Test : Far Cry Instincts - Predator
Xbox 360
 
 Editeur : Ubi Soft
Développeur : Ubi Soft (Montréal)
Site officiel : farcrygame.fr
Vidéos : Rubrique Vidéos
Date de sortie : 30.03.2006
Achat : Amazon.fr, CeDe.ch
  
 

Langue : français
Joueur(s) hors ligne : jusqu'à 4
Xbox Live : oui, jouable
Joueurs en ligne : jusqu'à 16
Age recommandé : 16+

 

Far Cry, un nom bien connu des amateurs de FPS. Sorti sur PC en mars 2004 avec la particularité de proposer des graphismes exceptionnels, il avait également l’inconvénient d’être très gourmand en ressources et, de ce fait, de mettre à genoux la plupart des bécanes, même costaudes.

A l’annonce de son portage sur Xbox, sous le nom de Far Cry Instincts, les joueurs étaient en droit d'émettre des doutes quant à la qualité de celui-ci, la console n’étant plus toute jeune. Ubisoft Montréal s'en est sorti et a réussi à créer une version de qualité en repensant totalement le jeu et en l'optimisant afin de tirer avantage de toutes les ressources de la Xbox. Ainsi, même si le jeu proposait les mêmes noms de personnages principaux et que l'intrigue se déroulait également sur une île paradisiaque, de nombreux changements scénaristiques et de gameplay avaient été effectués.

L’annonce d’une version Xbox 360 de Far Cry a ravi tous les amateurs du jeu et de FPS en général. Celle-ci appelée Far Cry Instincts Predator est en fait une compilation des deux Far Cry de la Xbox (Far Cry Instincts et le tout récent Far Cry Instincts Evolution, qui propose de nouvelles missions solo) avec une réalisation technique à la hauteur des monstrueuses capacités de la 360. Il est toutefois important de noter que, pour accéder aux nouvelles campagnes de Far Cry Instincts Evolution, vous devrez d’abord terminer Far Cry Instincts.

La partie Instincts est un simple remake de la version Xbox, en offrant toutefois quelques légères différences dans l’architecture de certains lieux. A part ça, c’est strictement le même jeu. Le joueur y incarne Jack Carver, un commando de la Navy renvoyé de l'armée, véhiculant quelques riches touristes dans les mers chaudes. Alors qu'il conduit paisiblement une journaliste près de l'archipel Jacutan, son bateau est soudainement attaqué par des hélicoptères, et sa passagère disparaît. A partir de ce moment, Jack va devoir user de ses facultés de survie pour s'en sortir. Après avoir reçu une injection de sérum, il se verra doté de capacités surhumaines comme courir très vite, faire de grands sauts, avoir une vision « nocturne » ou encore récupérer de l’énergie tant que sa barre d’adrénaline n’est pas complètement vide, qui lui seront bien utiles dans son périple. Pour plus de précisions, je vous renvoie vers le test de Far Cry Instincts sur Xbox.

La partie Evolution démarre sur les chapeaux de roue. Nous retrouvons notre bon vieux Jack, à bord d’une jeep conduite par une charmante demoiselle, en fort mauvaise posture, puisque poursuivi par une armada de guerilleros armée jusqu’aux dents. Installé à la tourelle de la jeep, il devra réussir à contenir les assauts de ses poursuivants jusqu'à être bloqué par un barrage. A partir de ce moment, nous assistons à un flashback racontant comment Jack a rencontré Kade, la charmante conductrice, sans laisser la moindre ambiguïté sur la nature de leur relation, et comment il s’est retrouvé embarqué dans cette aventure. Doyle (l’agent infiltré de la CIA en partie responsable des mésaventures de Jack dans Far Cry Instincts) sera bien évidemment présent et les guerilleros ne seront plus ses seuls ennemis puisqu’il affrontera également une tribu d’indigènes, commandée par un certain Semeru, dotée de pouvoirs similaires aux siens.

Les nouveaux niveaux sont divers et variés. Si le début de l’aventure rappelle celui du volet précédent, on embarque vite vers d’autres horizons. Au menu, traversée d’un bidonville, de jour comme de nuit, fuite sur un canot dans une rivière souterraine, destruction d’une plantation, d'une raffinerie, etc. Mais l'un des niveaux les plus surprenants reste celui où vous vous baladez dans la forêt, où vous vous faites attaquer par des guerilleros mais aussi par des membres de la tribu de Semeru, dotés des mêmes pouvoirs que vous. A un moment donné en montant dans les arbres on se fait attaquer de toutes parts, vos opposants effectuant des bonds prodigieux pour venir en découdre avec vous. Vraiment un très bon moment.

La réalisation graphique est de qualité, même si l’on sent bien que le moteur graphique est en réalité celui de la Xbox, dopé pour l’occasion. Bien sur, les paysages sont plus fins et les textures plus réalistes que sur Xbox, mais demeurent malgré tout assez sommaires lorsque l’on y regarde de trop près. Un jeu développé spécialement pour la 360 en exploitant réellement les capacités de celle-ci serait infiniment plus beau. De plus, certains défauts, le clipping par exemple, sont toujours présents et aux mêmes endroits que sur Xbox. Néanmoins, c’est quand même très beau et certains niveaux se passant de nuit ou en forêt avec une très bonne gestion de l’éclairage sont particulièrement réussis. L’élément le plus impressionnant de ce far Cry sauce next gen, c’est l’eau. Déjà fort bien rendue sur Xbox, elle atteint ici des sommets. Elle est parcourue par des vagues et la lumière ambiante s’y reflète à la perfection. Vraiment du grand art et il arrive fréquemment qu’après avoir fait place nette, on se balade tranquillement, juste histoire d’admirer le paysage.

