulantes qui s’affichent sur demande en surimpression. Le principe est le même pour les dialogues avec les PNJ. Le micro casque n’est hélas pas pris en charge. L’utilisation d’un clavier est donc fortement recommandée, voire obligatoire pour profiter vraiment de l’aventure. A ce propos, la majorité des claviers USB sont compatibles depuis la dernière mise à jour du Dashboard. Dans tous les cas, ne comptez pas sur les raccourcis proposés pour discuter, c’est vraiment trop limité et très peu utile pour avoir une discussion digne d’intérêt et donc trouver des compagnons de jeu.

En ce qui concerne le contenu, la version Xbox 360 de FFXI propose le jeu de base ainsi que les trois packs d'expension qui étaient vendus séparement sur PC et PS2, soit Rise of the Zilart, Chains of Promathia et Treasures of Aht Urhgan. S'il est agréable de découvrir tous ces contenus directement sur Xbox 360, l'inconvénient peut venir du fait que les aventuriers sur PC et PS2, avec qui l'on peut jouer, connaissent pour certains les terres de Vana’diel depuis trois ou quatre ans, et un certain décalage au niveau de l'expérience de jeu ainsi que des niveaux peut se faire sentir.

Techniquement, le dernier E3 ainsi que les récents jeux ont fait beaucoup de mal au titre de Square. Final Fantasy XI est très en dessous de ce qu’on a pu voir sur Xbox 360. Même si l’intérêt de ce type de jeu ne réside pas dans les graphismes, il faut bien reconnaître que ça reste proche de ce qui se fait sur les consoles de la génération antérieure, l’aliasing en moins. La distance d’affichage n’est pas optimisée et l’on n’a pas droit aux magnifiques levers de soleil d’un Oblivion…
Le jeu de Square est atypique sur plusieurs aspects; il nécessite en effet obligatoirement un disque dur pour une installation longue et lourde, chose peu commune sur consoles, le micro-casque n'est pas reconnu et cède la place au clavier, mais il est également le seul jeu sur Xbox 360 à ne pas proposer de performances à débloquer. L'utilisateur trouvera donc deux icônes dans ses jeux récents, une pour FFXI et une autre pour Playonline Viewer (la sur-couche appliquée au Xbox Live), mais qui resteront à jamais figées à zéro point. Très peu d'efforts ont été faits par Square pour utiliser les particularités de la Xbox 360, ainsi que son potentiel technique.

En fait, FFXI est comme ces vieux bouquins auxquels on s’attache une fois les deux ou trois cents premières pages lues. La progression est lente et difficile, mais à partir d’un certain niveau, la passion vous prend et ne vous lâche plus. C’est d’autant plus vrai si vous êtes membre d’un groupe et que vous vous donnez rendez-vous dans le monde de Vana’Diel régulièrement. Enfin, si vous avez fait tous les Final Fantasy et que vous pensez débarquer et devenir LA star de FFXI, passez votre chemin : les niveaux affriolants de certains joueurs font peur à voir et imposent le respect.

Ce FFXI sur 360 reste donc fidèle à l'original : l'ambiance des Final Fantasy est bien là, avec un character design stylé et une bande son tout de suite identifiable. Les qualités intrinsèques du titre sont bien présentes : durée de vie et richesse du monde à parcourir. Le titre ne profite cependant pas des capacités techniques de la console et fait preuve de nombreuses lourdeurs d'ergonomie. Si vous cherchez à suivre une histoire jalonnée de magnifiques vidéos, et à enchaîner des combats, passez votre chemin. FFXI n'est pas dirigiste, c'est un jeu de rôle multijoueur dans un monde vaste et persistant où vous créez votre propre histoire. Cela nécessite un investissement en temps
considérable mais vous apportera beaucoup de satisfaction si vous réussissez à vous intégrer dans un groupe et à faire progresser votre personnage.

Chti Flocon - 14.06.2006




 
LES PLUS
LES MOINS
 
 

monde riche et vaste
évolutions du perso
communauté active
durée de vie
_________________________

lourdeur d'installation
lenteur de la progression
techniquement dépassé
le prix de l'abonnement
_________________________

 
 
Technique :
 
Graphismes :
Son :
Jouabilité :
Durée de vie :
 
Note : 6/10