Far Cry Instincts Evolution est en réalité plus un add on qu’une véritable suite et le gameplay est strictement identique à celui de son prédécesseur. On ne peut toujours transporter que 3 armes à la fois (4 si l’on compte les armes montées), on dispose toujours des jumelles, on peut passer du mode humain au mode surhumain à volonté (cette fois ci dès le début du jeu), piloter divers véhicules, frapper ses adversaires, poser des pièges… Bref, la routine pour ceux qui ont écumé Far Cry Instincts sur Xbox.

Au rayon nouveautés, on peut désormais s’emparer de toutes les armes montées pour se balader avec et, pour regagner de l’adrénaline, on ramasse toujours des rations mais aussi des plantes. Outre les grenades, on a maintenant à notre disposition des coktails molotovs ou encore des bombes artisanales que l’on peut faire exploser à distance. On trouve également des sarbacanes qui envoient des fléchettes permettant d’enlever durant un certain laps de temps les pouvoirs surnaturels à ceux que l’on touche, Jack y compris. Jack qui, grâce à sa vision surhumaine, peut maintenant repérer des emplacements, comme des arbres ou des rochers, qu’il peut escalader, pouvant atteindre ainsi des endroits inaccessibles autrement.

Coté multijoueur, FCiP reprend les modes de jeu qui ont fait le sujet de l’épisode Instincts sorti l’année dernière sur Xbox à savoir: Chaos (Deathmatch) et Chaos par équipe (jusqu'à quatre équipes de quatre joueurs), Voler l'échantillon (variante de capture du drapeau) et pour finir un mode vraiment original : Prédateur. Dans ce dernier, un groupe de mercenaires a pour objectif l'activation d'un transmetteur afin de lancer une séquence mortelle, qui après la fin du compte à rebours éliminera le ou les prédateurs. Il y a quatre mercenaires pour un prédateur, mais celui-ci est doté de pouvoirs surnaturels lui conférant un grand avantage. Si le prédateur meurt, il réapparaît; par contre si un mercenaire est tué, ses coéquipiers doivent tuer le prédateur pour qu'il puisse continuer à jouer. Le prédateur gagne si tous les mercenaires sont éliminés, et ces derniers remportent la victoire si la séquence mortelle arrive à son terme. Cependant, un nouveau mode de jeu « Trouver et sécuriser » fait son apparition dans cette version Predator, mode de jeu peu original car il s’agit ni plus ni moins d’un mode « territoire » mais bon, cela fait toujours plaisir de retrouver ce mode. Bien entendu, tous ces modes peuvent être personnalisés avec diverses options (limite de temps, nombre de frags, types d'armes, choix de véhicules, présence de power-up). On note l’apparition de nouveaux véhicules ainsi que de nouvelles armes (sarbacanes, bombes à retardement,…) propres à cette version Predator. Les quelques quinze cartes d’Instincts ont été complétées par une dizaine de maps supplémentaires, toutes sont grandes et variées, et comme si cela ne suffit pas, il est possible d'utiliser un éditeur de map afin de créer de nouveaux environnements multi. Cette partie s'avère agréable, tenant compte de la maniabilité d'un pad, et en une trentaine de minutes on arrive à un résultat intéressant. Là où cela devient vraiment utile, c'est que ces nouvelles cartes ainsi créées peuvent ensuite être facilement échangées sur le Live, car pesant en moyenne moins d'un Mo. De nombreuses parties sur Xbox Live proposent déjà des cartes faites avec l'éditeur, preuve que cette fonction est utile et utilisée.

Si ce Far Cry Instincts : Predator se révèle très complet avec notamment la présence d’un lobby avant les parties, tout n’est pas parfait, loin de là, et la nécessité d’un patch pour corriger les erreurs suivantes ne serait pas un luxe. Premièrement, il est impossible de passer la main à un joueur ou, plus grave, il est impossible de changer de mode de jeu ou de modifier le nombre de créneaux privés sans quitter et recréer une autre session de jeu. Mais c’est surtout les problèmes de micro et de lag qui sont le plus gênant car ils sont très récurrents, surtout si vous jouer avec des personnes ayant une connexion adsl 512/mbits et à plus de 6 joueurs ! Bref, vivement qu’Ubi nous propose un patch pour corriger tout ça. Toutefois, on notera quelques options plaisantes dans la création de partie et l'optimatch, telles que la possibilité de choisir la langue, de limiter l'accès à la partie à ses amis, d'accéder à des serveurs dédiés, et de filtrer les parties notamment selon les cartes, ou type de jeu.

Au final, malgré ses petits défauts et ses lacunes en mode multijoueurs, Far Cry Instincts Predator est un très bon jeu en mode solo. Un jeu sans génie qui se contente de réchauffer et de mijoter une vieille recette qui a déjà fait ses preuves. L’idée de mélanger les deux Far Cry de la Xbox à la sauce Next Gen est très bonne et au final, la mayonnaise prend, même pour ceux qui ont déjà goûté à la saveur de Far Cry Instincts sur Xbox. Mais cela est normal car, ne dit on pas que c’est dans les vieux pots qu’on fait la meilleure soupe ?


Xav & Peluche - 13.04.2006





 
LES PLUS
LES MOINS
 
 

Beaux graphismes
Nouvelles missions
Le retour de Jack
Deux jeux en un

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Conduite des véhicules
Bugs d'affichages
Mode multijoueurs et Live perfectibles
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Technique :
 
Graphismes :
Son :
Jouabilité :
Durée de vie :
 
Note : 8/10